mardi 10 avril 2012

Ce patron qui veut voter pour Jean-Luc Mélenchon

Incongru, cet appel publié dans Mediapart par un certain Yanch. Celui-ci dirige Spin SAS, une petite société de 8 personnes, gérant 3 magasins d’électroménager en Isère Nord. Le 22 avril, il votera pour Jean-Luc Mélenchon. Pour ce « petit patron », pas l’ombre d’une hésitation, ce sera l’humain d’abord, toute !
Le plus intéressant dans ce détonnant appel est la façon dont Yanch balaie les objections qu’on attendait d’un homme dans sa position.

Infidèles salariés en CDD 
La contrainte du CDI généralisé ? C’est oublier comment le CDD se révèle une arme à double tranchant pour les petites entreprises. S’il permet aux dirigeants de jouer sur la fameuse « flexibilité du travail », il autorise le même jeu déstabilisant aux salariés. Et les premiers ont un mal de chien à fidéliser les seconds qui ne sentent aucune obligation vis-à vis de leurs employeurs.
Le SMIC à 1700 euros ? Plus de charges patronales, admet Yanch, mais corrige aussitôt :
« La titularisation des précaires de la fonction publique ou la régularisation des travailleurs sans papiers va générer une augmentation formidable de la sérénité des ménages, ménages qui auront dès lors bien moins de difficultés à envisager l’achat et l’équipement d’une maison, d’une voiture ou l’éducation de leurs enfants. »
Mieux encore, remarque Yanch, le candidat Mélenchon propose l’instauration d’une taxe kilométrique sur les marchandises qui ne peut que favoriser la relocalisation des activités économiques.

« Une fois payé ma maison, ma voiture et des cadeaux à tous... »
Notre patron rouge en appelle aussi à la régularisation des sans-papiers... au nom de la concurrence libre et non faussée ! Et de stigmatiser ceux qui « se permettent de faire travailler (ou de forcer au travail) une population qui n’a aucun recours » établissant de fait une concurrence déloyale avec leurs congénères plus scrupuleux des lois.
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