jeudi 31 mai 2012

Citoyens grecs et irlandais, refusez l'austérité

« En votant “non” au Pacte budgétaire lors du référendum prévu le 31 mai ou en élisant le 17 juin une majorité de gauche hostile au "mémorandum", (...) les peuples irlandais et grec rendraient un immense service à toute l’Europe. » Par Thomas Coutrot, David Flacher, Pierre Khalfa, Catherine Lebrun, Damien Millet et Michel Rousseau, membres du Collectif national d'audit citoyen de la dette publique.

Si vous refusez l’austérité, nous vous excluerons de l’euro. Tel est le message que les dirigeants européens, de José Manuel Barroso («si un pays ne respecte pas les règles, mieux vaut qu'il parte») à Angela Merkel en passant par Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne et –dans quels termes méprisants!– Christine Lagarde, directrice du FMI, adressent ouvertement depuis quelques jours aux peuples irlandais et grecs qui vont voter respectivement le 31 mai et le 17 juin prochains. Plus surprenant, le tout nouveau ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, déclarait récemment lui aussi à destination de «nos amis grecs» qu’«on ne peut pas à la fois vouloir rester dans l'euro et ne faire aucun effort».
Peut-on sérieusement reprocher aux Grecs et aux Irlandais de ne vouloir faire «aucun effort» alors qu’on sait les ravages provoqués par la crise financière puis les politiques d’austérité dans ces pays? S’ils refusaient ces politiques en votant «non» au Pacte budgétaire lors du référendum prévu le 31 mai ou en élisant le 17 juin une majorité de gauche hostile au «mémorandum», les peuples irlandais et grec ne diraient aucunement non à l’euro. Leur vote affirmerait, tout au contraire et avec une grande lucidité, que ce sont ces fameuses «règles» de la zone euro qui ont mené à l’impasse actuelle et qu’il faut changer de toute urgence. En exigeant une refonte de l’euro, les peuples irlandais et grecs rendraient un immense service à toute l’Europe, engluée dans l’obstination suicidaire de ses dirigeants.
Car quelles sont donc ces fameuses «règles» qu’il importerait de respecter à tout prix pour rester dans l’euro? La liberté totale de circulation des capitaux et la concurrence fiscale entre États européens, qui ont asséché les recettes des États et gonflé les dettes publiques, alors même que les dépenses publiques étaient contenues? La dérégulation des marchés financiers, qui a abouti à la crise de 2007-2008 et à l’explosion des déficits? L’interdiction de financer les déficits publics des États par la Banque centrale européenne et donc l’obligation d’emprunter aux banques privées à des taux parfois prohibitifs? Le plafonnement du budget européen à 1 % du PIB, qui empêche des politiques fortes de solidarité et de convergence vers le haut? L’obligation de réduire sans cesse les dépenses et les protections sociales, notamment en termes de santé et de retraite, de flexibiliser les marchés du travail, de précariser l’emploi, de mener ces fameuses «réformes structurelles» censées rassurer les marchés? Le respect d’un pacte budgétaire absurde qui obligerait à une politique d’austérité permanente pour atteindre un équilibre budgétaire qui enlèverait toute marge de manœuvre aux politiques publiques?
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Législatives : des militants FN distribuent de faux tracts pour Mélenchon

Près de Hénin-Beaumont, des militants du Front National se font passer pour des soutiens de Jean-Luc Mélenchon et distribuent de faux tracts à visée anxiogène, écrits en français et en arabe.
« Il n’y a pas d’avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb » dit le tract, citant, faussement, le discours du candidat Front de Gauche la plage du Prado à Marseille avant le premier tour des présidentielles. Selon le compte Facebook de Jean-Luc Mélenchon, ce tract a été diffusé mardi à Montigny-en-Gohelle, dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, là où s’affrontent Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen pour les législatives à venir. Une manipulation tout à fait dans la lignée des déclarations récentes de la candidate Front Nationale :"Chaque fois que quelqu'un dit je vais voter Mélenchon, c'est un maghrébin".
Le Front de Gauche dénonce « Tromperie, manipulation, mensonge, amalgames… Un bel exemple du mépris que le Front national oppose à la démocratie et aux principes mêmes de la République » et annonce qu’une plainte a été déposée.
Rappelons la véritable citation de Jean-Luc Mélenchon : "Il ne faut jamais oublier que le socle de l'identité républicaine de la patrie est dans la Méditerranée… Il faut se souvenir que les gens du Maghreb sont nos frères et nos sœurs, qu'il n'y a pas d'avenir pour la France sans nos frères et sœurs du Maghreb".  Voir Marseille: 120 000 personnes à "Plage au peuple!"

Reportage JT France 3 29-05-12 par sectionpcfhenin

Non au Pacte budgétaire Merkozy !


Non au pacte Merkozy par Jean-Luc-Melenchon

Le 1er janvier 2013, les États européens devront appliquer un nouveau traité. Très peu d’informations sont disponibles sur ce traité : que contient-il ? que va-t-il changer pour les États ? Cette vidéo explique le contenu de ce traité et montre en quoi il va imposer l’austérité partout, et ce sans même demander l’avis des peuples. En ce 29 mai, sept ans après le « Non » au Traité constitutionnel européen, n’oublions donc pas les luttes menées et celles à venir ! Plus d’infos sur le blog européen de Jean-Luc Mélenchon

Même s’ils intéressent de nombreux citoyens, et les concernent tous, ce que contiennent les nouveaux traités européens – Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) et Mécanisme européen de stabilité (MES) – a été peu débattu dans les médias grands publics. Il faut dire que la dernière fois que les Français ont été consultés sur la question, ils ont dit non à cette construction européenne mercantiliste et à une Union technocratique coupée des peuples. C’était il y a 7 ans jour pour jour et trois ans plus tard, le Président Sarkozy trahissait l’avis du peuple, ratifiant le traité de Lisbonne sans consultation référendaire…
Pour en savoir plus sur le sujet :
- TSCG, MES… L’Europe du pire, par Pierre Khalfa
- déclaration du Comité de direction de la Confédération européenne des syndicats sur le nouveau traité européen.
- Mécanisme européen de stabilité : la purge sociale en préparation, par Patrick Le Hyaric.
- Les petits secrets du Mécanisme européen de stabilité, par bakchich.info
- Lire le Traité instituant le Mécanisme européen de stabilité (PDF)
- [VIDÉO] Homer Simpson ne comprend rien à la nouvelle Europe, et vous ?
- [VIDÉO] Pacte budgétaire européen : Le Parti socialiste irlandais dit « Non », par Paul Murphy

mercredi 30 mai 2012

Gabriel Nadeau-Dubois, talentueux porte-parole des étudiants québécois



Porte-parole de la Coalition large de l’association pour une solidarité syndicale étudiante (surnommée la Classe), s’exprimait le 7 avril sur la grève des étudiants contre la hausse des frais de scolarité au Québec décrétée par le gouvernement de Jean Charest.
La contestation a pris de l’ampleur après l’adoption le 18 mai d’une loi spéciale interdisant les rassemblements sans préavis de plus de 50 personnes.
Lors du cycle de conférences Nous ? au Monument-National, à Montréal, Nadeau-Dubois s’exprimait, avec détermination, sur la grève des étudiants, y voyant déjà une signification plus large que celle de la lutte contre la hausse des frais de scolarité :
« Notre grève, c’est pas l’affaire d’une génération, c’est pas l’affaire d’un printemps, c’est l’affaire d’un peuple, c’est l’affaire d’un monde. Notre grève, c’est pas un événement isolé, notre grève c’est juste un pont, c’est juste une halte le long d’une route beaucoup plus longue. »
Il relayait le souhait des étudiants que cette grève « serve de tremplin à une contestation beaucoup plus large, beaucoup plus profonde, beaucoup plus radicale dans la direction que prend le Québec depuis les dernières années ».

