jeudi 24 juillet 2014
mercredi 23 juillet 2014
Halte au massacre à Gaza : manifestation ce samedi 26 juillet-14h30-Place Félix Poulat
Solidarité
avec le peuple palestinien
Le bombardement intensif de Gaza
depuis 15 jours, avec plus de 3 000 raids aériens, a causé la mort de plus de 550
Palestiniens, blessé plus de 3 300 autres et détruit des centaines d’habitations.
Le bilan s’alourdit à chaque heure avec le début de l’offensive terrestre qui a
commencé jeudi 17 juillet. Même le domicile du Chef de l’antenne consulaire
française à Gaza a été bombardé.
Une nouvelle fois le pouvoir israélien
déclenche un déluge de feu sur Gaza, au prétexte de tirs de roquettes, mais avec
pour objectif avoué de mettre fin au gouvernement palestinien d’entente
nationale, condition pourtant nécessaire à tout progrès vers une paix juste.
Devant cette situation dramatique, les gouvernements occidentaux se cantonnent
une nouvelle fois à «dénoncer l’engrenage de la violence» sans désigner le
responsable de cette nouvelle tragédie, et appelant seulement le gouvernement
israélien à la «retenue».
Le président François Hollande est
même allé jusqu’à cautionner l’agression d’Israël contre la population de Gaza
en déclarant, lors de son entretien téléphonique avec Benjamin Netanyahou le 9
juillet dernier, « qu’il appartenait au gouvernement israélien de
prendre toutes les mesures pour protéger la population face aux menaces ».
La France est le seul pays qui non
seulement criminalise les actions de boycott, mais en plus interdit des manifestations
en solidarité avec le peuple palestinien.
Un amalgame honteux est fait entre la
condamnation de la politique criminelle de l’État d’Israël et l’anti-sémitisme.
L’Union européenne
disposerait d’un moyen simple : la suspension de l’accord d’association avec Israël
qui accorde des avantages économiques à ce pays. Cet accord est conditionné par
le respect des droits humains, ce qui n’est pas le cas avec la colonisation et
l’existence du mur qui sont illégaux selon le droit international.
STOP ·
ISRAËL DOIT SE CONFORMER AU DROIT INTERNATIONNAL
·
LA POLITIQUE DE LA FRANCE DOIT ÊTRE FONDÉE SUR LE DROIT
·
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ET SON GOUVERNEMENT DOIVENT IMPOSER L’APPLICATION DU DROIT
Afin de dénoncer cette passivité
coupable de nos gouvernants et obtenir des actions concrètes de la France auprès du
pouvoir israélien et du Conseil de sécurité, nos organisations appellent à manifester :
Ø Pour l’arrêt immédiat
des bombardements sur Gaza
Ø Pour l’arrêt de
l’agression israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem
Ø Pour la levée du
blocus, illégal et criminel, de Gaza
Ø Pour la libération de
tous les prisonniers politiques palestiniens
Ø Pour des sanctions
immédiates contre Israël jusqu’au respect du droit international “Boycott -
Désinvestissement - Sanction ” (BDS)
Ø Respect du
gouvernement d’entente nationale palestinien
MANIFESTATION
à GRENOBLE
Samedi
26 juillet 2014
Départ :
14h30 rue Félix Poulat
À l’appel de : Association France
Palestine Solidarité (AFPS) ; des organisations membres du collectif isérois
pour la Palestine : Cercle Juif pour une Paix Juste (CJPJ), CCFD Terre
Solidaire, CIIP, Iran Solidarité, les Alternatifs, Les Femmes en Noir,
EELV, Ligue de défense des droits de l’Homme en Iran, Ligue internationale des
femmes pour la Paix et la Liberté (LIFPL), Mouvement de la Paix, Maroc
Solidarité Citoyennes, Nil Isère,Union Juive Française pour la Paix (UJFP),
NPA, Secours Catholique-Caritas France, Solidarité avec les groupes d’artisans
palestiniens (SGAP) ; et de : ACIP-ASADO ; ADAFL ; ADDIRP 38 ; ADECR, ATTAC
Isère ; Association Tous ensemble ; Association des Palestiniens en
France (APEF) ; UD-CGT ; Échirolles Palestine Solidarité ; Ensemble ! ;
Femmes Égalité ; FSU ; LDH 38 ; PAG38 ; PCF ; PCOF ; PG ; PRCF ; Solidaires
"Amplifier la solidarité avec le peuple palestinien, défendre le droit de manifester" (Front de Gauche)
Ce week-end, la guerre engagée par le gouvernement israélien
a franchi un pallier supplémentaire dans l’horreur. Il faut en finir avec cet
engrenage meurtrier, ce qui suppose un arrêt immédiat des bombardements et le
retrait des troupes israéliennes déployées dans Gaza. Plus largement, il est
grand temps de mettre un terme au blocus qui asphyxie Gaza depuis 7 ans, de
libérer les prisonniers palestiniens, d’en finir avec la colonisation et de
démanteler les colonies existantes en territoires occupés.
Israël doit enfin se conformer au droit international dans
le cadre des résolutions des Nations Unies. Une paix juste et durable suppose
l’existence de deux états dont un état palestinien dans les frontières de 1967
avec Jérusalem-Est pour capitale. Dès aujourd’hui, la France devrait œuvrer à
sanctionner durement le gouvernement Israélien en commençant par mettre tout
son poids dans la balance pour que l’Union européenne suspende son accord
d’association avec Israël qui accorde des avantages économiques à ce pays.
Malheureusement, le gouvernement français n’en prend pas le
chemin. Au contraire, le président de la République, son premier ministre et sa
diplomatie apportent leur soutien à l’agression israélienne. C’est d'autant
plus inacceptable que François Hollande s'était engagé en 2012, à agir pour
favoriser la paix et la sécurité entre Israël et la Palestine, à soutenir la
reconnaissance internationale de l'Etat Palestinien (engagement 59 du candidat
François Hollande).
Le Front de gauche dénonce également la décision du
gouvernement Valls qui a conduit à l'interdiction de la manifestation de samedi
19 juillet à Paris au motif d'incidents intervenus le dimanche précédant dont
l'origine ainsi que le rôle de la Ligue de Défense Juive donnent lieu à des versions
contradictoires. Cette interdiction constitue une atteinte intolérable au droit
de manifester ; elle témoigne aussi du choix du Premier Ministre d'une
stratégie de la tension qui est insupportable car potentiellement dangereuse
pour le débat et la démocratie!
Dans de nombreuses régions comme dans les grandes villes
européennes, les manifestations se sont déroulées avec des cortèges massifs et
sans heurts. Ce qui confirme que l’interdiction de manifester et le dispositif
policier et sécuritaire déployé sont à l'origine des tensions. Le Front de
Gauche participera aux prochaines manifestations prévues en solidarité avec le
peuple palestinien et appelle à la poursuite de la mobilisation et à son
renforcement car il y urgence !
Commmuniqué du Front de Gauche
mardi 22 juillet 2014
Lettre de Pierre Laurent à Bernard Cazeneuve: Garantir la manifestation de solidarité au peuple palestinien le 23 juillet
Monsieur le Ministre,
L'intervention militaire israélienne à Gaza suscite une
vague d'indignation en France et dans de nombreux pays. Partout dans le monde,
des rassemblements et des marches citoyennes sont organisés pour dénoncer la
violence de cette opération, réclamer un cessez-le-feu et soutenir une issue
politique, pacifiste et juste à ce conflit.
En France, plusieurs dizaines de manifestations de
solidarité au peuple palestinien se sont déroulées sur l'ensemble du
territoire. Dans la quasi totalité des cas, ces marches ont eu lieu dans un
climat pacifique, sans aucun incident. A Paris, des heurts ont opposés les
forces de police à une minorité de groupes extrémistes. L'interdiction du
rassemblement parisien par la Préfecture de police, décision unique dans le
monde, a largement contribué à attiser les tensions et à encourager les
comportements inacceptables de quelques individus isolés.
