mercredi 30 juin 2010

Retraites : tout l’été on continue !

CFDT, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA
Communiqué de l’intersyndicale du 29 juin

Ces dernières semaines, les salariés du public et du privé, les demandeurs d’emploi, les jeunes et les retraités se sont mobilisés de plus en plus massivement sur les retraites, notamment le 24 juin 2010. Ils ont réaffirmé leur opposition au projet de réforme injuste et inacceptable du gouvernement, notamment au report brutal des âges légaux à 62 et 67 ans qui pénalise particulièrement les salariés ayant commencé à travailler jeunes et ceux ayant eu des carrières chaotiques et incomplètes.

Cette réforme n’apporte, par ailleurs, pas de réponse sur le plan de la pénibilité.

Elle aggrave les inégalités entre les hommes et les femmes. Les organisations syndicales dénoncent la campagne médiatique précipitée du gouvernement qui travestit la réalité du projet.

Cette réforme, une des plus dures d’Europe, arrive dans une situation économique dégradée où le chômage est en hausse continue et touche plus fortement les jeunes et les seniors. Les politiques de rigueur se généralisent dans toute l’Europe en aggravant les inégalités et hypothèquent fortement toute reprise.

Des initiatives intersyndicales viseront à interpeller le gouvernement et ses représentants, aux niveaux national et local, le 13 juillet, jour du Conseil des ministres qui adoptera le projet de loi. Durant l’été, les organisations syndicales interpelleront les parlementaires.

Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA vont poursuivre leur action tout au long du processus législatif de la réforme des retraites.

Elles décident d’une nouvelle journée nationale de grèves et de manifestations le 7 septembre 2010, au moment où s’ouvrira le débat parlementaire. Elles appellent tous les salariés du privé et du public, les demandeurs d’emploi, les jeunes et les retraités à construire ce jour une mobilisation d’ampleur.

dimanche 27 juin 2010

Hausse du prix du gaz au 1er juillet : aggravation scandaleuse de la précarité énergétique

La Commission de Régulation de l’Energie vient d’accepter, à la demande de GDF-Suez, une hausse des tarifs du gaz de près de 5% au 1er juillet prochain, soit une hausse d’environ 15% depuis le début de l’année. La Confédération Nationale du Logement juge cette augmentation totalement inacceptable et scandaleuse alors que le nombre de ménages en situation de précarité énergétique explose.

Cette flambée des prix intervient dans un contexte où le nombre de coupures de gaz pour impayés a augmenté fortement depuis deux ans. Selon GrDF (réseau de distribution du gaz), il a été multiplié par 30 depuis 2008. Malgré l’existence de tarifs de solidarité, encore trop méconnus, 300 000 consommateurs pourraient subir des coupures cette année.
Augmenter le coût du gaz est totalement scandaleux dans un contexte où le pouvoir d’achat des ménages, notamment des plus modestes, est déjà au plus bas.
De plus, aujourd’hui, 3, 4 millions de familles sont victimes de la précarité énergétique et cette nouvelle hausse va encore alourdir un peu plus le coût de la charge logement. Une fois de plus, c’est l’énergie domestique qui subit une hausse et non le secteur industriel. C’est donc les ménages qui font les frais d’une crise dont ils ne sont pas responsables.
Comme la CNL le dénonce depuis toujours, l’ouverture du marché à la concurrence et la privatisation de GDF se font au détriment des consommateurs. La CNL dénonce également l’inertie de l’Etat face à cette situation explosive.
Elle exige qu’il prenne des mesures urgentes comme, par exemple, un gel des hausses. Pour garantir la stabilité tarifaire et protéger les usagers, la CNL demande à revenir aux tarifs réglementés. Le gouvernement doit également redevenir garant d’un grand service public de l’Energie car il s’agit d’un bien de première nécessité qui doit rester accessible à tous les usagers.

vendredi 25 juin 2010

Retraite : La surdité de François Fillon est patente !



François Fillon a tenu ce matin sa conférence de presse sur la réforme des retraites comme si rien ne s’était passé hier. La surdité du Premier Ministre est patente et inacceptable ! Il a délibérément snobé les deux millions de manifestants qui étaient dans la rue hier.

Manifestations massives pour les retraites en France

Au moins "deux millions de manifestants" étaient jeudi dans la rue en France, ont déclaré à la presse les dirigeants de la CGT et de la CFDT, Bernard Thibault et François Chérèque. A Paris, les manifestants étaient 130.000 selon les organisateurs, 47.000 d'après la police.

