lundi 30 août 2010

Jean-Luc Mélenchon: «Oui, la retraite est possible à 60 ans !»

Jean-Luc Mélenchon tel qu’en lui-même. Il hausse parfois le ton, le poing sur table. Il lance une ou deux vannes, un coup pour griffer l’UMP, un autre pour chicaner les socialistes. Les militants qui ont rempli l’amphi 1 de l’Université Stendhal ponctuent son discours de fervents applaudissements.
Le Parti de Gauche a passé le week-end à se remuer les méninges et c’est à l’ancien ministre, “grande gueule” médiatique, qu’est revenu le soin de conclure.
«Il ne suffit pas de dénoncer, protester, il faut contre-protester, nous sommes pour la radicalité concrète. Nous allons refonder les institutions, chercher l’argent là où il se trouve, la France n’a jamais été aussi riche ; nous allons mettre en place une planification écologique ; nous voulons sortir du Traité de Lisbonne et nous voulons sortir de l’Otan». Et d’ajouter : «Voyez camarades, nous n’avons peur de rien».
Sur le projet de loi qui remettrait en cause la retraite à 60 ans, Jean-Luc Mélenchon l’affirme droit dans les yeux : «On peut faire la retraite à 60 ans, à taux plein et sans relever les cotisations et si d’autres ne savent pas faire, je leur dis : “Allez-vous en  !”». Puis, il est revenu sur sa balade à La Villeneuve qu’il définit comme « une magnifique utopie concrète ». «On a brisé la machine à faire du bonheur !». Puis, il explique en mêlant deux faits d’actualité : «Si j’envoie une ou dix personnes sur l’île de Madame Bettencourt, vous allez juger que c’est le paradis, mais si j’y envoie des milliers de gens, alors ce sera vite l’enfer. La Villeneuve c’est pareil... Il faut remettre de l’ordre social, pédagogique et non pas de l’ordre barbare. La réponse à l’incivilité, c’est l’éducation. Il faut faire la guerre à la drogue».
Mais, il le sait, seul, le Parti de Gauche n’ira pas loin. Sa seule valeur ajoutée étant l’union, il s’allie avec le PC pour un front de gauche. «Il faut discuter sans casser la baraque». Il espère que les socialistes désigneront un autre candidat que «le patron du FMI» (DSK). Surtout, il espère une mobilisation historique pour le 7 septembre.

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