mercredi 2 mars 2011

Le soulèvement révolutionnaire en Libye

Nous publions ci-dessous un article de nos camarades vénézuéliens, organisés autour du journal Lucha de Clases, sur le mouvement révolutionnaire en Libye. C’est une bonne réponse à la confusion qui règne, dans une partie de la gauche latino-américaine, sur la nature du régime libyen, la nature de ce soulèvement populaire et le rôle des impérialistes.

L’insurrection du peuple libyen a été perçue de différentes façons, au niveau international. En Amérique latine, en particulier, il y a une certaine confusion sur ce qui se passe dans le pays. Certains médias présentent le régime de Kadhafi comme un gouvernement révolutionnaire confronté à une rébellion orchestrée par l’impérialisme. Il n’en est rien. Ce qui se passe en Libye est comparable au Caracazo du 27 février 1989, au Venezuela.
La nature du régime de Kadhafi
Le régime de Kadhafi a signé toute une série d’accords avec Berlusconi, Sarkozy, Zapatero et Blair. Il a également reçu le roi Juan Carlos. En 1993-94, Kadhafi a introduit les premières mesures d’un tournant économique en direction d’une ouverture à l’économie de marché. Ce processus s’est particulièrement accéléré à partir de 2003. Sur la base des privatisations et de l’ouverture aux investissements étrangers, le régime a commencé à se réconcilier avec les impérialistes.
En septembre 2003, l’ONU a levé toutes les sanctions économiques contre la Libye, en échange d’un paquet économique prévoyant la privatisation de 360 entreprises d’Etat. En 2006, la Libye a demandé à intégrer l’OMC. En 2008, Condoleezza Rice – alors secrétaire d’Etat américaine – déclarait que la Libye et les Etats-Unis avaient des objectifs communs concernant « la lutte contre le terrorisme, le commerce, la prolifération nucléaire, l’Afrique, les droits de l’homme et la démocratie. »
Toutes les grandes multinationales du secteur pétrolier opèrent en Libye : British Petroleum, Exxon Mobil, Total, Repsol – entre autres. De même, Kadhafi possède 5 % des actions de FIAT, en échange de l’ouverture du pays aux investisseurs italiens.
Ce qui précède suffit à montrer que le régime libyen est beaucoup plus proche des intérêts capitalistes et impérialistes que des intérêts du peuple. Comme l’a expliqué le député du PSUV Adel el Zabayar, qui est d’origine arabe : « Kadhafi n’est plus un dirigeant anti-impérialiste ; il répond par des massacres à l’authentique clameur du peuple. »
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