Le « collectif pour une paix juste et durable entre
Israéliens et Palestiniens » auquel participe le Parti communiste français
appelle à une nouvelle manifestation de solidarité ce mercredi 23 juillet. Dans
ce contexte, il est indispensable que l'ensemble des acteurs œuvre au bon
déroulement de cette marche. Le Parti communiste français mettra pour sa part
ses équipes d'accueil sécurité au service de l'encadrement de la manifestation.
Celles-ci ne sauraient cependant en aucun cas remplir les missions
fondamentales des forces de police. Il est, en effet, de votre seule compétence
et de votre devoir, Monsieur le Ministre, de mobiliser l'ensemble des moyens
disponibles pour garantir la sécurité de ce rassemblement et assurer ainsi le
droit fondamental de manifester. C'est une des fonctions régaliennes de l’État.
Par ailleurs, il serait sage, que les représentants
politiques notamment parmi les plus hauts responsables du gouvernement,
n'attisent pas les tensions par des déclarations hâtives et caricaturales à
l'encontre des manifestants. Les désaccords de fond sur la situation ne peuvent
en effet justifier les amalgames et autre raccourcis qui ne font qu'entretenir
un climat délétère. Il en va de l'intérêt de tous.
Recevez, Monsieur le Ministre, l'expression de mes
salutations distinguées.
Pierre Laurent
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Propos de Valls sur la rafle du Vel d'Hiv : "Une provocation irresponsable" (PCF)
Nous avons été choqués de voir le Premier ministre utiliser
la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv pour justifier les interdictions de
manifestations pacifistes projetées par des
organisations politiques, syndicales et associatives. La lutte contre
l'antisémitisme, avec Jaurès, est devenue un essentiel pour le mouvement ouvrier et les
progressistes.
Nous condamnons
fermement tout amalgame entre le gouvernement israélien et la population juive, nous condamnons les
attaques contre les synagogues et toute
agression antisémite, nous refusons l'affrontement identitaire que certains essayent d'installer
dans notre pays. L'antisémitisme est une
abjection qui doit être combattue avec la plus
forte des énergies, comme doivent également l'être tous les racismes, sur lesquels prospère l'extrême droite.
Par son attitude, le Premier ministre porte la division et
la zizanie. Il contribue à produire des amalgames qui n'ont pas lieu d'être et
à accréditer la thèse d'un affrontement communautaire ou religieux. Après avoir
encouragé l'agression perpétrée par le gouvernement israélien, le gouvernement français a voulu
interdire les manifestations qui s'y
opposent ici. C'est une provocation
irresponsable et un geste gravissime pour la République française.
La voix des peuples pour la paix doit pouvoir s'exprimer
pleinement. Le drame qui se joue en
Palestine depuis si longtemps révolte une large
part de l'opinion française et internationale. Y sont posées des questions de droit international et de droits
de l'homme. Ce sont des questions
politiques que l'on ne peut escamoter en rejetant de façon insidieuse celles et ceux qui les posent à
une sorte de complaisance envers
l'antisémitisme. Il s'agit là d'une manipulation insupportable, aggravée lorsqu'elle s'ajoute à la
stigmatisation globalisante des jeunes
des quartiers populaires. Parce que nous sommes des humains nous sommes sensibles au sort de nos
semblables quelle que soit leur
religion, leur culture, leur terre ou leur origine et nous pensons que c'est là une dimension essentielle de la
politique.
C'est en défendant le droit universel, c'est en défendant la
justice et la paix que l'on fera reculer
vraiment toutes les haines. C'est cela
qui a mobilisé les résistants face au nazisme et à la shoah. C'est cela qui valait d'être rappelé hier au
Vel d'Hiv.
Pierre Dharréville, responsable du PCF (République,
démocratie et institutions)
lundi 21 juillet 2014
Hollande, la tache indélébile
Par Yvon Quiniou
Ainsi on aura tout vu. La France, pays des droits de l'homme
et qui en a inventé le concept en 1789, interdit une manifestation de soutien à
un peuple palestinien martyrisé, qui se déroulait à Paris, ville symbole; et
elle envoie ses CRS pour la réprimer par la violence. Chose unique: partout
ailleurs en Europe les manifestations étaient autorisées, même si elles étaient
encadrées, ce qui était la solution raisonnable si l'on voulait éviter
d'éventuels débordements.
Mais ce n'est pas tout: cela s'est produit sous un
gouvernement qui se dit encore de gauche et "socialiste", avec
l'accord évident de Hollande qui ne cesse de témoigner sa sympathie ou sa
"compréhension" (sic) à l'égard de la politique colonialiste menée par
le pouvoir d'extême-droite, sinon fascisant, d'Israël à l'encontre des
palestiniens. Il faut donc le dire haut et fort: c'est un véritable scandale
indissolublement moral et politique dont nous avons été les témoins impuissants
hier. Les "socialistes", qui n'ont eu de cesse, tout au long du
siècle dernier, de brandir l'étendard de la liberté pour affirmer leur identité
contre le prétendu caractère liberticide du marxisme, bafouent ainsi ce qui
leur restait d'idéologie un tant soit peu honorable alors qu'ils sont en pleine
dérive libérale par ailleurs, aux plans économique et social. Ils renouent
ainsi avec l'héritage malsain de la SFIO et de Jules Moch réprimant férocement
des grèves d'ouvriers en 1951-1952, ou le soutien au colonialisme qui fut la
position constante de Guy Mollet, ou encore avec l'appui de celui-ci à la
guerre en Algérie.
On aurait pu penser que le PS actuel, issu d'Epinay, voulant
rompre avec le capitalisme et "changer la vie" dans le sillage de
cette révolte libertaire que fut aussi Mai 68, qui entendait "interdire
d'interdire", aurait gardé des traces de son élan culturel d'alors. C'est
le contraire qui se passe à l'heure actuelle si l'on éclaire la signification
de la répression d'hier: elle constitue le point terminal d'une involution
idéologique et politique, qui s'est faite par renoncements successifs, et qui
me fait honte comme il doit faire honte à tous les démocrates et à tous les
républicains. On peut lui trouver une explication tristement ou banalement
politicienne: face à une droite en pleine débâcle, Hollande espère bien se
retrouver au second tour de la prochaine présidentielle, sans doute face à
Marine Le Pen, et il multiplie tous les clins d'oeil en direction de
l'électorat du centre et de la droite, dont les partisans d'Israël font
évidemment partie, avec un cynisme proprement stupéfiant.
Exclusif : le rapport qui bat en brèche les arguments du MEDEF
Nous publions la version complète du rapport de Michelle
Demessine, sénatrice PCF du Nord, sur l’impact des exonérations de cotisations
sociales accordées aux entreprises, qui n'a pas été adopté, mardi dernier, par
la Mission commune d'information du Sénat.
Document en pièce jointe :
RAPPORT D’INFORMATION SUR LA REALITE DE L’IMPACT SUR
L’EMPLOI
DES EXONERATIONS DE COTISATIONS SOCIALES ACCORDEES AUX
ENTREPRISES
Par Michelle Demessine
« 20 ANS D’EXONERATIONS DE COTISATIONS SOCIALES : REUSSITE
OU ECHEC D’UNE STRATEGIE ? »
SOMMAIRE DU RAPPORT (à télécharger ci-dessous)
http://www.michelledemessine.fr/dossiers/economie/article/rapport-sur-les-exonerations-de#.U8wUx_l_tn8
http://www.michelledemessine.fr/dossiers/economie/article/rapport-sur-les-exonerations-de#.U8wUx_l_tn8
samedi 19 juillet 2014
Interdiction de la manifestation de soutien au peuple palestinien: une décision gravissime et extrêmement préoccupante
Le Ministère de l'Intérieur a décidé d'interdire une
manifestation de solidarité avec le peuple palestinien sous le fallacieux prétexte de ne « pas
importer le conflit israélo-palestinien en France ».
Le Parti Communiste dénonce une entrave gravissime et
extrêmement préoccupante au droit de manifester, reconnu par la Convention
Européenne des Droits de l'Homme, et à la liberté politique en général.