Quand industrie de l’armement et défenseurs de la biodiversité font bon ménage

La fondation de Northrop Grumman, la 4e entreprise d’armement du monde [1], a signé un partenariat avec Conservation International (CI), une puissante ONG états-unienne de protection de l’environnement et de la biodiversité [2]. Ensemble, elles vont créer « une salle de classe écologique » (ECO-Classroom).
L’entreprise américaine, qui fabrique l’avion bombardier B2 – un avion utilisé par les forces armées américaines depuis la guerre du Kosovo, en 1999, jusqu’à celle de Libye, en 2011 (en photo) –, financera le voyage de 16 professeurs de collèges et de lycées américains, cet été, dans la station biologique de La Selva et dans le parc national du Braulio Carrillo, au Costa Rica, où CI mène des recherches scientifiques. De retour aux États-Unis, les professeurs susciteront ainsi des vocations auprès de leurs étudiants. Ces derniers s’engageront ensuite dans la science ou la technologie, afin de sauver la planète.

« Nous attendons de ce programme qu’il aide à cultiver la prochaine génération de stewards de l’environnement », explique Sandy Andelman, vice-présidente de CI. Une petite goutte de sensibilisation qui suscitera peut-être quelques vocations ici ou là. Mais une belle opération de communication pour Northrop Grumman, qui a placé l’ECO-Classroom en première page de son site Internet.
Liaisons plus que dangereuses
Ce partenariat entre défenseurs de la biodiversité et industrie de l’armement est-il étonnant ? Pas vraiment. Wes Bush, le PDG de Northrop Grumman, est membre du conseil d’administration de CI. À l’instar des dirigeants de Wal Mart, Intel, Unilever, Starbucks, etc. L’ONG est d’ailleurs connue pour ses partenariats avec des entreprises peu exemplaires dans la protection de l’environnement. Interrogée par Basta ! en juin 2011, Christine MacDonald, ancienne salariée de CI, décrit comment l’ONG et ses consœurs « ont perdu de vue leur mission dans la compétition qu’elles se mènent pour récolter des dons d’entreprises ».
À l’époque, CI venait d’être piégée par le magazine anglais Don’t Panic. Ses journalistes s’étaient fait passer pour des représentants de Lockheed Martin, une entreprise d’armement états-unienne (voir la vidéo). Un mauvais coup de pub pour CI. Qui ne l’empêche pas, un an plus tard, de passer un « véritable » partenariat, cette fois, avec un autre géant de l’armement.
Simon Gouin

Notes

[1] D’après le Stockholm International Peace Research Institute
[2] Près de 80 millions de dollars de budget en 2010.

mardi 29 mai 2012

Pourquoi il faut beaucoup de députés du Front de Gauche

par  Patrick Le Hyaric
Incapables de tirer la moindre leçon de leur cuisant échec, les dirigeants de droite parcourent les plateaux de télévision et les studios de radio la bave aux lèvres dans un concours de vitupérations, d’insultes, de mauvaise foi, contre le nouveau gouvernement. L’un de leur porte-plume, M. Zemmour, vient encore de s’illustrer en calomniant Mme Taubira. Jusqu’à quand va-t-on tolérer cela ? Et que dire de la marquise Lagarde qui, de son Fonds monétaire international perchée, méprise, insulte le peuple grec. Taisez-vous Mme Lagarde, ou démissionnez ! 
D’un côté les longs couteaux sont donc sortis de la pénombre de la défaite entre quelques ténors du parti sarkozyste. De l’autre, en douce, se font des alliances et des échanges de bons procédés avec l’extrême droite dans le droit fil de la politique et de la campagne ultra-droitière de M. Sarkozy. Cette droite revancharde a bien tenté de faire croire qu’il lui serait possible de garder une majorité au Parlement dans le cadre d’une cohabitation, effaçant le vote majoritaire du 6 mai.
Mais elle a manifestement abandonné cet objectif inatteignable pour se concentrer sur sa petite cuisine fumante de décomposition interne en vue d’une compétition pour les présidentielles de… 2017. Car ces gens-là voient loin. Ils n’ont aucun souci du peuple. Leur seule politique est… l’échec de la gauche.
C’est exactement l’opposé de notre engagement.
Nous voulons que le changement réussisse, au sens où il apporte des réponses positives aux problèmes, aux difficultés, aux aspirations de nos concitoyens et à la situation du pays.
Ceci se joue dans la préparation de l’élection des députés le 10 juin, pour une nouvelle Assemblée nationale. L’expérience montre abondamment qu’une gauche faisant vivre sa pluralité d’opinions, de cultures, de pratiques politiques, mène une politique différente au service du bien commun.
Un seul parti, même allié à Europe Écologie – Les Verts à qui il offre sur le tapis vert des sièges de parlementaires, ne fera pas la même politique si la majorité au Parlement comprend un fort groupe du Front de gauche.
Rappelons d’ailleurs que c’est l’engagement clair et net ainsi que l’apport décisif du Front de gauche au second tour qui a permis la victoire de F. Hollande. Il faudra bien, dans une politique de gauche, en tenir compte.
Il le faudra d’autant plus que les aspirations des électeurs du Front de gauche sont les mêmes que celles qui ont choisi le candidat socialiste au premier tour : vivre mieux ; faire cesser les injustices et les discriminations, avoir un travail, un logement décent, l’accès à l’école, à la formation, la culture, changer l’Europe. Bref, lancer un nouveau contrat social et écologique pour faire société ensemble dans la justice et la fraternité.
Mais la question que se pose la majorité de nos concitoyens est simple et de bon sens : est-ce possible ? Comment y parvenir ?
Voilà qui valorise l’indispensable débat de projets à gauche.

Catastroïka, les conséquences de la liquidation totale de la Grèce


CATASTROIKA - Multilingual par infowar

lundi 28 mai 2012

Aux Glières aussi, "l'air devient plus respirable"

Après une journée de forums, samedi, à Thorens-Glières, près de 3.000 personnes ont participé ce dimanche matin, sous le soleil, au rassemblement organisé sur le plateau des Glières (Haute-Savoie) par l'association Citoyens résistants d'hier et d'aujourd'hui (CRHA) depuis 2007. Nous y reviendrons, avec un reportage, dans l'édition de mardi de l'Humanité, mais voici le texte de l'intervention conclusive du rassemblement, faite par Walter Bassan, résistant et déporté, pilier de CRHA.

"Pour la sixième fois, nous nous réunissons sur ce site, haut lieu de la Résistance. Sur ce plateau, dans les premiers mois de 1944, se sont regroupées toutes les forces militantes d'origines différentes mais toutes unies pour résister à l'oppression des nazis et de leurs complices.
Ainsi ce plateau des Glières, où sont honorés si souvent les faits d'armes des combattants, porte aussi le symbole du retour de la République après la sinistre séquence des quatre années d'occupation où la formule "travail, famille, patrie" avait remplacé la devise "Liberté, Égalité, Fraternité".
Nous devons rappeler que, si mes camarades et moi-même, nous nous sommes engagés dans la Résistance, c'était non seulement pour la libération du pays, mais aussi pour la mise en place d'une société plus juste et plus fraternelle. C'est dans cet esprit que le programme du Conseil national de la Résistance fut écrit et mis en œuvre à la Libération. Nous lui devons encore aujourd'hui les grandes mesures sociales dont nous bénéficions quotidiennement.
Avec l'association CRHA, au cours de ces cinq dernières années, nous pensons avoir permis d'ouvrir les yeux à beaucoup et avoir réarmé les esprits par notre constance à parler du cœur du programme du CNR.
Cela s'est concrétisé par le succès de nos rassemblements successifs en ce lieu. Ce travail de fond a contribué à la déstabilisation et au départ du précédent chef de l'Etat. Ce chef de l'Etat dont les amis comme Denis Kessler, ex numéro deux du Medef, décrivait fièrement la ligne de conduite à suivre en affirmant des octobre 2007: "Il s'agit maintenant de sortir de 1945 et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance."
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Mélenchon: « Elle a l’archouma Marine Le Pen ! »