Bernard Thibault a estimé qu'il serait "sage" que le président Sarkozy "renonce à soumettre le projet de loi" dans sa version actuelle au conseil des ministres du 13 juillet. François Chérèque a souligné qu'il s'agissait "de la plus forte manifestation de l'année". "Cela montre que le sentiment d'injustice face à cette réforme brutale monte très fort dans le pays", a-t-il dit aux journalistes.
Quelque 200 cortèges ont scandé cette journée de grèves et manifestations à l'appel de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFTC-FSU-Solidaires-Unsa, dont l'objectif était de mobiliser plus que les 395.000 (police) à un million (syndicats) de manifestants du 27 mai.
Partout, les défilés témoignaient d'une mobilisation en hausse, avec 120.000 manifestants à Marseille, selon la CGT, et 14.500 d'après la police, soit un tiers de plus qu'en mai. La situation était identique à Bordeaux, avec 25.000 à 70.000 manifestants selon les sources, mais également 13.500 à 35.000 à Rennes ou 11.000 à 25.000 à Lyon.

mercredi 23 juin 2010

Les casseroles s'amoncellent au gouvernement

Alors que l'austérité se profile de plus en plus pour les français, le gouvernement Fillon continue de profiter des largesses de l'État comme en témoignent les révélations faites par la presse :

Christian Blanc (Grand Paris) et ses 12.000 euros de cigares qui auraient été payés par l'Etat et dont il n'aurait remboursé qu'un quart et la mise en doute par le fisc de l'exactitude de ses dernières déclarations d'impôts.
Rama Yade (Sports) et son supposé séjour à 45.000 euros en Afrique du Sud, avec une suite à 667 euros la nuit, après avoir dénoncé le «clinquant» de l'hôtel des Bleus.

Alain Joyandet (Coopération) et son déplacement ministériel en jet privé à 116.500 en mars et en juin, l'histoire de son permis de construire illégal pour une villa près de Saint-Tropez.
Christine Boutin et ses 9.500 euros mensuels pour une mission confiée par l'Elysée sur les «conséquences sociales de la mondialisation» (auxquels elle a renoncé après la polémique), somme qu'elle cumule avec une indemnité de conseillère générale des Yvelines et sa retraite de députée (17.500 euros par mois à l'arrivée).
Fadela Amara (Ville) qui héberge un de ses frères dans son logement de fonction de 120 m2 (avec vue sur la tour Eiffel, cuisinier et maître d'hôtel), logement qu'elle n'a jamais occupé.
Christian Estrosi (Industrie) et son déplacement à 138.000 euros en jet privé en janvier 2008 et qui posséderait deux logements de fonction à Paris, dont un occupé par sa fille dans le VIIe arrondissement.

mardi 22 juin 2010

Coupe du monde : Passion et marchandise

Le football des terrains poussiéreux des faubourgs africains, celui des enfants virtuoses partis pour trouver une place dans les clubs européens ruisselant d’or, peut désormais arborer ses lettres de noblesse : la mondialisation du ballon rond parachève son œuvre.

Durant un mois, une exceptionnelle com­munion tisse des liens invisibles des écrans plats aux transistors de brousse, des Cafés des sports aux stades sud-africains. Cet enthousiasme foot fait peur quand il prend la sombre figure des légions hooligans. 
Il fait craquer quand il se reflète dans les yeux des mômes et s’unit dans l’amour du beau jeu, du geste pur qui transcende soudain un joueur comme les autres.
Bien sûr, les requins croisent en nombre aux abords des stades. Marchands d’hom­mes, organisateurs de paris, multinationa­les en tous genres comptent sur le foot, en espèces sonnantes et trébuchantes. Il en produit de tels flots ! La morale et les per­sonnalités un peu faibles s’y noient. Les fonds de pension y font leur nid, des arè­nes perdent leur nom de baptême pour ne plus porter que des marques ; beaucoup, sinon tout, se vend et s’achète.
Cependant, ce sport a jusqu’alors évité le discrédit complet qui lui aurait fait perdre sa place de numéro un planétaire. Il s’est relevé des scandales et des drames parce qu’il incarne encore une passion popu­laire. L’insistance d’un Michel Platini à ne pas laisser la bride sur le cou aux gros capitaux et à préserver des règles d’éthi­que à l’échelle européenne y a sa part. Elle s’appuie sur le formidable réseau des bénévoles, des passionnés qui, ici et ail­leurs, forment les jeunes, arbitrent les matchs, dirigent les clubs amateurs. L’alchimie dont témoigne le film de Ken Loach, Looking for Eric, entre un buteur génial et des supporters, se reproduit sou­vent. C’est elle qui sauve le foot, méta­phore et miroir de la société.
Cette année, le pays hôte est un formida­ble symbole, celui du creuset brûlant où se mêlent les couleurs d’un peuple, celui d’une victoire contre la haine avec les mains tendues de Mandela, celui d’un pari sur l’avenir pour lequel on croise les doigts

lundi 21 juin 2010

Marine Le Pen veut rallier Sarkozy !

