jeudi 20 septembre 2012

La vision politique de la Fête de l'Huma 2012 par l'écrivain Gérard Mordillat

Soyons provocateurs, après tout, c’est la Fête !
J’enfonce une porte ouverte : la Fête de l’Huma est une fête populaire. Certains voudraient nous y coincer les doigts au nom du populisme ; un populisme qui n’a aucune place dans la Fête… Le populisme est un domaine réservé aux bourgeois, qui, par cynisme ou par mépris, voire par cynisme et par mépris, s’arrogent le droit de parler du peuple et au nom du peuple.
Madame Le Pen de Saint-Cloud en est un exemple criant comme toute la clique néofasciste de l’UMP qui se dissimule sous le masque d’une « Droite populaire ». Cette droite – qui pour être de droite l’est jusqu’à l’extrême – ne sera jamais populaire qu’en détournant le sens des mots. Ces fruits déguisés de la politique, ces populistes en loden et carré Hermès, ne sont pas nos adversaires, ce sont nos ennemis et il faudra bien un jour leur faire leur fête…
La Fête de l’Huma est aussi une occasion unique de parler politique au hasard des rencontres et d’entendre ceux qui d’ordinaire sont ignorés ou muselés par les grands médias, d’entendre la voix du peuple, justement…
Que dit-elle ? Des choses très surprenantes.
Par exemple, qu’il y a beaucoup de choses à reprocher à Nicolas Sarkozy, mais qu’il faut reconnaître sa constance et sa détermination dans l’action ; que les engagements qu’il avait pris lors de sa campagne électorale ont presque tous été tenus. Avec mademoiselle Mignon, ils s’étaient promis de livrer l’éducation nationale au privé – et de préférence, au privé confessionnel –, il s’en est fallu d’un cheveu qu’ils y réussissent ; avec madame Bachelot, l’hôpital public devait, corde au cou, faire allégeance à la finance et laisser place libre aux cliniques réservées aux plus nantis de nos concitoyens – là encore, seul le manque de temps a empêché une réussite complète de l’opération – ; au nom de l’entreprise, du profit et de la compétitivité, la justice s’est vue sommée d’oublier la délinquance financière mais de poursuivre avec force les resquilleurs du métro et de condamner sévèrement les hooligans qui refusaient de traverser dans les clous ; passons sur l’énergie que Nicolas Sarkozy a déployée pour ruiner La Poste, les transports, la recherche, la culture, l’université… Un modèle de ténacité à détruire tout ce qui, de près ou de loin, s’apparentait au service public.
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