Jean-Luc Mélenchon s'est rendu à Libercourt, jeudi 24 mai, pour rencontrer les habitants de cette commune du bassin minier rongée par le chômage et la précarité. Reportage. 
Après avoir quitté quatre jours la 11ème circonscription, Jean-Luc Mélenchon est de nouveau en campagne, ce jeudi 24 mai. Pour son retour, le candidat du Front de Gauche a choisi de partir à la conquête d’une commune sinistrée; Libercourt. Située au cœur du bassin minier, cette ville de 9 000 habitants incarne le principal défi du candidat : convaincre une population minée par l’absence de travail - 23% des habitants de Libercourt sont au chômage - et sensible aux messages du FN. Quelque 26% des Libercoutois ont voté Marine Le Pen au 1er tour de l’élection présidentielle, juste derrière François Hollande.
Pour convaincre, Mélenchon parle haut. « Si vous restez comme ça à ne rien faire vous allez vous faire tondre et ce sera tant pis pour vous ! » lance-t-il en direction d'une bande de jeunes assis sur un muret à l’entrée du marché de Libercourt, première étape de son parcourt. Les cinq garçons ne pipent mot, impressionnés par le franc-parler du tribun. « Nous sommes en danger, la gauche va mal, le FN est fort. Il faut bouger sinon vous vous ferez tondre et ce sera votre faute, » dit-il, cette fois, à un homme d'une cinquantaine d'années. Ce dernier opine du chef. La formule fait mouche mais ne suffit pas à convaincre Jules Vaz, qui n’a manifestement pas peur de la tondeuse. « Je reste sur mes positions. C’est-à-dire que pour moi ce n’est pas quelqu’un du cru et je pense que ceux qui sont le plus à même de régler les problèmes du cru, c’est ceux qui en viennent. » Pour Jules Vas, le cru est socialiste et s’appelle Philippe Kemel. « Mais la campagne est encore longue et je peux toujours changer d’avis », tient-il à préciser. 

samedi 26 mai 2012

Québec : le PCF réaffirme sa solidarité avec le mouvement démocratique et citoyen

Le Parti communiste français exprime sa vive inquiétude et sa condamnation devant la poursuite d’une répression brutale contre le mouvement jeune et citoyen au Québec. Les 700 arrestations par la police traduisent le refus des autorités québécoises de toute prise en compte de ce mouvement qui porte des revendications étudiantes mais aussi des aspirations sociales et démocratiques populaires profondément légitimes.
Les impressionnantes manifestations de Montréal et les rassemblements quotidiens dans les quartiers et les villes du Québec expriment un rejet grandissant de la population envers des dirigeants politiques qui s’en prennent aux libertés individuelles et collectives, qui ont perdu la confiance du peuple et leur crédibilité. Cette mobilisation civile et politique de grande ampleur montre les limites atteintes par des pratiques gouvernementales et des politiques marquées par l’autoritarisme et par l’arrogance du pouvoir, par la corruption, le mépris des attentes populaires et de l‘intérêt public.
Le Parti communiste français réaffirme sa solidarité avec le peuple du Québec, avec la jeunesse et les étudiants de cette «Belle province».
Parti communiste français

Revue du Projet n° 17 Mai 2012

 

Grèce: Syriza contre-attaque aux critiques de Daniel Cohn-Bendit

Dans une lettre que nous révélons ce vendredi, Syriza, par la plume de sa députée Rena Dourou, répond aux attaques répétées à son encontre du député Vert allemand au Parlement européen Daniel Cohn-Bendit.
Syriza a décidé de ne plus rien laisser passer des jugements de Daniel Cohn Bendit à son encontre. Ce vendredi,  la députée grecque Rena Dourou a démonté les arguments de l'euro-député qui amalgame les propositions du parti de la gauche radicale avec celui d'Aube dorée, parti néo-nazi grecque, et qui déforme et dénigre les propositions du mouvement mené par Alexis Tsipras ("C’est un programme de mensonge. C’est complètement idiot. Et c’est de la folie").
Pour des raisons électoralistes
"Vous, une icône de la révolte de mai 68, vous avez choisi comme cible, au cours de votre conférence de presse aux côtés du représentant des Verts grecs, M. Chrysogelos, la gauche, SYRIZA, et non pas les socialistes ou les conservateurs qui, pourtant, sont responsables de la faillite actuelle de notre pays! Pour des raisons électoralistes, c’est-à-dire rejeter une coalition des Verts avec la gauche, vous avez choisi de vous tourner contre SYRIZA, en ridiculisant et en déformant son programme et ses propositions", écrit Rena Dourou.
Cohn-Bendit fait le jeu des deux partis au pouvoir depuis 38 ans
Cette dernière réfute dans le programme de Syriza la proposition d'«un salaire minimum à 1.300 euros», comme l'assure Daniel Cohn Bendit. Elle s'érige ensuite contre le "peu de respect pour le peuple grec et ses institutions démocratiques" du député européen qui prédit le pire, en cas de victoire de Syriza le 17 juin lors des législatives: "Les gens, à qui elle aura fait des promesses non tenues, descendront dans la rue. Avec le risque de chaos social et de recours à l’armée. Il existe des précédents en Grèce!"
Elle dénonce enfin ces attaques répétées de Daniel Cohn-Bendit à l'encontre de Syriza, reprises "en boucle par tous les médias, surtout ceux qui soutiennent les deux partis au pouvoir depuis 38 ans. Ce sont les mêmes médias qui ont passé sous silence vos positions sur le coût de l’armement militaire sur les finances publiques de la Grèce... Un détail certes révélateur qu’aurait dû vous inquiéter..."
  • A lire aussi:
"Quel gâchis, M. Cohn-Bendit", lettre ouverte de Rena Dourou, députée Syriza

vendredi 25 mai 2012

Le plan de bataille des financiers

Nicolas Doisy, chief economist à Chevreux (Crédit Agricole), nous fait part du plan de bataille des financiers en cas de victoire de François Hollande aux présidentielles... Et de l’angoisse en cas de montée excessive du Front de Gauche et de lendemains d’élections suivis de mouvements de masse, de manifestations, de grèves....

La garantie

Le nouveau gouvernement est désormais à pied d’œuvre au moins jusqu’au terme des élections des députés les 10 et 17 juin. Cette élection est importante. C’est en effet à l’Assemblée Nationale et au Sénat qu’on vote les lois. La droite qui a une soif éperdue de revanche s’est lancée dans une multitude de violentes diatribes contre le nouveau gouvernement sur des bases très futiles.
Elle veut une cohabitation, c’est-à-dire une Assemblée Nationale à droite, empêchant tout changement. Cela reviendrait à bafouer le choix des Français le 6 mai. Il faut l’empêcher. Comme il faut empêcher l’élection de députés du Front National, ce parti de la haine, de la division, qui fait désigner le voisin comme un ennemi pour mieux préserver et servir les puissants intérêts de la banque et de la haute finance.
Le Front de Gauche se fait un devoir et un honneur, au service de l’intérêt général, au service des idées de la République et du progressisme, de faire reculer le parti de la haine, qui, malheureusement s’installe dans toute l’Union européenne. C’est le sens fondamental de la candidature de Jean-Luc Mélenchon à Hénin Beaumont, dans le Pas-de-Calais, s’opposant directement à la chef de cette extrême-droite. La combattre et la faire reculer, c’est en même temps faire reculer la droite dont on a vu à quel point une partie importante d’entre-elle a repris les idées de l’extrême-droite.
Mais soyons conscients qu’éliminer le danger de l’extrême-droite appelle une nouvelle politique économique et sociale pour faire reculer la crise. Voilà pourquoi le Front de Gauche se met à la disposition du combat contre les puissances d’argent pour une nouvelle répartition des richesses afin que la justice et l’égalité deviennent le cœur de la politique de gauche.
C’est le Front de Gauche qui agit pour sortir de l’austérité et donc pour refuser que notre pays ratifie le traité d’austérité budgétaire signé par M. Sarkozy avec Mme Merkel dans le dos des peuples. Ceux-ci d’ailleurs, de l’Allemagne à la Grèce, refusent dans toutes les élections ce texte, non seulement antisocial mais aussi contraire à l’efficacité.