Le FN rêve à l'après-2012


Au sein de l'état-major frontiste tendance Marine, les pronostics vont bon train. Et les espoirs aussi. Depuis que les sondages donnent à la fille de Jean-Marie Le Pen la troisième place derrière les candidats de droite et de gauche à la présidentielle, son entourage se prend à rêver. Récemment, son bras droit, Louis Aliot, conseiller régional de Midi-Pyrénées, a défini une stratégie devant quelques-uns de ses amis. En position d'arbitre, Marine Le Pen appellera au second tour ses électeurs à voter pour Nicolas Sarkozy, tournant ainsi le dos à la ligne édictée par son père, "ni gauche, ni droite". Ce qui permettrait au Front national de négocier son entrée au gouvernement. Un scénario à l'italienne. Et qui remplirait le mieux cette fonction de négociateur ? Louis Aliot, bien sûr.

Gréve et manifestation du jeudi 24 juin à GRENOBLE

Le gouvernement a dévoilé son projet des réformes des retraites.Rien n'est joué ! Ne nous laisssons pas faire!. Le collectif Grésivaudan "les jours heureux" appel à la grande manifestation du 24 juin à 10 heures devant la gare de Grenoble.

dimanche 20 juin 2010

Le PCF s'engage pour un « pacte d'union populaire »

Á l’issue de leur congrès, les communistes ont décidé de poursuivre l’aventure du Front de gauche en lui impulsant « un nouvel élan » pour la rédaction d’un « projet partagé » coélaboré avec les citoyens. Pierre Laurent a été élu à la tête du parti.
Un Parti communiste à l’agonie, miné par ses contradictions ? C’est ce que la plupart des médias ont voulu voir des débats qui ont agité les quelque 600 congressistes réunis ce week-end à la Défense (Hauts-de-Seine). Mais pour les délégués présents au 35e Congrès du PCF, c’est bien la société qui est en crise, et non leur parti. Une société malade d’un capitalisme « incapable de relever les défis du développement humain et (qui) génère une violence sociale inouïe », dit leur résolution finale, adoptée hier après-midi. Un diagnostic qui élève à leurs yeux la responsabilité de leur formation politique pour hâter le changement de la société, dont la crise d’une ampleur inédite suscite forcément des débats intenses pour se montrer à la hauteur d’une « alternative au XXIe siècle ». Les délégués n’ont pas l’intention de renoncer à leur combat. « Notre engagement communiste pour l’émancipation humaine est plus nécessaire que jamais », réaffirme la résolution, dans le fil du 34e Congrès de décembre 2008. Les délégués ont confirmé leur choix de la « forme parti », tout en martelant dans le même temps la nécessité d’une « transformation » du PCF.
Construire une « majorité de changement »
Mais c’est surtout le « défi » pour les forces de gauche d’ouvrir une « alternative au pouvoir de Nicolas Sarkozy » qui a occupé l’essentiel des débats des délégués. Ceux-ci avaient pour tâche d’« évaluer » la mise en ouvre des choix faits au dernier congrès, qui s’est traduit par la constitution d’un Front de gauche autour de ses trois composantes fondatrices (PCF, Parti de gauche, Gauche unitaire) aux élections européennes de 2009 et régionales de 2010. Les participants ont majoritairement choisi de poursuivre cette démarche, en lui imprimant un « nouvel élan ». « Il est urgent de donner une perspective à la colère et aux attentes qui s’expriment à travers la construction d’un projet de transformation sociale pour sortir de la crise » et de donner corps à « une majorité de changement », autour d’un « pacte d’union populaire », affirme la résolution adoptée. Là encore, le débat, qui a mis en lumière des approches différentes, ne s’est pas résumé aux caricatures qui ont pu en être dépeintes. « Le sujet n’est pas de se positionner pour ou contre le Front de gauche. Cette offre a permis des avancées positives, mais peut-on penser qu’elle est, en l’état actuel, la réponse à la hauteur de la crise ? » a lancé une déléguée, dans une intervention symptomatique de la tonalité du congrès. De leur côté, les partisans d’un projet de résolution alternative portée par Daniel Cirera, repoussé après discussion par le Congrès, refusaient aussi le dilemme d’une posture pro ou anti-Front de gauche, insistant sur le besoin de poursuivre « l’évaluation » de cette stratégie par un débat dans le parti.
Conception originale du Front de gauche
Le congrès a ainsi énoncé une conception originale, propre aux communistes, du Front de gauche : « Nous sommes seuls à gauche à proposer une telle formule de pacte d’union populaire », a souligné Pierre Laurent. Il s’agit, selon le nouveau secrétaire national du PCF élu hier, d’entrer dans la préparation des échéances électorales de 2012 par « une étape de mobilisation populaire forte autour de l’élaboration d’un projet » avec les citoyens, animée par les formations du Front de gauche. Ce processus public, destiné à déjouer le piège de la personnalisation de la présidentielle, sera lancé à la Fête de l’Humanité. La résolution précise que la candidature pourra « soit être issue de l’une des formations du Front de gauche, soit être issue du mouvement social », sans « préalable ni exclusive », le congrès de juin 2011 devant arrêter le nom du candidat soutenu par le PCF. Le congrès a également lancé un appel à « tous les citoyens et toutes les forces de gauche » pour « une riposte amplifiée à la politique de la droite ». « Sans attendre 2012, c’est dès maintenant qu’il faut mettre la droite en échec », dit le texte, qui engage le PCF à « prendre les contacts nécessaires avec l’ensemble des forces de gauche ». Le congrès entend en particulier poursuivre « la mobilisation contre la casse des retraites jusqu’au retrait du projet gouvernemental » et exiger un « référendum » pour faire échec à la réforme des collectivités territoriales.
Sébastien Crépel

