vendredi 19 juillet 2013

Près de 2200 postes non pourvus aux concours 2013 : la crise de recrutement perdure

Les Lilas, le 16 juillet 2013

Malgré la création programmée de 60 000 postes dans l’éducation sur 5 ans ouvrant des perspectives d’emploi pour les étudiants, le ministère n’atteint pas ses objectifs de recrutement pour la session 2013. En effet, les jurys n’ont pu pourvoir tous les postes, faute de candidats de niveau suffisant. 1528 postes ont ainsi été perdus dans le second degré à la session 2013 soit 13,9 % des postes ouverts aux concours externes. Ce déficit est accentué par l’évaporation de candidats inscrits sur plusieurs concours : au moins 368 en 2013. C’est donc plus de 1 900 places perdues aux concours externes du second degré. Dans le premier degré, près de 300 places ne sont pas pourvus à la session de 2013. Ce problème de recrutement se concentre sur quelques académies déjà déficitaires, dont Créteil qui se retrouve avec 179 postes non pourvus sur les 1 055 offerts au concours externe, ou encore Versailles et Paris qui laissent respectivement 34 et 28 places à ce concours.

Les lauréats des concours 2013, en poste à la rentrée prochaine, ne seront pas en nombre suffisant pour couvrir les besoins. L’inquiétude est grande de voir des postes sans enseignant à la prochaine rentrée ou de ne pas voir ces postes s’implanter comme prévu au budget. Le recours à des vacataires contractuels risque de se développer encore. Or il est déjà impossible de trouver un plus grand nombre de contractuels dans de nombreuses disciplines.

Le concours exceptionnel (2014 anticipé) ainsi que certaines mesures comme les EAP, censées faciliter le parcours des étudiants, ne permettent pas de répondre dans l’immédiat à une crise de recrutement sans précédent, conséquence d’un sous recrutement depuis 2002, d’une paupérisation des étudiants, suivie d’une détérioration majeure de la formation des enseignants stagiaires depuis 2010.

La transformation du système éducatif pour permettre la réussite de tous les jeunes nécessite d’assurer tous les recrutements nécessaires.

La FSU continue d’exiger des mesures particulièrement urgentes :

- la mise en place de pré-recrutements
- une aide apportée aux assistants d’éducation qui, travaillant à plein temps aujourd’hui sont dans l’impossibilité de suivre leurs études dans de bonnes conditions. Il faut donc améliorer les conditions et le temps de travail des AED qui se destinent aux métiers d’enseignant.
- une aide aux non-titulaires pour leur permettre d’intégrer les corps d’enseignants.
- une remise à plat de la réforme de la formation des enseignants et CPE permettant l’obtention d’un master de qualité notamment en diminuant significativement le temps de service en M2.

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