jeudi 14 mars 2013

Visite de François Hollande à Dijon : la colère d'Isabelle de Almeida (PCF)

Oui à Dijon aussi, il y a de la souffrance sociale et humaine, et elle s'exprime comme hier dans le quartier des Grésilles où le président Hollande était en déplacement. Ici, la population vit durement la crise, le chômage, l'exclusion et la pauvreté depuis des décennies.
Alors venir dire aujourd'hui qu'il faut tous faire des efforts, des efforts justes, qu'il nous faut des entreprises compétitives et qu'il nous faut croire en l'avenir ! Et surtout en finir avec les conflits et passer à l'ère du compromis social, c'est un peu difficile à admettre quand à deux pas de ce quartier, il y a un site, celui de la multinationale Sanofi, championne du CAC 40, qui va bénéficier de 47 millions d'euros de cadeaux d'argent public (pour le groupe, mais c'est déjà beaucoup trop), tout en supprimant 2000 emplois et en réduisant sa recherche et en offrant de 3 à 4 milliards de dividendes à ces actionnaires. Alors oui, c'est indécent de venir ici, dans ce quartier comme aujourd'hui à Sombernon et à Venarey-les-Laumes dire qu'il faudrait faire un effort juste pour faire avancer notre pays.
Et promettre aux jeunes que les emplois d'avenir et les contrats de générations seront la solution pour eux alors qu'ils sont maintenant 25 % au chomage et que ni les collectivités locales (y compris Dijon ) ni les associations ne peuvent se permettre de créer des emplois d'avenir en grand nombre. D'ailleurs la preuve, le préfet de Côte d'Or a lancé il y a peu l'ouverture des emplois d'avenir aux secteurs marchands (cela fait quand même 35% du salaire payé avec notre argent ). Aujourd'hui, à Dijon sur 4 contrats signés, un est du secteur marchand. Car les réductions des dotations aux collectivités locales (-4, 5 milliards prévus pour les 3 ans à venir ) et dans la foulée, moins de subventions aux associations n'incitent pas à s'engager dans l'insertion réelle et sérieuse pour les jeunes.
Quant au message envoyé aux salariés et aux jeunes, avec le soi disant compromis social autour de l'accord Medef et quelques syndicats minoritaires, c'est leur faire accepter d'etre corvéables et moins bien rémunérés (les jeunes en premier et les autres salariés aussi ), de ne pas être considérés dans la société et d'être privés de leurs droits sociaux. J'avais cru entendre dans les promesses de campagne et surtout les jeunes que la jeunesse devrait mieux vivre en 2017 qu'en 2012. Avec moins de droits dans l'entreprise ? En étant toujours plus précaires et corvéables ?

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