samedi 13 juillet 2013

Taxe financière: Lienemann demande à Hollande de "recadrer Moscovici"

"Il est fondamental que François Hollande recadre Pierre Moscovici pour que le ministre défende l’idée d’appliquer avec force et vigueur une taxe qui était dans son programme", fulmine la sénatrice socialiste après que le ministre français des Finances a trouvé « excessif » le projet de taxation des transactions financières porté par Bruxelles.
"Je trouve ça effarant. Etre doublé à gauche par la Commission européenne, il faut le faire quand même. Surtout pour un gouvernement socialiste. Je ne comprends pas", réagit Marie-Noelle Lienemann ce vendredi  sur Public Sénat. "Bonjour l’image de la France! La gauche s’est mobilisée depuis des lustres sur ce sujet. Il est fondamental que François Hollande recadre Pierre Moscovici pour que le ministre défende l’idée d’appliquer avec force et vigueur une taxe qui était dans son programme."
Moscovici enterre la taxe
Jeudi, Pierre Moscovici a expliqué devant un parterre de financiers que "la taxe sur les transactions financières suscite des inquiétudes quant à l'avenir industriel de la place de Paris et quant au financement de l'économie française (...) Pour parvenir à cette taxe, il faut être pragmatique et réaliste et je veux dire ici que la proposition de la Commission m'apparaît excessive et risque d'aboutir au résultat inverse". Autrement dit, il faut l’assouplir pour ne « nuire au financement de l’économie ».
La sénatrice, porte-voix de l'aile gauche du Parti socialiste, n'en croit toujours pas ses oreilles. "Que la France propose une modulation un peu différenciée de la taxe, avec peut-être un peu plus sur les produits dérivés et un peu moins sur les obligations d’Etat, ce n’est pas absurde. Mais ça ne doit pas se faire dans une stratégie de recul. Il faut plutôt une consolidation, avec au moins un produit de la taxe de 35 milliards d’euros", prône-t-elle.
Lire la suite

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire