mercredi 31 août 2011

L’école maternelle publique dès 2 ans ans démantelée par les coupes budgétaires

L'école maternelle, spécificité française très appréciée des familles qui louent son rôle dans l'épanouissement de l'enfant et la réussite scolaire, est particulièrement touchée en cette rentrée par les restrictions budgétaires.
« L’école avant trois ans : bientôt une chimère? », s’interroge la FCPE, principale fédération de parents, dans un de ses récents bulletins, témoignant d’une inquiétude partagée par les syndicats et plusieurs élus d’opposition.
Les suppressions de postes dans l’Education nationale entraînent en effet un effondrement de la scolarisation des enfants de deux ans, dont la part est passée de 34,5% en 2000 à 12,6% à la rentrée 2010 en moyenne nationale, avec de fortes disparités géographiques. Sur les 16.000 suppressions d’effectifs prévues à la rentrée, près de 9.000 sont des postes d’enseignants dans les écoles publiques, qui accueilleront simultanément 4.900 élèves de plus. L’enseignement privé catholique sous contrat est également touché. 
« Un tiers » des 1.500 classes supprimées « concerne les maternelles et ce sont les élèves de moins de trois ans qui servent en priorité de variable d’ajustement », a dit à l’AFP Sébastien Sihr, du SNUipp FSU, principal syndicat du primaire.
« La scolarisation des enfants de deux ans devient un luxe et on voit bien qu’ici ou là, des tentatives sur la scolarisation des enfants de trois ans commencent à montrer le bout du nez », affirme Christian Chevalier, du SE-Unsa, deuxième organisation du primaire.
Il dénonce en outre « la formation initiale inexistante aujourd’hui » des futurs enseignants des maternelles. « L’expertise que nous avons en France est en train de disparaître à petit feu ».
Obligatoire – Le ministère réfute les critiques de démantèlement de l’école maternelle et rappelle que la scolarisation précoce s’est toujours faite dans la limite des places disponibles.
L’école maternelle n’est pas obligatoire mais la quasi-totalité des enfants la fréquente. Pour « acter une situation de fait », syndicats, parents d’élèves et le PS, dans son programme électoral pour 2012, réclament de « rendre obligatoire » la scolarité dès trois ans et de « garantir un droit » dès deux ans.
L’« assiduité est forte », soulignent les syndicats, car les familles y voient une « chance pour leur enfant », en termes de socialisation et d’acquisition du langage. C’est là aussi que « l’on peut commencer de réduire les effets des inégalités sociales », explique M. Sihr.
Les initiatives se multiplient - « Ce sont les enfants issus des milieux défavorisés qui trinquent en priorité des effets de la non scolarisation: en Seine-Saint-Denis, seuls 0,8% des moins de trois ans sont scolarisés », ajoute-t-il. « Les économies réalisées sur le dos des élèves les plus fragiles sont coûteuses à long terme: elles amènent plus de redoublements, des décrochages et du chômage ».
Les suppressions de postes ont aussi pour effet d’augmenter les effectifs par classe, regrette Valérie Marty, présidente de la Peep, deuxième fédération de parents. « On est à 30 élèves par classe, c’est dramatique pour le développement de l’enfant ».
Des initiatives se multiplient pour pallier les coupes : un village rural des Hautes-Alpes prêt à payer son instituteur, des écoles privées hors contrat dans le Pas-de-Calais.
« L’Education nationale devrait donner à tous le droit d’une école laïque, gratuite et obligatoire », estime auprès la maire PS d’Outreau (Pas-de-Calais), Thérèse Guilbert.
Dans sa ville, une forte mobilisation au printemps a permis de sauver une classe de maternelle, sur les deux qui devaient fermer.

Julien Lauprêtre: « C’est un véritable raz-de-marrée de pauvreté qui s’installe sur la France »

Julien Lauprêtre, président du Secours populaire affirme que le taux de pauvreté dévoilé par l'Insee ce mardi est bien "en dessous" de la réalité. Ces chiffres datent en effet de 2009 et ne sont donc plus actuels. Le président du Secours populaire s'inquiète de ce "raz de marrée de pauvreté" qui s'installe sur la France. Interview pour l’Humanité.fr
Vous avez critiqué ce matin les chiffres de l’Insee de 2009 sépcifiant qu’ils sont en dessous de la réalité, quelle est la situation actuelle ?
Julien Lauprêtre. Le secours populaire a pris ce matin les chiffres de l’Insee sur la pauvreté avec grand intérêt et ils sont effectivement révélateurs d’une grande pauvreté de notre pays. Cependant ces chiffres remontent à 2009 et sont en conséquent en dessous de la réalité. Tous les indices montrent que la pauvreté a gagné du terrain. D’autre part ces chiffres sont bien réels mais ne couvrent pas tous les aspects. Il est nécessaire de prendre en compte d’autres facteurs. Un français sur deux n’est pas parti en vacances cet année. Par ailleurs, 39% des français ont renoncé aux soins qui leur étaient prescrits pour des raisons financières. Enfin, il est important de noter que tous les français n’ont pas accès au sport, à la culture. C’est un véritable ras-de-marrée de pauvreté qui s’installe sur la France. Aujourd’hui nos bénévoles font tous le même constat. La pauvreté ne cesse d’augmenter. Et ce quelque soit la région. Il n’y a pas une région en France qui ne soit pas sinistrée.
Quels sont les moyens mis en œuvre par le Secours populaire ?
Julien Lauprêtre. Aujourd’hui les problèmes de la précarité sont devenus des problèmes de société. Nous alertons les autorités publiques : de plus en plus de jeunes sont touchés. Ces dernières années nous avons observé un afflux de jeunes dans nos centres. En novembre nous organisons à Nancy les « assises nationales de la jeunesse solidaire » le 24, 25 et 26 novembre. Le Secours populaire essaye d’être le plus proche possible des jeunes. Mais seul nous ne pouvons pas régler le problème.
Quelles sont les réponses apportées par le gouvernement et l’Union Européenne ?
Julien Lauprêtre. Le Secours populaire aiguille les pouvoirs publics et est l’avocat des pauvres. Ces chiffres sont la confirmation de ce que nous disons depuis des années. Aujourd’hui nous avons la preuve avec ces chiffres que la pauvreté ne cesse d’augmenter. C’est une réalité. Désormais les pouvoirs publics doivent prendre conscience de ces indices. Malheureusement ce taux de pauvreté ne va certainement pas s’améliorer avec la décision en juin de la Commission européenne qui ampute de 400 millions à son programme européen d’aide au plus démunis (PEAD). Cette décision est dramatique le budget va être amputé de 75% avant d'être totalement supprimé. En France ce programme aide près de 4 millions de personnes à se nourrir par le biais de 4 associations (Croix-rouge, Banques alimentaires, Restos du cœur et Secours populaire français). S’agissant de nos services, si cette mesure n’est pas revue à la baisse la moitié des repas ne pourront pas être distribués. Le 18 septembre a lieu une réunion des ministres de l’Agriculture : si l’on ne peut pas revenir sur cette décision c’est un véritable tsunami alimentaire qui va s’abattre sur notre pays.
Pour finir, pouvez-vous nous dire un mot de l’objet de votre présence sur la fête de l’Humanité ?
Julien Lauprêtre. L’objectif de la présence du Secours populaire à la Fête de l’Humanité est de présenter au public l’importance du développement de note association dans la société actuelle pour faire toujours plus de solidarité. Nous allons également contribuer à diffuser notre message : notamment en alertant le public sur la gravité de la décision européenne par le biais d’une pétition.
 