Les débordements de la manifestation de dimanche dernier,
aussi condamnables soient-ils, ne peuvent servir de prétexte pour empêcher les
soutiens au peuple palestinien de s'exprimer, d'autant que des groupuscules
pro-israéliens semblent être, eux aussi, à l'origine de violences et
d'incitations à la haine.
Dans un tel contexte d'agitation et de confusion, il est
inacceptable que la Préfecture renonce à faire respecter l'ordre et préfère
faire taire les manifestants plutôt que de les protéger. Le Ministère de
l'Intérieur doit faire respecter l'ordre public, et non jouer le jeu de ces
individus minoritaires dont l'objectif est d'empêcher les manifestants de faire
entendre leur appel à la paix et leur soutien au peuple palestinien.
Cette interdiction constitue un outrage historique aux
libertés fondamentales dans notre pays, et laisse planer un doute inquiétant
quant à la garantie des libertés d'opinion et d'expression en France, qui
devient donc le seul pays au monde à prendre de telles mesures.
Le Parti communiste français soutient donc entièrement la
nouvelle demande d'autorisation qui a d'ores et déjà été déposée pour mercredi
23 juillet à 18h30 et appelle le Ministère de l'Intérieur à assumer le rôle qui
est le sien.
Communiqué du Parti communiste français
vendredi 18 juillet 2014
Le mauvais prétexte de l’agression israélienne !
Par Patrick Le Hyaric
Coïncidence
prémonitoire, ou scénario prévu depuis un moment ? Bien avant l’horrible
assassinat de trois jeunes enfants de colons Israéliens près de Hébron, le chef
des services secrets Israéliens (Le Mossad) déclarait publiquement que la plus
grande menace pesant sur Israël n’est
pas le nucléaire Iranien mais la poursuite du conflit avec les Palestiniens.
Cette affirmation était à l’opposé de tout ce que disaient les autorités
Israéliennes depuis très longtemps. De fait, le gouvernement de la droite
extrême à Tel-Aviv est depuis quelques semaines à la croisée des chemins. Il
lui devenait de plus en plus difficile de continuer de refuser le dialogue et
des engagements pour la sécurité, la paix et l’application du droit
international. L’intolérable assassinat des trois adolescents lui fournit le
prétexte qu’il recherchait.
Quelle est en effet l’arrière scène de l’actuelle situation
? La mission dite « Kerry », du nom du secrétaire d’état nord-américain, s’est
achevée dans l’impasse. Durant les six mois qu’elle a duré, les dirigeants
israéliens ont tout juste accepté la libération de trois petits contingents de
prisonniers palestiniens, tout en
accélérant l’occupation et la colonisation, en
continuant de procéder à des arrestations
d’enfants, de femmes, de travailleurs, de militants politiques et en bombardant
régulièrement Gaza sans que les médias et les dirigeants occidentaux n’en
disent mot. Pour l’avoir vu de mes yeux, cela fait des mois que se
multiplient à l’endroit des Palestiniens
les vexations, les humiliations venues de colons qui se croient tout permis et
alors que la vie des populations se précarise toujours plus. Les terres et
l’eau sont sans cesse volées, les champs d’oliviers arrachés ou rendus
inaccessibles aux paysans, dans l’incapacité de
récolter les fruits de leur travail. La vallée du Jourdain est placée
sous occupation et les Bédoins sont chassés de leurs villages.
Syndiquer les travailleurs étrangers 1913-1914 : la CGT face à la « main d’œuvre étrangère »
Les grèves de sans-papiers dans le secteur de la
restauration, du nettoyage et du bâtiment en 2009 ont rappelé le caractère
décisif de la syndicalisation des travailleurs étrangers. Il l’est encore plus
en pleine montée du nationalisme qui divise les travailleurs selon leurs
origines. Mais cette question n’est pas nouvelle. Terrains de luttes publie les
bonnes feuilles d’un ouvrage à paraître de Guillaume Davranche qui revient sur
le mouvement ouvrier face à la montée du nationalisme avant la Grande guerre.
(Pour aider à sa publication, souscrivez).
Si le travail d’organisation de la main d’œuvre étrangère
(MOE) effectué par la CGTU dans l’Entre-deux-guerres est assez bien documenté,
on connaît beaucoup moins l’œuvre accomplie en ce domaine par la CGT d’avant
1914.
Il est pourtant assez conséquent.
Alors que, depuis 1911, le mouvement ouvrier est confronté à
un renouveau nationaliste, et que le journal conspirationniste d’Emile Janvion,
Terre libre, travaille à faire renaître l’antisémitisme dans la classe
ouvrière, l’année 1914 voit se profiler un nouveau péril : le risque d’une
montée xénophobe à l’égard des ouvriers étrangers.
Avec l’allongement du service militaire à trois ans, le
maintien d’une classe d’âge une année de plus à la caserne va en effet conduire
le patronat à importer davantage de main d’œuvre étrangère [1]. Pour les
syndicalistes, c’est un véritable défi.
Rappelons qu’à l’époque, il n’existe pas de salaire minimum
garanti, et que le patronat sous-paie les étrangers : parlant mal la langue,
privés de droits, vivant avec l’épée de Damoclès d’une expulsion du territoire,
ils se défendent peu.
L’enjeu, pour la CGT, est de les syndiquer et de les aider à
organiser des luttes pour empêcher une pression à la baisse des salaires. Mais
la tâche est ardue. La fédération des Métaux, qui y a travaillé sans succès
pendant des années, a tiré la sonnette d’alarme dès l’été 1913.
Rouges et jaunes en Lorraine
De 1905 à 1907, deux futurs secrétaires des Métaux, Marius
Blanchard et Alphonse Merrheim, ont arpenté la Lorraine métallurgique et
minière, véritable terre de mission, vierge de toute organisation ouvrière,
pour y implanter la CGT. En Meurthe-et-Moselle, notamment, le patronat a
l’habitude de recruter en masse des ouvriers italiens, allemands, belges et
luxembourgeois. Dans cette région, les tensions xénophobes entre communautés
sont palpables jusqu’au fond des mines où, le long des galeries, fleurissent
les inscriptions à la craie contre les « Piques » (Allemands), les « Français
», les « Boyaux » (Belges), les « Italboches » ou les « Ours » (Italiens).
Avant le travail d’implantation de la CGT en 1905, cette région avait
d’ailleurs connu davantage de grèves anti-italiennes qu’antipatronales [2].
mercredi 16 juillet 2014
Manifestation halte au massacre à Gaza : jeudi 17 juillet 2014 à 18 heures, départ Rue Félix-Poulat
HALTE AU MASSACRE
À GAZA
Solidarité avec le
peuple palestinien
Ø
Expulsé et spolié illégalement depuis 1947 et
1949
Ø
Occupé et colonisé illégalement depuis 1967
Ø
Enfermé derrière un mur illégal depuis 2002
Ø
Terres confisquées et déplacements empêchés
Ø
Gaza emprisonné illégalement depuis 2006
Ø
Massacré régulièrement
Ø
Droit à
la résistance nié
Ø
Gouvernement d’entente nationale refusé
… et de nouveau Gaza sous les bombes de l’occupant
STOP !
ISRAËL DOIT SE
CONFORMER AU DROIT INTERNATIONAL !
LA POLITIQUE DE LA
FRANCE DOIT ÊTRE BASÉE SUR LE DROIT !
LE PRÉSIDENT DE LA
RÉPUBLIQUE ET LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS DOIVENT IMPOSER L’APPLICATION DU DROIT
INTERNATIONAL !
