lundi 24 août 2009

Rentrée politique

Alors que la politique libérale de N.Sarkozy a frappé très durement tout l’été, la gauche a besoin d’un rassemblement clair et combatif.
Face à la gravité de la situation, le spectacle donné, ici par une alliance d’une partie de la gauche avec une partie de la droite, là-bas par le casting pour 2012 sur fond d’inflation des égos à défaut des idées, est désespérant et dangereux .Il y a une sorte d’irresponsabilité qui, semaine après semaine, gagne du terrain, comme si il était aujourd’hui possible de totalement s’affranchir de règles, de principes et de valeurs.
Combien sont aujourd’hui celle et ceux qui, à la vue de ces gesticulations médiatiques, se disent tout simplement , « il n’est pas question de ma vie, de mes difficultés pour m’en sortir, de l’avenir de mes enfants, de ma crainte de ne pas pouvoir y arriver » ?
Comme y invitait Marie-George Buffet dans sa réponse à Martine Aubry à la mi-juillet, « Il y a urgence à relever le défi de la construction d’une alternative politique à gauche ».
Le Parti communiste va poursuivre la démarche engagée lors des élections européennes. Celle d’un rassemblement de la gauche, à partir d’un projet réellement transformateur, d’une démarche ouverte aux femmes et aux hommes de progrès, pour une alternative politique à la hauteur des enjeux de la période.
C’est ce dont il sera question lors des journées de l’université d’été du PCF les 28, 29 et 30 aout à Vieux-Boucau ( 40) et lors de la prochaine Fête de l’Humanité.

mardi 18 août 2009

les retraites des mères dans le collimateur

Un nouveau coup bas de l’été à droite. Le ministre du Travail veut s’attaquer aux annuités accordées aux salariées qui ont des enfants. Au nom de « l’égalité » avec les hommes !
C’est l’une des très fâcheuses habitudes de la droite : plus qu’une simple mauvaise manière, le grand sport de l’UMP en cette période, c’est le mauvais coup estival. Contrat nouvelle embauche (CNE), « autonomie » des universités, bouclier fiscal, travail du dimanche, etc. Depuis des années, on le sait, les gouvernements successifs profitent allègrement de la trêve des vacances pour faire passer des « réformes » qui bouleversent le modèle social français. Et dès lors, quand l’« entourage » de Xavier Darcos, devenu ministre du Travail depuis le dernier remaniement, souffle au beau milieu du mois d’août à l’AFP que le gouvernement envisage d’introduire la « réforme des avantages accordés aux mères en matière de retraite » dans le projet de budget 2010 de la Sécurité sociale (PLFSS), on tend l’oreille, forcément. Pour l’heure, l’information ressemble à un « ballon d’essai », destiné à tester les réticences et les résistances potentielles. Les ministres « réfléchissent », nous promet-on, rien n’est fait, rien n’est décidé, la « concertation » n’est pas terminée… Et que nous dit-on chez Xavier Darcos ? Que le gouvernement veut un « consensus » sur la question dès la rentrée ! Résultat pour l’heure ? Une grande réussite : voilà que tout le monde se lève pour défendre les droits des femmes…L’occasion fait le larron

Fête de l'humanité 2009




Lieu sans pareil de solidarité, de fraternité, de détente, de débats, la fête de l’Humanité se tiendra les 11, 12 et 13 septembre prochains à la Courneuve. Dès maintenant, achetz votre entrée : 18 euros les trois jours (20 euros sur place). Renseignements :
section du gresivaudan ou à la fédération.