Dans son étude l’Insee annonce que le taux de pauvreté a atteint en 2009 13,5% de la population, soit 5% de plus qu’en 2008. Le seuil s’est établi cette année à 954 euros par mois. En 2009 8,2 millions de personnes vivent en dessous. Sur ces 8,2 millions la moitié vivrait avec moins de 773 euros mensuel.
  • À lire également:
Communiqué de presse du PCF: Seuil de pauvreté: "le gouvernement, coupable de non assistance à personne en danger"

mardi 30 août 2011

France : la démocratie, c'est le droit à l'information et le libre arbitre !

 Par Andrée OGER, Conseillère Générale Communiste
La guerre des candidatures aux primaires du PS a phagocyté l'actualité politique du week-end. En passant sous silence les universités d'été du PCF, les médias font ostensiblement campagne pour une Présidentielle PS contre Sarkozy. Est-ce bien cela, la démocratie ?
Le week-end se termine et si on interroge un passant sur l'actualité politique du week-end, il vous parlera, peut-être, des universités d'été du Parti socialiste.
Sauf que, ce week-end, il y avait également les universités d'été du Parti communiste, en Savoie. Mais, là, silence radio. Pourtant, le PCF reste et demeure le troisième parti de France en termes d'élus nationaux, Assemblée nationale et Sénat. Idem pour ses adhérents.
Les médias n'ont pas été avares de reportages sur le week-end socialiste à La Rochelle, même si la personnalisation de la politique amène les journalistes à mettre constamment en évidence les querelles de personnes sans jamais aborder le contenu politique des débats. C'est pourtant cela qui prime en politique : que ferait le PS s'il arrivait demain au pouvoir. Là dessus, on en saura rien.
Et, donc, pendant que les militants socialistes débattaient en bord de mer, les militants communistes, eux, étaient en Savoie, pour préparer leur rentrée politique. Le refus de l'austérité permanente voulue par la droite, la lutte contre la vie chère au travers de notre campagne pétitionnaire ou la préparation d'une campagne législative offensive avec nos partenaires du Front de Gauche, voilà quelques uns des thèmes qui ont été abordés durant trois jours. Pierre Laurent, secrétaire nationale du PCF, de nombreux élus du PCF et plus de 700 militants étaient présents . Jean-Luc Mélenchon, candidat désigné par les militants communistes pour porter les couleurs du Front de Gauche, était invité.


L'université d'été du PCF vue par "Plus belles... par CN-PCF

Il faut croire que la troisième force politique de France, en nombre d'élus et d'adhérents, et la présence d'un candidat aux Présidentielles crédité de 5 à 9 % des voix ne sont pas des raisons suffisantes pour faire un reportage selon nos grands médias nationaux ?
Un seul reportage national, sur France 2, a présenté ces journées comme étant les journées d'été du ... Front de Gauche (!), le tout en moins de trente secondes. De la belle désinformation ! 

La CGT délivre un "triple zéro" à la politique du gouvernement

«Pour nous, la note, ce n'est pas un Triple A, c'est un Triple Zéro». Bernard Thibault, qui faisait ce vendredi sa rentrée devant la presse, a livré en ces termes l'évaluation faite par la CGT de la politique gouvernementale face à la crise.
Pour le secrétaire général de la première centrale syndicale française, qui doit être reçu lundi après midi par François Fillon, le paquet de mesures de «rigueur» annoncé mercredi «s'inscrit dans la droite ligne des réformes précédentes», telles celle des retraites ou la Révision générale des politiques publiques. Il rejoint les plans adoptés ailleurs en Europe, une Europe «plongée dans la pire des situations depuis plusieurs décennies avec plus de 23 millions de chômeurs», et où «la seule réponse des dirigeants repose sur l'adoption de mesures d'austérité, la pression sur les salaires, la réduction des services publics, de la sécurité sociale, des pensions, un durcissement des conditions de travail et de vie».
«Il ne peut y avoir de consensus sur de telles bases», a tranché le leader de la CGT, évoquant les mesures Fillon, qu'il s'agisse d'une taxation des plus riches relevant «uniquement de la symbolique politique», du maintien du dogme de la suppression d'emplois dans la fonction publique, de l'accès aux mutuelles santé rendu plus onéreux... «Il peut y avoir «front commun» pour s'attaquer aux marchés financiers, ajoute-t-il, mais certainement pas pour leur obéir et faire passer la pilule auprès des salariés». Quant à la «règle d'or» de l'équilibre budgétaire que Nicolas Sarkozy voudrait voir inscrite dans la Constitution, ce n'est rien d'autre qu'une «supercherie qui se transformerait en règle de plomb pour amplifier les réformes antisociales». Au demeurant, pour la CGT, qui récuse ainsi l'analyse de fond de la situation faite par le gouvernement, la crise ne trouve pas son origine dans un «dérapage des dépenses publiques», mais dans «l'effondrement des recettes». Il y aurait d'ailleurs, si on le voulait, «beaucoup de ressources supplémentaires à collecter» pour l'Etat, fait valoir Bernard Thibault. Une réforme «en profondeur» de la fiscalité, sur le revenu comme sur les sociétés, fait partie de la dizaine d' «exigences» portées par le syndicat en cette rentrée, et qui devraient être «autant d'axes de campagne dans les entreprises, les professions, les territoires» (voir encadré).

Car, pour la CGT, la mobilisation des salariés est, bel et bien, d'ores et déjà à l'ordre du jour. «Le monde ne s'arrête pas de tourner parce qu'il y a des élections présidentielles dans 9 mois», «la situation appelle une intervention forte des salariés»  a noté le leader du syndicat. 
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lundi 29 août 2011

« Place au peuple»

« Place au peuple» pouvait-on lire sur les affiches.
Le peuple militant était là, ce matin, au rendez-vous de 10 heures à la Halle Clemenceau de Grenoble pour le meeting de leur candidat déclaré à la présidentielle de 2012.
Un meeting qui a clos le week-end de débats qu’a constitué le Remue-méninges à Gauche. Le Front de Gauche a choisi Grenoble pour son université d’été quand le PS était à La Rochelle.
Les drapeaux rouge et blanc flottent aux vents et celui qui en secoue un, porte un tee-shirt où l’on peut lire au dos le désormais classique “Casse-toi pov’con” qui marque ce quinquennat.
Dans cette salle au mauvais son de hall de gare, la sono crache “on ne lâche rien !” et les mains chauffent la salle avant l’arrivé de leur tribun. Ambiance manif’.
Jean-Luc Mélenchon a d’abord laissé ses partenaires politiques s’exprimer. Clémentine Autin donnant du “cher amis, chers camarades”, s’énerve contre le pouvoir en place entre deux témoignages projetés sur grand écran. Le communiste Pierre Laurent est là aussi.
Et puis l’eurodéputé est arrivé, décontracté. “Son” peuple était là, debout, à l’acclamer « tous ensemble, tous ensemble, front-de-gauche ! ». Le candidat de l’alliance PCF-Parti de Gauche et parti unitaire, semble avoir pris un nouveau virage. Affûté mais moins agressif. « Cette élection est une chance et non une corvée ». Il met en garde les puissants et dominants : « Si vous nous enfermez les uns et les autres dans des caricatures pour transformer cette élection en une pitrerie, vous verrez se lever les vents violents dont vous n’avez pas idée aujourd’hui!». Il pique le PS -« cette primaire n’est pas mon affaire »-, et notamment François Hollande -« il a fait preuve de cynisme pendant la crise»-, pour ensuite lui tendre la main en lui priant d’accepter le débat. Avec le PS, c’est la gifle avant l’accolade.