Ø
Arrêt immédiat des bombardements sur Gaza
Ø
Arrêt de l’agression israélienne en Cisjordanie
et à Jérusalem
Ø
Levée du blocus, illégal et criminel, de Gaza
Ø
Libération de tous les prisonniers politiques
palestiniens
Ø
Sanctions immédiates contre Israël jusqu’au
respect du droit international : Boycott – Désinvestissement –
Sanction : BDS
Ø
Respect du gouvernement d’entente nationale
palestinien
Manifestation
jeudi 17 juillet 2014 à 18 heures
Départ Rue
Félix-Poulat
À l’appel de : Association France Palestine
Solidarité (AFPS) ; collectif isérois pour la Palestine : Nil Isère,
Cercle Juif pour une Paix Juste (CJPJ), CCFD Terre Solidaire, CIIP, Iran
Solidarité, les Alternatifs, Les Femmes en Noir, Les EELV, Ligue de défense des
droits de l’Homme en Iran, Ligue internationale des femmes pour la Paix et la
Liberté (LIFPL), Mouvement de la Paix 38, Maroc Solidarité Citoyennes, Union
Juive Française pour la Paix, NPA, Secours Catholique-Caritas France,
Solidarité avec les groupes d’artisans palestiniens (SGAP) ; ACIP-ASADO,
Association Tous ensemble, Association des Palestiniens en France (APEF), CGT,
Échirolles Palestine Solidarité, FSU, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), PAG38,
PCF, PCOF, PG, Solidaires,
mardi 15 juillet 2014
« Si on pouvait, on partirait, mais ce n’est pas possible »
Par Benoit Delrue
Désormais, près d’un Français sur deux ne peut pas partir en
vacances. Un droit de plus en plus remis en cause par l’austérité généralisée
et
l’absence de politique vigoureuse pour
aider au départ. Rencontre avec ces familles
qui passeront leur été
chez eux, bon gré mal gré.
Lille, Roubaix, envoyé spécial. «Si on pouvait, on
partirait, c’est clair ! » Mais, cette année encore, la famille Wattier ne
sortira pas la tente de camping pour une longue
escapade en Vendée. L’été, elle le passera dans sa petite maison de
briques, rue d’Alger, à Roubaix (Nord). Comme depuis trois ans. « Un endroit
calme, on ne se plaint pas », assure Patrick. Son épouse, Sabine, acquiesce : «
Avoir une maison, aujourd’hui, c’est un luxe ! À choisir, je préfère ça plutôt
que d’avoir un appartement et de pouvoir partir en vacances. » Le problème,
justement, étant de devoir « choisir ».
Un dilemme face auquel se retrouvent de plus en plus de
Français. Depuis une dizaine d’années, le taux de départs en vacances ne cesse
de se dégrader. Selon le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des
conditions de vie (Credoc), les Français étaient 66 % au milieu des années 1990
à profiter d’un séjour estival pour couper avec leur quotidien. Ils ne sont
plus que 57 % en 2013. Mais il serait faux de parler d’un recul général. Cette
baisse du taux de départs est creusée par les catégories les plus pauvres.
L’année dernière, près de 80 % des foyers gagnant plus de 3 000 euros ont
continué à programmer un séjour de vacances durant l’été. Un chiffre stable.
En revanche, seuls 35 % des foyers ayant un revenu inférieur
à 1 200 euros ont tablé sur un départ,
reculant de dix points par rapport à 1998.
Sur quinze ans, ce sont les catégories sociales les plus
défavorisées qui ont enregistré la baisse la plus conséquente. « Le fossé des
vacances se creuse, constate Sandra Hoibian, chercheuse au Credoc. Depuis 2008,
les plus modestes ont pris de plein fouet la crise et ne s’en remettent pas. Le
taux de départ des plus pauvres n’a jamais été aussi bas depuis le milieu des années
1990. Les autres catégories, elles, ont tendance à repartir en vacances
davantage depuis 2010. »
samedi 12 juillet 2014
Appel du PCF pour un Front du peuple
RECONSTRUIRE POUR LA FRANCE un projet de gauche et d’alternative à l’austérité !
Mois après mois, au nom de l’austérité et
de remèdes qui ne font qu’enfoncer la France dans la crise, notre pouvoir
d’achat est attaqué, nos emplois sont menacés, nos vies sont rendues plus
précaires. Dans le même temps, à l’autre bout de la chaîne, pour les
actionnaires et les grands patrons c’est l’aubaine permanente au nom de la
compétitivité. Et pour quels résultats ? Toujours plus de chômage, toujours
moins d’investissements utiles au pays. Dans ce marasme, seuls les privilèges
des plus puissants sont préservés tandis que la masse de notre peuple est
poussée dans la précarité.
Cette politique est une impasse. Elle
affaiblit la France, elle désespère le pays. Elle trahit l’espoir de toutes
celles et ceux qui ont voulu le changement à gauche en 2012. Mais elle n’est
pas une fatalité. François Hollande et le carré des fidèles qui l’entourent
encore portent une responsabilité immense. Le gouvernement se soumet à l’agenda
du MEDEF, en reprenant à son compte les choix politiques qui livrent notre
économie à la finance, qui creusent les inégalités, qui divisent au lieu de
créer de la solidarité. C’est la cause du désastre.
Cette politique n’a jamais été souhaitée par
notre peuple. Elle nous est imposée. La volonté populaire est bafouée. Le choix
des Français en 2012 et les valeurs de gauche sont piétinés. Les media et les
experts en tous genres, aux mains des forces de l’argent, nous font chaque jour
la leçon pour nous faire oublier le sens des mots « Liberté, Égalité,
Fraternité ». Ça suffit ! Nous sommes une grande majorité à refuser cela.
Ensemble, nous pouvons reconstruire l’espoir. Nous refusons de voir nos vies,
celles de nos enfants, l’avenir de la France, gâchés sur l’autel de la finance.
Nous refusons de banaliser, de laisser ainsi confisquer nos valeurs, et de
laisser faire les désastres programmés !
1914 - 2014 Hommage à Jean Jaurès
Jaurès a été assassiné deux fois :
La première le 31 juillet 1914 à la veille de la première
guerre mondiale, on a fait taire le pacifiste, le militant de la cause ouvrière,
le partisan du socialisme.
La deuxième à l'occasion des 100 ans de son meurtre. Ce
second assassinat vient de loin : Sarkozy en 2007, après avoir récupéré Guy
Mocquet, citait 32 fois le fondateur de l'Humanité dans un même discours et
pire le classait dans les adversaires de la lutte des classes.
En 2009, Le Pen disait de lui qu'il aurait voté FN. Dans le
même temps, Manuel Valls écrivait dans son livre : « j’ai mis du temps à admettre
que j’aurais plus facilement applaudi le Tigre
que
le
fondateur de l’Humanité,
maintenant j’assume ».
Cette année, après avoir prétendu que Jaurès aurait soutenu
les 50 milliards de réduction de dépenses publiques, le Parti socialiste
organise un spectacle : Jaurès une voix pour la paix, sponsorisé par Veolia, LVMH,
Eiffage, Vinci ou Orange.
Nous ne pouvons laisser ainsi kidnapper Jaurès
Sans revendiquer l'exclusivité de son héritage, nous devons
rétablir la vérité de son engagement. Nous proposons de le faire en bas, là où
Jaurès aimait être. Ainsi, à l'initiative des communistes, nous voulons créer
le 31 juillet des centaines d’événements évoquant Jean Jaurès et l'actualité de
ses combats.
JAURES - DISCOURS A LA JEUNESSE - ALBI
" Mesdames, Messieurs, Jeunes élèves,
C’est une grande joie pour moi de me retrouver en ce lycée
d’Albi et d’y reprendre un instant la parole. Grande joie nuancée d’un peu de
mélancolie ; car lorsqu’on revient à de longs intervalles, on mesure soudain ce
que l’insensible fuite des jours a ôté de nous pour le donner au passé. Le
temps nous avait dérobés à nous-mêmes, parcelle à parcelle, et tout à coup
c’est un gros bloc de notre vie que nous voyons loin de nous. La longue
fourmilière des minutes emportant chacune un grain chemine silencieusement, et
un beau soir le grenier est vide..."
vendredi 11 juillet 2014
Rassemblement de soutien au peuple palestinien : vendredi 11 juillet à 18h place Félix Poulat
Dès le 12 juin, suite à la disparition de trois jeunes
colons israéliens en territoire palestinien occupé les populations des
Territoires Occupés Palestiniens subissent une punition collective sous la
forme d’une offensive militaire généralisée :
- 13 Palestiniens
tués en Cisjordanie,
- Des dizaines de
blessés,
- Plus 800
arrestations dont 23 députés
- Des maisons
pillées ou détruites
- Des appels à la
haine dans les quartiers ou les villes arabes en Israël
Depuis la découverte
des corps des 3 colons un déferlement de haine s’est traduit entre autre par
l’assassinat d’un jeune Palestinien brulé vif à Jérusalem, la punition
collective s’est amplifiée. Depuis 4 jours, par centaines, les raids aériens se
succèdent sur la bande de Gaza, chaque jour le nombre de civils tués
augmente (40 morts dont 7 enfants et 4
femmes ce 9 juillet à 16H), de nombreux
blessés, des écoles, des mosquées, des maisons et bâtiments publics détruits.