dimanche 16 août 2009

L'urgence d'un pôle public bancaire


Yves Dimicoli, animateur de la commission économique du PCF, réagit à l’affaire des bonus et avance des propositions.
Quel commentaire faites-vous à l’annonce des - bonus de la BNP-Paribas ?
Yves Dimicoli. Le scandale des bonus est dû à un autre scandale beaucoup plus grand encore. Les banques jouissent d’un plan de sauvegarde de l’État de 360 milliards d’euros ouvert sans changement des critères du crédit et des gestions bancaires, sans aucun contrôle démocratique. Tout ce fric, les banquiers l’utilisent pour amasser des liquidités et les placer, accroître les marges, les bonus et les promesses de dividendes pour les actionnaires, et en aucun cas pour améliorer les conditions de crédit pour les PME, l’emploi, la formation et des investissements réels efficaces. Et c’est pour ça que leurs actions montent en Bourse.
Au contraire, le robinet du crédit continue de se fermer et les conditions d’accès de se durcir, notamment pour les PME. Selon la Banque de France, la croissance des crédits au secteur privé non financier a enregistré une nouvelle baisse de 3,5 % en juin après une de 4,6 % en mai. Sont particulièrement touchés les crédits de trésorerie et pour l’investissement.
Des voix affirment que la fin de la crise approche…
Yves Dimicoli. Les indices boursiers et les prix du pétrole remontent à toute allure alors que nous sommes en récession. La spéculation repart et elle peut repartir parce que les spéculateurs n’ont, eux, aucun problème pour accéder au crédit : leurs promesses de gains faciles intéressent les banquiers. Bref, la crise a éclaté à cause de tous ces comportements. Mais au lieu de rompre, en changeant les critères des banques et du crédit, en donnant aux salariés des pouvoirs d’intervention et de contrôle sur les choix, on continue comme avant et c’est ça qui mène au pire. Donc ça suffit !
BNP-Paribas a bénéficié d’une aide de l’État de 5,1 milliards d’euros, Son bénéfice net au premier semestre 2009 est de 3,1 milliards d’euros, très supérieur aux attentes. Que font les dirigeants ?
Ils provisionnent 1 milliard d’euros de bonus qui bénéficieront, pour l’essentiel, à leurs traders et à eux-mêmes.
Ils rachètent, après Fortis, une nouvelle banque (Findomestic) qu’ils vont payer entre 850 millions et 1,5 milliard d’euros !
Et, pendant ce temps, les PME clientes de la BNP font ceinture et l’immense majorité de ses salariés voient leur salaire bloqué et leurs conditions de travail se dégrader.
Quelles sont les propositions concrètes que vous mettez en débat ?
Yves Dimicoli. Il faut dire stop aux bonus, mais, au-delà, le crédit doit être considéré comme un véritable service public avec de nouveaux critères d’attribution, et des institutions bancaires responsabilisées. Les propositions communistes vont dans ce sens. Il faut favoriser les entreprises qui s’engageraient à sauvegarder l’emploi avec des formations. Le taux d’intérêt des crédits aux entreprises doit être modulé : il devrait être abaissé d’autant plus que les investissements à financer programment plus d’emplois, de formation et de bons salaires. Il devrait être d’autant plus relevé que l’argent servirait à des opérations financières et spéculatives. L’argent mobilisé pour sauver les banques devrait être alloué à un fonds public national et régionalisé, alimenté aussi par les 28 milliards d’euros accordés par l’État aux entreprises en exonérations de cotisations sociales patronales. Ce fonds, qui pourrait être saisi par les comités d’entreprise, les délégués du personnel, les élus, etc., prendrait en charge tout ou partie des intérêts payés aux banques par les entreprises sur leurs crédits pour l’investissement dans la mesure où celui-ci programme de façon contrôlable plus d’emplois et de formations. Tout de suite, exigeons des moratoires sur les suppressions d’emplois et, selon les mêmes principes, la création, dans chaque région, d’un fonds public alimenté par des aides publiques régionales aux entreprises à l’appui des luttes et propositions de terrain pour l’emploi et les salaires, afin de débloquer et réorienter, sans attendre, le crédit.
Il faut aller vers la constitution d’un grand pôle public bancaire et financier autour de la Caisse des dépôts incluant des banques nationalisées pour développer ce nouveau crédit.

samedi 1 août 2009

vive les vacances



La section PCF du Grésivaudan vous souhaite de bonnes vacances !

Votre blog préféré s’arrête pour sa pause estivale. Prochain rendez-vous vers le 15 du mois d’août !

Très bonnes vacances à celles et ceux qui ont la chance de partir et bon courage aux autres.

Sondage IFOP-L'HUMANITE


L’immense majorité des Français comprend la colère des ouvriers
Un sondage IFOP-l’Humanité révèle que 62 % comprennent les séquestrations de patrons et 50 % les menaces de desttruction de sites. Entre16 et 23 % approuvent les actions radicales.
S’achemine-t-on vers une banalisation des actions radicales pour s’opposer à une fermeture d’usine ou un plan de licenciements ? L’enquête de l’IFOP- l’Humanité (1) révèle que 44% des ouvriers adhérent à l’idée de séquestrer des patrons (4% les condamnent), soit une progression de 4% par rapport au sondage que ce même institut avait réalisé en avril 2009 pour Paris Match. Et 52% les comprennent sans pour autant les approuver. « Cela peut laisser à penser que ce type d’actions ne va pas se tarir, puisque ses principaux acteurs restent très déterminés », estime Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département Opinion de l’IFOP.
Le pourcentage des ouvriers tombe à 30% lorsqu’il s’agit de juger les salariés qui menacent de faire sauter leur entreprise (contre 16%). Il n’en demeure pas moins que c’est dans cette catégorie professionnelle que la radicalisation des luttes rencontre le plus de sympathie. Sans doute les ouvriers sont-ils « les principales victimes des licenciements et des fermetures de site dans le secteur industriel », comme l’explique Jérôme Fourquet.
Mais quels que soient le milieu professionnel, le sexe, l’âge ou le territoire, « la compréhension vis-à-vis des séquestrations de patrons est majoritaire, même si le niveau d’approbation baisse quelque peu dans l’opinion publique par rapport à avril dernier », note le responsable de l’IFOP. Parmi les sondés, la séquestration passe mieux que les menaces de destruction d’entreprises, même si un sur deux dit comprendre ces actions pourtant violentes et si 16% les approuvent (encadré ci-dessous).
Est-ce le signe du désespoir face à une crise qui n’en finit pas ? Pour Jérôme Fourquet, « c’est davantage l’expression du malaise, de la colère et de l’exaspération face aux fortes inégalités de revenus entre les salariés et les actionnaires et les hauts dirigeants », notamment. Parmi les causes perçues dans la radicalisation des initiatives figure d’abord le sentiment d’injustice face à ces écarts de rémunérations et aux licenciements boursiers.
L’influence de l’extrême-gauche dans ce genre de mobilisation n’est retenue que par 11% des personnes interrogées, tranchant ainsi ceux ceux qui martèlent dans les médias que la radicalisation des actions est fomentée par des militants de Lutte ouvrière ou du Nouveau parti anticapitaliste. Cet argument de « la main des gauchistes » avait été introduit dans le tableau des items pour mesurer son ampleur dans l’opinion. Or, ce sont les sondés condamnant les actions radicales qui le prennent majoritairement à leur compte, parmi eux essentiellement les sympathisants de l’UMP. Pour Jérôme Fourquet, « la colère est tellement forte chez les salariés victimes de licenciements et de fermetures d’entreprise qu’ils prêtent une oreille attentive à des discours radicaux sur le plan politique. Ce n’est pas LO ou le NPA qui soufflent sur la braise pour faire exploser les conflits ».

Les "FABRIS"