vendredi 2 novembre 2012

Visite de Benjamin Netanyahou en France : un affront à la justice et à la paix (MJCF)

Le premier ministre israélien effectue une visite de deux jours en France au cours de laquelle il s’entretiendra avec le président français et se rendra à Toulouse pour rendre aux hommages aux victimes de la tuerie du 19 mars dernier.
Le MJCF condamne cette visite d’un dirigeant d’une puissance occupante qui viole les droits des Palestiniens quotidiennement. Comment François Hollande peut-il évoquer la lutte contre le terrorisme et la relance des négociations de paix avec un dirigeant d’un gouvernement qui est le principal obstacle à la paix dans la région ?
Faut –il rappeler que la politique de Netanyahou  et de son gouvernement, ce sont les incursions régulières dans les territoires palestiniennes, l’emprisonnement arbitrairement de milliers de Palestiniens (dont des enfants, des femmes, des parlementaires...), la poursuite et l’accélération de la colonisation, la répression sanglante du mouvement pacifique et civil palestinien, le blocus inhumain de Gaza...
Le premier ministre israélien gouverne aujourd’hui en alliance avec l’extrême-droite, prônant un racisme décomplexé envers les Palestiniens ainsi que leur expulsion. Pour les prochaines élections législatives, il vient de conclure un accord avec la même extrême-droite pour continuer et accélérer ces orientations. Cette même politique qui menace demain l’Iran, risquant de déclencher un cataclysme et d’embraser la région du Moyen-Orient !
Cette visite a pour réel objectif de dissuader le gouvernement français de reconnaître unilatéralement la demande d’un État palestinien à l’ONU comme l’exigent des députés et sénateurs communistes.
De plus, nous ne pouvons que déplorer l’amalgame dangereux entretenu par la visite de Benjamin Netanyahou à l’école de Toulouse où 4 personnes furent abattues en mars dernier. Cette visite effectue un parallèle scandaleux d’affrontement entre Juifs et Musulmans,  s’inspirant de la théorie fumeuse du « choc des civilisations » portée par l’administration Bush et relayée par le précédent gouvernement français.
Au moment où l’extrême-droite et ses idées nauséabondes resurgissent en France et en Europe, le racisme et l’antisémitisme doivent être un combat commun de tous les progressistes et républicains. Ce combat n’a besoin ni d’amalgames, ni d’instrumentalisation de crimes barbares, bien au contraire. Nous avons besoin d’un combat politique pour faire reculer les idées  d’obscurantisme, de haine et de division.
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