Une offensive militaire terrestre « haie de protection » se
prépare laissant présager le pire.
Face au silence de la Communauté Internationale nous
appelons à un rassemblement d’urgence contre la répression meurtrière engagée
par le gouvernement israélien
Vendredi 11 juillet à 18H, place Félix Poulat- GRENOBLE
Vendredi 11 juillet à 18H, place Félix Poulat- GRENOBLE
À l’appel de l’AFPS et du Collectif Isérois pour la
Palestine
« À l’origine de la crise, le refus de mettre un terme à la colonisation »
Entretien réalisé par Rosa Moussaoui
Figure du camp de la paix en Israël, cofondateur de Gush
Shalom, l'écrivain et journaliste Uri Avnery s’alarme de la montée d’une
extrême droite hostile à tout horizon de paix.
Quelle est la responsabilité du
gouvernement
de Benyamin Netanyahou dans l’actuel
engrenage ?
Uri Avnery. On peut être tenté de situer le début de cet
engrenage à l’enlèvement et l’assassinat des trois jeunes colons israéliens.
Mais dans les faits, si l’on prend en compte le paysage politique global, la
crise a commencé avec l’échec des négociations de paix initiées par les
Américains. Il est évident que le refus obstiné du gouvernement israélien de
mettre un terme à la colonisation de la Cisjordanie est en cause.
L’influence grandissante de l’extrême droite en Israël
compromet-elle tout espoir de paix à court et moyen terme ?
Uri Avnery. Il n’y a plus aucun effort de paix. Ceux qui
sont allés jusqu’à brûler la vie d’un adolescent palestinien sont des
fascistes, des néonazis. Ces extrémistes, qui ne connaissent aucune limite, ne
peuvent être appelés autrement. Nous sommes très inquiets. Cet acte prémédité
d’immolation d’un enfant est inédit en Israël. Une extrême droite violente,
dangereuse, a poussé à l’ombre d’un gouvernement qui est lui-même d’extrême
droite. Le ministre délégué à la Défense, Danny Danon, n’a-t-il pas appelé,
après le rapt des trois jeunes colons israéliens, à « raser les villages les
uns après les autres comme l’aurait fait Vladimir Poutine » ?
Quel est l’état du camp de la paix en Israël ?
Uri Avnery. Le mouvement pacifiste est très affaibli, comme
il ne l’a jamais été. Aucune force politique liée au camp de la paix et
contestant l’occupation n’est aujourd’hui en mesure de gagner les élections,
d’offrir une alternative et de changer la politique de l’État d’Israël.
Le contexte régional, plus instable que jamais, contribue-t-il
à cette nouvelle escalade ?
Uri Avnery. Dans les faits, non. Mais le gouvernement de
Benyamin Netanyahou invoque le contexte régional à des fins de propagande
contre la paix.
Vers une interdiction du Parti communiste d'Ukraine?
Le ministère ukrainien de la Justice vient de lancer une
procédure judiciaire en vue d'interdire le Parti communiste d'Ukraine, selon
les agences de presse.
Le ministère, par la voix du ministre de la Justice Pavel
Petrenko, a ainsi chargé le Parquet général et le Service de sécurité nationale
d'enquêter sur les activités du Parti communiste.
Le gouvernement en place à Kiev accuse en réalité le Parti
communiste d'Ukraine et son dirigeant Petro Simonenko de soutenir les «
séparatistes » dans l’Est de l’Ukraine pour discréditer le PCU et d’avoir
favorisé l’annexion à la Russie de la Crimée.
Les communistes ukrainiens rappellent avoir toujours nié de
telles accusations, affirmant au contraire qu’ils se sont prononcés dès le
début de la crise ukrainienne pour l’intégrité du territoire, pour une
consultation du peuple ukrainien sur le choix des alliances économiques, pour
l’établissement d’un système fédéral afin d’empêcher tout séparatisme, y
compris en Crimée.
Ce processus qui pourrait conduire la justice à se prononcer
sur l’interdiction d’une des principales forces politiques en Ukraine
représentée au parlement constitue un véritable déni de démocratie de la part des
nouvelles autorités de Kiev.
Ce à l’heure où des combats meurtriers se déroulent dans
l’Est du pays provoquant de nombreuses victimes et où des dizaines de milliers
de citoyens doivent fuir les affrontements déclenchés par l’opération
antiterroriste ordonnée par le président Porochenko.
Le PCF s'interroge sur les raisons d'une telle campagne
contre le Parti communiste d'Ukraine dont les militants et dirigeants sont par
ailleurs victimes d'agressions intolérables de la part de l'extrême droite et
ce alors que l'accord de libre échange avec l'UE n'a pas été soumis à une
consultation démocratique du peuple ukrainien; l'OTAN, quant à elle, accroit sa
pression sur les autorités du pays. Nous appelons la France et l'UE à mettre
tout en oeuvre pour interpeller d'urgence les autorités de Kiev afin qu'elles
fassent respecter la démocratie dans ce pays et mettent fin à de tels
comportement autoritaires et contraires aux principes de respect des libertés
et droits démocratiques dont elles prétendent se réclamer.
Les communistes français apportent leur soutien au Parti
communiste d'Ukraine, à ses militants et dirigeants dans leur combat pour une
Ukraine libre, unie et démocratique.
Communiqué du Parti communiste français
jeudi 10 juillet 2014
SNCM, une situation insupportable. Communiqué de Gaby Charroux
Depuis deux ans, j’alerte régulièrement le gouvernement sur
la situation de la SNCM. J’ai interpelé Monsieur Frédéric CUVILLIER, Secrétaire
d’Etat chargé des transports de la Mer et de la pêche, le 10 juin 2014 dans
l’hémicycle de l’Assemblée Nationale dans le cadre des questions orales.
Je lui demandais où en était le gouvernement par rapport à
ses engagements sachant que la compagnie se trouvait une nouvelle fois en péril
et qu’un préavis de grève était déposé depuis le mois de Mai pour la date du 24
juin.
Le secrétaire d’Etat aux Transport et à la Mer me répondait
ce jour-là que le gouvernement était en train de mettre en place le financement
des navires issus du plan de développement, la publication du décret sur
l’emploi des salariés détachés afin de faire cesser l’inacceptable dumping
social pratiqué par la Compagnie Low-cost Corsica Ferries et que les syndicats
seraient reçus rapidement afin d’apporter toutes les réponses à la pérennité de
l’entreprise.
Trois semaines plus tard, la commande des navires,
c’est-à-dire le plan industriel de sauvegarde de la compagnie préservant
l’emploi à Marseille et en Corse et en créant de nouveaux à Saint Nazaire est
abandonné, le décret empêchant le dumping social est toujours dans les tiroirs
et le Gouvernement préconise la mise en redressement judiciaire de la
compagnie.
C’est-à-dire que non seulement le gouvernement manque à sa
parole mais de plus, décide la liquidation de la compagnie.
C’est insupportable !
Malgré cela, depuis lundi, un accord pouvait être trouvé,
accepté par les syndicats, pour cesser la grève et créer les conditions d’un
réexamen du plan de développement.
Monsieur le Premier Ministre, dans son intervention
télévisée d’hier soir, en plein cœur des négociations, intervient pour fustiger
les salariés et leurs syndicats et annonce la mise en redressement judiciaire
alors que les principales collectivités territoriales concernées
ont-elles-mêmes formulées des propositions alternatives.
C’est une attitude dangereuse, qui prend en otage la Corse
et les Bouches du Rhône.
De reniements en manquement à sa parole, que souhaite l’Etat
?