jeudi 24 mai 2012

L’avenir de l’Europe se joue en Grèce


« Le nouveau gouvernement français, qui se cantonne dans un silence prudent, devrait affirmer haut et fort, qu’il respectera les décisions du peuple grec, et rejettera toute proposition d’exclure la Grèce de l’Europe ou de la zone euro. » 



Par Etienne Balibar, philosophe, Michaël Löwy, philosophe et sociologue et Eleni Varikas, professeure de science politique.
La situation de la Grèce en ce moment est sans précédent depuis la fin de l’occupation allemande en 1944: réduction brutale des salaires et des retraites. Chômage des jeunes à 50%. Entreprises, petits commerces, journaux, maisons d’édition en faillite. Des milliers de mendiants et SDF dans les rues. Impôts extravagants et arbitraires et coupes à répétition sur les salaires et retraites. Privatisations en série, sabordage des services publics (santé, éducation) et de la sécurité sociale. Les suicides se multiplient. On pourrait continuer la liste des méfaits du « Mémorandum ».
En revanche, les banquiers, les armateurs et l’Eglise (le plus grand propriétaire foncier), eux, ne sont pas imposés. On décrète la réduction de tous les budgets sociaux mais on ne touche pas au gigantesque budget de la « défense »: on oblige la Grèce à continuer à acheter un matériel militaire de milliards d’euros chez ces fournisseurs européens qui sont aussi – pure coïncidence – ceux qui exigent le payement de la dette (Allemagne, France).
La Grèce est devenue un laboratoire pour l’Europe. On teste sur des cobayes humains des méthodes qui seront ensuite appliquées au Portugal, à l’Espagne, à l’Irlande, à l’Italie et ainsi de suite. Les responsables de cette expérience, la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne, FMI) et leurs associés des gouvernements grecs, n’étaient pas inquiets : a-t-on jamais vu des cochons d’Inde, des souris de laboratoire, protester contre une expérimentation scientifique ? Miracle! Les cobayes humains se sont révoltés : en dépit de la répression féroce menée par une police largement infiltrée par les néonazis, recrutés au cours des dernières années, les grèves générales, les occupations des places, les manifestations et les protestations n’ont pas arrêté depuis une année. Et maintenant, comble de l’insolence, les Grecs viennent de voter contre la continuation de l’« expérience », en réduisant de moitié le score des partis de gouvernement (la droite et le centre gauche qui, à l’encontre de son programme, a signé le mémorandum) et en multipliant par quatre le soutien à Syriza (coalition de la gauche radicale).
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Pierre Laurent condamne le saccage du local du PCF-Front de gauche d'Issy-les-Moulineaux

Le local du PCF-Front de gauche d'Issy-les-Moulineaux vient d'être saccagé pour la 3ème fois. Je condamne fermement ces attaques ciblées contre le Front de gauche, le PCF et les bénévoles qui auraient pu s'y trouver et être blessés. En détruisant le local du Front de gauche, ce sont les militants, les idées et les valeurs qu'ils défendent qui sont directement visés. Comment ne pas trouver d'explication à ces attaques répétées contre le Front de gauche lorsque la droite et l'extrême droite font régner dans tous les territoires un climat délétère, d'agressivité, de méfiance et de stigmatisation.
Par ma voix, le Front de gauche affirme qu'il ne laissera pas les idées nauséabondes véhiculées par certains, prendre le dessus. Loin de céder à cette tentative d'intimidation, nous ne laisserons pas un pouce de terrain à l'extrême droite, à Issy-les-Moulineaux comme ailleurs. Nous continuerons de nous battre aux côtés des habitants, de tous les démocrates contre le sectarisme et la haine. Que ceux qui ont peur du Front de gauche viennent plutôt en débattre que de recourir à la violence. Les candidat-e-s du Front de gauche à Issy-les-Moulineaux, prêt-e-s au dialogue, se présenteront aux urnes les 10 et 17 juin à l'occasion des élections législatives. Et le programme qu'ils défendront s'appelle « L'humain d'abord ».
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

Parité aux élections : mauvaise foi et cynisme de l'UMP

Pour le Secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé, ne pas aboutir à la parité des candidatures Femmes/Hommes pour les élections législatives ne signifie qu’un simple « plaidé coupable».
Plutôt que d’appliquer la loi sur l’égal accès des hommes et des femmes aux fonctions électives, il se satisfait de reconduire les sortants dont 317 hommes. Après avoir défendu la parité dans les tandems titulaires/suppléants aux cantonales, ce qui a eu comme conséquence de réduire encore le nombre de femmes élues, l’UMP persiste et signe avec mauvaise foi et cynisme. Qu’importe les sanctions financières, ce parti préfère payer plutôt que d’appliquer les lois.
Le PCF, au sein du Front de gauche, présente aux élections législatives autant de femmes que d'hommes. La réelle égalité, dans tous les domaines de la vie doit commencer par une juste représentation dans les instances politiques.
Laurence Cohen, Responsable de la commission nationale « Droits des femmes/féminisme »

mercredi 23 mai 2012

Alexis Tsipras: «Angela Merkel n'est pas la propriétaire de l'Europe»


Alexis Tsipras a été reçu par les députés du PCF et du Front de gauche à l'Assemblée nationale ce lundi après-midi. Le leader de Syriza, coalition la mieux placée dans les intentions de vote des Grecs avant les législatives du 17 juin, appelle les Européens à rompre avec l'austérité et à changer de stratégie pour l'Union européenne.
Le chef de la coalition de gauche s'est exprimé aux côtés de Pierre Laurent, président du Parti de la gauche européenne, et Jean-Luc Mélenchon, candidat Front de gauche à la dernière présidentielle française. Il a affirmé que le sort de la Grèce devait se décider dans les urnes grecques et non à Berlin chez la chancellière allemande Angela Merkel, à Francfort, siège de la Banque centrale européenne, ni à Washington, au FMI.
"La Grèce est un pays souverain"
"La Grèce est un pays souverain. Ce n'est pas à Mme Merkel de décider si nous allons avancer vers un référendum ou non. Mme Merkel doit comprendre qu'elle est un partenaire comme les autres (...) dans une eurozone sans locataire ni propriétaire", affirme-t-il avantd e rendre à Berlin demain mardi.
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Nanotechnologies : l’évaluation des risques confiée aux... multinationales

Par Agnès Rousseaux
Une vaste étude sur les risques sanitaires des nanotechnologies vient d’être lancée en Allemagne. Elle sera menée, entre autres, par le géant de la chimie BASF, leader dans la fabrication de « nanomatériaux »… De quoi sérieusement douter de l’impartialité des résultats. 
Pourrait-on confier une étude sur les méfaits du Mediator aux laboratoires Servier ? Ou une étude sur le risque nucléaire à Areva, ou sur les cancers de l’amiante au secteur du BTP ? C’est pourtant ce que vient de proposer le gouvernement allemand. Le 15 mai, il a annoncé le lancement d’une étude sur les dangers pour la santé humaine des nanoparticules, notamment sur les effets à long terme sur les poumons. La réalisation de cette recherche a été confiée à BASF, multinationale allemande, leader mondial de la chimie, et... grand producteur de nanoparticules (et d’OGM).
BASF réalise 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires chaque année sur la vente de produits basés sur les nanotechnologies, dans l’électronique, les additifs pour béton, les équipements médicaux, les peintures et revêtements… Comme ceux de la marque « mincor™ » utilisés dans l’industrie textile, automobile et la construction : ce revêtement de surface de nanoparticules devient, en séchant, hydrofuge, et permet que les surfaces « restent propres plus longtemps ».
Lésions de l’ADN
Menée en partenariat avec le ministère de l’Environnement et de la Sécurité nucléaire (BMU) et l’Institut de la santé et de la sécurité au travail (BAuA), cette étude doit durer quatre ans – pour un budget de 5 millions d’euros. « Il n’existe aucune autre étude comparable de cette ampleur sur les effets des nanomatériaux », a souligné Andreas Kreimeyer, responsable de la recherche chez BASF. Des recherches ont cependant déjà montré les effets des nanoparticules sur l’ADN, et leur capacité à briser la barrière hémato-encéphalique qui protège notre cerveau. Ou les effets « similaires à ceux de l’amiante » des nanotubes de carbone – matériau ultrarésistant utilisé dans l’industrie –, qui provoquent des lésions de l’ADN et la formation d’aberrations chromosomiques.
« Avec ce projet, nous allons faire une avancée majeure dans la protection de la santé et l’environnement », se réjouit la présidente du BAuA. « Les résultats rendront possible l’estimation du risque et permettront de fixer des valeurs limites. » BASF sera donc en première ligne pour fixer les valeurs limites légales, pour son activité et celle de ses concurrents !
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mardi 22 mai 2012

