vendredi 10 février 2012

Avec Mélenchon et le Front de gauche, les communistes s'opposent au nouveau traité européen

Andrée OGER, Conseillère Générale Communiste
Après le rejet du Traité Constitutionnel Européen par le peuple français en 2005, les partisans de l'intégration européenne ont réussi à imposer ce traité par un vote des députés et sénateurs sous le nom de Traité de Lisbonne.
Avec Maastricht en 1992, ces traités enferment chaque fois un peu plus notre pays dans une prison économique au service des marchés financiers et de la mondialisation capitaliste. L'Euro, la discipline budgétaire, les privatisations des services publics, l'ouverture des frontières à la concurrence, la mise à mal de la Politique Agricole Commune,... tout est lié à ces accords.
Aujourd'hui, personne ne peut nier le bilan désastreux de cette intégration européenne à marche forcée que nous ont imposé les grands groupes industriels par le biais des partis de la droite et de la social-démocratie. Alors que "l'idéal européen" faisait rêver les jeunes il y a seulement dix ans, l'Europe est désormais perçue comme une menace et sa monnaie, l'Euro, comme un élément de la perte de pouvoir d'achat que subissent les peuples européens. Cela, ils le savent !
Pour faire avancer un peu plus leur projet d'intégration européenne, les partis europhiles doivent rusés.
C'est comme cela qu'ils tentent désormais de nous imposer un nouveau traité européen, un traité d'austérité permanente dans le prolongement du projet de Sarkozy et Merkel de "règle d'or" financière. Ce traité s'intitule le traité intergouvernemental « sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’union économique et monétaire » (« TSCG »). Qui en parle dans les médias ?
 
Un traité européen d'austérité permanente
Qu’y retrouve-t-on dans ce traité ? Avant tout, l’inscription de la règle d’or dans les Constitutions nationales. La très libérale Cour de justice européenne est chargée de contrôler que cette règle de plomb est retranscrite comme il se doit dans le droit national.
À cela viennent s’ajouter d’autres restrictions qui soustraient les budgets au contrôle des peuples. La pire d’entre elles est la limitation du déficit structurel à 0,5 %, le texte allant bien plus loin que le pacte de stabilité. Il constituera un argument de poids pour la Commission pour imposer privatisations et licenciements de fonctionnaires.
Ce projet de traité est une sorte de couronnement de toutes les mesures d’austérité prises depuis le début de la crise. Il entend les graver dans le marbre pour les mettre hors de portée de la souveraineté populaire.

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