mercredi 13 juin 2012

PCF : la chute finale ?

par Andrée OGER, Conseillère générale communiste
Reprenant une dépêche de l'AFP, la "chute finale" du PCF est annoncée. Une nouvelle fois.
En naviguant sur internet, les sites de médias et pages d'accueil d'opérateurs se font un malin plaisir d'annoncer une nouvelle fois la mort du PCF et celle du Front de Gauche.
Peut-on seulement tuer des idées et des valeurs ? Certains s'y sont essayés, les nazis ou les dictatures sud-américaines notamment, et y ont échoué.
Il semble cette fois-ci encore que les petites mains du système capitalistes, notamment ceux qui se nomment pompeusement journalistes, se fassent à nouveau un mauvais trip !
Les rêves ne deviennent pas toujours la réalité, messieurs des médias !
Le Parti communiste est annoncé mort depuis 1989, avec la chute du mur de Berlin, puis en 1991, avec la chute de l'Union soviétique, et ainsi de suite jusqu'en 2007 et le score catastrophe de Marie-Georges BUFFET aux Présidentielles (1,92 %).
Revoilà donc annoncée la mort du PCF. Un drôle de mourant ce PCF tout de même ! 

Poussée communiste et Front de Gauche aux Législatives
Après le très bon score du candidat soutenu par le PCF, Jean-Luc MELENCHON, ses candidats aux Législatives recueillent 6,91 % au premier tour et près de 1 800 000 voix.
En 2007, les candidats du PCF (gauche antilibérale) totalisaient 4,3 % et un peu plus de 1 110 000 voix.
Donc, malgré une participation en baisse, les candidats du PCF et du Front de Gauche font mieux  en pourcents et en voix que les candidats du PCF et de la gauche antilibérale de 2007. C'est un fait que tout un chacun peut constater, même un journaliste !
Peut-on alors, dans ce contexte, parler de chute ou de nouvelle mort du PCF ?
Ce qui est vrai, par contre, c'est que le PCF aura moins de députés cette fois ci que la fois précédente. Un paradoxe dû au système particulièrement antidémocratique du vote majoritaire.
Malgré de bons résultats, un certain nombre de députés sortants du PCF sont devancés par leurs concurrents socialistes ou divers gauche. Par discipline républicaine, le candidat PCF se désiste traditionnellement dans cette situation.
C'est ainsi que Jean-Paul LECOQ, maire de Gonfreville-l'Orcher en Seine-Maritime, perd son siège au profit d'une socialiste alors qu'il passe de 16,71 % au premier tour de 2007 à 30,25 % au premier tour de 2012 !
C'est aussi le cas d'autres députés d'Île de France dont Roland MUZEAU (Hauts-de-Seine), Pierre GOSNAT (Val-de-Marne) ou Patrick BRAOUEZEC (Seine-Saint-Denis).
Dans certains cas, c'est carrément la circonscription qui a disparu, comme celle de Daniel PAUL en Seine-Maritime !
Et, puis, évidemment, il y a de vraies défaites comme les pertes des circonscriptions de Maxime GREMETZ, démissionnaire, dans la Somme, ou d'André GERIN, qui ne se représentait pas, dans le Rhône.
Au final, donc, le PCF et le Front de Gauche progressent en voix et en pourcentage pour ces Législatives mais sont devancés par le PS dans un certain nombre de circonscriptions qu'ils détenaient, ce qui les amènent à les perdre. 

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