Le gouvernement québécois réclame des amendes contre les étudiants grévistes

Voilà trois mois que les étudiants québécois sont en grève. Leur principale revendication ? Supprimer une forte augmentation des droits de scolarité prévue par le gouvernement. Dans l’espoir de casser ce mouvement de contestation, un projet de "loi spéciale" est actuellement débattu au parlement. Il prévoit de sanctionner les grévistes par de lourdes amendes.
Depuis mi-février, les jeunes sont nombreux à s’ériger contre la politique libérale menée par le premier ministre Jean Charest dans le secteur de l’enseignement supérieur. Son gouvernement entend amplifier la facture à l’entrée des universités. L’addition s’avère salée pour les futurs étudiants. En sept ans, ils devraient payer 1780 dollars de plus que le prix fixé aujourd’hui, soit une augmentation de 82%.
Face à la grogne estudiantine, le pouvoir en place fait la sourde oreille. Sa dernière trouvaille : faire voter une loi pour punir les récalcitrants et mettre un terme à ce mouvement de grève massif. En cas d’adoption, cette mesure serait un coup de rabot sévère sur le droit de grève et la liberté de manifester des jeunes québécois. Si elle était appliquée, les organisateurs de ce mouvement encourraient entre 1000 et 125 000 dollars d’amende. Le seuil maximal fixé à l’encontre d’une personne seule jugée coupable d’avoir entravé l’accès à un collège ou une université serait de 5000 dollars. Pour les associations étudiantes organisatrices de manifestations, les enchères s’envoleraient et s’échelonneraient entre 25000 et 125000 dollars. Si les « heureux élus » étaient récidivistes, ils devraient même s’acquitter du double de ce montant exorbitant.
Une vague d’opposition déferle contre ce projet de loi
Présenté devant le parlement jeudi soir, ce projet de "loi spéciale" a provoqué un tollé de la part des députés de l’opposition. Figure de proue de cet emballement, la dirigeante du Parti Québécois Pauline Marois n’a pas caché sa colère et son émotion. « Je veux que le premier ministre rencontre les étudiants aujourd’hui » s’est elle emportée, et de rajouter « Il faut dialoguer, sans passer par une loi spéciale-matraque ».
Alors que le projet de loi est actuellement étudié dans la chambre des députés, les réactions se multiplient. Relativement en marge du conflit, les professeurs chercheurs se prononcent globalement contre cette mesure. D’après la Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université  l’adoption d’un tel texte « ne fera qu'envenimer la situation ».
Même son de cloche du côté des représentants étudiants offusqués par l’entêtement du gouvernement. Gabriel Nadeau-Dubois, président de la CLASSE, le syndicat le plus radical, juge ce projet de loi spéciale "anticonstitutionnel" et  invite ses homologues à résister et se lancer dans la « désobéissance civile ». Un appel qui sera certainement entendu par bon nombres de jeunes québécois. Avec 220 000 grévistes dans la rue le 22 mars dernier et un mouvement qui tient bon, la province canadienne fait face au plus long conflit étudiant de son histoire. Les mesures coercitives et l’indifférence ne peuvent plus être les seules réponses données par le pouvoir en place.

Mobilisation contre l'austérité : plus de 20 000 manifestants à Francfort

 

"La zone euro est cramée" ou encore "Quand l'injustice devient la règle, la résistance devient un devoir"... Sous bonne escorte policière, mais dans une atmosphère tranquille, environ 20 000 personnes selon la police, plus de 25 000 selon les organisateurs, défilaient samedi après-midi dans le centre-ville de Francfort, la capitale financière allemande pour protester contre les programmes d'austérité européens.
Cette manifestation est la seule à avoir été autorisée par la municipalité et la justice allemande dans le cadre d'un programme du collectif d'organisations anti-capitalistes "Blocupy Frankfurt" initialement prévu sur quatre jours, de mercredi à samedi.
Hier, la capitale financière allemande, semblait en état de siège, avec des milliers de militants anti-capitalistes bravant une interdiction de manifester et des policiers omniprésents qui ont interpellé plus de 400 personnes. Le collectif "Blockupy Frankfurt" avait appelé à manifester de mercredi à samedi pour bloquer le centre-ville de la capitale financière du pays et gêner l'activité des banques et de la Banque centrale européenne (BCE). Mais la ville, par crainte de débordements, avait interdit toutes les actions sauf un défilé samedi. Comme jeudi déjà, plusieurs rassemblements du collectif disséminés dans la ville, avec jusqu'à 1.000 personnes par action, ont malgré tout eu lieu dès la matinée, dont une manifestation devant la BCE. Très peu d'incidents ont été à déplorer et tout s'est déroulé "dans le calme", selon la police.
Attac Allemagne, l'une des organisations du collectif "Blockupy", a cependant dénoncé dans un communiqué vendredi soir l'entassement des personnes interpellées dans des bus de la police pendant des heures et leur envoi dans des centres de garde à vue dans toute la région. "De 3.000 à 4.000 personnes" ont manifesté vendredi, a estimé Frauke Distelrath, l'une des porte-parole d'Attac, sans pouvoir donner de chiffres précis en raison du caractère très "décentralisé" des opérations.
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lundi 21 mai 2012

Le chapeau de Bolívar, ou les leçons d’économie de Chavez pour l’Europe, par Richard Gott (The Guardian)

Alors que le Venezuela vit la conjonction inédite d’un boom de croissance et d’une baisse de l’inflation, grâce à l’intensification des investissements sociaux, la construction massive de logements, le contrôle des prix en faveur des secteurs populaires; alors que le salaire minimum est le plus élevé du continent, nous publions le point de vue de l’historien Richard Gott, ex-rédacteur en chef du Guardian, auteur entre autres de “In the Shadow of the Liberator: The Impact of Hugo Chávez on Venezuela and Latin America”, Verso, 2001; « Cuba: A New History”, Yale University Press, 2004; et de « Britain’s Empire: Resistance, Repression and Revolt”, Verso, 2011. 