samedi 19 juin 2010

Le 24 juin, on ne bat pas en retraite !



À l’appel de l’intersyndicale UNSA, CFDT, CFTC , CGT, FSU, Solidaires, le 24 juin, on a tous rendez-vous dans la rue ! Depuis le 16 juin, on connait le projet du gouvernement concernant la réforme des retraites :
report à 62 ans de l’age légal de départ à la retraite
durée de cotisation poussée à 41,5 ans en 2020
"On va pas s’laisser faire" comme dit la chanson : le 24 juin, tous à la manif !

25-26-27 juin 2010, Fête du Travailleur Alpin – Parc la Poya – Fontaine

Retraite: Sarkozy et le MEDEF tuent un symbole du progrès social

Retraite à 60 ans :

Avec, en toile de fond, les scandales des cumuls rémunération-retraite de certains ministres, le gouvernement vient d’annoncer que nous allions tous travailler plus… ou chômer plus, perdre les plus belles années de notre maturité, pour continuer d’enrichir les actionnaires des entreprises qui nous emploient, malgré un chômage massif, particulièrement des jeunes et des plus de cinquante ans.
Après les réformes de 1993 et de 2003, dont les dispositions ont eu pour conséquence une baisse de 10 à 25 % des pensions, voici l’étape suivante qui consacre la casse de notre système solidaire de retraite par répartition. Et je dis bien LA CASSE. Car les étapes précédentes de la réforme, la formidable campagne médiatique visant à engendrer la résignation, à faire disparaître la confiance essentielle à la survie de la répartition, tout cela ouvre la voie à la capitalisation, à une logique individuelle et patrimoniale.
L’âge légal serait porté à 62 ans d’ici à 2018 et il faudrait avoir cotisé 41 ans ½ à cette époque. L’âge du départ à taux plein sans décote s’éloignerait d’autant pour atteindre 67 ans en 2018. Quant aux fonctionnaires, ils verraient progressivement leur taux de cotisation rejoindre celui du régime général. Le gouvernement habille la réforme d’une mise à contribution très symbolique des plus hauts revenus et octroie généreusement quelques jours aux organisations syndicales pour réagir à son projet, après un simulacre de dialogue ces dernières semaines.
En plus d’un tel retour en arrière, que dire de l’aggravation de l’injustice faite aux femmes dont moins de la moitié part en retraite avec une carrière complète ?
Quant à la pénibilité, c’est l’injustice suprême : sa prise en compte serait subordonnée à une visite médicale, c’est donc l’abandon de la notion de risque collectif, de pénibilité et de dangerosité de certains milieux professionnels !
Cette réforme constitue un recul social inacceptable. Nous allons assister à un écrasement sans précédent des salaires comme des retraites. Contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, elle n’est pas un choix technique destiné à faire face à un défi démographique qui serait insurmontable, ni à un manque crucial de financement. Elle est un choix éminemment politique et un gage donné aux agences de notation et aux marchés financiers. Les salariés, les retraités, les jeunes ne peuvent accepter d’être ainsi manipulés !
C’est pourquoi j’appelle celles et ceux qui n’acceptent pas la résignation à se rassembler massivement le 24 juin prochain, pour dire que l’argent existe, pour exiger que les richesses produites soient mobilisées en faveur de l’emploi et des retraites.
Les communistes, pour leur part, se prononcent résolument en faveur de la préservation d’un régime de retraite par répartition fondé sur les cotisations des salariés et des employeurs avec une indexation des pensions sur les salaires et non sur les prix ; nous voulons consolider et pérenniser un régime complémentaire dans le cadre de négociations avec les organisations syndicales ; nous estimons possible et nécessaire un départ à 60 ans à taux plein (75 % du salaire de référence) pour tous avec la prise en compte de la pénibilité de certaines professions donnant droit à des départs anticipés.
Pour cela, nous préconisons :
la suppression du bouclier fiscal ;
la modulation du taux de la part patronale de cotisations sociales en fonction du rapport masse salariale/valeur ajoutée ;
Une réforme de l’assiette de cotisations à tous les éléments de rémunération utilisés par les employeurs pour contourner les hausses salariales demandées par les salariés. Nous entendons donc soumettre au même taux de cotisation que les salaires l’intéressement, la participation ou les plans collectifs d’épargne salariale ou retraite. Ces différents dispositifs, qui échappent partiellement ou totalement aux cotisations sociales sont estimés par la Cour des comptes à 120 milliards d’euros par an !
Nous proposons également l’instauration d’une cotisation sociale, au moins égale aux cotisations assises sur les salaires pour les revenus financiers des entreprises. Là encore, outre l’effet financier pur, qui permettrait de dégager pas moins de 20 milliards d’euros pour la Sécurité sociale, il s’agit d’inciter les entreprises à favoriser l’emploi contre la spéculation.
Avec mes collègues du groupe "Communiste, Républicain, Citoyen et des Sénateurs du Parti de Gauche », nous défendrons bien entendu ces propositions durant l’été et dès la rentrée à l’Assemblée nationale et au Sénat.

