lundi 31 octobre 2016

Le PCF soutient les salariés d'iTELE en grève


Le PCF soutient les salariés d'iTELE en grève 

Les salariés de iTELE, en grève depuis le 17 octobre dernier viennent de décider massivement la prolongation de leur mouvement pour le 10ème jour consécutif.
Le PCF soutient les salariés de la chaîne dont l'actionnaire principal, et a priori décisionnaire des programmes, impose notamment la présence de Jean-Marc Morandini sur la grille.
L'annonce hier, par la direction, de la suspension provisoire de Jean-Marc Morandini de l'antenne, "jusqu'à ce que la grève soit terminée" est une provocation supplémentaire insupportable.
Le PCF soutient les salariés qui demandent le retrait définitif de Morandini Live de manière à ce que la chaîne fasse preuve de neutralité par rapport à la mise en examen de l'animateur et qu'un dialogue soit engagé avec les représentants du personnel. Les salariés demandent également la signature d’une charte rédactionnelle (prête depuis des mois).
Enfin, un directeur de la rédaction indépendant de celle de Direct matin doit être nommé, garantissant ainsi l'indépendance de la rédaction d'iTELE.

samedi 29 octobre 2016

Une assemblée générale de circonscription sur la 5 eme



Une assemblée générale de circonscription c’est déroulée vendredi soir en présence des sections de St ègrève, Voiron-Chartreuse, et le Grésivaudan  autour des propositions des présidentielles et législatives salle méli-mélo à Crolles où  plus de 60 personnes ont questionnés, débattus, confrontés  leurs positions sur les prochaines échéance de 2017, le débat fut très riche.
Cette soirée c’est terminé par un buffet ou la discussion  à continuer tard dans la nuit.

Hommage et soutien à Yagg, média LGBT placé en liquidation judiciaire

C’est avec grande tristesse que le PCF prend connaissance du placement en liquidation judiciaire de la société éditrice du site Yagg. Avec la fin annoncée de ce média citoyen, engagé pour la cause des personnes LGBT, de l’égalité et de la lutte contre toutes les formes de discrimination, c'est une page qui se tournerait pour nous tou-te-s.
Le PCF rend hommage à l’équipe de journalistes et de technicien-nes qui ont rendu possible ce travail d’information au plus près des mobilisations, des luttes et de la culture LGBT.
Alors que Yagg peut encore espérer trouver repreneur dans les jours à venir, cette décision du tribunal de commerce de Paris met malheureusement en lumière l’incapacité de l’État et des acteurs publics à garantir et pérenniser l’existence d’une presse pluraliste, indépendante et engagée quand, en même temps, les médias détenus par des grands groupes bénéficient d’aides publiques à hauteur de 400 millions d’euros.
Le collectif Fier-e-s et révolutionnaires du PCF

vendredi 28 octobre 2016

Chômage : "L'idée d'une baisse du chômage est une imposture"

L'idée selon laquelle les derniers chiffres de Pôle Emploi prouveraient que François Hollande est en train de vaincre le chômage est une imposture. Certes, le nombre de chômeurs inscrits en catégorie A a baissé en septembre mais le nombre total des demandeurs d'emploi, y compris ceux qui ont travaillé quelques heures au cours du mois, est en augmentation : + 1 % sur un an, le chiffre officiel atteint 5,78 millions. En effet, les "petits boulots" en CDD explosent, de même que le nombre de chômeurs qui n'entrent pas dans ces statistiques parce que, découragés, ils ne s'inscrivent même plus à Pôle emploi, comme le montrent les enquêtes de l'INSEE sur le "halo" du chômage.
Contrairement à ce que prétendent le gouvernement et le MEDEF, les politiques de baisse du coût du travail ne font pas baisser le chômage, elles approfondissent la crise du marché du travail. C'est au coût du capital qu'il faut s'attaquer. Tandis que les PME qui pourraient embaucher n'osent même plus demander un crédit à leur banque de peur de se voir fermer la porte au nez, l'argent des marchés financiers et de la BCE coule à flot pour les multinationales comme Danone à qui les banques ont prêté cet été de quoi racheter, pour 12,5 milliards d'euros, le "roi du bio" sur le marché américain. 
Faire reculer vraiment chômage et précarité, jusqu'à les éradiquer, est urgent, c'est ce que demandent les français. Le PCF propose une loi de sécurisation de l'emploi et de la formation. Tout de suite, des moyens concrets pour conquérir des pouvoirs dans les entreprises, dans les bassins d'emplois, les régions, et mettre ainsi l'argent des entreprises, l'argent des banques et l'argent public au service de la création d'emplois, de la formation des travailleurs, de la création de richesses dans les territoires, du développement des services publics.

