jeudi 7 juin 2012

Ne nous laissons pas voler le changement

Comme nous ne cessons de le dénoncer depuis des mois, des forces puissantes s’acharnent à empêcher tout changement à gauche. A l’occasion des élections législatives, la droite sarkozyste se démène pour faire revenir ce qu’une majorité de nos concitoyens ont rejeté à la présidentielle. Le MEDEF, les autorités européennes, comme l’OCDE ou les services du ministère de l’économie se manifestent bruyamment. Les uns et les autres savent pourtant qu’ils ont contre eux la logique d’un scrutin qu’eux mêmes et le Parti socialiste ont placé dans la foulée de l’élection du Président pour lui donner les moyens de gouverner. Jamais cette logique n’a encore été démentie. En vérité, les adversaires du changement cherchent à affaiblir toute la gauche et l’écologie politique en les privant de l’atout indispensable pour réussir le changement progressiste que représente sa pluralité. Ils savent d’expérience que les puissances d’argent ont davantage de souci à se faire pour leurs privilèges quand la majorité de l’Assemblée nationale est représentative des différentes sensibilités qui historiquement constituent la gauche française que lorsqu’un seul parti monopolise le pouvoir. Les références sont multiples, mais la dernière en date est éclatante de vérité : sans les quatre millions de voix qui se sont portées sur Jean-Luc Mélenchon, François Hollande n’aurait pas été élu.

La gauche n’est forte que de sa diversité

Dès lors que le Parti socialiste permet à Europe-Ecologie d’obtenir un groupe de députés, cette pluralité nécessaire ne sera possible que grâce à un groupe important de députés du Front de gauche. Ceux-là mêmes qui n’ont jamais cessé de défendre les salariés, les retraités, les créateurs, les jeunes de leur circonscription jusqu’à l’hémicycle. Ceux-là mêmes qui ont vu juste sur la malfaisance des traités et des directives européennes au point d’avoir appelé à voter non aux traités de Maastricht et de Lisbonne. Récemment, à l’Assemblée nationale, ils ont refusé cette sorte de Fonds monétaire européen baptisé « Mécanisme européen de stabilité » (MES), malheureusement soutenu par une partie importante des députés socialistes. Demain, plus seront nombreux les élus du Front de gauche, plus seront grandes les chances de rejeter le dernier traité signé par M. Sarkozy et Mme Merkel, appelé « traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance » ou encore « pacte budgétaire ».

Face à la crise, il faut faire du neuf, intégrer les innovations contenues dans le programme «l’Humain d’abord»

La question est d’une extrême importance puisqu’elle conditionne pour une large part la possibilité ou non de faire entrer dans leur vie quotidienne les changements que nos concitoyens attendent depuis si longtemps. Mettre en œuvre ces textes aboutirait à conduire notre pays dans les situations terribles que connaissent nos voisins européens auxquels sont appliqués avec brutalité les « remèdes » qu’on voudrait nous imposer à perpétuité. Certes, leurs gouvernements changent, passant tour à tour de la droite au Parti socialiste, mais les mêmes politiques sont menées qui conduisent toutes dans le mur avec des souffrances insupportables.
Il faut donc faire du neuf. Ce ne sera possible que si la force qui s’est illustrée par les innovations du programme « l’Humain d’abord » participe pleinement et avec suffisamment de poids à l’élaboration des lois qui vont modifier le cours des choses vers plus de justice, de solidarité et de respect.

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