jeudi 29 novembre 2012

Eurogroupe : « un sauvetage du capital négocié sans les grecs » (PGE/PCF)

L'Eurogroupe annonce un accord sur le versement d'une somme de 34,4 milliards d'euros à l'État grec le 13 décembre et sur la réduction de sa dette à hauteur d'environ 40 milliards d'euros. Un « sauvetage » de la Grèce ? Non, un sauvetage du capital négocié sans les grecs, entre Angela Merkel et Christine Lagarde. Les doux euphémismes et les enrobages ont assez duré. Il y a au moins trois vérités à rétablir pour comprendre ce qui se joue aujourd'hui.

D'abord, cet argent, fruit du travail des européens, n'ira pas au peuple grec et ne servira pas on plus à bâtir une économie saine. Sur les 34,4 milliards, 23,8 serviront à rembourser cash les banques, qui continueront à spéculer allègrement au lieu de financer l'économie des pays, tant que les règles ne seront pas changées.
Deuxièmement, le peuple grec a déjà payé la crise de la finance. Et ces fonds ne sont dégagés que si les « memorandums » de la troïka et les engagements du gouvernement Samaras sont respectés, c'est à dire si les cures d'austérité sont appliquées. La crise humanitaire ne fait que commencer.
Dernière vérité : bloquer le financement de l'économie réelle, casser les services publics, le travail et la protection sociale... c'est faire augmenter la dette et repousser à des dizaines d'années son remboursement. D'où l'allègement ridicule qui devrait assurer que la dette ne dépasse pas les 124% du PIB d'ici 2020, alors qu'elle était autour de 80% avant la crise.

Le Parti de la gauche européenne (PGE) réaffirme son soutien à SYRIZA-FSU car le redressement de la situation en Grèce passe par un changement politique vers le progrès, et organisera en 2013 un sommet sur la dette. Les politiques d'austérité doivent cesser, une annulation des dettes illégitimes et un investissement massif pour relancer l'économie grecque et créer de l'emploi doivent être des priorités. 

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