jeudi 27 octobre 2016

"Ce projet de loi de finances pour 2017 est taillé sur mesure pour répondre aux exigences de l’Union européenne"

Le 25 octobre, l’Assemblée a adopté la première partie du projet de loi de finances pour 2017. 285 députés ont voté pour, 242 députés ont voté contre et 24 députés se sont abstenus.
Les députés Front de gauche ont voté contre. Explication de vote par Gaby Charroux, (Bouches-du-Rhône) :
L’histoire de cette législature s’achève donc sur le satisfecit d’un gouvernement se réclamant de la gauche, devenu thuriféraire des bienfaits du pacte européen de stabilité et fétichiste des 3 % de déficit. Quel recul pour la démocratie et pour nos politiques publiques !
La politique européenne des comptables semble avoir pris le pouvoir et le respect des 3 % de déficit est ainsi devenu le principal motif de satisfaction du décideur public, quand le nombre de chômeurs s’est accru de près d’un million en cinq ans, quand neuf millions de nos concitoyens vivent sous le seuil de pauvreté, quand la France reste, pour la troisième année consécutive, champion européen incontesté des dividendes, avec 40 milliards d’euros distribués, quand notre pays abandonne des pans entiers de son territoire, quand tant de nos jeunes quittent le système scolaire sans qualification et tant de nos anciens peinent à vivre de leurs petites retraites.
En réalité, ce projet de loi de finances pour 2017 est taillé sur mesure pour répondre aux exigences de l’Union européenne. Il suffit pour s’en convaincre de se pencher sur les cinq recommandations du Conseil à la France rendues publiques le 12 juillet dernier : « réduction des dépenses des collectivités territoriales », « diminution du coût du travail », « réforme du système d’assurance chômage », « réduction du taux de l’impôt sur les sociétés » et « mise en place du prélèvement à la source ». Telles sont les préconisations bruxelloises. Toute ressemblance avec un budget en cours de discussion est très certainement fortuite !
Cette législature devait être celle de la révolution fiscale. En réalité, nous avons assisté à ce que l’on pourrait qualifier de contre-révolution fiscale, qui a consisté à faire basculer une partie de la fiscalité des entreprises vers les ménages. Ainsi, depuis 2012, la contribution des entreprises à l’effort national a été réduite de 20 milliards, tandis que celle des particuliers a augmenté de 31 milliards d’euros. Ce constat est implacable, incontestable.
Quoi qu’on en dise, cette politique a également été supportée par les plus modestes, par le biais de la TVA, impôt invisible – que l’on règle quand on fait ses courses ou quand on paie son pain au chocolat –, mais impôt le plus injuste, car demandant plus d’effort à ceux qui ont le moins.
La majorité a successivement rejeté nos amendements visant à mettre la justice au cœur de notre système fiscal. Il s’agissait d’abord de redonner de la vigueur à notre impôt sur le revenu : neuf tranches véritablement progressives permettraient en effet d’aider ceux qui peinent et de faire contribuer ceux qui en ont les moyens – non pas les classes moyennes, qu’il nous faut préserver et sur lesquelles la fiscalité a tendance à se concentrer, mais les très hauts revenus.
Ensuite, comme je l’indiquais au préalable, la fiscalité des entreprises a été considérablement réduite, les allégements de cotisations sociales venant s’ajouter aux 20 milliards d’euros annuels du funeste crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi – CICE –, avec les résultats que l’on sait pour l’emploi et l’économie.
Avec une assiette trouée de toutes parts par tant de crédits d’impôts aussi coûteux qu’inefficaces, l’impôt sur les sociétés – IS – ne représente plus rien. Alors que cet impôt est déjà relégué au vingt-et-unième rang européen en termes de rendement, vous proposez la baisse de son taux sans vous préoccuper de son assiette. Avec la montée en charge du CICE, le rendement de notre IS représentera la moitié de la moyenne de la zone euro. Voilà la réalité, mes chers collègues, bien loin de ce que proclament, avec des cris d’orfraie, le MEDEF et ceux qui siègent sur la droite de cet hémicycle.
C’est ainsi ! Ce faisant, notre pays joue à plein la carte mortifère de la concurrence fiscale à laquelle se livrent les pays européens.
Nos amendements de bon sens visant à moduler cet impôt en fonction de l’utilisation des bénéfices par les entreprises – qui seraient récompensées lorsqu’elles investissent et pénalisées lorsqu’elles distribuent des dividendes – ou de la taille de celles-ci ont également été rejetés.
Au bout du compte, le cap maintenu sur les objectifs du pacte de responsabilité, traduits également par la nouvelle diminution des moyens alloués aux collectivités, explique pourquoi nous voterons contre cette première partie du PLF.
Je terminerai toutefois par deux notes positives. Tout d’abord, un compromis intéressant a été trouvé sur la fiscalité des actions gratuites, verrue fiscale de la loi Macron sur laquelle l’Assemblée est partiellement revenue. Ensuite, le travail parlementaire transpartisan aura fini par payer pour ce qui concerne la taxe sur les transactions financières. La hausse du taux de cette dernière à 0,3 % et son élargissement aux opérations intrajournalières sont deux belles victoires qui n’auraient pu être obtenues sans l’action de la société civile, fortement mobilisée pour obtenir ce vote incontestable de la représentation nationale. Voilà qui redonne un peu d’air à notre assemblée, traditionnellement réduite à la portion congrue en matière budgétaire.

