jeudi 12 janvier 2012

CGT Seafrance: «La responsabilité de l’État est entière»

Point de vue. Dominique Launay, secrétaire général de l’Union interfédérale des transports CGT, réagit dans l'Humanité de ce mardi à la liquidation de SeaFrance et appelle à la création d'un consortium franco-français.
"Au stade où on en était, nous nous attendions à cette liquidation définitive. La trésorerie de l’entreprise n’aurait bientôt plus permis de verser les salaires. La majorité des salariés sont au bord de l’explosion, excédés par les multiples reports et rebondissements stériles. La situation devenait insoutenable.
Lundi matin, le conseil d’administration de la SNCF a voté le principe d’un montant global de 36 millions d’euros au titre d’indemnités supra-légales pour l’ensemble des salariés de SeaFrance qui seront licenciés et non pas reclassés dans le groupe SNCF. Dans un premier temps, la SNCF conditionnait le versement de telles primes au fait qu’elles soient investies dans la Scop, selon la volonté exprimée la semaine dernière par Nicolas Sarkozy.
La CGT et en particulier la Fédération des cheminots ont œuvré tout le week-end pour que ces indemnités extralégales soient maintenues à défaut de reprise en Scop. À cela s’ajoute une offre de reclassement pour tous ceux qui le souhaitent, dit la SNCF, qui mérite un bémol. Il faut mesurer qu’elle concernera surtout ses filiales (autocars et autres…) ; que tout le monde ne sera pas reclassé et que cela impliquera de changer radicalement de métier, voire de région. Un salarié qui a navigué trente ans sur un bateau aura évidemment du mal…
"L'Etat n'a pas fait le choix de la recapitalisation"
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