samedi 7 janvier 2012

TVA « sociale » : un cran de plus dans l'austérité !

Le gouvernement s'apprête à instituer une TVA dite « sociale » parée de vertus « anti-délocalisation ». Il s'agit en réalité d'un nouveau cadeau fiscal fait au patronat (estimé à 30 milliards d'euros), et d'un nouveau cran serré dans les politiques d'austérité. Il s'agit en effet de diminuer les cotisations sociales payées par les entreprises et de les transférer sur les consommateurs. Cela  réduira le pouvoir d'achat des ménages, déjà mis à mal par le chômage et la précarité. Il n'y a donc pas plus anti-sociale que la TVA dite « sociale » !

Quant à l'efficacité supposée de cette mesure sur le commerce extérieur et les délocalisations, elle est plus que contestable. D'abord parce que les entreprises ne répercuteront que très partiellement sur leurs prix les baisses de cotisations sociales. Ensuite parce que cette éventuelle baisse sera de toute façon infime par rapport aux écarts de coûts salariaux entre la France et les pays émergents. Il n'y a donc aucun effet significatif à attendre sur les délocalisations.

En fait, si les entreprises françaises ont des problèmes de compétitivité, c'est d'abord lié à leur insuffisante capacité d'innovation, provenant d'un effort de recherche et développement trop faible et de politiques publiques favorisant les bas salaires. La TVA sociale n'apportera aucune solution à ce problème, qui relève plutôt d'une politique industrielle et de recherche volontariste qui fait cruellement défaut aujourd'hui !

En 2012 plus que jamais, face aux politiques d’austérité généralisée, il faut imposer les alternatives progressistes portées par les mouvements sociaux. Celles-ci seront débattues de manière large lors de la conférence internationale « Leur dette, notre démocratie », organisée le 15 janvier par Attac à Paris.

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