Le chapeau de Bolívar
Les leçons d’économie de Chavez pour l’Europe
Il y a quelques années, alors que je voyageais dans l’avion présidentiel de Hugo Chavez avec un ami français du Monde Diplomatique, on nous demanda notre avis sur la situation en Europe. Un mouvement vers la gauche était-il possible ? Nous répondîmes avec le ton déprimé et pessimiste qui caractérisait les premières années du 21ème siècle. Ni au Royaume-Uni ni en France, ni ailleurs dans l’eurozone, nous ne discernions la possibilité d’une percée politique.
« Dans ce cas, reprit Chávez avec un regard pétillant, nous pourrions peut-être vous venir en aide ». Il nous rappela l’époque de 1830 où les foules révolutionnaires arboraient dans les rues de Paris le chapeau de Simón Bolívar, le libérateur vénézuélien de l’Amérique du Sud qui allait mourir quelques mois plus tard. Le combat pour la liberté, dans le style de l’Amérique Latine, était vu comme le chemin à suivre pour l’Europe.
Sur le moment, je fus encouragé mais pas convaincu par l’optimisme de Chávez. Ce n’est qu’à présent que je pense qu’il avait raison; il était bon de nous rappeler qu’Alexis Tsipras, le leader du parti de la gauche radicale grecque Syriza, en visite à a Caracas en 2007, avait posé la question de la possibilité de recevoir à l’avenir du pétrole vénézuélien à bas prix, tout comme Cuba et d’autres pays des Caraïbes et d’Amérique Centrale. Il y eut ce bref moment où le maire Ken Livingstone et Chávez manigancèrent un accord pétrolier prometteur entre Londres et Caracas, rompu ensuite par Boris Johnson.
Plus important que la prospection de pétrole bon marché, il y a le pouvoir de l’exemple. Chávez s’est engagé au tournant du siècle, et même auparavant, dans un projet qui rejette les politiques néo-libérales affligeant l’Europe et une grande partie du monde occidental. Il s’est opposé aux recettes de la Banque Mondiale et du Fond Monétaire International et a bataillé avec force contre les politiques de privatisation qui ont abîmé le tissu social et économique de l’Amérique latine et avec lesquelles l’Union Européenne menace à présent de détruire l’économie de la Grèce. Chávez a renationalisé les nombreuses industries, dont celles du gaz et du pétrole, qui avaient été privatisées dans les années 90.
Les paroles et l’inspiration de Chávez avaient eu un effet au-delà du Venezuela. Elles ont encouragé l’Argentine à dénoncer sa dette; à réorganiser son économie par la suite et à renationaliser son industrie pétrolière. Chávez a aidé le bolivien Evo Morales à administrer ses industries du gaz et du pétrole en faveur de son pays plutôt que des actionnaires étrangers, et plus récemment à stopper le vol par l’Espagne des profits de sa compagnie de l’électricité. Par-dessus tout il a montré aux pays d’Amérique Latine qu’il existe une alternative au seul message néo-libéral transmis sans fin depuis des décennies par les gouvernements et les médias rivés à une idéologie dépassée.
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Le Front de gauche accueillera lundi 21 mai Alexis Tsipras (Syriza) en France

Au lendemain de la rencontre entre François Hollande et Angela Merkel, à quelques jours du sommet européen du 23 mai, les jours qui viennent s'annoncent décisifs pour l'avenir de l'Europe.
Après les résultats électoraux en France, en Grèce et en Allemagne, des millions d'européens attendent une renégociation sérieuse du pacte Sarkozy/Merkel.
Pour répondre aux attentes, elle doit compter un abandon des politiques d'austérité qui plombent la croissance et la justice sociale, un rôle nouveau de la banque centrale européenne au service d'un développement solidaire, une émancipation de la tutelle des marchés financiers.
Lundi 21 mai, sous l'égide du Parti de la Gauche Européenne, le Front de gauche aura le plaisir d'accueillir en France Alexis Tsipras, Président du Groupe Syriza au Parlement grec.
Ensemble, nous rendrons publiques nos propositions pour une réorientation sociale, écologique et démocratique de l'Europe et lancerons un appel à l'unité de toutes les forces disponibles pour agir en ce sens en Europe dans ce moment crucial.
Une conférence de presse réunissant Alexis Tsipras, Pierre Laurent, Jean-Luc Mélenchon et les responsables du Front de gauche, aura lieu à 15 heures à l'Assemblée nationale. En présence de Roland Muzeau et des député-e-s Front de gauche à l'Assemblée nationale.
15h00 : 1er Bureau – Assemblée Nationale
A 18h 30, un rassemblement public se tiendra devant l'Assemblée nationale.
Place Edouard Hériot.
Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF et Président du PGE

dimanche 20 mai 2012

Tractage sur le marché de Crolles

Ce matin encore  les militants du Front de Gauche étaient sur le marché de CROLLES  pour distribuer le tract  d'appel à voter Bruno Diaz aux législatives.
Nous avons été bien reçus. Très peu de passants ont refusé notre tract.

Hénin-Beaumont : Mélenchon battrait Le Pen

EXCLUSIF - Selon notre enquête Ifop/Fiducial/JDD, le candidat du Front de gauche réussirait son pari. Il devancerait le PS au premier tour et le FN au second tour dans tous les cas de figure.

Ce serait une belle revanche pour Jean-Luc Mélenchon. Lui qui a raté son pari de devancer Marine Le Pen au premier tour de l’élection présidentielle la battrait aux législatives. Une semaine après avoir lancé sa candidature dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, à Hénin-Beaumont, terre d’élection de la présidente du FN, le patron du Front de gauche semble avoir réussi son atterrissage.

Selon notre sondage Ifop/Fiducial/JDD, il serait certes devancé au premier tour par Marine Le Pen (29 % contre 34 % pour le FN). Mais Jean-Luc Mélenchon réussirait surtout à largement distancer le candidat soutenu par le Parti socialiste, Philippe Kémel, qui recueillerait 18 %. Une claque pour le PS puisque François Hollande avait obtenu 28,8% au premier tour quand Mélenchon se contentait de 14,9 %. Il y a donc une inversion du rapport de force au profit du Front de gauche.

Au second tour, Jean-Luc Mélenchon l’emporterait dans tous les cas de figure : en duel face au FN (55 % contre 45 %) ou en triangulaire (44 % pour Mélenchon, 20 % pour le candidat MoDem soutenu par l’UMP et 36 % pour Le Pen). De quoi donner des ailes au député européen même s’il convient de rappeler que la marge d’erreur serait de 2 à 3 points compte tenu de la taille de l’échantillon (602 personnes) et que la campagne officielle ne débutera que lundi, comme partout en France pour ces deux tours de législatives qui se dérouleront les 10 et 17 juin.

Légende photo : Selon un sondage, Jean-Luc Mélenchon l'emporterait dans le Pas-de-Calais. (Reuters)

samedi 19 mai 2012

A Francfort, les marchés financiers se barricadent face aux mouvements sociaux européens

Par Sophie Chapelle
Ce week-end, des milliers de manifestants venus de toute l’Europe envahiront les rues de Francfort, épicentre des marchés financiers européens, pour contester les politiques d’austérité et le futur « Pacte budgétaire ». Après la victoire de la gauche radicale en Grèce, les mouvements sociaux tournent leur regard vers les Irlandais qui devront se prononcer sur le Pacte budgétaire par référendum le 31 mai. Face au néolibéralisme des institutions européennes, la riposte transcende les frontières.
Le quartier d’affaires de Francfort, haut-lieu de la finance allemande et européenne, se barricade. La banque Barclays y a démonté le sigle qui orne sa façade. L’immeuble de la Commerzbank, l’une des plus hautes tours d’Europe, est fermé. Tout autour, les agences bancaires, mais aussi la Bourse allemande et la Banque centrale européenne (BCE) se sont claquemurées. De qui ont-ils peur ? Des mouvements sociaux qui appellent à l’occupation du quartier des banques et de la BCE du 17 au 19 mai. « La manifestation du 19 mai est autorisée suite au recours déposé par Attac Allemagne contre l’interdiction des autorités. On a au moins gagné ça », lâche Verveine Angeli, membre d’Attac France et de l’Union syndicale Solidaires. « En revanche, les dizaines d’indignés qui campaient depuis octobre devant la BCE ont été délogés mercredi ».
Le 16 mai, le tribunal administratif de Francfort a décidé l’évacuation du camp « Occupy Francfort », en assurant qu’ils pourraient regagner leurs tentes à partir du 20 mai. « Les manifestants qui arrivaient à la gare ont été directement arrêtés en masse, contrôlés un à un, et se sont vus remettre un ordre d’interdiction de présence dans le centre-ville jusqu’à vendredi soir », témoigne Florent Schaeffer, du réseau altermondialiste Ipam. Par leur réaction sécuritaire et les atteintes aux libertés, les autorités allemandes semblent prêtes à tout pour protéger la BCE et les banques qui profitent de ses généreux prêts.
Des banques qui arnaquent les États avec l’aide de la BCE
Pour les mouvements sociaux, la BCE est une des trois composantes de la Troïka, avec le Fonds monétaire international et la Commission européenne, qui généralisent les politiques d’austérité en Europe « La BCE ne prête pas directement aux États mais aux banques privées, pour presque rien », explique Verveine Angeli. « Celles-ci prêtent à leur tour aux États les plus endettés à des taux prohibitifs ». Fin 2011 et début 2012, la BCE a inondé les banques privées européennes avec des prêts s’élevant à 1000 milliards d’euros sur trois ans, au taux amical de 1 %. Des sommes faramineuses qui sont en partie prêtées aux États qui payent des taux d’intérêt de 2 à 8 fois plus élevées ! « C’est un symbole, les banques ont créé la crise, mais ces banques la font payer aux peuples. »
A l’initiative de cette mobilisation, des mouvements de type Occupy, Attac Allemagne, la gauche radicale, des organisations politiques allant de l’extrême gauche à Die Linke, mais aussi des comités citoyens de lutte contre l’austérité. « Le fait que l’on assiste à une contestation du modèle allemand de l’intérieur est très significatif, ajoute Verveine Angeli, alors même qu’on essaie de faire de l’Allemagne la référence en Europe » (lire aussi notre entretien avec Birgit Mahnkopf, d’Attac Allemagne).
Pacte budgétaire : l’austérité à perpétuité