L’Appel longtemps « oublié » de Charles Tillon

, par Comité Valmy

Charles Tillon est né en Juillet 1897. Mobilisé en 1916 dans la marine, il est l’un des dirigeants de la mutinerie de la mer Noire en juin 1919, ce qui lui vaut d’être condamné à cinq ans de bagne au Maroc. Il adhère au PCF et à la CGTU, devient membre du Comité central du Parti Communiste en1932. En 1936 il est élu Député d’Aubervilliers.
En décembre 1939 Benoît Frachon au nom de la direction du Parti communiste, l’envoie à Bordeaux où dans la clandestinité il prend pour le PCF, la responsabilité de la région. Le 17 juin 1940, alors que les allemands sont entrés dans Paris, Philippe Pétain accède au Pouvoir. « C’est le cœur serré, annonce t-il dans un discours radiodiffusé, que je vous dis qu’il faut cesser le combat. »
C’est ce même jour, après avoir entendu l’appel de Pétain à la capitulation, que Charles Tillon rédige un appel intitulé selon certains : « Peuple de France » et dont le soir même il entreprend la diffusion. Charles Tillon sera l’un des principaux organisateurs de la Résistance communiste et sera le chef du Comité militaire National des Francs- Tireurs et Partisans auquel, participa également Laurent Casanova en tant que représentant du Front National. *
L’appel lancé par Charles Tillon le 17 juin 1940, est un appel à la résistance sur le territoire national. C’est explicitement un appel au combat anti-fasciste et pour la reconquête de l’indépendance nationale. … « Cet appel n’est pas une initiative purement personnelle. Lorsqu’il le rédige, Charles Tillon est mandaté par le Comité central pour réorganiser le parti communiste dans tout le Sud-Ouest de la France… ».
Charles Tillon et d’autres prestigieux dirigeants communistes de la Résistance, tels Laurent Casanova, Marcel Servin, Pierre Hervé (membre du CNR), Maurice Kriegel-Valrimont, Jean Pronteau, Jean Pierre Vigier, Georges Guingouin…ont été démis de leurs responsabilités à la direction du PCF et le plus souvent, exclus du Parti.
Ce fut une erreur stratégique fondamentale aux conséquences euro-atlantiques toujours actuelles. L’Histoire montre que pour nous communistes, d’hier et d’aujourd’hui, une autre stratégie, que celle qui aller mener un pétainiste reconverti dans l’euro –atlantisme au pouvoir, pour installer la dictature maastrischienne, était et reste possible. Après 60 ans d’errance stratégique, il est bien tard, mais d’autant plus urgent de revenir à l’esprit de la Résistance et du rassemblement populaire autour du programme réactualisé du CNR.
* Le Front National dont il est question n’est pas celui de Le Pen mais un large rassemblement anti-fasciste et patriotique de la Résistance, créé à l’initiative des communistes et tout particuliérement de Pierre Villon.
Claude Beaulieu.
L’appel :
"Les gouvernements bourgeois ont livré à Hitler et à Mussolini : l’Espagne, l’Autriche, l’Albanie et la Tchécoslovaquie... Et maintenant, ils livrent la France.
Ils ont tout trahi.
Après avoir livré les armées du Nord et de l’Est, après avoir livré Paris, ses usines, ses ouvriers, ils jugent pouvoir, avec le concours de Hitler, livrer le pays entier au fascisme.
Mais le peuple français ne veut pas de la misère de l’esclavage du fascisme.
Pas plus qu’il n’a voulu de la guerre des capitalistes.
Il est le nombre : uni, il sera la force.
Pour l’arrestation immédiate des traîtres Pour un gouvernement populaire s’appuyant sur les masses, libérant les travailleurs, établissant la légalité du parti communiste, luttant contre le fascisme hitlérien et les 200 familles, s’entendant avec l’URSS pour une paix équitable, luttant pour l’indépendance nationale et prenant des mesures contre les organisations fascistes.
Peuple des usines, des champs, des magasins, des bureaux, commerçants, artisans et intellectuels, soldats, marins, aviateurs encore sous les armes, UNISSEZ VOUS DANS L’ACTION !"
Charles Tillon, Gradignan, 17 juin 1940
Source : F.T.P. Soldats sans uniformes.

