mercredi 17 octobre 2012

La raffinerie de Petroplus en liquidation : "C'est anormal, injuste"

Après des semaines d’angoisse, le tribunal de commerce de Rouen a prononcé ce mardi la liquidation de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime). Un délai est accordé pour trouver un nouveau repreneur, jusqu'au 5 novembre. Le tribunal a refusé les deux offres présentées, pourtant jugées sérieuses.
Malgré la liquidation prononcée, les juges ont décidé la poursuite de l'activité avec possibilité de dépôt de nouvelles offres jusqu'au 5 novembre. C’est la date limite de dépôt d’une nouvelle offre de reprise pour la raffinerie. Porte-parole de l'intersyndicale, Yvon Scornet a déjà regretté que l'offre de Netoil, dont le siège est à Dubai, ait été rejetée par le tribunal de commerce de Rouen. Netoil avait pourtant reçu un avis favorable de la part des instances représentatives du personnel et de l'intersyndicale. Les collectivités locales étaient prêtes à soutenir les investissements du futur repreneur. Le tribunal de commerce peut donc prendre une décision de cession, sans délais. De même que l’offre d'Alafandi Petroleum Group (APG), basé à Hong-Kong que le tribunal examinait également ce mardi.
Les 550 salariés en ont plus qu'assez d'attendre, d’autant qu'ils savent que le site est viable et qu'une cession ouvrirait un avenir industriel possible à ces 550 ouvriers mais également à tout un territoire. Les organisations syndicales estiment que 2000 familles vivent grâce à l'activité de la raffinerie. "Tout ce que j'ai demandé c'est laissez-nous notre chance, éviter ce processus de liquidation. On va nous tuer", a ajouté Yvon Scornet. "C'est anomal, injuste."
La raffinerie de Petit-Couronne a redémarré sa production à la mi-juin, après la signature d'un contrat temporaire d'une durée maximale de six mois avec le groupe Shell, son ancien propriétaire. Elle est en redressement judiciaire depuis le 25 janvier. Une délégation du PCF et de ses élus a participé au rassemblement de Rouen ce mardi avec  Eric Corbeaux, responsable nationale aux luttes sociales et Front des luttes et de Céline Brulin.
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