Législatives : pas d’accord face au Front national

Les négociations autour d’une union des forces de gauche face « au risque FN » ont pris fin, hier. Si chacun regrette cet échec, le PCF et le PS restent ouverts à des accords locaux.
Après plus d’une semaine, émaillée parfois de quelques tensions, les négociations nationales ont pris fin, hier, entre le Front de gauche, le PS et Europe Écologie-les Verts, sans avoir pu aboutir. « Nécessaire et possible, cet accord (pour définir des candidats uniques à gauche – NDLR) n’a pourtant malheureusement pas été conclu », a regretté Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, qui y voit « un très mauvais signe pour le rassemblement nécessaire à gauche ». « Si chaque partenaire prend sa part d’effort, l’accord est désormais possible à toute heure », avait-il estimé avec Martine Billard, coprésidente du Parti de gauche, mercredi, dans un communiqué commun, coupant court aux rumeurs de divisions entre leurs deux formations. Pour sa part, le Front de gauche avait formulé des propositions concernant 29 circonscriptions, sur la cinquantaine concernées. Le PG, accusé un temps de « blocage » par Europe Écologie-les Verts, avait pris l’initiative d’une conférence de presse pour faire part de sa disponibilité avec « au minimum une circonscription gagnable ». « La plus facile est la 3e du Val-de-Marne », avait alors estimé Éric Coquerel, en charge des négociations. Mais « en une semaine, nous avons fait une dizaine de propositions différentes, toutes refusées », a-t-il affirmé hier.
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Communiqué du Parti Communiste Français
Échec de l'accord PS/EELV/FDG : « un accord était nécessaire et possible " 
Alors qu'un accord entre partis du Front de gauche, Parti socialiste et EELV pour désigner des candidats uniques de la gauche dans les circonscriptions à risque FN ou risque d'élimination de la gauche au 2ème tour était nécessaire et possible, il n'a pourtant malheureusement pas été conclu. C'est irresponsable. C'est un très mauvais signe pour le rassemblement nécessaire à gauche. 
Le PCF s'est totalement impliqué dans la recherche de cet accord. Il a multiplié les propositions et a indiqué à plusieurs reprises et jusqu'à la dernière minute aux négociateurs et aux dirigeants du PS et d'EELV que le PCF était disposé à signer le compromis, malgré les insuffisances qu'elles contiennent pour le Front de gauche, auquel les discussions étaient parvenues cette semaine. 
Le PCF et ses candidats, qui vont mener avec le Front de gauche dans un esprit de conquête le combat législatif qui s'annonce, restent disponibles pour discuter localement là où s'avéreraient indispensable, des accords locaux pour écarter le risque qu'un accord national n'a malheureusement pas pu écarter.

vendredi 18 mai 2012

Front de Gauche : les leçons d’un succès

La campagne du Front de Gauche à l’élection présidentielle fut un immense succès. Le score réalisé par Jean-Luc Mélenchon (11,1 %) est près de six fois plus élevé que celui de la candidate du PCF en 2007. Mais la portée historique de ce qui s’est passé va bien au-delà du seul scrutin. Les rassemblements, massifs et enthousiastes, que nous avons organisés au cours de la campagne, étaient d’une ampleur inédite en France depuis 1981. En plus des militants du Front de Gauche, ils ont mobilisé des centaines de milliers de militants syndicaux, de travailleurs et de jeunes. L’engagement des militants du PCF et du PG a été exemplaire. Leurs idées, leur énergie et leur action sur le terrain – tractages, affichages, porte-à-porte, manifestations, assemblées citoyennes, etc. – ont été un facteur déterminant dans le résultat obtenu.
L’arrière-plan économique et social
La production stagne. Le chômage a massivement augmenté. Le déficit commercial – 75 milliards d’euros – n’a jamais été aussi important. La dette publique se situe à plus de 1700 milliards d’euros, ce qui fait que l’Etat ne peut plus intervenir pour stimuler l’activité économique. La dette s’alourdit annuellement d’environ 150 milliards d’euros. La France est sur le même chemin que la Grèce et l’Espagne, celui qui mène à la faillite.
Les capitalistes n’ont pas de solution à la crise, puisqu’ils en sont la cause. Par contre, ils la font payer aux travailleurs en imposant la régression sociale dans tous les domaines. Les mobilisations syndicales – notamment en 2010, avec le mouvement contre la réforme des retraites – n’ont pas permis de faire reculer le gouvernement. Avec l’approche des élections, les travailleurs se sont donc tournés vers la politique pour trouver une solution. Ceci explique, en partie, le succès du Front de Gauche.
Mais malgré le désastre social provoqué par le capitalisme, la campagne n’aurait jamais eu autant d’impact avec un candidat moins combatif. C’est la première grande leçon de la campagne. Mélenchon a mené une campagne vigoureuse et militante. Il a activement soutenu et mis en valeur les travailleurs en lutte. L’adversaire – le système capitaliste – était clairement désigné. Il a répondu point par point aux idées réactionnaires de Sarkozy et de Le Pen. Le programme qu’il a défendu, malgré ses lacunes, était le seul qui visait à défendre et améliorer les conditions de vie de la masse de la population. Mélenchon s’est efforcé de convaincre les travailleurs de leur propre force, de leur donner confiance en eux-mêmes, de les inciter à l’action, à la résistance. Le mot d’ordre « Prenez le pouvoir ! » communiquait, lui aussi, une confiance dans la classe ouvrière et sa capacité à imposer un changement fondamental de régime. C’est avant tout cette approche militante et audacieuse qui a payé.
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L’héritage empoisonné de Claude Guéant, serial ficheur

Par Agnès Rousseaux
L’ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant a fait passer en douce des décrets renforçant le fichage de la population française. Des fichiers qui compilent des éléments sur l’origine ethnique, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses et même la vie sexuelle des individus ! Revue de détail sur ces fichiers Stic, Judex et TPJ dont beaucoup ignore l’existence mais qui, eux, ne vous oublient pas. 
Avant son départ, Claude Guéant a lancé une dernière salve, sur le front du fichage. Plusieurs décrets ont été publiés en hâte pour venir parachever son œuvre sécuritaire. Dimanche 6 mai, un décret publié au Journal Officiel entérine la fusion des fichiers d’antécédents judiciaires de la police et de la gendarmerie. Le nouveau fichier – TPJ, pour « Traitements de Procédures Judiciaires » – mis en place d’ici le 31 décembre 2013, recensera les auteurs et les victimes des délits. Dans ce fichier : nom, adresse, sexe, photo, date et lieu de naissance… Mais aussi des menus déroulants permettant de préciser : « aspect visage », « aspects cheveux », « longueur cheveux », « type pilosité », « accent », « défaut prononciation »... Et des données sensibles, « laissant apparaître les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses ou l’appartenance syndicale des personnes, ou qui sont relatives à la santé ou à la vie sexuelle de celles-ci », prévient la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil).
Le fichier permettra également la « comparaison automatisée de photographies, notamment la comparaison biométrique de l’image du visage des personnes, » décrit la Cnil, qui relève que « c’est la première fois qu’elle est saisie par un service de l’État d’une demande d’avis sur un traitement reposant sur cette technologie. » Dans son avis, la Cnil conclut que « cette fonctionnalité d’identification (par reconnaissance faciale, ndlr), voire de localisation, des personnes à partir de l’analyse biométrique de la morphologie de leur visage, présente des risques importants pour les libertés individuelles, notamment dans le contexte actuel de multiplication du nombre des systèmes de vidéoprotection. » La durée de conservation des données est précisée : 5 ans pour les contraventions, jusqu’à 40 ans pour les délits les plus importants, 15 ans maximum pour les victimes. Des durées supérieures aux délais de prescription de l’action publique...
Des fichiers plein d’erreurs et non sécurisés
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jeudi 17 mai 2012

Le rassemblement « Paroles de Résistances 2012 » approche !

DIMANCHE  27 MAI 2012
au Plateau des Glières
Un grand rassemblement à ne pas manquer
Le rassemblement « Paroles de Résistances 2012 » approche !

Le grand rassemblement pique-nique citoyen autour des grandes figures de la résistance, accompagnées de résistants plus actuels aura lieu le Dimanche 27 mai.
Chacun emmène son casse-croûte.
Prévoir aussi un chapeau, il fait en principe très chaud ou très froid (rire) aux Glières !!!
Précision : la journée est sans badge, sans banderole et sans mots d'ordre
(discrétion sur un lieu de recueillement)
La section du Grésivaudan du PCF organise un déplacement en car pour participer à ce rassemblement.
Départ de Doméne parking Diapason 8h, arrêt à Crolles la Marelle 8h30, Le Touvet parking Intermarché à 8h45.
Participation aux frais : 12 € par personne.
Pour tous renseignements, et toutes inscriptions, n’hésitez pas à contacter Alain PIANETTA au 06.77.02.33.98
ou Danièle BOYAT au 04.76.08.18.09

Les communistes reprennent des couleurs

Porté par la dynamique du Front de gauche, le PC renoue avec l’enthousiasme. Reportage.
« Je n’avais jamais adhéré nulle part, ni jamais eu envie de m’investir dans un parti politique. » Franck Richard, 28 ans, a changé d’avis en février 2012 et adhéré au PCF, alors que Jean-Luc Mélenchon commençait à décoller dans les sondages. Sur le papier, il n’avait pas le profil. Les parents habitent la bourgeoise et coquette ville de Chantilly (Oise), votent UMP et connaissent bien le maire, Eric Woerth. Le frangin, lui, « est dans la finance ». Franck, diplômé en compta et à la recherche d’un emploi vit à quelques encablures de là, à Saint-Maximin, et pense qu’il faut « mettre l’humain au centre ».
Autour du gigot du dimanche midi, c’est un peu la lutte des classes : « Je viens d’une famille bourgeoise. Des gens comme mes parents ont peur pour leurs acquis. Pour eux, j’ai des idées de révolutionnaire et ce n’est pas un compliment dans leur bouche ! J’ai été formaté par la narration d’une histoire qui résume le communisme à ses moments les plus noirs. Mais aujourd’hui, je trace ma propre route, hors du carcan. » Combien de Franck en 2012, pour qui tracer leur route, c’est adhérer au PCF ? Place du colonel Fabien, on brandit le chiffre, comme un trophée : 2 500 adhérents entre janvier et le premier tour de la présidentielle, soit deux fois plus que l’année dernière sur la même période. Autre motif de satisfaction pour les communistes, un tiers a moins de trente ans et la moitié moins de 40 ans. Responsable de la vie du parti, Jacques Chabalier commente : « On confirme l’inversion de tendance. Alors que nous sommes depuis quelques années sur un rythme de 5 000 nouveaux adhérents par an, nous pouvons espérer renouer avec le seuil des 8 000 nouvelles cartes annuelles. On tourne une page. Et cela s’accompagne de la part des militants d’une envie d’agir. »
Métro place d’Italie, heure de pointe, quelques jours avant le premier tour. Une poignée de militants s’est donné rendez-vous animés par une même envie d’agir. Ils sont trois, prêts à capter le flot des passagers, et ils incarnent cet ovni qu’est le Front de gauche. Il y a là un militant du Parti de gauche, son « camarade » qui ne veut pas dire pour qui son cœur balance, pour « ne surtout pas briser la dynamique » et Ali Can Sireilles, 20 ans, étudiant en histoire à Paris I et militant communiste convaincu… depuis peu. Franco- Turc, il est arrivé en France il y a seulement deux ans d’Ankara, parce que la fac était financièrement inaccessible à ses parents. Son appartement donne sur le boulevard Voltaire et pas une manif ne lui a échappé. Celles contre la réforme des retraites ont été le déclic. « J’ai d’abord voulu adhérer au PS, se souvient- il. Il s’agissait d’être dans le parti majoritaire pour réellement peser à gauche. Mais j’ai vite réalisé que ce parti était dirigé par des gens qui ont renié les valeurs de la gauche. » Pour lui, ce sera donc le communisme. Et qu’importe si le candidat à sa « première présidentielle » n’est pas communiste. « Ce n’est pas le problème, élude-t-il, pragmatique. Ce qui compte, c’est que cette campagne ait fonctionné. Mon modèle, c’est le Front populaire, une coalition dans laquelle on trouve le Parti communiste, mais pas seulement. »
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Les Grecs voteront à nouveau en juin

Et déjà les banquiers s’affolent. La nouvelle est prise comme un coup de tonnerre. A gauche toutefois, ces législatives de juin ouvrent la porte au premier vrai gouvernement anti-austérité d’Europe.
Le dirigeant "socialiste" du Pasok et ex-ministre des Finances Evangélos Vénizélos a le premier annoncé ce qu’il prend pour un échec, à l'issue d'une réunion "de la dernière chance" convoquée par le chef de l'Etat et les dirigeants des cinq premiers partis. "Nous allons hélas de nouveau vers des élections, dans quelques jours, sous de très mauvaises conditions".
Pour les partis assujettis à la troïka (FMI - Union Européenne, c’est certain que les conditions sont mauvaises. Le peuple grec ne veux plus de l’austérité et se porte massivement vers la gauche. Alexis Tsipras, de Syriza, est le mieux placé pour devenir le prochain Premier ministre, à la tête d’une coalition anti-austérité.
La pression des marchés
La position à gauche reste très complexe. L’Union Européenne, à force de mettre la pression sur la Grèce et de menacer de sortir le pays de l’Euro, fait paniquer la Bourse. La Grèce est même accusée de la chute des cours du pétrole ce mardi après-midi… Dans cette tourmente, la gauche antilibérale grecque reste ferme : « Nous sommes pro-euro mais contre les mesures d’austérité » assure encore Alexis Tsipras dans un long entretien accordé à l’Humanité Dimanche.
Une position qui reste inconciliable avec le KKE, qui veut sortir de l’Europe et rejette la révolution par les urnes. Donc même si Syriza gagne l’élection, ce qu’augurent les derniers sondages qui lui accordent 25 % des suffrages, la constitution d’une majorité s’annonce à nouveau difficile. Mais tous les membres du Parti de la gauche européenne le regarde avec un certain espoir.