samedi 12 juin 2010

Collectif Grésivaudan " les jours heureux"

Débat public le:
Lundi 14 juin à Pontcharra salle Elie favro , 398 rue de Coisetan, à 20 heures.
Mardi 15 juin à sainte marie d'Alloix salle de la mairie à 20 heures.
jeudi 17 juin à saint Hilaires du Touvet, salle de l'ancienne Mairie à 20 heures.

Jeudi 24 juin 2010 à 10H, manifestation Grenoble pour les retraites

Retraites, rien n'est joué !

Grève et manifestations jeudi 24 juin 2010
Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CGT, FSU, Solidaires, UNSA se sont réunies le lundi 31 mai 2010 pour faire l’analyse de la journée de mobilisation du 27 mai pour l’emploi, les salaires et les retraites et pour envisager les suites.
Elles portent une appréciation positive sur la dynamique de mobilisation qui a rassemblé les salariés du public et du privé, les retraités, les privés d’emploi, les jeunes alors que les annonces gouvernementales, notamment de reporter l’âge légal de départ en retraite, ont été faites 3 jours avant cette journée.
Les organisations syndicales rappellent que :
la remise en cause de l’âge légal à 60 ans est inacceptable et injuste, en particulier elle fait porter les efforts sur les salariés qui ont commencé à travailler tôt et les plus précaires
la reconnaissance de la pénibilité est incontournable et ne peut se concevoir à partir d’un examen médical
la question des nouvelles ressources reste pleine et entière
la situation de l’emploi se dégrade, notamment pour les jeunes et les seniors, nécessitant une autre politique de l’emploi.
Les orientations du gouvernement ignorent l’essentiel des exigences formulées par les organisations syndicales.
Le gouvernement, avec mépris, a affirmé vouloir maintenir le cap sans prendre en compte la mobilisation des salarié(e)s. Il écarte toute idée d’un véritable débat et distille son projet au fil de l’eau. C’est inacceptable.
Le gouvernement reste campé sur l’allongement de la durée de cotisations et le report de l’âge légal de départ à la retraite. Taxation des hauts revenus et des revenus du capital, harmonisation éventuelle entre le public et le privé… autant d’incertitudes et d’inquiétudes sur ses véritables intentions !
Rien n’est joué ! Le projet de loi devrait être présenté autour du 18 juin. L’intersyndicale se retrouvera régulièrement tout au long du processus qui court jusqu’à l’automne. Elle précisera ses analyses, continuera à faire connaître ses propositions et affinera ses mots d’ordre. Elle continuera à convaincre les salarié(e)s que leur intervention est indispensable.

Jean-Charles Naouri nous attaque ? Fakir recule... pour mieux sauter.

On ne touche pas aux patrons des multinationales sans risques. Suite à la publication, sur notre site www.fakirpresse.info, d'un article intitulé "Jean-Charles Naouri : l'économie casino", nous avons reçu une mise en demeure du service juridique du groupe Casino.
Dans l'urgence, nous choisissons de reculer.
Pour mieux sauter, bientôt.
Pourquoi ? Parce que ce papier n'était, pour nous, qu'un apéritif, qu'un avant-goût, qu'une introduction. Dès le prochain numéro de Fakir (à paraître, dans tous les bons kiosques, le samedi 26 juin), nous publierons une longue enquête sur Jean-Charles Naouri, sur sa brillante carrière des cabinets socialistes à Moulinex, sur ses réseaux de Catherine Soubie au procureur Courroye, et surtout sur l'envers de sa réussite côté salariés…
Sur ce plat de résistance, solide, costaud, nous bataillerons.
Devant les tribunaux si nécessaire. On préférerait mieux pas, c'est de l'argent, de l'énergie, du temps dépensés en vain - contre des sociétés qui, elles, ont des fortunes et du personnel à gaspiller. On préférerait mieux pas, donc, mais s'il faut se présenter devant des juges pour maintenir un droit à la critique, même féroce, de nos dirigeants économiques, alors nous nous présenterons devant les juges, confiants.
Et nous compterons alors sur votre soutien.
L'équipe de Fakir.
Pour le 80e anniversaire de la fête du Travailleur Alpin, la Section PCF du Grésivaudan aura comme toutes les années sont stand restaurant est sera heureuse de vous rencontrer du 26 au 28 juin au parc de la Poya à Fontaine.
Pour vous procurer les vignettes retrouver nous sur le marchés de Crolles le vingt juin.

