vendredi 27 septembre 2013

Amnesty dénonce « un contexte de discrimination et d’hostilité » contre les Roms



Par Agnès Rousseaux
Alors que les déclarations politiques se multiplient sur la situation des Roms en France, Amnesty International publie un rapport Intitulé « Condamnés à l’errance. Les expulsions forcées des Roms en France ». Cette étude dresse le bilan des mesures prises par le gouvernement depuis un an, et de leurs conséquences sur la situation des Roms. Elle s’appuie sur des recherches menées en l’Ile de France, à Lille et à Lyon, auprès d’associations et collectifs de soutien, d’institutions indépendantes et de personnes roms.
Amnesty pointe l’importante distorsion entre les dispositions de la circulaire du 26 août 2012 sur l’accompagnement des populations Roms lors des opérations d’évacuation des campements illicites, et l’application qui en est faite par les préfets. En 2012, rappelle l’ONG, 11 982 migrants roms ont été chassés des squats et bidonvilles où ils habitaient [1]. Un chiffre en forte augmentation, puisqu’ils sont plus de 10 000 à avoir été expulsés de leur lieu d’habitation au cours des deux premiers trimestres 2013. « Un nombre jamais atteint depuis le début des recensements en 2010 », souligne le rapport. « La trêve hivernale ne s’applique toujours pas aux habitants des campements informels, et certains continuent à être rendus sans abri en plein hiver », dénonce Amnesty. Les expulsions forcées s’inscrivent toujours « dans un contexte de discrimination et d’hostilité envers les populations roms. »
« Les évacuations sont menées en dépit des normes du droit international qui prévoit que des garanties soient mises en place afin de ne pas rendre les familles sans abri, conclut le rapport. A l’inverse, les familles continuent d’être expulsées sans avoir été ni informées, ni consultées et sans se voir proposer de solutions d’hébergement adaptées ou de relogement. »
Lire la suite  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire