mercredi 13 janvier 2010

1800 postes hospitaliers supprimés …



La règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partants à la retraite n'a jamais été appliquée aux hôpitaux. Au contraire, leurs effectifs avaient continué de progresser après l'arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir. Mais alors que le chef de l'Etat présente aujourd'hui ses vœux aux personnels de santé lors d'un déplacement au centre hospitalier Saint-Jean de Perpignan, l'hôpital est aujourd'hui à un tournant. L'an dernier, pour la première fois depuis au moins dix ans, l'effectif permanent a reculé : 1.800 postes de moins parmi les soignants -les infirmières par exemple, mais pas les médecins -et les non-soignants -emplois médico-techniques en imagerie médicale, logistique, transports, etc.

« Réserves de productivité »
C'est ce qu'a annoncé récemment Gérard Vincent, délégué général de la Fédération hospitalière de France. Certes, ce chiffre est à prendre avec des pincettes : 1.800 emplois, cela ne représente que 0,2 % de l'effectif total. Et il peut inclure des actions d'externalisation : un hôpital qui transfère à un sous-traitant son service de blanchisserie ou de restauration verra son effectif diminuer, mais le nombre de salariés présents sur le site, lui, restera identique. Le chiffre est aussi à relativiser : sur les dix années précédentes, l'hôpital avait créé quelque 100.000 emplois, en raison notamment de la mise en place des 35 heures.
Il n'empêche, la tendance est là, et elle ne concerne plus seulement les intérimaires ou les CDD, comme ces dernières années. L'hôpital tente bel et bien de réduire ses effectifs. « Il y a des réserves de productivité, a déclaré Raymond Soubie, conseiller social de l'Elysée, en novembre lors de la conférence santé des « Echos » et du « Quotidien du médecin ». Entre 2008 et 2015, il va y avoir 220.000 départs à la retraite. Si on veut faire des actions d'optimisation tout en préservant la qualité des soins, c'est maintenant qu'il faut le faire. »
De nombreux grands établissements, en commençant par l'Assistance publique Hôpitaux de Paris, prévoient ainsi des plans de retour à l'équilibre financier sur trois ou quatre ans, qui intègrent de substantielles suppressions de postes (lire ci-dessous). Nicolas Sarkozy avait fixé comme objectif aux hôpitaux de ne plus être en déficit d'ici à 2012.

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