"Je vous promets un automne de combat!"
Surtout, le candidat de la gauche de la gauche donne la priorité au peuple qui doit être acteur et seul souverain de son destin. « Votre tache sera de résister, de lutter, de vous mobiliser et n’attendez pas 2012, n’attendez pas les consignes !» a-t-il lancé avant de promettre « un automne de combat, cette campagne sera pour nous un moment de révolution citoyenne», prenant parfois des intonations gaullistes. Il rêve d’un mouvement populaire à l’image des “indignés” du monde entier.
L’actualité lui sert les arguments sur un plateau avec les mots (ou maux) du moment : “austérité”, “dette”, “finances” et “règle d’or” “la dette”. Et s’adressant au PS : « Êtes-vous d’accord que le revenu du capital soit taxé à égalité avec le revenu du travail ? Nous, on peut ».
C’est le poing levé, entonnant l’internationale, la Marseillaise que Jean-Luc Mélenchon a terminé son discours.
par Saléra BENARBI

Le capitalisme a échoué !

Deux ans après la crise de 2008-2009, les grandes puissances risquent de replonger dans la récession. Au « mieux », elles connaîtront la stagnation. Au deuxième trimestre 2011, la croissance des Etats-Unis a nettement ralenti, pendant que les économies française et allemande faisaient du surplace. Ceci aura des conséquences très sérieuses pour des millions de jeunes et de travailleurs du monde entier. En France, les mauvais chiffres se succèdent : contraction de l’industrie, hausse du chômage, baisse du pouvoir d’achat… Or, la « reprise » de 2010 n’avait pas même commencé à résorber les fortes hausses du chômage enregistrées en 2008 et 2009.

En réponse à la crise, le gouvernement Sarkozy annonce des coupes supplémentaires dans les budgets sociaux. Après avoir creusé la dette publique en versant des milliards d’euros dans les coffres des banques et des multinationales, le gouvernement présente l’addition à la masse de la population. En même temps, la classe dirigeante s’inquiète de la réaction des travailleurs. Elle a observé avec angoisse les explosions sociales en Espagne, en Grèce, en Israël, au Chili et dans le monde arabe. Elle redoute, à juste titre, que la même chose se produise en France. Aussi promet-elle que les riches seront mis à contribution. « Taxez-nous ! », osent proclamer des patrons du CAC 40 qui, depuis des années, bénéficient de milliards d’euros d’exonérations fiscales. L’objectif de ces déclarations hypocrites – comme de l’annonce d’une « taxe sur les transactions financières » – est de faire passer la pilule de l’austérité drastique qui se prépare.

Une puissante riposte syndicale doit être organisée. Mais il faut aussi poser la question : qui doit diriger la société ? Les milliardaires qui pillent l’économie et la plongent dans le chaos – ou les salariés, qui produisent toutes les richesses du pays ? Les idées du socialisme révolutionnaire doivent être remises au cœur de la gauche et du mouvement syndical. Il faut lier la lutte pour des réformes à la nécessité d’arracher les principaux leviers de l’économie – banques, grande industrie, grande distribution – des mains des capitalistes, pour les placer fermement sous le contrôle des salariés et de la population en général. Il ne suffit pas de « taxer » les patrons milliardaires : il faut les exproprier. Seule une planification démocratique et rationnelle de l’économie permettra d’en finir avec la misère, les humiliations et les inégalités engendrées par le système capitaliste.

La Riposte

samedi 27 août 2011

A l’offensive !

par Patrick Le Hyaric 
La crise prend une telle ampleur, les inégalités sont devenues si criantes et si insupportables que quelques représentants des grandes fortunes et du patronat en Europe et aux Etats-Unis se portent volontaires pour verser quelques miettes de leurs exorbitants profits aux budgets nationaux. Chez nous ce sont les mêmes qui ont milité pour l’abaissement de l’impôt sur les sociétés et la suppression de l’impôt sur les grandes fortunes. Ils espèrent ainsi sans doute se dédouaner de leur écrasante responsabilité dans ce qui  a conduit aux désastres actuels en laissant entendre  que les sacrifices seraient répartis entre tous. Ils redoutent une colère qu’ils sentent monter un peu partout dans le monde. Ils craignent par dessus tout, peut-être comme jamais, de voir les victimes de leurs choix mettre en cause leur système, le capitalisme. Peut-être considèrent-ils que plus la ficelle est grosse, plus elle peut marcher. Illusion qui conduit le  Premier ministre à se fendre d’un long texte pour Le Figaro appelant à l’unité nationale.
Selon lui, pour sortir de la crise, il faut absolument obtenir l’équilibre des comptes publics, oubliant qu’il a fortement contribué à les détériorer avec ses cadeaux aux plus fortunés. Rappelons qu’en 2007, la dette du pays représentait 63,6% de la valeur des richesses produites. Elle dépassera 86% en 2011. Il faudrait inventer un mécanisme dit de « la règle d’or », gravé dans la Constitution. M. Fillon ne fait là que traduire en français les conclusions du pacte d’austérité proposé d’un commun accord par Mme Merkel et M. Sarkozy. Les droites ultras-libérales au service de la haute bourgeoisie ont besoin de trouver les moyens d’accélérer encore la rentabilité du capital au cœur même d’une crise dont tout indique qu’elles ne maîtrisent plus ses évolutions. Il leur faut impérativement tenter d’obtenir un consensus national et européen. En d’autres termes,  les salariés, les retraités, les jeunes, tous ceux qui n’ont aucune responsabilité dans la crise qui les fait tant souffrir, devraient se retrouver du même côté que les requins de la finance qui leur imposent d’énormes sacrifices et en réclament sans cesse de nouveaux. « Acceptez la baisse généralisée des salaires, des pensions, un nouveau recul de l’âge de départ à la retraite, la réduction des crédits publics et des services publics, la vente ou l’ouverture du capital d’entreprises publiques ; soyez raisonnables comme le sont ces multimillionnaires disposés à faire un geste », tel est le sens de l’appel du Premier Ministre. Bizarre, il ne demande pas un consensus national pour retrouver les 7,8 milliards perdus avec la suppression de la taxe professionnelle, les près de 3 milliards de TVA sur la restauration, le retour des 2 milliards de l’impôt sur la fortune, de supprimer le cadeau de près de 6 milliards du système dit « Copé » aux grandes entreprises qui revendent leurs filiales.
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Dépendance/perte d'autonomie : Quel mépris gouvernemental !

Après avoir exclus les personnes en situation de handicap contrairement à l’engagement de Nicolas Sarkozy en 2007, le premier ministre vient de reporter à 2012 les décisions attendues pour la dépendance des personnes âgées. C’était sensé être une des priorités de la seconde partie du quinquennat : une ministre et une secrétaire d’état, quatre groupes de travail, trois mois de pseudo-débat... Tout cela au final pour ne rien annoncer !

Pourtant la perte d’autonomie est une vraie problématique qui impose des choix de société et une autre considération du pouvoir. L’attitude actuelle du gouvernement laisse le champ libre aux assurances et aux financiers pour aggraver encore la situation financière des familles.