mercredi 26 octobre 2016

Calais : Retour à la « clandestinité » et risque de « traque aux migrants »

L’État vient de commencer le démantèlement du camp de migrants de Calais dont le développement au fil des ans traduisait l’échec de la politique européenne d’accueil – ici, en l’occurrence, française et britannique – de ces milliers d’hommes, de femmes et d’enfants fuyant la guerre, la misère ou l’oppression.
Ce camp n’était pas un modèle du genre, et le PCF n'a cessé, de demander la mise en place de structures d’hébergements, d’accueil et d'accompagnement, dignes de la France, 6e puissance économique mondiale. A proximité du Port de Calais, et du Tunnel sous la Manche, l'installation toujours plus importante de migrants bloqués à leur passage vers la Grande-Bretagne dans des conditions indignes, et abandonnés des pouvoirs publics, pesait sur ce territoire frappé par un des plus forts taux de chômage de notre pays.
C'est moins le démantèlement de la « jungle » en soi que ses conditions d'évacuation qui sont discutables et ne devraient en aucun cas aboutir à « une opération sécuritaire ». Des migrants qui veulent absolument rejoindre la Grande-Bretagne ont commencé à se disperser dans le Calaisis, le Dunkerquois et sur le littoral belge. A la veille de l’hiver, c’est le retour à la « clandestinité », dans des mini jungles, avec le risque de voir s’organiser une véritable « traque aux migrants » et un risque de criminalisation des militants de la solidarité avec les migrants par des forces de l’ordre dont les effectifs resteront très élevés.
Il était possible, et souhaitable, de faire autrement :
- Le départ vers les CADA (centres d'accueil pour demandeurs d'asile) et les CAO (centres d'accueil et d'orientation) aurait pu et dû être étalé sur quelques semaines ; le démantèlement se faire de façon progressive, non traumatisante, dans le respect de la dignité des personnes, avec l’aide des associations qui ont la confiance des migrants ;
- La négociation avec la Grande-Bretagne pour organiser le rapprochement familial des mineurs isolés se devait d'être menée à son terme. Les 200 mineurs isolés accueillis par la Grande-Bretagne, sur le millier qui vivent dans la « jungle », ne fait pas le compte. Faut-il rappeler qu’à l’occasion de la fermeture du camp de Sangatte, la Grande-Bretagne avait accepté d’accueillir 1 100 femmes et enfants ? N'avons-nous pas les moyens de rappeler le gouvernement britannique à son devoir d’humanité et de respect de ses engagements ? N'est-il pas grand temps de dénoncer les accords bilatéraux du Touquet pour les remplacer par des accords respectueux du droit et des conventions internationales ?
- La réflexion sur le déplacement du Centre Jules Ferry, qui accueille les femmes et les enfants, devait elle aussi être conduite à terme en y intégrant la préoccupation d'un devenir assuré pour les personnels de LA VIE ACTIVE et de BIRO.
Quoiqu'il en soit nous souhaitons que l'accueil dans les CAO réussisse et permette une intégration rapide des personnes qui vont y être accueillies.
Le travail d’accueil devra continuer aussi dans le Calaisis. Cela pose la question de la localisation d’un centre d’accueil, hors zone économique, et plus fondamentalement, celle des relations entre la France et la Grande-Bretagne pour construire les voies légales de passage des réfugiés et migrants en application de la Convention de Genève de 1951 et celle des politiques migratoires françaises et européenne dont la refonte est une nécessité en commençant par l'abrogation des directives européennes de Dublin.

Droit à l'avortement/Pologne :

"La nouvelle manœuvre du gouvernement doit échouer" 


Alors que la mobilisation des femmes polonaises a permis de déjouer les tentatives de destruction du droit à l'avortement au début du mois d'octobre, l'église catholique a multiplié les pressions. Et a gagné la volte face du président du parti gouvernemental, Jaroslaw Kaczynski, qui réaffirme vouloir interdire l'avortement « même lorsque l'enfant est menacé de mort », afin, dit-il, que ce dernier puisse être baptisé.
Face à la force, à la détermination et au nombre de femmes en lutte pour leur droit, les forces réactionnaires sont contraintes de louvoyer pour arriver à leurs fins. Cette nouvelle manœuvre doit échouer pour que la Pologne tourne la page des tentations rétrogrades. Nous réaffirmons notre solidarité avec les femmes polonaises alors qu'elles sont à nouveau entrées en grève le lundi 24 octobre. Plus que jamais, nous revendiquons l'adoption de la clause de l'Européenne la plus favorisée pour tirer vers le haut les droits des femmes dans l'Union Européenne.

mardi 25 octobre 2016

Police : Il faut écouter les policiers qui expriment colère et épuisement (Fabien Gauillaud-Bataille - PCF)

Depuis plusieurs jours les policiers se rassemblent spontanément dans de nombreuses villes de France. Ils expriment une colère et un épuisement. Ils réagissent après l’agression violente et à la volonté meurtrière de Viry-Châtillon.
L’épuisement trouve ses sources dans le rythme terrible qui est imposé aux effectifs de Police depuis les attentats du 7 janvier à Charlie Hebdo et qui s’est vu renforcé depuis le 13 novembre et le 14 juillet. Congés reportés, mobilisation permanente, heures supplémentaires sont devenus le quotidien de la Police Nationale. Cette pression accrue est venue s’ajouter à des dysfonctionnements déjà existants, rendant la situation insupportable.

D'abord, il faut embaucher, renforcer le nombre et la présence quotidienne de la Police Nationale dans tous les territoires et en particulier auprès de ceux qui souffrent le plus de la crise et de la délinquance quotidienne. Les syndicats de policiers avancent des chiffres qu’il faut écouter et auxquels il faut répondre rapidement.

Ensuite, nous devons aussi nous interroger sur leurs missions, à commencer par la règle qui détermine leurs actions depuis le passage de Nicolas Sarkozy à l’intérieur : celle du chiffre.
La logique de rentabilité capitaliste qui s’applique depuis lors est en train de détruire, de dévoyer le rôle du service public de Police nationale. Elle vide de son sens le métier, brise les vocations et donne de l’importance à des actions qui sont rentables pour les statistiques mais peu pour la sécurité des citoyens de France.
C’est le cas des contrôles d’identité systématiques, des contrôles routiers inopinés ou encore des îlotages sans buts précis. Certes, ils permettent souvent de faire coup double pour les statistiques avec une infraction constatée et une verbalisation immédiate entrant dans la colonne faits résolus sans trop de temps, mais cela détourne de nombreux policiers de taches plus importantes ou de la proximité avec les habitant-es.

Il faut casser cette dynamique. C’est elle qui organise la pression, justifie les méthodes de management les plus dures sur les agents. Chaque année des dizaines de policiers mettent fin à leur jour avec leur arme de service ou sur leur lieu de travail.
Nous avons besoin d’une autre police. Le PCF souhaite que cette crise soit l’occasion de prendre le virage de la proximité, du sens du métier, du retour au service public auquel les citoyennes et citoyens de ce pays ont droit.

lundi 24 octobre 2016

Menaces sur le service public postal : La direction s’emmêle, les collectivités doivent s’en mêler !

Communiqué d’Hubert Wulfranc, Président du groupe des élus Communistes et Républicains / Front de Gauche au Conseil Départemental de Seine Maritime, maire de Saint-Etienne-du-Rouvray :
Le groupe La Poste est placé sous les feux des projecteurs médiatiques depuis plusieurs semaines tant à l’échelle nationale qu’en Seine Maritime.
Un collectif de cabinets d’expertises agréés indépendant s’est adressé, il y a quelques
jours, au Président du groupe La Poste et au Gouvernement pour leur demander de
réagir au plus vite face à la dégradation des conditions de travail au sein de l’entreprise qui impactent l’état de santé des agents.
Ces experts pointent du doigt les réorganisations permanentes et les baisses des effectifs qui ont pour conséquence de confronter les facteurs à des cadences accélérées, des dépassements d’horaires importants et une surcharge de travail.
Ainsi, selon le cabinet Cédact « cette dégradation est en cours depuis longtemps.
Les résistances et les capacités en santé des personnes sont amenuisées depuis un bon moment ». Ces conditions de travail conduisent selon ces derniers à des situations dramatiques : suicides, détresse individuelle ou encore conflits entre agents. Ils accusent les différentes directions de cacher des documents et d’empêcher le bon déroulement des enquêtes menées par les CHSCT sur les conditions de travail.
Cette dégradation des conditions de travail impacte également la qualité du service
public rendu à la population. En effet, les facteurs sont amenés à effectuer des tournées toujours plus importantes avec effectifs moindres et dans des délais intenables.
Aussi, les retards de distribution des plis deviennent aujourd’hui monnaie courante. Alors que de nombreux facteurs n’ont déjà plus les moyens d’effectuer correctement leur mission première, à savoir distribuer le courrier, la presse quotidienne et les colis, la Poste veut leur imposer des missions supplémentaires pour générer du chiffre d’affaire, quitte à brader et à « marchandiser » l’image positive des postiers auprès de la population.
Alors que les conflits éclatent ici où là, notamment le long conflit des postiers du Havre –Aéroport, ou encore à Forges-lès-Eaux et à Gournay, la Poste entend monétiser et facturer des services rendus jusque là gratuitement par les facteurs, tels que la surveillance des personnes âgées, au travers de son offre « Veiller sur mes parents » ou encore, transformer ses facteurs en VRP/installateur de tablette numérique pour seniors, voir plus farfelus encore, à en faire des examinateurs du permis de conduire… Une diversification qui pourrait porter, au mieux, à sourire, si celle-ci ne se faisait pas au détriment des conditions de travail des personnels et du service public postal.
Obnubilée par la recherche de la rentabilité, en contradiction avec la mission de
service public qui lui a été confiée, la direction du groupe La Poste, relayée par
ses directions régionales, s’est engagée depuis une dizaine d’années dans un
mouvement d’ampleur de fermeture de ses bureaux de poste.
Des missions qui sont soient délaissées, soient externalisées au profit de commerçants, ou encore assurées au sein d’agences postales financées par les collectivités locales sur lesquelles on applique un chantage à la fermeture. C’est ainsi que 90 000 emplois ont été supprimés dans le groupe lors de la dernière décennie.
Pour imposer ses réorganisations tous azimuts et justifier son retrait, le groupe argue de difficultés financières liées à la diminution des trafics courriers. Une baisse de recettes, qui est dans les faits couverte par les hausses successives des tarifs fixés par l’ACERP (autorité de régulation des postes), largement supérieurs à l’inflation, ainsi que par l’accroissement de son activité colis portée par le développement du commerce en ligne ou encore, par les 300 à 350 millions d’euros versés par l’Etat au titre du CICE.
Ainsi, le groupe La Poste présentait au 30 juin 2016 un résultat d’exploitation en croissance de 11,2%, hors éléments exceptionnels, loin des clichés alarmistes développés par la direction de l’entreprise pour justifier ses restructurations successives.
Aussi, les élus Communistes et Républicains / Front de Gauche de Seine Maritime
réaffirment la nécessité d’un maillage des bureaux de poste assurant un large panel de services postaux et bancaires répondant aux besoins de la population et des entreprises et exigent un service performant pour l’acheminement et la distribution du courrier, des colis et de la presse quotidienne. Cela implique bien entendu du personnel en nombre suffisant dans les guichets ainsi que pour effectuer les tournées de distribution.
Dans ce sens, une partie des sommes du CICE versées aujourd’hui sans
contrepartie à l’entreprise pourrait servir à abonder le fonds de péréquation
national qui doit soutenir la présence postale sur les territoires.
De plus, nous exigeons que tous projets de transformation de bureau de poste
soit soumis à l’accord préalable des conseils municipaux, et non pas au seul
accord des maires concernés, comme souhaite l’imposer la direction de La Poste à
l’Association des Maires de France.
Pour ces raisons, les élus Communistes et Républicains / Front de Gauche de
Seine Maritime souscrivent et invitent à faire signer largement l’appel national
« zéro fermeture de bureaux » impulsé par des usagers, syndicalistes et élus
locaux pour défendre et développer le service public postal dans le cadre de la
négociation du contrat de présence postale territoriale pour 2017 – 2020.