Couler la compagnie pour faire place nette à la concurrence
étrangère de compagnies qui ne respectent ni la sécurité des passagers, ni les
clauses environnementales et ni le droit social ?
Liquider 4 000 emplois sur nos deux régions pour venir nous
dire en même temps qu’avec la Métropole, il va relancer le développement
économique de Marseille et des Bouches du Rhône ?
Faire porter aux salariés qui défendent un outil de service
public de continuité territoriale, leur entreprise et leurs emplois, la
responsabilité du blocage qu’il a lui-même créé alors qu’ils ont accepté la
suppression de 500 emplois ?
Parce que ...... je suis jeune communiste (MJCF)
Les Jeunes Communistes sont organisés pour dépasser et
combattre le système capitaliste qui engendre injustices, inégalités et
exploitations. Nous luttons au quotidien pour changer notre vie là où nous
vivons, étudions, travaillons.
Nous voulons un monde de paix, de partage des savoirs, des
pouvoirs, une économie au service de l’humain et qui respecte l’environnement.
Cette perspective, nous la nommons communisme.
mercredi 9 juillet 2014
Gaza : arrêter l'escalade meurtrière
La nuit dernière, l'aviation israélienne a bombardé une
cinquantaine de cibles dans la bande de Gaza, y compris des habitations. Alors
que le pouvoir israélien accélère les préparatifs d'une éventuelle intervention
terrestre, le Hamas a promis un "tremblement de terre" en réponse aux
attaques israéliennes. Le président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas
a demandé à la communauté internationale d'"intervenir immédiatement pour
arrêter la dangereuse escalade qui pourrait provoquer davantage de destruction
et d'instabilité dans la région".
La spirale de violences qui s'est enclenchée au Proche
Orient après l'enlèvement puis le meurtre de trois étudiants israéliens en
Cisjordanie suivi de l'assassinat d'un jeune Palestinien brûlé vif la semaine
dernière, est la plus grave depuis novembre 2012.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a promis à l'issue
d'une réunion de son cabinet de sécurité, lundi, de "faire le
nécessaire" pour ramener le calme dans le sud d'Israël.
De son côté, le Hamas a promis un "tremblement de
terre" en réponse aux attaques israéliennes. Dans un communiqué, le groupe
islamiste estime que le bombardement d'habitations civiles "dépasse toutes
les lignes rouges" et menace de tirer des roquettes à plus longue portée. "Nous
allons répondre à accroissant notre rayon d'action", a affirmé
l'organisation qui administre la bande de Gaza.
L'armée de l'air israélienne a répliqué à d'intenses salves
de roquettes tirées de la bande de Gaza en lançant durant la nuit de lundi à
mardi des dizaines de raids aériens sur la bande de Gaza pour officiellement
"frapper le Hamas et de réduire le nombre de roquettes tirées vers
Israël", selon un porte-parole militaire.
Ce déchaînement de frappes meurtrières conduit à une
escalade qui a poussé Mahmoud Abbas, le président de l'autorité palestinienne a
demandé à la communauté internationale d'"intervenir immédiatement pour
arrêter la dangereuse escalade qui pourrait provoquer davantage de destruction
et d'instabilité dans la région".
Or, Israel n'écarte pas l'hypothèse d'intervenir dans Gaza
et s'y prépare activement comme le montre le déploiement de dizaines de chars
israéliens près la frontière avec Gaza, prêts à intervenir en cas d'offensive
contre l'enclave palestinienne. De plus, Tsahal a mobilisés plusieurs centaines
de réservistes et est en capacité d'en rappeler environ 1.500 autres
supplémentaires.
Ce que confirme les déclaration à l'AFP sous le couvert de
l'anonymat d'un haut responsable israélien
"L'armée prépare une série d'options, y compris une invasion ou
offensive terrestre".
Michel Sapin: le VRP des actionnaires!
Sapin n'est pas un ministre de la République, c'est le VRP
du patronat et des actionnaires. Sa dernière déclaration, très décomplexée et
toute en provocation « Notre amie c'est la finance, la bonne finance », en est
l'illustration.
Passons sur l'aspect, relevé par la presse, que cette
déclaration enterre le discours de Hollande contre le monde de la finance au
Bourget. Ce discours est enterré depuis bien longtemps.
La déclaration de Sapin relève du même cynisme que celui qui
au moment de la guerre du Golfe voulait rassurer l'opinion publique en parlant
de frappes chirurgicales et de guerre propre. Depuis les faits ont démontré, et
démontre chaque jours un peu plus, que toute guerre est sale et que c'est une
immense boucherie.
Il en est de même de la finance !
Prenons l'actualité, c'est quoi la bonne finance ? Celle qui
pousse les Marins de la SNCM à se battre pour sauver l'emploi après qu'un fonds
de pension se soit gavé de dizaines de millions d'euros lors d'une
privatisation scandaleuse ? (1). C'est Bouygues qui va s'engraisser une
nouvelle fois sur le dos de l'Etat et donc du contribuable avec le dossier
Alsthom ? (2). C'est le CAC 40 qui bat des records quand le chômage bat lui
aussi des records ? Ce sont les 159 milliards de trésorerie de 36 entreprises
du CAC 40 ? Ce sont les 298,6 milliards d'euros d’intérêts et de dividendes
payés par les sociétés non financières, illustration de la réalité du coût du
capital ?
Comme il n'existe pas de guerre propre, il n'y a pas de
bonne finance !
La seule finance qui existe c'est celle que nous subissons,
et dont les profits saignent les salariés et leurs familles.
Faut-il rappeler à M. Sapin cette déclaration de Warren
Buffett : « Il y a une lutte des classes, évidemment, mais c'est ma classe, la
classe des riches qui a mène la lutte. Et nous sommes en train de gagner ».
Voilà ce qu'est la « bonne » finance de M. Sapin.
Robert Injey, membre du Conseil national du PCF
mardi 8 juillet 2014
Intervention de Thierry Lepaon devant le Président de la République lors de la conférence sociale
Monsieur le Président de la République,
Vous ouvrez cet après- midi la troisième conférence sociale
de votre quinquennat. Après cinq années de mépris des organisations syndicales
par le précédent gouvernement, vous avez souhaité donner une nouvelle dimension
aux relations sociales dans notre pays en instituant, dès votre élection, le
principe d’une conférence sociale annuelle.
Donner un sens politique à la construction sociale dont
notre pays a besoin, sous la responsabilité du Président de la République qui
est garant de la cohésion de la nation, est une ambition à laquelle la CGT est
sensible.
Au bout de trois exercices, il est temps d’en faire le
bilan. Un bilan économique et social d’abord.
La situation des salariés se dégrade de mois en mois :
hausse des inégalités, augmentation de la pauvreté qui touche d’abord les
chômeurs et les salariés, installation du chômage de masse, désillusion,
démobilisation et usure des salariés au travail, déstructuration de la vie
sociale.
L’industrie continue de perdre des emplois. Les mesures
d’austérité prises par le gouvernement aggravent la situation.
Le pacte de responsabilité met en danger notre protection
sociale. La transformation progressive de notre sécurité sociale vers une
fiscalisation du financement et des prestations n’est pas de nature à répondre
aux besoins d’aujourd’hui.
En l’absence d’engagements clairs du patronat sur la
création d’emplois, le pacte de responsabilité va avoir un effet récessif sur
notre économie.
Vous avez décidé d’engager une réforme territoriale en
urgence, qui soulève une opposition majoritaire. Cette réforme intervient au
moment même où vous mettez un terme à la remise à plat fiscale proposée par
l’ancien Premier ministre, qui aurait pu ouvrir la voie à de nouveaux moyens
pour l’action publique. La réforme territoriale n’est pas destinée à rapprocher
le service public des citoyens. Au contraire il s’agit de chercher, à tout
prix, les économies imposées par votre plan d’austérité à 50 milliards d’euros.
Elle va se traduire par un vrai plan social dans la fonction publique. Nous y
sommes clairement opposés.