A l’opposé, le PCF et le Front de Gauche proposent le développement des réponses de service public et le remboursement à 100% par l’assurance maladie de la prise en charge de la perte d’autonomie.

vendredi 26 août 2011

Front uni contre la vie chère: la vidéo qui dit tout!


Expression directe août 2011 par CN-PCF

Education: la politique du gouvernement décriée par les Français

Un sondage CSA révèle que 82% des Français estiment que le non-remplacement d’un enseignant sur deux partant à la retraite est « une mauvaise chose ». « La défiance envers le gouvernement est sans appel » a déclaré le secrétaire général du syndicat SNUipp-FSU, Sébastien Sihr.
La politique de non-remplacement d’un enseignant sur deux est même « une très mauvaise chose » pour 54% des personnes interrogés. En début de mandat, Nicolas Sarkozy avait promis de diviser par trois le nombre d’élèves en difficulté à l’entrée de la sixième, en l’espace de cinq ans. Or, 61% des Français jugent que le gouvernement va plutôt dans « le mauvais sens » en ce qui concerne « la réduction de l'échec scolaire », 59% partagent cette opinion pour « la formation des enseignants » et 63% pour « la valorisation du métier d'enseignant ».
Le sondage dit aussi que l'école et l'éducation restent un sujet de forte préoccupation des Français: 35% les citent comme un enjeu important aujourd'hui en France, juste derrière l'emploi (42%). Une personne sur deux (50%) estime aussi « tout à fait prioritaire » que les pouvoirs publics « donnent plus de moyens » aux écoles primaires, tout en jugeant à 73% que l'école maternelle fonctionne bien et à 62% pour l'école élémentaire.
Les fédérations et les syndicats de l’éducation nationale, dont le SNUipp-FSU, avait lancé un appel à la grève programmée le 27 septembre. Depuis 2007, près de 50 000 postes d’enseignants ont été supprimés, 16 000 le seront lors de la rentrée qui se profile. « L’heure est plus que jamais à la poursuite de la mobilisation » peut-on lire sur le site du syndicat.

jeudi 25 août 2011

Fillon/Crise : « Un plan d'austérité aux allures de Charity-Business » (Pierre Laurent )

En pleine débâcle, François Fillon a commencé par accorder à la politique gouvernementale un insupportable satisfecit.
Alors que des millions de jeunes souffrent du chômage et de la précarité, il se réjouit de la destruction de 130 000 emplois publics, des 15 milliards de réduction des dépenses publiques réalisée grâce à la RGPP, de l'asphyxie des collectivités territoriales.

Fier de son bilan calamiteux, le Premier ministre annonce un nouveau plan de super austérité de 11 milliards d'euros. Une fois encore, il ne cherche qu'à satisfaire les marchés financiers et sacrifie l'avenir du pays. Il annonce par avance l'échec de sa politique en programmant un nouveau recul des prévisions de croissance en 2011 comme en 2012 et reconnaît que les politiques menées ces trois dernières années ont fait exploser les déficits.

Le plan d'austérité annoncé va encore aggraver l'injustice sociale. Le seuil de tolérance de cette politique injuste et inefficace est largement dépassé.
Personne n'est abusé, la « contribution exceptionnelle des hauts revenus » n'est qu'un pare-feu – ne représentant que 200 millions d'euros de recettes prévues – une goutte d'eau sur les 11 milliards d'économies qui vont être infligés.

Ce geste a des allures de charity-business plutôt abject puisqu'en contrepartie, la Sécurité sociale et les droits sociaux sont en ligne de mire, avec dans un premier temps l'augmentation de la taxation des conventions d'assurance qui coûtera 1,2 milliard aux assurés. L'augmentation de la taxation sur le tabac, l'alcool, les sodas ou encore les déremboursements nouveaux envisagés vont d'abord pénaliser les revenus les plus modestes.
Aucune des mesures annoncées ne restaurera la croissance ni l'équilibre des comptes publics !

En plaidant à nouveau pour l'inscription de la règle d'or dans la Constitution de notre pays, François Fillon en appelle à se plier à la dictature des marchés .
La mobilisation est plus que jamais nécessaire pour imposer des mesures qui prennent radicalement le contre-pied de ce plan d'austérité, en favorisant le pouvoir d'achat par l'augmentation des salaires des Français, en taxant fortement la spéculation et les revenus du capital, en mettant réellement fin aux exonérations sociales et fiscales.
Notre seule règle d'or doit être l'humain d'abord, pas la finance !
Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF,

Florissante industrie de l’agriculture biologique

Des poulets élevés en batterie, des tomates en toute saison, des vergers où l’on exploite des ouvrières immigrées… Oui, mais « bio » ! Ou comment un mouvement lancé par des militants soucieux de défendre la petite paysannerie tout en rejetant les logiques productivistes risque de s’échouer sur les têtes de gondole des supermarchés.

Par Philippe Baqué

« Les écolos et les soixante-huitards ont laissé la place aux professionnels ! » Ainsi s’exprimait en juin 2009 un technicien de la coopérative Terres du Sud qui, dans le Lot-et-Garonne, organisait une journée « découverte » dans des élevages intensifs de… poulets biologiques. Les performances des installations livrées clés en main par la coopérative, les crédits et les aides publiques proposés étaient censés convertir les agriculteurs invités. En effet, pour approvisionner la grande distribution et la restauration collective (1), les puissantes coopératives agricoles, liées aux grandes firmes de l’industrie agroalimentaire, se livrent désormais une concurrence farouche dans l’élevage de ces poulets au-dessus de tout soupçon. Elles profitent de la nouvelle réglementation européenne qui permet à un éleveur de produire jusqu’à soixante-quinze mille poulets de chair bio à l’année et ne limite pas la taille des élevages de poules pondeuses bio.
Ces coopératives ont compris qu’elles pouvaient gagner beaucoup d’argent avec un type d’agriculture qu’elles ont longtemps dénigré. En y appliquant leurs méthodes. « Les producteurs sont sous contrats serrés et perdent toute leur autonomie, raconte M. Daniel Florentin, membre de la Confédération paysanne, ancien éleveur de volailles bio qui a travaillé avec la coopérative landaise Maïsadour. Ils sont lourdement endettés pour au moins vingt ans et doivent livrer la totalité de leur production à la coopérative qui s’engage à la prendre, sans prix déterminé à l’avance. C’est un pur système d’intégration, courant dans les élevages intensifs conventionnels. »
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mercredi 24 août 2011

Universités d’été : les problématiques de la gauche

Le PCF et le Parti socialiste tiendront chacun leur Université d’été ce week-end. Ce sont les dernières avant les élections et en ce sens, ce sont des indicateurs pertinents des priorités de ces partis.
Et on sent que les perspectives électorales pèsent sur ces deux partis. Dans tous les thèmes qui seront abordés au sein de l’Université du PCF, celui qui revient le plus souvent étant certainement la redéfinition et l'élargissement de son assise électorale. Des ateliers de travail et des débats seront organisés autour de la classe ouvrière d’aujourd’hui comme des jeunes indignés. Le PCF souhaite également rebondir sur la récente étude de Terra Nova pour proposer sa propre vision de l'assise sociale de l’électorat de gauche. Enfin et surtout, des formations, en premier lieu à destination des élus et candidats, seront organisées pour lutter contre l’abstention et la crise de la représentation, principalement dans les quartiers populaires.
Les autres sujets abordés sont nombreux. Les Révolutions arabes seront longuement évoquées, mais aussi l’écologie, la crise économique, la fiscalité, les services publics, sans oublier la culture.
Le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, sera présent pour une table ronde le vendredi soir. Le Parti de gauche n'organise pas d'Université d'été, mais il tiendra un meeting à Grenoble le dimanche 28, auquel Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, se rendra également.
Au PS, le programme de l’Université d’été s’annonce également très divers. Il est articulé selon les propositions votées, pour les expliciter et les mettre en débat. Les ateliers et conférences sont présentés dans leur ensemble selon l’angle : ce que l’on va faire quand on arrivera au pouvoir. Avec notamment un optimiste : « 2012 : les premières réformes de la mandature ». Outre les thématiques des réformes proposées, le PS travaillera sur l’héritage de Mitterrand et du congrès d’Epinay. Notons enfin une étonnante conférence intitulée « Société précaire, société indignée », présidée par Ségolène Royale, qui ressemble a priori à une séance de promotion du dernier livre de la candidate.

