jeudi 13 juin 2013

Grèce : le Front de gauche dénonce "un coup d’état" sur l’audiovisuel public

La brutale décision du gouvernement grec prise par décret de fermer les chaines de radios et de télévisions publiques grecques est un évènement unique, qui soulève de très vives réactions. Un rassemblement de soutien à Paris, initié par les étudiants et les travailleurs grecs de France et soutenu par le Front de gauche et la CGT, est prévu ce mercredi soir.
« On savait que les coups d’état militaires débutent par un contrôle des médias, on saura désormais que les coups d’état financiers se singularisent par leur fermeture... » s’indigne Eric Coquerel du PG. Une décision historique en Europe, qui éclaire également toutes les menaces qui pèsent sur l’audiovisuel public partout en Europe. Les privatisions en Italie, les coupes budgétaires en France. Ce que rappelle Patrick le Hyaric, directeur de l’Humanité et vice président du groupe de la Gauche Unitaire au parlement Européen. « En vérité, les gouvernants  de Grèce, de concert avec les institutions européennes, considèrent le droit à l'information et à la culture non seulement comme quantité  négligeable mais surtout comme un obstacle à leur visée de limiter l’accès à une information pluraliste, stimulante de l'esprit critique. Ce phénomène est à l'œuvre dans tous les pays européens sous diverses formes. »
La gauche grecque se mobilise. Syriza et les syndicats sont aux côtés des 2700 salariés de l’audiovisuel public du pays qui occupent les locaux. Le chef de l'opposition de gauche, Alexis Tsipras, appelle à la mobilisation pour obtenir le retrait du décret d'urgence, signé la veille par les seuls ministres de la nouvelle démocratie, l'un des trois partis de la coalition gouvernementale. Il tente d'obtenir des rendez-vous à la mi-journée avec le chef du parti socialiste Pasok, Evangelos Venizelos, et celui du petit parti de gauche européenne Dimar, Fotis Kouvelis, les deux autres dirigeants de la coalition, au risque de provoquer une crise politique si les deux hommes refusent de signer le texte.
Des programmes continuent à être diffusés, des informations comme des débats entre journalistes, accessible sur www.ert.gr et sur la chaîne locale 902, canal prêté par le parti communiste KKE.
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