La politique menée fait exploser les conflits sociaux parce
que le gouvernement ne veut pas entendre les salariés, ni ouvrir une réflexion
de fond sur les problèmes qu’ils rencontrent. C’est vrai à la SNCF, c’est vrai
du conflit des intermittents. Nous avions averti que la remise en cause par le
patronat des conditions d’indemnisation du chômage des salariés du spectacle et
des intérimaires conduirait à l’affrontement. Nous y sommes.
Je vous ai alerté également vendredi dernier sur la
situation de la SNCM. Il est inacceptable que l’Etat renie sa parole. C’est
cela qui provoque l’exaspération de tous les acteurs concernés.
Nous attendons un changement de cap en matière économique et
sociale.
Accident de Brétigny: le démantèlement des services publics tue
L'expertise de l'accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge,
qui causa la mort de 7 personnes, souligne "l'état de délabrement jamais
vu ailleurs" du réseau, ainsi que la mauvaise gestion de la maintenance
des rails. Ce n'est pas une surprise pour ceux qui suivent ce dossier de près.
Depuis des années, la CGT tente d'alerter quant à l'usure et au délabrement du
réseau. En vain.
Comment garantir la sécurité des voyageurs alors que le
service public du rail est en plein démantèlement, et que la mise en concurrence
menace à l'horizon? Sous l'impulsion de Guillaume Pépy, la SNCF n'a pas cessé
de réduire ses investissements de maintenance tout en exigeant davantage
d'efforts de la part de ses salariés, voire en sous-traitant des activités
essentielles, comme le remplacement des rails, à des intervenants privés et
sous-qualifiés. De son côté, l'Etat s'est de plus en plus désengagé, réduisant
continuellement le montant de ses dotations.
Si l'on cherche des responsabilités dans cet accident, il
faut avant tout admettre qu'il aurait pu être évité si les mises en garde des
cheminots avaient été entendues -mais la course à la rentabilité l'a emporté,
et la SNCF a préféré investir dans le transport routier ou en acquérant des
parts de capital d'entreprises étrangères.
Le démantèlement des services publics tue. En 2000, suite à
un accident ayant coûté la vie à quatre personnes, le Royaume-Uni avait décidé
de revenir sur la privatisation du rail, comprenant que les exploitants privés
du réseau ferroviaire n'étaient pas à même de garantir la sécurité des
voyageurs.
La mise en concurrence, le démantèlement ou encore la remise
en cause du statut de cheminot sont autant de menaces pour la sécurité et
l'efficacité de notre système de transport et pour les Français.
Nous ne devons pas attendre un nouvel accident mortel avant
de comprendre qu'un grand service public ferroviaire est indispensable. Il doit
être garanti, conserver le monopole du rail, et soutenir l'investissement que
nécessite le réseau ferré français, qui doit demeurer l'un des meilleurs au
monde.
Communiqué du Parti communiste français
lundi 7 juillet 2014
La jeunesse hors jeu
Par Nordine Idir, Secrétaire du MJCF
A la veille de l'ouverture de la conférence sociale 2014, Nordine Idir, secrétaire général du mouvement des Jeunes communistes de France (MJCF), interpelle François Hollande : « il est difficile de trouver la réponse à nos besoins » dans les mesures envisagées, et regrette que les organisations de jeunesse ne soient pas conviées à la discussion.
A la veille de l'ouverture de la conférence sociale 2014, Nordine Idir, secrétaire général du mouvement des Jeunes communistes de France (MJCF), interpelle François Hollande : « il est difficile de trouver la réponse à nos besoins » dans les mesures envisagées, et regrette que les organisations de jeunesse ne soient pas conviées à la discussion.
M. le Président, alors que s’ouvre lundi 7 juillet la
conférence sociale qui devrait annoncer de nouvelles « réformes » pour notre
pays, nous nous permettons ce petit rappel. Ce nous, c’est cette jeunesse dont
vous avez déclaré qu’elle vivrait mieux en 2017 qu’en 2012, cette jeunesse sur
le sort de laquelle vous vouliez être jugé. Plus qu’un bilan pourtant
accablant, c’est un climat, des choix politiques régressifs qu’il faut
interroger et qui menacent l’avenir de notre génération.
Pierre Gattaz, président du Medef, se prend les pieds dans
ses justifications, après les révélations de l'Humanité sur les pratiques
fiscales de son entreprise, et continue de réclamer toujours moins de
solidarité. Il est une menace pour l’avenir de notre génération, lui qui
visiblement ne comprends pas que l’impôt, c’est de l’argent public.
Tous les voyants sont au rouge, comme le montrent les
différents rapports et études. A l’école et au travail, les inégalités et les
injustices sont criantes au point de plonger 20% d’entre nous dans la pauvreté.
En ces temps de Coupe du monde de football, j’ose même une
comparaison sportive. Les jeunes sont hors jeu de cette société.
Hors du droit commun et de l’emploi stable puisque nous
sommes condamnés à vivre de dispositifs particuliers, vivotant de
demi-salaires.
Hors des institutions puisque nous sommes éparpillés entre
des dizaines de dispositifs sans aucune lisibilité ni égalité de traitement.
Hors de la politique quand l’engagement, les mobilisations
de jeunes sont méprisés voire réprimés.
Hors de la nation quand certains d’entre nous ont le tort de
ne pas avoir la bonne origine et/ou de supporter certaines équipes de foot…
Nous vivons dans une société qui a fait de l’exclusion de
notre génération la norme par le biais de la précarité, de la violence sociale.
Nous vivons de plein fouet ce nouveau modèle social tant espéré par le Medef où
les critères comptables, la concurrence sauvage sont généralisés. Comment
s’étonner dès lors de la défiance totale des jeunes envers la politique, la
société, sur l’idée même de collectif ? Tout a été fait pour entretenir et
alimenter ce rejet, cette mise hors jeu. Tout a été fait pour briser une
perspective d’avenir.
Il serait démagogique de mettre des décennies de choix politiques
désastreux au service des rentiers et des plus aisés sur le seul dos de votre
gouvernement. Mais il est clair que vous ne les avez pas contestés, étant remis
en cause jusque dans votre propre camp. La Conférence sociale en est
l’illustration. L’emploi des jeunes y est annoncé comme une priorité, avec de
nouvelles mesures libérales où il est difficile de trouver la réponse à nos
besoins.
La planète football, c’est le Tout-monde
« Comme l’art et la littérature, le football-rhizome est la
résultante de la créolisation, c’est l’opacité inextricable de la rencontre des
cultures et des politiques. » L'écrivain Aliocha Wald Lasowski nous livre une
lecture des équipes américaines à travers la pensée philosophique d’Édouard
Glissant.
Le philosophe et écrivain Edouard Glissant, penseur de la
mondialité et de la créolisation, avait-il pressenti le succès des sélections
d’Amérique du Nord, d’Amérique du Sud et d’Amérique Centrale dans cette coupe
du monde 2014 ?
Disparu en 2011, Edouard Glissant était lui-même un grand
sportif. Amateur de basketball, il aimait défier sur le playground ses
étudiants de la Louisiana State University, où il enseigna pendant plusieurs
années. Comme en écho à l’unité-diversité des huit équipes des Amériques
présentes en huitième de finale le 28 juin dernier (Brésil, Argentine, Mexique,
Colombie, Uruguay, Costa Rica, Chili et Etats-Unis), l’œuvre de Glissant, grand
admirateur de l’écrivain des plantations du Sud et du Mississippi, William
Faulkner, auquel il consacra un livre en 1998 (grande année du football),
manifeste une passion latino-américaine et inscrit la relation transatlantique
au cœur du Tout-monde.
Des Sierras mexicaines aux plaines d’Argentine, où, pendant
longtemps, rappelle Glissant, se sont effectués le débarquement, le partage et
la distribution des esclaves par les puissances européennes du Vieux Continent,
ces archipels de l’hispanité que sont les pays d’Amérique incarnent les audaces
de la modernité, le bouillonnement volcanique d’un football du Tout-monde,
comme un chaos-monde incertain de lui-même, dans ses convulsions et ses
dérélictions.