Bilan de mandat d'une Sénatrice communiste



mardi 23 août 2011

La crise financière expliquée à des ami-e-s

Depuis plusieurs semaines, les discussions entre amis, ou sur les points de rencontres, sont marquées par le développement de la crise financière et l'ardeur de nos dirigeants à nous en faire payer le prix.  Au sentiment profond que les peuples sont les dindons de cette affaire,  se mêlent la difficulté à percevoir les mécanismes de cette arnaque et les possibilités de faire autrement.
Très modestement, sur la base de ce que les uns et les autres[1]  ont pu écrire, voici pour celles et ceux  qui, comme moi, cherchent à y comprendre quelque chose quelques pistes pour décrypter ce que nous subissons et essayer de dégager des pistes pour faire autrement.   Robert Injey

Pourquoi la crise?

Après la crise financière de 2009 les États sont intervenus financièrement et très massivement pour sauver le système bancaire, s’endettant au passage très lourdement.  Aujourd’hui  ceux-là même qui avaient « fauté »  par leur imprévoyance face à l’évidence (les agences de notations par exemple) viennent donner des leçons aux États. Les marchés dont la cupidité nous a plongé dans la crise en viennent maintenant à exiger des mesures d’austérité. Mesures d’austérité qui visent ni plus ni moins à faire payer cette crise aux  peuples  et à  rassurer les « investisseurs », c'est-à-dire  leur garantir qu’ils vont pouvoir continuer à se gaver sur le dos du plus grand nombre. Les causes de la crise sont nombreuses, on peut essayer d’en distinguer quatre plus particulièrement :
 
1: Une cause endémique au système, à sa la logique profonde c’est la course effrénée au  profit . Des colonisations à la mondialisation, des guerres aux frappes chirurgicales, peut importe « comment »[2] , ce qui compte c’est « combien » cela rapporte.
 « La course au profit est destructrice : elle est, explique Marx, indifférente aux valeurs d'usage, c'est-à-dire au sort fait aux personnes et à la nature » [3].
Pour répondre à cet objectif, après une période où dans le prolongement de la seconde guerre mondiale les « possédants » ont du beaucoup lâcher, ils n'ont de cesse depuis les années 70 de reprendre du terrain et d'en gagner de nouveaux[4].
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Meeting avec le candidat commun du Front de Gauche


Dimanche 28 août à 10h, meeting avec le candidat commun du Front de Gauche à l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon
Ancienne patinoire boulevard Clémenceau
Grenoble

 

Libye: « personne ne regrettera Kadhafi » (PCF)

Avec la fin du régime de Kadhafi, que personne ne regrettera, après 6 mois de confrontation armée et de destructions considérables, vient le temps des questions.
Les espoirs légitimes de démocratie qui s'étaient exprimés à Benghazi tout au début, vont-ils pouvoir se concrétiser? La guerre civile qui a profondément divisé le pays rendra-t' elle possible l'installation d'une Libye unie dans un Etat de droit et un véritable progrès des libertés?
Les risques de partition sont-ils vraiment surmontés? Les inquiétudes demeurent.
La participation directe de l'OTAN, en particulier de la France et de la Grande-Bretagne, au côté du Conseil national de Transition (CNT), dans cette confrontation inter-libyenne permettra-t-elle à la Libye de gagner une vraie souveraineté notamment au sein du monde arabe et méditerranéen et vis à vis des pressions atlantistes? Rien n'est moins sûr.
Des tractations diplomatiques discrètes étaient en cours en Tunisie, et réunissaient notamment des représentants du régime de Kadhafi et du CNT.
Les autorités françaises doivent maintenant en révéler le sens et les objectifs. Quels compromis politiques étaient négociés?
Le Gouvernement français doit aussi préciser, pour la France, le coût total de cette guerre évaluée jusqu'ici à 1,2 millions d'euros par jour.
Enfin, la lumière doit être faite sur le nombre des victimes militaires et civiles.
Communiqué du Parti communiste français
Paris, le 21 août 2011.

lundi 22 août 2011

Disparition d'Allain Leprest

Allain Leprest n'est plus. Le poète grandiose s'est ôté la vie, une vie qu'il avait dévorée avec ardeur. Être rare, Allain ne "faisait pas carrière" mais, sans cesse inspiré, il créait de tout bois ; il savait rendre avec beauté les laideurs du monde et de l'existence tout comme leurs merveilles éphémères.
Le cœur d'Allain battait pour la liberté, la fraternité, la justice. L'incandescence de ses mots et de ses notes a rendu leur honneur aux femmes et aux hommes auxquels la vie ne fait pas de cadeaux. A chaque rencontre,la chaleur de sa voix profonde, une voix blessée, et la luminescence de ses yeux bleu océan vous saisissaient ; il venait simplement, capable de serrer dans ses bras l'inconnu de la veille.  
Je veux garder ce souvenir d'Allain Leprest, notre camarade, l'homme discret mais si avenant, attentif à tous et qui, en dédicaçant ses albums, ajoutait toujours «merci » à l'adresse de ses admirateurs. « Aimer... vivre... chanter, c'est quitter le solide » écrivit Allain ; sa disparition laisse la poésie française orpheline. Au nom des communistes français, je tiens à adresser à la famille d'Allain, à tous ses proches et fidèles amis, mes plus sincères condoléances.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF


Allain Leprest fete Huma 2009 par HumaWebTV

Pillages en plein jour (The Guardian)