dimanche 23 octobre 2016

Les collectivités territoriales sont en souffrance et paient le prix d’une politique démesurée de l’offre

Intervention de Gaby Charroux le 18 octobre à l’Assemblée nationale dans la discussion générale du Projet de loi de Finances pour 2017 :
J’aborderai dans mon intervention l’envers du décor de la politique budgétaire menée sous ce quinquennat. Mais, en préalable, j’aimerais faire un peu de pédagogie – cela me rappellera des souvenirs – sur ce qui en constitue le symbole, le pacte de responsabilité et de solidarité, en donnant quelques éléments de compréhension à nos concitoyens.
Qu’est-ce que le pacte de responsabilité et de solidarité ? Il s’agit d’une vaste opération budgétaire qui consiste à aider inconditionnellement et indistinctement les entreprises en leur accordant des crédits d’impôts et des baisses de cotisations sociales, financés par des réductions dans les budgets de l’État, des collectivités territoriales et de la sécurité sociale.
Par exemple, pour financer les 20 milliards d’euros annuels de crédit d’impôt que coûte le CICE, octroyé sans condition ni ciblage, il a été prévu de faire des économies. Ainsi, sur trois ans, en plus des mesures qui affecteront le budget général de l’État, 11 milliards d’euros d’économie seront réalisés sur la sécurité sociale et les hôpitaux, et 10 milliards sur le budget des collectivités territoriales – sur lequel je reviendrai dans un instant.
Derrière ces chiffres et cette politique qui manque cruellement d’originalité, d’efficacité et de justice, il y a des femmes, des hommes ; il y a le quotidien vécu par nos concitoyens, celles et ceux qui utilisent le service public et le font vivre.
Derrière l’artifice comptable d’un trou de la Sécurité sociale qui serait désormais comblé, nos hôpitaux saignent. La situation y est explosive. Les coupes budgétaires qui les affectent tout autant que l’ensemble du système de soin entraînent une réduction drastique de moyens, ainsi que des suppressions de poste. La chasse au lit, avec le virage ambulatoire, y concourt également. Tout cela met sous tension les personnels hospitaliers, pourtant si courageux face à la charge de travail et aux baisses de moyens. Les conséquences sur l’accueil des personnes hospitalisées sont réelles. Pire, de nombreux établissements n’ont même plus accès au crédit pour mettre à niveau leurs plateaux techniques.
La Cour des comptes rappelait récemment que les dépassements d’honoraires et les remboursements insuffisants des consultations, de l’optique et des soins dentaires rendaient plus difficile l’accès aux soins des personnes à bas revenus. Selon une étude du Collectif interassociatif sur la santé, 36 % des Français, dont la moitié des 25-34 ans, ont renoncé ou différé des soins en raison de leur coût. Est-ce là le prix acceptable de l’équilibre de la Sécurité sociale ?
Les seules solutions préconisées restent malheureusement ancrées dans les logiques comptables de réduction des dépenses, alors que d’autres voies devraient être approfondies pour doter la Sécurité sociale, ce bien commun, de nouveaux financements. L’exemple de l’hôpital public est malheureusement transposable à l’ensemble du service public : dans toutes nos circonscriptions, nous devons faire face à des fermetures de caisses d’allocations familiales, d’accueils de caisses primaires d’assurance maladie, de gares et de bureaux de poste, à la réduction des horaires d’ouverture des sous-préfectures, ou à la disparition de brigades de douaniers.
