lundi 8 septembre 2014

Face à l’offensive libérale, le Front de gauche se retrouve, décidé à passer à l’action

L’assemblée de rentrée du Front de gauche, samedi à Montreuil, a permis, après des mois de tensions, à ses dirigeants et militants d’échanger. Si des débats persistent, tous ont affiché leur volonté d’agir et d’étendre leur force.
Après les vives tensions qui l’ont traversé avant, pendant et après les scrutins du printemps dernier, le Front de gauche a de nouveau donné à voir une photo de famille au complet, samedi, à l’occasion de son assemblée de rentrée à Montreuil (Seine- Saint-Denis). Aux côtés de Pierre Laurent (PCF) qui avait confirmé sa présence dès la fin août, Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), après avoir fait planer le doute, y a finalement participé.
Le constat sur la gravité de la situation – entre remaniement libéral et président en déroute – partagé (voir ci-contre), chacun a acté que la « relance » du Front de gauche est une nécessité. « Nous avons encore un avenir et les moyens de le construire ! » a lancé Éric Coquerel, secrétaire national du PG, en conclusion. « Le Front de gauche s’est remis au travail et envoie un appel de remobilisation à tous les militants », a abondé le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles. Les débats ne sont pas tous tranchés, loin s’en faut. Les perspectives d’actions restent en discussion. De son côté, le Parti de gauche propose un « mouvement pour fédérer le peuple » autour de la « VIe République » pour lequel Jean-Luc Mélenchon s’est rendu disponible. Dans la semaine, un réseau social et un appel d’intellectuels et d’artistes devraient être lancés.
L’ex-coprésident du PG a assuré, samedi, ne pas prendre ses distances avec le Front de gauche mais au contraire « porter ses idées » avec cette initiative. « Le Front de gauche est une composante idéologique et militante essentielle » de ce mouvement, a-t-il ajouté. Pour ses partenaires, pas question de se cantonner à ce seul sujet. « J’appelle à engager des campagnes de ripostes et d’actions qui construiront les conditions du rassemblement », a déclaré Pierre Laurent, en marge de la rencontre. Travail du dimanche, seuils sociaux, utilisation du CICE, réforme territoriale… « Il s’agit de stopper Valls sur des points précis, tout en redonnant espoir », résume Olivier Dartigolles. « Je suis d’accord », répond Jean-Luc Mélenchon interrogé sur la nécessité de conduire de telles batailles pour répondre à l’urgence sociale.
Accords et désaccords : le rassemblement en question

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