vendredi 19 septembre 2014

Le trésor des grands groupes

Par Robert Injey
Voilà (1) un article de Challenges dont les grands médias se sont bien gardés de parler. Et pour cause, alors que tous les JT, tous les experts nous assènent les mêmes « vérités », les leurs, cet article fait une révélation intéressante : « Mille milliards d'euros: les sociétés d'Europe, d'Afrique et du Moyen-Orient n'ont jamais détenu autant de cash. Pourtant, elles restent encore très frileuses. »
Il y a de l'argent ?! Plus précisément « près de 936 milliards d'euros, soit presque un billion, dorment tranquillement dans les comptes bancaires des sociétés cotées. Du jamais vu. C'est 40% de plus qu'en 2007, souligne une étude Deloitte publiée lundi 15 septembre".
En regardant dans le détail il apparaît que 17 % des entreprises totalisent les ¾ de ces liquidités. Autre révélation : « En France, les groupes du CAC 40, avec en tête Total, Airbus Group ou encore Renault, affichent des trésoreries élevées, dépassant largement les 5 milliards d'euros. D'une manière générale, l'industrie et le secteur de l'énergie arrivent à mettre plus d'argent de côté que la distribution et les entreprises technologiques. »
Plus symptomatique de la dérive financière de l'économie, le même article poursuit en précisant
« S'ils se montrent frileux lorsqu'il s'agit de réinjecter leurs réserves dans l'économie réelle, les grands groupes n'hésitent pas en revanche à récompenser généreusement leurs actionnaires. Au 1er trimestre 2014, les dividendes versés dans le monde ont augmenté de près d'un tiers par rapport à l'an passé ».
Et une précision qui nous interpellent concernant la France : « les (dirigeants d'entreprises) Français sont parmi les plus prudents en Europe. Seuls 26% des Français veulent investir contre 37% des Allemands. Par contre, ils sont 11% à désirer récompenser leurs actionnaires, contre 3% outre-Rhin »
Résumons-nous : l'argent existe, les liquidités des grands groupes n'ont jamais été aussi importantes, mais ceux-ci préfèrent récompenser généreusement leurs actionnaires. Et cette tendance est encore plus marquée en France.

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