Les collectivités territoriales sont également en souffrance et paient, elles aussi, le prix de cette politique démesurée de l’offre. Depuis la loi de finances pour 2015, après le coup porté à l’autonomie financière des collectivités par la suppression de la taxe professionnelle décidée dès 2009, les concours de l’État sont en diminution drastique : 3,5 milliards en 2015, 3,4 milliards en 2016 et encore 2,63 milliards prévus dans cette loi de finances. Ce n’est pas la réduction de moitié de la baisse pour le bloc communal, présentée comme une avancée, qui va permettre aux collectivités de faire face aux immenses défis auxquels elles sont confrontées, et notamment de remplir leur rôle d’amortissement des effets de l’accroissement des inégalités et de la pauvreté.
C’est le service public local qui s’en trouve affecté, tout autant que l’investissement. Nicolas Sansu a démontré, dans une commission d’enquête dont le rapport a été censuré, combien les conséquences des baisses de dotations de l’État ont affaibli les communes et les EPCI, et diminué leurs capacités d’investissement. Entre 2013, première année pleine du quinquennat, et 2017, l’investissement du bloc communal sera passé de près de 38 à seulement 26 milliards d’euros.
Mais cela ne semble pas suffire à la Cour des comptes, qui préconise encore plus d’économies, moins d’agents du service public, donc plus de chômage et moins de services publics locaux. Les députés du Front de gauche proposeront, dans cette lecture de la loi de finances, d’inverser cette logique destructrice et de rendre aux collectivités territoriales leur autonomie financière avec, dès 2017, le retour de la dotation globale de fonctionnement au niveau de 2014. Ils proposeront également d’instaurer une véritable péréquation verticale, car la péréquation horizontale divise les collectivités entre elles et arrive au bout de son histoire. Il n’est jamais trop tard pour prendre de bonnes décisions.
Retenu à Paris, je ne peux me rendre au rassemblement en soutien aux 8 de Goodyear. J’apporte mon soutien, celui de tous les communistes français, aux salariés qui comparaissent en appel aujourd’hui, après leur condamnation inique en première instance, à 24 mois de prison dont 9 mois fermes.
Quel est leur « crime » ? : de s’être opposés à la fermeture du site et à 1 200 suppressions d’emplois ; d’avoir défendu leur outil de travail, l’emploi, toute une région déjà si fortement marquée dans sa chair par les suppressions d’emplois et le chômage. Dans cette lutte, ô combien juste et salutaire pour l’industrie française et pour tout le pays, ils ont commis un sacrilège : retenir 30 heures, sans violence, deux dirigeants de l’entreprise à l’origine de ce désastre économique et social, profitable aux seuls actionnaires du groupe !
Mais ce jugement en appel est primordial pour corriger une décision impensable. Il est primordial pour que les valeurs de la République, de la démocratie, soient respectées. Ce mandat présidentiel qui s’achève a été marqué par une criminalisation inédite du droit des salariés, des syndicalistes, qui se battent pour l ’emploi. Les syndicalistes d’Air-France, les manifestants contre la loi El Khomri ont été victimes de la même répression. Et je pense à tous ces syndicalistes, victimes au quotidien des tracasseries, chantages et répressions dans leur entreprise.
La condamnation des Goodyear, par sa lourdeur même, rappelle les pages les plus noires de notre histoire et si elle était confirmée, elle ouvrirait la porte à pire encore.
Pour cette raison, je suis, nous sommes tous aux côtés des Goodyear, car criminaliser l’action syndicale, c’est criminaliser la démocratie. Les parlementaires communistes ont déposé un projet de loi exigeant l’amnistie pour tous les syndicalistes injustement condamnés : c’est une exigence pressante, pour le présent et l’avenir !
Pierre Laurent

samedi 22 octobre 2016

Isère: la droite saccage l'accompagnement social : du RSA, d'associations

Le Groupe Communiste et Gauche Unie-Solidaire s'inquiète de la gestion des politiques sociales au Département de l’Isère. Réuni-es en séance publique à l’occasion de la DM2, nous constatons une économie de 4 millions d'euros sur le budget du RSA !