vendredi 11 juin 2010

Les missions de réflexion confiées à des personnalités hors du gouvernement ou du Parlement doivent se faire à titre bénévole, la rémunération de 9.500 euros mensuels nets - que touchait depuis le 1er janvier Christine Boutin, présidente du Parti chrétien-démocrate, pour une mission sur les conséquences sociales de la mondialisation confiée par l'Elysée est indécente.


Sous le feu des critiques, l'ex-ministre du Logement, qui cumulait cette rémunération avec sa retraite de parlementaire et ses indemnités de conseillère générale des Yvelines, a annoncé jeudi soir qu'elle renonçait à être payée pour sa mission.

Christian Estrosi, mis en cause dans une affaire de double logement de fonction, ou Christine Boutin "ne se rendent même pas compte ce que ça représente par rapport aux hommes et aux femmes qui sont sur le marché du travail", a dit Marie-George Buffet.

"9.500 euros, pour beaucoup de familles c'est neuf mois de ressources", a-t-elle souligné.

Pour la dirigeante communiste, les politiques doivent avoir un train de vie "qui correspond à ces responsabilités, c'est-à-dire vivre comme vivent la moyenne des Français".

"Il faut que nous donnions l'exemple parce que nous sommes en responsabilité", a-t-elle fait valoir.

"Il y a des fonctionnaires extrêmement compétents, des ministres déjà rémunérés. C'est à eux (qu'il faut) confier ces missions. Les autres, s'ils veulent des missions, il faut que ce soit à titre bénévole, un point c'est tout", a insisté Marie-George Buffet.

jeudi 10 juin 2010

Le Front de gauche veut s'engager dans une nouvelle dynamique

La rencontre entre les dirigeants du PCF, du PG et de la Gauche unitaire s’est conclue sur d’importantes décisions et une volonté de continuer ensemble .
Au terme d’une rencontre de deux heures, mercredi en fin d’après-midi au siège du Parti de gauche, les dirigeants de trois composantes fondatrices du Front de gauche ont confirmé devant la presse leur volonté non seulement de continuer ensemble, mais de développer leur engagement commun dans la lutte contre l’offensive libérale qui provoque « tant de souffrances sociales », selon les mots de Marie-George Buffet.
Les trois délégations , conduites respectivement par Marie-George Buffet (PCF), Jean-Luc Mélenchon (PG) et Christian Picquet (Gauche unitaire) sont convenues d’élaborer dans le cadre d’un grand débat public de plusieurs mois un « programme partagé » dont le projet sera rendu public dans ses grandes lignes au cours du grand rassemblement politique qu’est la fête de l’Humanité à la mi-septembre.
C’est Marie-George Buffet qui a présenté les résultats d’une rencontre que chacun a qualifiée de fructueuse. Le Front de gauche, qui a déjà passé les épreuves de deux consultations électorales ( les élections européennes de juin 2009 et les régionales de mars 2010) est désormais une composante de la vie politique française. Le comité de liaison qui existe déjà est appelé à intervenir davantage afin d’impulser des campagnes communes dans le cadre de la résistance à la politique de Nicolas Sarkozy. Les communistes peuvent être satisfaits que leur volonté ait été partagée de voir le Front s’élargir à des forces sociales, des responsables syndicaux, des intellectuels , qui deviendront des partenaires de plein droit. Mais le Front n’a pas vocation à devenir un parti politique. Il n’y aura donc pas d’adhésions directes, mais les hommes et les femmes qui veulent s’engager sans adhérer à l’un des partis composant le Front pourront faire partie d’une structure regroupant « les partisans du Front de gauche. »
Les nuages qui avaient projeté un peu d’ombre sur les relations entre le PG et ses partenaires se sont dissipés « La température était un peu montée » convenait hier Jean-Luc Mélenchon, « mais nous sommes repartis » ajoutait-il, soulignant « la gravité du moment » qui exige d’« être à la hauteur ». Le président du PG n’a pas hésité à parler, à propos du nouvel engagement du Front de gauche, d’un « événement historique ».
Christian Picquet, porte-parole de la Gauche unitaire, a lui aussi invité à mesurer le progrès que constitue le Front de gauche qui « réunit des militants et des formations de traditions différentes qui dans le passé se sont parfois durement affrontées. « En toute responsabilité, nos trois composantes ont fermement décidé de poursuivre l’espoir du Front de gauche » s’est félicité l’ancien dirigeant de la LCR.
Alors dans ce contexte, les débats et les crispations autour des candidatures et notamment à la présidentielle ne doivent pas prévaloir sur la résistance. « On n’attend pas 20212, c’est maintenant qu’il stopper Sarkozy », a expliqué Marie-George Buffet en annonçant que le Front de gauche allait engager des actions communes pour la défense des retraites, sur l’école, les dépenses publiques, la paix… Une nouvelle réunion des leaders du Front de gauche se tiendra après la journée de mobilisation syndicale du 24 juin.
Jean-Paul Piérot

