lundi 17 janvier 2011

Ben Ali est parti. Il faut chasser ses complices !

Ben Ali a quitté le pouvoir. Face à l’ampleur de la révolte des jeunes et des travailleurs du pays, il n’avait d’autre choix que de s’enfuir. C’est une grande victoire qui ouvre la perspective du renversement définitif de la dictature. Car les problèmes en Tunisie ne se réduisent pas à Ben Ali. Son régime représentait tout un système. Il était inextricablement lié aux capitalistes en Tunisie, en France et ailleurs, pour qui ce pays est une source d’immenses richesses. Incapables de développer l’économie, ces parasites ont voulu transformer les Tunisiens en un peuple d’esclaves au service de leurs intérêts égoïstes, de l’industrie touristique et de la sous-traitance. Ce sont les capitalistes qui profitent directement des salaires de misère et des conditions de travail indignes. Le chômage de masse sert leurs intérêts en intimidant les travailleurs qui ont la « chance » d’avoir un emploi. La corruption gangrène les échelons supérieurs de l’administration.
Ben Ali couronnait tout ce système. Avec ses policiers, ses mouchards, ses prisons, sa presse et ses médias aux ordres, il voulait interdire toute contestation et toute possibilité de révolte. Mais l’aggravation des conditions de vie a fini par provoquer une explosion, dont les suicides de jeunes, poussés au désespoir par la misère et l’injustice, ont fourni l’étincelle. Ben Ali est parti. Mais tant que ses complices restent au pouvoir, et tant que les richesses du pays se trouvent entre les mains des capitalistes, aucun des problèmes fondamentaux qui écrasent le peuple ne sera résolu.
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