Si cette diminution se traduisait par des emplois, nous pourrions nous féliciter de la baisse du nombre des allocataires du RSA mais ce n'est pas avéré.
Cependant, nous ne pouvons pas nous contenter des explications fournies par la majorité sur une baisse conjoncturelle au niveau national ou sur l'effet dissuasif de l'annonce de la lutte contre la fraude par le Département.
Elu-es locaux, présent-es sur le terrain, nous constatons au contraire que l’aggravation des conditions de vie d’un nombre croissant de nos habitant-es augmente en fait le non recours et le non accès aux droits.
Parallèlement, plusieurs associations iséroises oeuvrant dans le champ de l'accompagnement social subissent des baisses, parfois drastiques, de leurs financements par le Conseil départemental. Parmi elles, l'ASSFAM, l’Association Service Social Familial Migrants, voit sa subvention de fonctionnement divisée par deux pour l’année 2016 pour, à terme, être totalement supprimée. Lorsqu’on connait le contexte international et national qui est le nôtre aujourd’hui, une association qui oeuvre pour favoriser l’intégration des populations migrantes par l’accès aux droits, la socialisation, l’apprentissage de la langue française ... doit être fortement soutenue !
Quelle place cette majorité veut-elle laisser à l'Humain, souvent relégué derrière les chiffres et « les compétences régaliennes du Département », alors que nous lui souhaiterions une place centrale ?

vendredi 21 octobre 2016

« Nos très chers émirs »,

Dans un livre-enquête « Nos très chers émirs », Georges Malbrunot et Christian Chesnot lancent des accusations extrêmement graves de collusion politico-financières à l'encontre de Jean-Marie Le Guen, Secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement, ainsi que de plusieurs personnalités politiques socialistes, des Républicains et du Centre. Contre rétributions financières, des accords et services politiques en tous genres se seraient noués afin de servir les intérêts du Qatar. Ces faits, s'ils étaient avérés, seraient gravissimes et relèveraient des tribunaux.
Face à la gravité des accusations, nous demandons que la justice soit saisie au plus vite.

jeudi 20 octobre 2016

Rassemblement samedi 22 octobre devant l'Apple Store à Paris

Apple est décidément le champion de la fraude fiscale. Les ventes des 21 magasins du groupe en France sont comptabilisées par une autre filiale que Apple France : Apple Retail, enregistrée à Cork en Irlande, où la fiscalité lui est plus favorable.
Ce mécanisme permet aujourd'hui à Apple de ne payer que 0,005% d'impôts en Europe, quand la plupart des entreprises de notre pays doivent payer 33% d'impôts. Il est urgent de mettre fin à un tel scandale. Un scandale mondial, car Apple vient d'être condamné à rembourser 13 milliards d'euros à l'Irlande. 13 milliards d'impôts, cela correspond au financement de 20 hôpitaux à 650 millions d'euros chacun.
Apple doit payer ses impôts!

Le PCF appelle à un rassemblement, samedi 22 octobre 2016 à 15h
Devant l'Apple Store d'Opéra à Paris

mercredi 19 octobre 2016

ECOPLA VIVRA!!!!

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Nous ne lâcherons rien!

 Jeudi 20 octobre 2016 à 13h, nous les Ecopla Scop serons présents au Tribunal de Grenoble, pour retrouver enfin notre entreprise !

La décision sera rendue à partir de 14h par la Cour d'Appel de Grenoble.

Avec la participation PCF, la CGT, Fakir, vous êtes invités à vous joindre au collectif pour nous soutenir. Nous organisons une conférence de presse à la sortie du tribunal et nous vous dévoilerons une surprise relative à l’intérêt général du pays.

Nous aurons besoin de l’ensemble de vos soutiens, autour du Tribunal de Grenoble, et d’une même voix nous chanterons ECOPLA SCOP VIVRA !





Contacts Collectif Ecopla Scop :
Christophe Chevalier - 06 38 13 92 23 – c.chevalier770@orange.fr
Karine Salaün - 06 34 87 55 34 – kar.salaun@gmail.com