mardi 8 juin 2010

Meeting unitaire de la gauche à Marseille pour défendre la retraite à 60 ans

La gauche a tenu lundi soir à Marseille son deuxième "meeting unitaire", en présence notamment d'Olivier Besancenot (NPA) et de Marie-George Buffet (PG), pour défendre la retraite à soixante ans coûte que coûte quitte à "bloquer le pays".
Une quinzaine de personnes, issues de partis politiques (PCF, Verts, NPA, PG), d'organisations syndicales (CGT, CFDT, FSU, Solidaires, Unsa, Unef) et d'associations citoyennes, se sont succédé à la tribune devant une salle comble rassemblant plusieurs centaines de militants (1.200, selon les organisateurs).
Déjà le 6 mai, les grands leaders de la gauche s'étaient réunis à Paris à l'initiative de la Fondation Copernic et de l'association Attac qui ont lancé début avril un appel actuellement signé par plus de 100.000 citoyens, selon le président de Copernic, Willy Pelletier.
"En faisant ces tribunes communes, on envoie deux messages", a lancé M. Besancenot. "Pour la gauche: maintenant les conneries, ça suffit, on y va ensemble pour défendre ce droit précieux de la retraite à 60 ans à taux plein. Et contre la droite: quand la gauche, toute la gauche, sociale et politique, parle d'une seule et même voix sans trembler, en parlant clairement, évidemment à droite on parle différemment".
"C'est un mouvement d'ensemble dont on a besoin. Ensemble on peut faire des miracles, comme au moment du Contrat première embauche (CPE)", a martelé le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste, en annonçant d'autres meetings à Lyon et Rouen.
La secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, a aussi appelé à "se mobiliser contre cette réforme idéologique", tout en tendant la main aux socialistes, représentés par l'ancienne ministre Marie-Noëlle Lienemann, qui anime le club Gauche Avenir au sein du PS.
Après la journée d'action prévue le 24 juin, "il faudra continuer le combat à la rentrée", a-t-elle prévenu, à l'unisson de plusieurs intervenants qui ont menacé d'"un mouvement de grève générale".
"Nous avons le devoir d'être en colère, nous allons imposer à Sarkozy d'être entendus, et s'il faut pour bloquer la réforme, bloquer le pays, nous le bloquerons et nous irons jusqu'au bout", a assuré M. Pelletier.

jeudi 3 juin 2010

Episode 1 : La BAV en action sur un terrain de boule

Le PCF exige la libération immédiate des travailleurs sans papiers et syndicalistes arrêtés ce matin à Bastille

Ce matin, les sans-papiers qui occupaient les marches de l’Opéra Bastille se sont fait violemment évacués par les forces de l’ordre. Au total 43 interpellations de sans papiers et de syndicalistes venus les soutenir et quelques blessés. Embarqués de force, certains sont maintenant menacés d’une comparution immédiate pour violence contre policiers.
Nous exigeons la libération immédiate de tous les gardés à vue, syndicalistes et sans papiers.
Le PCF réaffirme son soutien avec les travailleurs qui luttent pour leurs droits de salariés, et exige du gouvernement qu’il réponde à leur demande de critères de régularisation.
Pierre Laurent, Coordinateur national du PCF, présent sur place ce matin s’est rendu à plusieurs reprises sur la place de la Bastille pour apporter son soutien aux travailleurs. Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF a, quant à elle, écrit au Premier Ministre et au Ministre de l’intérieur pour leur rappeler que « leur désarroi palpable lors de ce rassemblement, incite à la plus grande humanité dans le traitement de ces situations » demandant ainsi que le rassemblement puisse se tenir sans incident et dans le respect de ces salariés.
Nous demandons au gouvernement d’entendre leur appel à une fin de conflit digne et juste en libérant les arrêtés et en examinant les dossiers des salariés sans papiers avec la plus grande bienveillance.
Parti communiste français
Paris, le 3 juin 2010.