Nations férocement rivales, mais fondatrices de beautés
nouvelles, les pays des Amériques déploient un football marqué par la ferveur
du peuple et la passion des supporters. Par-dessus le silence où se terrèrent
les cultures et les langues andines, mayas, taïnos ou arawaks, se soulève
aujourd’hui la clameur qui chante les exploits des Sud-Américains, dans toutes
les rues de Rio de Janeiro, Belo Horizonte, Recife ou Brasilia, ces
villes-monde où se jouent les matchs de la compétition. Quelle excitation pour
l’imaginaire ! Dans les stades de football, véritables places avancées de la
néo-America, s’expérimente la multiplicité, l’étincellement créole ou caraïbe,
d’après les mots de Glissant, où se mêle l’art baroque et infini de la
relation, où se croisent latinité, négritude et africanité. Comme l’art et la
littérature, le football-rhizome est la résultante de la créolisation, c’est l’opacité
inextricable de la rencontre des cultures et des politiques.
samedi 5 juillet 2014
Gauche : ne plus tarder ! Pour un grand mouvement citoyen qui donnera corps à l’alternative à gauche
Le choc qu’a représenté la double gifle administrée aux
dernières élections n’en finit plus de provoquer des réactions inquiètes, voire
effarées. Va-t-on vraiment laisser la gauche s’affaiblir sans limites jusqu’à
disparaître comme en Italie ? Pour nécessaires qu’elles soient, ces réactions
ont une faiblesse, celle d’être désordonnées, et partant de ne pas dégager une
perspective commune et crédible de résistance et de reconquête.
La situation que nous connaissons a certainement des causes
multiples. Il est donc normal qu’on cherche à les cerner, ce qui suppose que
les analyses se développent, s’épaulent voire se confrontent. Mais le rythme de
l’analyse n’est pas celui de l’action. Ou plutôt il n’est pleinement productif
que s’il est pris dans une dynamique politique qui permette le regroupement
plutôt que la culture de son point de vue propre.
Or le temps nous presse ; le retard est si grand qu’il va
venir bientôt à manquer.
Il existe entre nous un point d’accord fondamental. La
responsabilité principale de l’affaissement du soutien aux diverses composantes
de la gauche et de l’écologie politique, de la montée de l’abstention et du
renforcement de l’extrême droite, réside dans la politique Hollande-Valls. Dans
sa forme, tant le reniement des promesses de campagne fut total et provocateur,
jusqu’à épouser sans complexe le langage même et les formules de l’adversaire
libéral. Et bien sûr sur le fond, les choix successifs durcissant au fur et à
mesure la conversion complète aux politiques de la finance et du Medef,
imposées y compris contre les mobilisations populaires qui les contestent, qui
sont pourtant particulièrement porteuses d’avenir. Politique de l’austérité qui
fait pourtant la preuve partout qu’elle est le problème, pas la solution.
A quoi il faut ajouter le rejet d’une réelle et profonde
transition énergétique, pourtant immédiatement indispensable et potentiellement
créatrice de profusion d’emplois non délocalisables. Et l’abandon de la
quasi-totalité des réformes sociétales promises, dont l’emblématique droit de
vote pour les étrangers non communautaires. Ceci enfin dans une caricature des
comportements antidémocratiques d’une Ve République manifestement à bout de
souffle.
Débat sur la réforme territoriale
Débat sur la réforme territoriale par Frontdegauche-Rhonealpes
Le Président de la République a décidé d'engager un
bouleversement de l'organisation des pouvoirs publics de la République. La
manière dont se prépare la réforme est un véritable coup de force. Le coup
d'Etat permanent qui qualifie la 5e République se poursuit. Ainsi le Sénat n'a
que quinze jours pour examiner le premier projet de loi.
Or il le fait au lendemain des élections municipales et
européennes. L'un après l'autre les deux scrutins ont marqué
l'approfondissement de la crise politique qui devient dangereuse pour notre
démocratie et le pays. Nos concitoyens se reconnaissent de moins en moins dans
les institutions de la République.
Notre peuple est épuisé par l'alternance des temps
d'espérance immédiatement suivis de graves déceptions. Le message des urnes est
un désaveu cinglant de la politique conduite par François Hollande. Les plus
déboussolés sont celles et ceux mêmes qui l'ont porté au pouvoir.
La 5e République est à bout de souffle. Les défis de notre
époque, les crises politique, sociale, environnementale appellent donc de
profondes transformations, l'instauration d'une 6e République comme le propose
le Front de gauche.
Nos institutions doivent évoluer vers un fonctionnement plus
démocratique, avec une meilleure répartition des moyens et des compétences pour
reprendre prise sur la vie réelle et mettre au pas la finance qui reste et
demeure notre adversaire.
C'est à ce défi démocratique que doit répondre une réforme
territoriale. L'enjeu lorsqu'on parle des collectivités locales porte en effet
sur trois dimensions majeures : la démocratie, le service public, la proximité.
Nous lançons une alerte à nos concitoyens, aux rhônalpins,
qu'ils mesurent que ce qui va se décider fera leurs conditions de vie pendant
des décennies.
Quand on parle collectivités locales on parle logement,
petite enfance, écoles, collèges et lycées, personnes âgées, transports,
culture, eau, gestion des déchets ... Qu'ils se demandent si ce qui va se
décider améliorera le développement de services publics et favorisera donc leur
quotidien.
Quand on parle de collectivités locales on parle de la
démocratie de proximité. Qu'ils se demandent si les lieux de décision se
rapprocheront d'eux et s'ils pourront mieux y intervenir.
Alors que les citoyens réclament une puissance publique
capable de défendre leurs intérêts et de répondre à leurs besoins. Alors que
les forces de la finance mondialisée font la pluie et surtout le mauvais temps,
notre République a un besoin vital et urgent d'un nouvel élan pour développer
des espaces démocratiques aptes à contrer la dictature de l'argent-roi.
vendredi 4 juillet 2014
Déclaration de Valls: Une provocation inacceptable !(Communiqué de la CGT)
A la veille de la Conférence sociale organisée par le
gouvernement avec les organisations patronales et syndicales, les 7 et 8
juillet, le Premier ministre Manuel Valls vient d’annoncer publiquement son
choix de ne plus parler des sujets qui fâchent le patronat. Ce choix confirme
plus que jamais le sens politique des mesures qui impacteront la vie des
salariés de ce pays.
Le patronat uni comme jamais veut imposer son modèle social
où les questions précisément sociales disparaissent tout simplement du paysage.
La moindre avancée dans ce domaine est vécue par le patronat comme une entrave
au développement économique des entreprises.
Ainsi, très concrètement, le gouvernement donne raison au
patronat qui ne veut plus entendre
parler de la reconnaissance de la pénibilité et de la responsabilité qu’il
porte dans ce volet. Dans cette même logique, les dispositions sur le temps
partiel, pourtant assortis de nombreuses dérogations, sont encore affaiblies.
Le Premier ministre fait le choix de préempter la future négociation relative
aux Institutions Représentatives du Personnel, en répondant à la revendication
du patronat de relever les seuils sociaux. Rappelons que ces seuils sont
déterminants pour la représentation collective et les droits des salariés.
Enfin, le Premier ministre reprend une vieille revendication patronale en
annonçant un chantier de simplification du Code du Travail.
Ainsi l’engagement et la signature du patronat concernant
les très maigres concessions accordées lors des différents Accords Nationaux
Interprofessionnels, deviennent un point de détail qu’il n’est pas nécessaire
de respecter.
Alors que les exigences sociales des salariés, des
demandeurs d’emploi et des retraités sont extrêmement fortes dans notre pays,
le gouvernement choisi son camp : celui du patronat qui ne veut rien lâcher sur
le terrain des revendications que le syndicalisme et la CGT défendent.
Par ailleurs, la CGT est fortement préoccupée par ces
dernières annonces. Elles entendent cantonner le syndicalisme tout entier dans
un rôle de figuration, particulièrement méprisant, pour l’exercice de la
démocratie sociale.
C’est dans ces conditions que la CGT s’adresse, ce jour, au
président de la République à travers une lettre ouverte en exigeant la
clarification que ces déclarations appellent.
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