mardi 23 avril 2013

Pour une refondation démocratique et sociale, c'est maintenant

Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, en appelle à « tous les citoyens, toutes celles et ceux qui veulent le changement ». Pour sortir d'une « crise démocratique » qui « ne date pas de l'affaire Cahuzac », la question d'un « changement de cap politique » est posée : « c'est l’objet de la marche citoyenne du 5 mai contre l'austérité et la finance et pour la VIe République ».
Oui, il faut de la transparence dans la vie politique, dans les pratiques politiques, chez les élus du peuple. C'est une nécessité démocratique. Mais les opérations de communication consistant pour certains à déballer leurs patrimoines, ce n'est pas de la transparence, et cela peut aussi provoquer la nausée. Et surtout, est-ce bien le fond du problème ?
La crise politique ne date pas de l'affaire Cahuzac. Avant ce scandale, le Président de la République et le gouvernement n'avait déjà plus la confiance des Français. L’espoir du changement, après dix années de droite, a cédé la place à la déception, puis à l'exaspération, et aujourd'hui au dégoût. Et tandis que l’électorat de gauche, les couches populaires sont désemparés, se sentent abandonnés, la droite se mobilise et se radicalise. L’extrême droite entend bien s’emparer du désespoir pour dévoyer la colère populaire.
Ce n’est donc pas seulement d’un « choc de moralisation » dont la France a besoin. Les révélations des vertigineuses évasions fiscales organisées par les banques, par des dirigeants d'entreprises et des personnalités politiques vers les paradis fiscaux ne sont pas seulement le fait de la dérive personnelle hautement condamnable du ministre Cahuzac, mais bel et bien de l'emprise des logiques de l'argent, de la finance sur la vie sociale, économique et politique de notre pays. Et si ces révélations démontrent une fois de plus l’intrication des milieux affairistes et d’une certaine caste politique, cela n’a rien à voir avec le « tous pourris ».
Aujourd’hui, des parlementaires livrent un beau combat, comme cela vient d'être le cas tout au long de la semaine dernière à l’Assemblée nationale, pour dénoncer le contenu du projet de loi de flexibilisation de l'emploi. Au Sénat, contre la pression du ministre Valls qui ne voulait pas en entendre parler, il s’est trouvé une majorité pour voter la loi d'amnistie sociale. Les 450 000 élus locaux sont bénévoles pour la plupart et issus du monde du travail. Malgré les contraintes imposées par les politiques d'austérité décidées en France et en Europe, beaucoup consacrent du temps à des politiques audacieuses et courageuses dans les collectivités locales pour combattre les inégalités et faire vivre la solidarité.
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