vendredi 7 juin 2013

Union contre les ordres de Bruxelles

Par Patrick Le Hyaric
Lorsque nous avons publié « Le pacte des rapaces » qui décryptait le  pacte dit « Europlus », entre Mme Merkel et M. Sarkozy, certains ont pu penser que nous exagérions. Malheureusement, tel n’était pas le cas. La Commission de Bruxelles vient d’en administrer la preuve. En application des procédures de surveillance des Etats, elle ordonne à la France d’aller encore plus loin dans la destruction des droits économiques et sociaux.
Les six commandements de la Commission s’appuient sur des décisions économiques négatives déjà à l’œuvre, pour enjoindre au gouvernement d’aller plus avant dans la même direction. Elle demande à notre pays de mettre en œuvre, avec brutalité, des choix qui ont mis partout ailleurs les pays à sac, jeté les populations, notamment les jeunes, dans le chômage et la pauvreté. Ainsi, le gouvernement est sommé d’amplifier « la réalisation de l’effort d’ajustement structurel ». Sans attendre plus longtemps, le gouvernement obtempère en prenant plus d’un milliard d’euros dans la poche des familles, avec la modification du quotient familial       .
La Commission parle désormais aux Etats, comme le fait le Fonds monétaire international à propos de pays dit « du tiers monde ». Et elle spécifie ce qu’elle veut dire. Ainsi, le « réexamen des postes de dépense dans tous les secteurs d’administration publique à prendre, dans le cadre de la loi de décentralisation », programme  l’étranglement des communes. Puis, elle demande expressément au gouvernement de bien « s’assurer que le crédit d’impôt compétitivité » et « l’accord interprofessionnel de janvier 2013 » « réduit bien du montant envisagé le coût du travail et qu’aucune mesure n’annulera ses effets » de « la réduction du coût du travail ». Bref, le travail est le grand ennemi de la Commission au service des puissances financières. Ces gens ont réussi à faire passer le travail pour un « coût », alors qu’il est le facteur de création de richesses, d’intelligence, de culture, d’amélioration de la vie en société. Ainsi, c’est le travail qui permet de dégager des moyens pour les activités et contributions collectives, comme les services publics ou la protection sociale.

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