Par Naomi KLEIN
On nous rabâche que les émeutes en Grande-Bretagne n’avaient rien de politique – mais les émeutiers savent que leurs élites, eux, volent en plein jour.
Je n’arrête pas d’entendre des comparaisons entre les émeutes à Londres et celles d’autres villes européennes – bris de vitrines à Athènes, voitures incendiées à Paris. Il est certain qu’il y a des similitudes : une étincelle provoquée par la violence policière, une génération qui se sent abandonnée.
Mais les évènements à Londres ont été marqués par des destructions massives, le pillage était un phénomène marginal. Il y a eu cependant d’autres pillages massifs ces dernières années, et peut-être devrions-nous en parler aussi. Il y a eu Bagdad au lendemain de l’invasion par les Etats-Unis – une vague d’incendies et de pillages qui ont vidé les bibliothèques et les musées. Les usines aussi ont été touchées. En 2004 j’ai visité une usine qui fabriquait des réfrigérateurs. Les employés avaient pris tout ce qui avait de la valeur, puis ils y ont méthodiquement mis le feu jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’une structure métallique tordue.
A l’époque les gens à la télé trouvaient que le pillage était un geste hautement politique. Ils disaient "voici ce qui arrive lorsqu’un régime n’a plus de légitimité populaire". Après avoir assisté pendant des années à Saddam Hussein et ses fils se servir pour n’importe quoi et n’importe qui, de nombreux Irakiens ordinaires ont pensé qu’ils avaient eux-aussi le droit de se servir à leur tour. Mais Londres n’est pas Bagdad, et le premier ministre britannique, David Cameron, n’a rien d’un Saddam, il n’y donc aucune leçon à en tirer.
Bon, alors que diriez-vous d’une démocratie ? L’Argentine, vers 2001. L’économie était en chute libre et des milliers d’habitants des quartiers défavorisés (qui étaient jadis des zones industrielles prospères, avant l’arrivée du néolibéralisme) ont pris d’assaut les supermarchés détenus pas des sociétés étrangères. Ils sont ressortis avec des chariots remplis de produits qu’ils n’avaient plus les moyens d’acheter – vêtements, matériel électronique, viande. Le gouvernement a instauré « un état de siège » pour rétablir l’ordre. Les gens n’ont pas apprécié et ils ont renversé le gouvernement.
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dimanche 21 août 2011

Libye: l'étau se ressere autour de Tripoli

Plusieurs explosions et des échanges de tirs nourris ont retenti dans la nuit de samedi à dimanche à Tripoli, tandis que des témoins ont fait état d'"affrontements" dans certains quartiers de la capitale libyenne.
Des échanges de tirs à l'arme légère et lourde étaient entendus depuis le centre de la capitale, après la rupture du jeûne du ramadan.
Des habitants de Tripoli ont déclaré à l'AFP que des "affrontements" étaient en cours notamment dans les quartiers de Soug Jomaa, Arada, ainsi qu'à Tajoura, dans l'est de la capitale, où des cris d'Allah Akbar étaient diffusés par les haut-parleurs des mosquées.
Le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, a confirmé des "petits affrontements" avec de petits groupes dans des quartiers comme Tajoura, Soug Jomaa ou Ben Achour, pas loin du centre de la capitale.
M. Ibrahim a indiqué que les volontaires et les forces libyennes étaient venus à bout des insurgés qui s'étaient "inflitrés" dans la capitale et que des affrontements avaient eu lieu seulement pendant une demi-heure.
"La situation est désormais sous contrôle", a-t-il dit dans des déclarations diffusées par la télévision officielle libyenne.
Les rebelles ont pris dimanche matin une forêt à 24 kilomètres à l'ouest de la capitale après des combats meurtriers contre les forces fidèles au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a affirmé à l'AFP un insurgé. Dans l'après-midi les rebelles ont pris le contrôle d'une caserne aux portes de Tripoli. Des centaines de rebelles sont entrés dans l'enceinte de cette base militaire, située à l'ouest de Tripoli, sur la route de Zawiyah, d'après la même source et ont récupéré l'important arsenal qui s'y trouvait. Cette caserne était l'obstacle le plus important sur la route de Tripoli. 
Les rebelles libyens ont libéré dimanche après-midi plusieurs dizaines de détenus de la prison de Maya, située à quelque 25 km à l'ouest de Tripoli, lors de leur avancée vers la capitale.

A l'approche des rebelles, la ville était en ébullition. Interrogé par l'AFP, Ahmed Jibril, porte-parole de la rébellion affirme qu'une opération, baptisée "opération sirène" en coordination entre le Conseil national de transition (CNT) et les combattants rebelles dans et autour de Tripoli, est en cours pour isoler le colonel Mouammar Kadhafi jusqu'à obtenir sa capitulation ou son départ.
"L'Otan est également impliquée dans l'opération", a précisé Ahmed Jibril. "Il était prévu qu'elle débute hier (samedi) soir et nous estimons qu'elle devrait durer encore plusieurs jours jusqu'à ce que Kadhafi soit assiégé".
Selon le porte-parole du CNT : "Nous prévoyons deux scénarios: qu'il se rende, ou qu'il s'échappe de la ville" pour trouver refuge à l'étranger ou dans une autre ville du pays.Et d'ajouter : "Au cas où il exprime son souhait de quitter la Libye, nous accueillerons positivement cette proposition et nous l'accepterons".
Des rebelles libyens, venus par la mer de l'enclave côtière de Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, ont infiltré la capitale et participent aux combats qui s'y déroulent actuellement, a affirmé à l'AFP un porte-parole local de la rébellion. "Ils sont au nombre d'environ 200 combattants, ils ont été déployés dans la zone Souk Jomaa (dans le nord-est de la capitale) où ils ont fait la jonction avec des rebelles sur place", a précisé Abdoullah Melitan, du Centre des médias du conseil militaire de Misrata. "Nous allons leur envoyer des renforts" depuis Misrata, a ajouté le porte-parole.
Des explosions et des échanges de tirs nourris ont retenti toute la nuit de samedi à dimanche où des témoins ont fait état d'"affrontements" dans certains quartiers vers laquelle les rebelles progressent.
Des affrontements entre des insurgés et les pro-Kadhafi ont été signalés par des habitants en début de soirée dans plusieurs quartiers de la capitale, notamment dans la banlieue Est, où des cris d'Allah Akbar étaient diffusés par les haut-parleurs des mosquées. Peu après 4 heures (2h00 GMT), quatre puissantes explosions ont secoué la ville, survolée par des avions. L'Otan bombarde quasi-quotidiennement des objectifs à Tripoli.
Le porte-parole du gouvernement, Moussa Ibrahim, a simplement confirmé des "petits affrontements" avec de petits groupes dans des quartiers comme Tajoura, Soug Jomaa ou Ben Achour. Selon lui, les forces loyalistes sont venues à bout des insurgés et les affrontements n'ont duré qu'une demi-heure. "La situation est désormais sous contrôle", a-t-il affirmé dans des déclarations diffusées par la télévision officielle.
Dans un message sonore diffusé pendant la nuit par la télévision officielle,  le colonel Mouammar Kadhafi a exhorté ses partisans à "marcher par millions" pour "libérer les villes détruites". Qualifiant les rebelles d'"agents, de traîtres et de rats" qui "profanent les mosquées", il a ajouté qu'ils étaient "des agents du (président français Nicolas) Sarkozy qui veut prendre le pétrole libyen"
De nombreux responsables libyens, membres du régime Kadhafi ou de la rébellion, transitent en Tunisie, où se déroulent depuis des semaines tractations et discussions informelles, notamment à Djerba. L'île tunisienne a constitué depuis le début du conflit une plaque tournante pour les responsables libyens des deux bords, et un point de départ pour des personnalités fuyant avant l'effondrement du régime.
L'ex numéro deux libyen et ancien compagnon de route de Kadhafi, Abdessalem Jalloud, s'est ainsi envolé avec sa famille samedi de Djerba vers l'Italie.

samedi 20 août 2011

Israël : le PCF condamne le triple attentat d'Eilat et met en garde sur le risque d'escalade

Le Parti communiste français condamne le triple attentat commis en Israël, près d'Eilat. Ces actes de terreur qui ont fait 8 victimes, essentiellement des civils, ne servent en rien la cause de la paix et de la justice pour le peuple palestinien.

