mercredi 29 décembre 2010

Les Molex pour mémoire ou le dinosaure piteux.

par Maxime VIVAS
En a-t-il assez fait, cette année, LGS, dans sa dénonciation du journalisme laquais pacsé avec le Pouvoir, maqué avec la Finance et en divorce d’avec l’information ?
En a-t-il dénoncé des mauvais coups en tous genres et des malfrats sans scrupules (mais pas sans moyens) ?
Et donc, n’a-t-il pas trop porté atteinte au moral de ses lecteurs sous prétexte qu’ils sont de la trempe à voir le monde tel qu’il est, ainsi que le conseillait Voltaire : « Je n’aurais pas voulu être heureux à condition d’être imbécile » ? Dans le doute, voici (enfin !) un conte vrai, celui de la rencontre d’un journalisme debout et de citoyens conscients et organisés. C’est l’histoire d’une lutte.
Trois cents salariés d’un paisible village du Sud-Ouest sont pris à la gorge par un mastodonte sans foi ni loi (du genre « ça passe ou ça casse » : dans les deux cas, il s’en fiche).
Ils sont fourmis, il est dinosaure : 15 mètres au garrot, 26 mètres de long, une queue puissante capable de pulvériser l’usine, l’école, les commerces, la mairie après avoir décapité l’église. Emmanchée sur un long coup, sa petite tête est programmée pour une mission sommaire : je broute là où c’est le meilleur pour moi.
Finalement (vous en lirez les détails édifiants ci-après), le monstre préhistorique est cerné et éperonnée de toutes parts. Sa bestialité est telle que la presse, les élus locaux, l’Eglise, le gouvernement même la condamnent. Les tribunaux aussi. Et plutôt quatre fois qu’une.
En vain : « Gros-cul-petite-tronche » a filé aux USA, home, sweet home. Sous l’aile d’Obama, les lois françaises ne valent pas. L’application de nos jugements de Justice non plus.
Heureusement, avant la fuite, la bête a dû se délester de quelques tonnes du gras de son bide et d’une partie de son gouvernail caudal. Les lilliputiens n’ont pas tout perdu. Vous verrez.
De surcroît, ils ont vécu une extraordinaire aventure et ils ont été pris (le savent-ils ?) dans une de ces formidables et rares accélérations du mûrissement des consciences par lequel il advient qu’en quelques semaines des individus révèlent des qualités hors pair, que des stratèges, des tribuns se mettent à pulluler sur des lieux où la division du travail voulait qu’on exécute et qu’on se taise : chacun à sa place, Ford et Taylor l’avaient jadis expliqué depuis les States.
J’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs fois quelques-uns de ces phénomènes qu’on appelle « les Molex ». Pour bien le connaître, je sais qu’ils ont bouleversé Eric Cabanis, photographe de presse qui a tiré leur portrait dans un livre qui embaume la bonté et qui resplendit de beauté et d’intelligence. Pour lire la suite, cliquez sur le titre....




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