lundi 23 décembre 2013

Reprise KEM ONE : aucunes garanties pour les salariés

par Gilles RAVACHE (PCF)
De reprises en cessions successives, de restructurations en découpages, de plans sociaux en désossages organisés, les salariés de KEM ONE assistent impuissants depuis près de quinze ans au bradage de la filière vinylique française organisé par de grands groupes qui n'en finissent plus de délocaliser tout en faisant appel à la puissance publique et aux aides fiscales.
La CGT et les salariés ont été les seuls à dénoncer et à combattre ces plans désastreux, y compris fin 2011 à alerter les pouvoirs publics sur les risques pris en cédant à Gary KLESCH qui créera KEM ONE et siphonnera la trésorerie sans réaliser aucun investissement.
Depuis près de neuf mois l'entreprise se trouve dans une grave situation après une cessation de paiement et le risque d'une mise en liquidation. Durant cette période les salariés ont courageusement continués à maintenir l'activité des sites tout en soutenant l'action des élus de la CGT qui préparaient un plan de reprise exemplaire pour leur entreprise.
Convaincus qu'un projet pérenne de sauvetage de la filière existait face aux solutions libérales qu'on leur présentait depuis quinze ans, les élus CGT de KEM ONE ont fait évoluer un projet de reprise qui permettait de mettre tous les acteurs de la filière face à leurs responsabilités avec pour seul objectif celui de sauver durablement la filière.
Les Groupes Front de Gauche des régions PACA et RHONE ALPES ont soutenu ce projet d'intérêt national parce qu'il garantissait la pérennité de l'activité. Nous avons soutenus les salariés et la CGT de KEM ONE pour la force de propositions qu'ils représentaient à travers ce projet novateur.
Nous savons aujourd'hui que l'Etat n'a pas soutenu ce projet en laissant seuls en concurrence des projets de financiers ou industriels opportunistes. Nous savons que si le gouvernement l'avait souhaité il pouvait contraindre TOTAL, EDF et ARKEMA à s'engager dans le projet de la CGT qui garantissait l'avenir des emplois et le maintien de l'activité en France.
Aujourd'hui un plan de reprise validé par le Tribunal de Commerce de Lyon entraîne la suppression d'un poste sur dix, premier prix à payer alors que les salariés ont prouvés que leurs sites de production étaient rentables. Les salariés ont déjà payés un lourd tribu durant ces deux dernières années tant du point de vue psychologique que des conditions de travail.
Les élus du Groupe Front de Gauche régional demandent à ce qu'une commission publique de suivi soit mise en place au plus vite. Cette commission devra s'assurer de la réalisation des investissements à la fois de maintenance et de repositionnement stratégique pour l'entreprise, du maintien en activité des sites et ses emplois, de la mise aux normes environnementales et de sécurité de l'outil industriel ainsi que tout ce qui contribuera à la survie de cette filière. Nos deux Régions, PACA et RHONE-ALPES, devront être associées à cette commission aux cotés de l'Etat et des organisations syndicales de salariés.

Les élus du Groupe Front de Gauche régional réaffirment leur soutien aux salariés et à leurs représentants et leurs assurent de toute leur vigilance dans le cadre de cette reprise de KEM ONE qui ne leur apporte aucune garantie sur l'avenir.

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