lundi 7 février 2011

Programme partagé du Front de Gauche : réflexions du groupe de travail "Démocratie et Institutions, 6 Heures pour la 6e République "

Dans deux ans, notre peuple aura à se prononcer sur l’avenir de la France. Le quinquennat de Nicolas Sarkozy est marqué par une dangereuse dégradation des droits fondamentaux et libertés publiques. Les institutions de la Ve République articulées aux options politiques du président sont au coeur de cette dégradation. Il en résulte un décrochage démocratique massif marqué par une diminution sévère des inscriptions sur les listes électorales et une abstention majeure, notamment dans les quartiers populaires.
Nous, organisations politiques composant le Front de Gauche, faisons la proposition d’un changement radical. Radical parce qu’en rupture avec le régime présidentiel de la Ve république, en rupture avec la confusion des pouvoirs, en rupture avec la relégation des citoyens et des salariés, en rupture avec la domination du FMI, de l'OMC et des autres dirigeants de la finance mondialisée.
La rupture viendra aussi de la méthode portée par le Front de Gauche. Le projet politique du Front de Gauche, s'il est partagé au sein des organisations qui le composent, devra l’être aussi avec le peuple. Nous pensons en effet que seule la méthode de l'implication populaire permettra cette transformation sociale profonde.
Ce texte a fait l’objet d’une discussion au sein d'un groupe de travail unitaire. Il ne clôt pas le débat, il l'ouvre. Il pourra ainsi servir d'introduction à des rencontres locales ou nationales, quelles qu'en soient les formes (forums ou chats sur Internet, réunions publiques ou d'appartement, …) : à vous d'en inventer !

1) Pourquoi une rupture avec notre système institutionnel est-elle nécessaire ?
a) Sarkozy a engagé depuis 2007 une politique de régression sociale sous le signe d’un autoritarisme croissant qui menace les droits et libertés. Il remet en cause les acquis démocratiques inscrits dans les constitutions françaises dès la Révolution. Que ce soit à travers la pratique du pouvoir de l’hyperprésidence, la réforme des collectivités territoriales et la multiplication des lois sécuritaires, la mainmise sur les médias, les remises en cause du droit de grève – comme on a pu le constater avec la réquisition de salariés pendant le conflit des retraites –, c’est un bouleversement des pratiques et des cadres démocratiques qui est à l’œuvre et qui tend à réduire tous les espaces démocratiques. Le mépris du résultat du référendum contre le TCE et le refus de considérer l’opposition du mouvement populaire et de l’opinion publique sur la réforme des retraites en sont des illustrations caricaturales.
b) Plus globalement cette rupture s’inscrit dans une régression généralisée, que marque notamment la poussée des partis d'extrême droite dans plusieurs pays d'Europe.
Partout, la démocratie est en crise : le divorce entre « les politiques » et les citoyens ne cesse de grandir (abstentions, votes « refuges », bombardement des enquêtes d’opinion…)
Ce phénomène n’est donc pas propre à la France : la mondialisation capitaliste confisque les pouvoirs des citoyens au profit des actionnaires, et plus généralement d'une économie largement financiarisée.
Les gouvernements sont au service des choix économiques capitalistes. Ils s’inscrivent dans la logique de confiscation de la souveraineté populaire et la remise du pouvoir aux mains de quelques uns.
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