mercredi 30 novembre 2016

Airbus annonce 1.164 suppressions de postes en Europe

La direction d'Airbus a annoncé mardi à ses employés la suppression de 1.164 postes en Europe et la quasi-fermeture du site de Suresnes, dans la région parisienne, dans le cadre d'un plan de restructuration.
La direction du groupe Airbus a fait ses annonces, ce matin à Blagnac près de Toulouse, lors du comité européen de groupe. Airbus prévoit de supprimer jusqu'à 1.164 postes actuels dans le groupe et d'en créer environ 230 nouveaux, principalement dans la recherche et la digitalisation, soit une réduction nette de 934 postes sur un effectif total d'environ 136.000 salariés.
« La direction a confirmé la suppression de 1.164 postes dans tous les sites et la création de 230 emplois, ce qui fait un solde net de moins de 1.000 suppressions de postes au total", a pour sa part indiqué Yvonnick Dréno, coordonnateur FO pour Airbus Group. La direction a confirmé la fermeture à mi-2018 du site de Suresnes, soit 308 suppressions de postes et 150 "mobilités" de Suresnes vers Toulouse ».
 
Ces annonces étaient attendues dans le cadre du plan Gemini, annoncé le 30 septembre, qui conduira à donner au groupe et la filiale le seul nom d'Airbus à compter du 1er janvier avec une mise en oeuvre effective prévue en juillet et août 2017 d'un plan visant à éviter les doublons. Cette fusion permettra également de finaliser le déménagement à Toulouse du siège de la société qui était précédemment basé à Paris et Munich. Tom Enders prendra la tête du nouvel Airbus et Fabrice Brégier sera son numéro deux tout en conservant la présidence de l'activité d'avions commerciaux. Airbus Helicopters, numéro un mondial des hélicoptères civils que continuera à diriger Guillaume Faury, avait de son côté annoncé le 26 octobre un plan de départs volontaires portant sur 582 postes en France sur la période 2017-2018 en raison du ralentissement de son marché. 
 
« Airbus group va bien, souligne le PCF, « un carnet de commandes de 1000 milliards (presque 50 % du PIB annuel de la France) et 15 ans d’activité assurée, un chiffre d’affaires en hausse de 6 %, un résultat net progressant de 15 % à 2,7 milliards. »
Les syndicats également dénoncent une "logique financière" qui pousse un groupe à la tête d'un carnet de commandes record de près de 1.000 milliards d'euros, soit 8 à 10 ans de production, à supprimer plus de 1.000 postes.

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