Les autorités israéliennes ont ordonné une riposte militaire immédiate particulièrement meurtrière et annoncé des représailles de grande ampleur. Dans le contexte d'un vaste mouvement social, auquel B. Netanyahou ne sait pas comment répondre, une escalade de la violence offrirait une issue inespérée aux dirigeants israéliens. Elle les conforterait aussi dans leurs manœuvres pour s' opposer à la reconnaissance de l’État de Palestine à l'ONU.

Il y a pourtant urgence à sortir de l'impasse dramatique qui domine au Proche-Orient. La France et l'Union européenne sont devant leur responsabilité.

La crise sous le krach

La semaine noire traversée par les Bourses illustre la gravité et la permanence d’une crise, celle du capitalisme mondialisé et financiarisé. Point d’issue à cela sans réformes radicales.
L’accélération de la chute des marchés financiers en cette fin de semaine illustre le caractère inédit et la gravité de la crise financière entamée en 2007 et de la récession de 2009-début 2010.

vendredi 19 août 2011

Syrie: Au moins quinze tués au lendemain d'annonces internationales. L'opposition se renforce

Au lendemain de l’appel au départ du président syrien par les puissances occidentales, la Russie a apporté son soutien à Bachar Al-Assad.    Vendredi, la France s’associe à la proposition de saisine de la Cour pénale internationale quant à la situation en Syrie, contenue dans un rapport du Haut commissariat aux droits de l’homme. Pendant ce temps-là, des Syriens continuent d’être tués par les forces de sécurité sur régime, alors que l’opposition s’organise davantage.
Après l’annonce des sanctions américaines à l’encontre du régime syrien, hier, les ambassadeurs européennes devaient se réunir vendredi pour leur emboiter le pas. L’Europe, qui achète 95% des exportations en pétrole de la Syrie, peut jouer un rôle important dans le conflit, par le biais de sanctions économiques. De plus, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la France et le Portugal ont annoncé vouloir obtenir une résolution de l’Onu peu ou prou similaire aux sanctions prises contre le Lybie, à savoir un embargo sur les armes, un gel des avoirs syriens et une interdiction de voyager à l’encontre de certains responsables du régime. A l’encontre de ces nouvelles annonces, la Russie, membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU et fournisseur d’armes de la Syrie, a annoncé qu’elle aurait recours à son droit de Veto contre toute résolution allant à l’encontre du régime syrien. « Nous estimons que c'est maintenant qu'il faut donner du temps au président Assad pour qu'il puisse mettre en place les réformes annoncées » a déclaré un membre du ministère des Affaires étrangères, citée par l’agence Interfax. Cela fait évidemment référence à l’annonce faite jeudi par le président Al-Assad de cesser toutes les opérations militaires.
Autre annonce, "La France apporte un plein soutien aux recommandations contenues dans le rapport du Haut commissariat aux droits de l’homme et s’associe en particulier à sa proposition de demander au Conseil de Sécurité de saisir la Cour pénale internationale", a déclaré la porte-parole adjointe du Quai d'Orsay, Christine Fages. Le rapport, rédigé par treize experts des droits de l'homme mandatés par la Haut commissaire aux droits de l'homme des Nations unies, Navi Pillay, a été présenté jeudi au Conseil de sécurité à New York lors d'une réunion consacrée à la Syrie. Mme Pillay a déclaré que le Conseil devrait envisager de saisir la CPI en vue d'une enquête sur d'éventuels crimes contre l'humanité en Syrie. Elle a souligné ensuite à la presse qu'à en juger par les réactions du Conseil, cela avait "peu de chances" d'aboutir. Mais malgré les annonces du président syrien, des morts sont à déplorer.
Dans la semaine, l’opposition avait procédé à une unification de ses forces, afin « d’aboutir à la chute du régime de Bachar al-Assad et à l'établissement d'un Etat démocratique ». « L’instance générale de la révolution syrienne », fruit de la fusion de quarante quatre groupes et formations de l’opposition, a organisé des manifestations dans l’ensemble du pays, en ce troisième vendredi de Ramadan. Selon, L’observatoire syrien des droits de l’homme, quinze personnes au moins auraient été tuées,  lors des manifestations organisées sous le signe de ralliement « les prémices de la victoire », en référence aux annonces internationales de la veille.

jeudi 18 août 2011

Vente solidaire du 18 août organisée par le PCF et le MODEF : des fruits et légumes de qualité à la portée de tous

La spéculation financière et sur les produits agricoles affame la planète. Pour les couches populaires, les recommandations sanitaires de consommer cinq fruits et légumes par jour ne sont que des vœux pieux. La bande du Fouquet's, elle, n'est pas à ce régime. Les producteurs agricoles subissent le démantèlement des politiques publiques agricoles européennes et françaises. Le prix mondial de leurs fruits et légumes qu'impose la concurrence libre et non faussée fera chuter leurs revenus de moitié cette année. Certains en sont arrivés à laisser pourrir leur récolte ! Alors que les géants de la distribution se goinfrent de marges bénéficiaires grâce aux lois économiques taillées sur mesures par les gouvernements successifs depuis environ 20 ans. A l'occasion de l'initiative « vente solidaire » de fruits et légumes à Paris et en Île de France du 18 août, le PCF invite la population, les consommateurs, les producteurs et citoyens à se faire entendre en participant à la vente solidaire et en signant la pétition « front uni contre la vie chère » qui a déjà recueilli 182 000 signatures. Grâce à l'approvisionnement de producteurs du syndicat agricole « MODEF », la présence de nombreux consommateurs que les politiques de droite opposent, cette vente directe ouvre des espaces de rassemblement et d'alternative. Dès maintenant le PCF propose le blocage des prix des denrées alimentaires de base (lait, viandes, pain, fruits et légumes) sur le ticket de caisse. Dans le cadre du programme partagé du Front de gauche, nous prenons l'engagement d'encadrer les marges et les pratiques de la grande distribution avec l'ambition d'une alimentation de qualité accessible à tous permettant la rémunération du travail paysan. Aussi, avec ses parlementaires et ses partenaires du Front de gauche, le PCF déposera prochainement, un projet de loi pour l'encadrement des prix alimentaires. Une délégation du PCF avec Eric Corbeaux responsable de la campagne « front uni contre la vie chère », Xavier Compain responsable à l'agriculture du PCF, Ian Brossat, président du groupe communiste du conseil de Paris, sera présente jeudi 18 août dès 8 H 30 place de la Bastille à Paris et se rendra dans les différents points de vente direct en région parisienne.

mercredi 17 août 2011

Le sommet franco-allemand ne convainc personne, pas même les marchés!

A l’issue du sommet franco-allemand qui s’est tenu à l’Elysée, hier mardi, quatre mesures phares ont été proposées par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel pour combattre la crise de la dette. Juste de quoi nous éblouir ? Prémisse d’échéances électorales pour le président français et la chancelière allemande, respectivement en 2012 et 2013, ce sommet n’a en effet guère convaincu. Des mesures attendues ne verront pas le jour. Voici les quatre propositions retenues:
  • Un gouvernement économique pour la zone euro
Il serait constitué d’un conseil des chefs d’Etat et de gouvernement, réunis deux fois par ans, « et plus si nécessaire ». Ce conseil serait animé par un président pourvu d’un mandat stable, de deux ans et demi. L’actuel président du conseil européen, le belge Herman Von Rompuy, a été proposé par Merkel et Sarkozy pour assurer ce rôle. Cette proposition sera adressée mercredi par Paris et Berlin à leurs homologues de la zone euro.
  • Une taxe sur les transactions financières
Réclamée depuis longtemps par des penseurs altermondialistes, popularisée par l’économiste James Tobin, cette mesure consiste à taxer à de très faibles taux les mouvements internationaux de capitaux. Elle sera proposée aux partenaires européens de l’Allemagne et de la France en septembre.
  • La « règle d’or » budgétaire imposée dans toute la zone euro
La « règle d’or » sur l’équilibre budgétaire, en cours d’adoption en France  et déjà en vigueur outre-Rhin, devra être adoptée par les dix-sept membres de la zone euro, d’ici à un an. En France, la « règle d’or » doit inscrire dans la constitution le principe de l’équilibre des finances publiques, ce qui ne fait pas l’unanimité.
  • Un impôt sur les sociétés commun aux deux pays
L’Allemagne et la France devraient mettre en place un « impôt sur les sociétés communs », dont l’assiette et le taux seraient harmonisés.

