mercredi 17 septembre 2014

Le MEDEF propose le retour au capitalisme du XIXème siècle

Par Andrée Oger, Conseillère générale communiste
Le MEDEF veut supprimer des jours fériés, les grilles de salaire, les jours de repos.
A peine croyable : le journal "LEs Echos" révèle un document de travail du MEDEF où le syndicat patronal propose tout bonnement d'annuler près de 150 ans de conquêtes sociales !
Ainsi, travail dominical, durée légale du temps de travail, salaire minimum et salaire horraire, nombre de jours de congés annuels, tout volerait en éclats !
Evidemment, pour le syndicat patronal, il s'agit encore une fois de "créer des emplois". 1 million tant qu'à faire !
Comme à chaque fois que le patronat se lance dans une offensive contre les droits des travailleurs, c'est pour la bonne cause !
On l'a vu depuis trente ans avec les sempiternels efforts demandés aux salariés et aux petites entreprises, les objectifs sont toujours les mêmes : réduire les déficits publics, favoriser la croissance, améliorer la compétitivité de notre économie et, cerise sur le gâteau, réduire le chômage.
Sauf que, depuis trente ans, toutes ces politiques mènent à des impasses  puisque déficits et chômage ne cessent de s'aggraver.
Les nouvelles propositions du patronat vont, évidemment, dans le même sens puisque, la promesse de créer 1 million d'emplois fait suite aux 35 milliards de cadeaux fiscaux du Pacte de Responsabilité qui doivent eux aussi permettre de créer 1 million d'emplois.
A ce rythme, on va manquer de chômeurs !
Sauf que, pour l'instant, le Pacte de Responsabilité n'a produit aucun résultat bien que l'argent, lui, ait bien commencé à être généreusement distribué.
Ce qui est sûr, c'est que devant la soumission du gouvernement aux exigences de leur syndicat, les grands patrons se sentent pousser des ailes et réfléchissent déjà à un monde "meilleur", meilleur pour eux, débarasser enfin des "contraintes" sociales que 150 ans de luttes ouvrières ont permis d'arracher pour le bien des travailleurs : horaires de travail réglementés, contrat de travail clair, droit à la santé, à la retraite, salaire encadré, jours de repos et congés payés...
Dans les exigences du patronat, ne manque plus que l'exigence de faire sauter l'âge minimal de travail. Quoique... Avec l'apprentissage dès 14 ans, le patronat tente déjà de faire revenir les ados dans l'entreprise.
Aller, encore un effort et la France ressemblera à nouveau à la France de Germinal !

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