mercredi 12 mai 2010

« Plan d’aide à l’euro » : l’UE cède aux exigences des marchés financiers !


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Le plan adopté par l’UE ce week-end envoie un signal catastrophique : ce serait aux peuples européens de payer la crise, pas aux marchés financiers. Il témoigne de l’échec des réponses mises en œuvre depuis le début de la crise qui ont mobilisé des centaines de milliards d’euros pour les banques sans rien résoudre. Il est aussi l’aveu que le traité constitutionnel européen qui a été imposé aux peuples est devenu inapplicable. Et nombre de ses dispositions s’apparentent à un coup de force contre la démocratie, contre les souverainetés nationales.
C’est un tournant historique qui constitue une fuite en avant très grave vers de nouvelles crises. Cela conforte la mobilisation de celles et ceux qui, comme le PCF, demandent depuis 2005 que soit redondée la construction européenne.



Le plan vise à renforcer encore plus le carcan du pacte de stabilité et le Fonds de stabilisation créé serait assorti de conditions d’éligibilité draconiennes qui tendront à miner le « modèle social européen » et à briser les ressorts de la croissance réelle. De la même façon, l’achat direct par la BCE de titres d’État ne viserait qu’à sauver les profits bancaires et les capitaux financiers sur-accumulés. Ces dispositions vont peut-être calmer temporairement la spéculation, mais elles vont s’avérer très vite contradictoires car elles tendent à écraser l’emploi, la formation, les salaires, les services publics, la relance de l’activité.
Le PCF condamne ces dispositions et les plans de rigueur qui les accompagnent et demande à ce que le pacte de stabilité soit mis en cause pour une relance concertée des services publics en Europe. La politique monétaire de la BCE doit être réorientée et placée sous contrôle démocratique : l’achat de titres de dettes publiques comme nous l’avions proposé doit servir une croissance utile socialement. Dans ce même but, nous proposons la mise en place d’un fonds européen, non pour soutenir la finance comme cela vient d’être décidé, mais pour le développement social et écologique.
Face à la dictature des marchés financiers et au coup de force des gouvernements de l’Union européenne, le PCF appelle à un rendez-vous de lutte et de colère le 19 mai à la rotonde au métro Jaurès. Ce rassemblement sera marqué par le témoignage de salariés en lutte contre le plan de rigueur et par la présence de Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF et députée, Pierre Laurent, coordinateur national du PCF et Patrick Le Hyaric, rédacteur en chef du journal l’Humanité et député européen. A cette occasion, le PCF présentera ses propositions pour favoriser un rassemblement populaire autour de solutions réellement anti-crise.
Parti communiste français
Paris, le 11 mai 2010.

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