Les marchés restent sur leur faim
Face aux mesures proposées par les dirigeants des deux premières économies de la zone euro, les marchés sont restés de marbre. Alors que la rencontre organisée à l’Elysée devait insuffler un vent de confiance chez les organismes financiers et les marchés, les inquiétudes quant à la dette publique et les chiffres de la croissance dévoilés mardi ont continué leur travail de sape démoralisateur. Le manque de clarté de certaines propositions a été reproché par les acteurs des marchés financiers, notamment concernant la « règle d’or ». Naturellement, l’annonce de la taxation des transactions financières, quoique très floue, a été mal accueillie dans les places boursières. Ainsi, mercredi, à l’instar des bourses de Tokyo (-0,55%) et de New York (-0,68% pour le Dow Jones), les Bourses européennes cédaient encore du terrain (Francfort : -1,07%, Londres : -0,02%, Paris : -0,06%). "La réunion entre les dirigeants allemand et français a échoué à atténuer les inquiétudes sur la crise de la dette en zone euro" réagissait Ker Chung Yang, analyste chez Phillip Futures à Singapour.
Ni « euro-bonds », ni renforcement du fonds de secours européen
Le système des euro-obligations, ou euro-bonds, demandé avec insistance par Rome et Madrid, a été fermement exclu par Berlin. Ce système aurait permis de mutualiser les dettes des pays européens en émettant des titres obligataires communs. Nicolas Sarkozy a déclaré que ce système pourrait mettre en danger les pays stable de la zone euro. Il s’est plié à la ferme volonté de Merkel de ne pas pénaliser l’Allemagne, selon elle, en souscrivant à cette mesure. Egalement, un renforcement du fonds de secours européen (FESF) a été écarté, alors que cette mesure était attendue par les marchés. « Les inquiétudes des investisseurs ne vont probablement pas se dissiper de sitôt et la pression pourrait s'accroître à l'encontre des responsables européens » préviennent les stratégistes du Crédit Agricole CIB. Le chômage, lui non plus, ne risque pas de s'évaporer de sitôt.

mardi 16 août 2011

Sarkozy, Merkel: Un sommet pour l'austérité

A l’instar des croissances espagnole et française, la croissance allemande du second trimestre est très inférieure aux prévisions, stagnant à 0,1%, a annoncé l’Office des Statistiques (Destatis). Cette annonce intervient alors que la chancelière allemande s’apprête à rencontrer Nicolas Sarkozy, cet après-midi, pour aborder la crise de la dette en Europe.
L’Allemagne fait tout juste mieux que la croissance française, nulle au second trimestre. Pourtant, le début d’année avait coïncidé, chez la première puissance économique européenne, à une reprise économique exceptionnelle. La croissance allemande au premier trimestre avait été évaluée à +1,5% par Destatis, puis réévaluée à 1,3%. Et si les économistes interrogés par Dow Jones Newswires pressentaient un ralentissement de la croissance allemande au second trimestre, tablant sur une hausse du PIB de 0,5% par rapport au tonitruant premier trimestre, ils n’envisageaient tout de même pas une croissance aussi terne.  Ces annonces, qui interviennent alors que l’on apprend que la croissance espagnole n’est que de 0,2%, ont donc été mal reçues dans le milieu des affaires et de la finance. De mauvaise humeur, les bourses européennes ont donc de nouveau ouvert à la baisse, ce mardi.
Ces chiffres en baisse sont la conséquence, notamment, de l’apport négatif du commerce extérieur au PIB allemand. L’Office des statistiques a en effet souligné que les exportations avaient été dépassées par les importations en Allemagne, pourtant habituée à étrenner des chiffres du commerce extérieur flamboyants. "La consommation privée ainsi que les investissements dans le bâtiment ont aussi freiné l'économie", signale Destatis. Toutefois, la croissance allemande, sur l’année, s’établit aux alentours de 2,8%. Cette performance est aussi en-deçà des 3,2% initialement prévus.
Alors que le président français et la chancelière allemande vont se rencontrer cet après-midi à Paris, les plans de « superaustérité » qui risquent d’être adoptés, dans le sillage des directives lancées à l’Italie, sont loin de faire l’unanimité, notamment pour Dominique Plihon. Le président du conseil scientifique d'Attac, dans une interview accordée à l'Humanité, ce mardi, a céclaré que "la crise actuelle montre l'échec des politiques d'austérité qui ont été mises en oeuvre après les plans de relance". De son côté, Merkel persiste dans la voie de l'austérité, de concert avec Sarkozy, s'apprêtant à mettre en condition l'opinion et les marchés financiers, par le biais de leur rencontre imminente. Merkel a déjà prévenu : le système des euro-obligations ne sera pas mis en place. En effet, s’il serait favorable aux économies modestes de l’Union Européenne, qui pourraient par là même bénéficier de crédit à des taux plus abordables qu’à l’heure actuelle, il serait surtout préjudiciable financièrement à l’Allemagne. Pendant ce temps-là, les marchés continuent de paniquer.
A voir aussi :
Dominique Plihon « La crise actuelle montre l’échec des politiques d’austérité en Europe »
Un énième sommet européen de crise
Encore combien de sommets de crise ?

lundi 15 août 2011

La croissance nulle de la France n'est pas le fruit du hasard mais bien la conséquence de choix politiques

L'institut national de la statistique (INSEE) annonce une croissance nulle pour l'économie française  au deuxième trimestre. Pourtant et contre toute raison, le ministre de l'Économie François Baroin, devenu une espèce de témoin de Jéhovah de la croissance perdue, continue d'afficher sa confiance et maintient la prévision de croissance de 2 % pour 2011.

A la vérité, les principaux responsables du suicide de l'économie française sont aujourd'hui au gouvernement. Ce bilan est le leur. Il a pour origine tout l'argent public détourné vers les banques et le soutien gouvernemental invétéré aux gâchis provoqués par les marchés financiers, détournement assorti d'un plan d'austérité concocté à base de RGPP, de non-remplacement d'un retraité sur deux et de pression à la baisse constante sur le pouvoir d'achat. La croissance nulle de la France n'est pas le fruit du hasard mais bien la conséquence de choix politiques.

Face à la crise financière, l'exécutif annonce déjà un tour de vis supplémentaire pour satisfaire les agences de notation en voulant faire voter coûte que coûte la règle d'or. Mais les mêmes causes produisant les mêmes effets, nul besoin d'être devin pour annoncer que la récession est au bout du chemin si le Congrès prenait une telle décision. Pas une voix à gauche ne doit manquer pour empêcher le sabordage de notre économie !

Fête de l'humanité 2011