vendredi 13 janvier 2017

Grippe : la France a besoin des hôpitaux publics, d’une autre politique de santé


Une fois de plus, les établissements hospitaliers sont sous tension au moment de l’épidémie de grippe. Il n’est pas possible de fermer impunément des lits, des services, des postes et des hôpitaux de proximité sans entraîner des crises sanitaires, notamment aux niveaux des services des urgences mis dans l’obligation de choisir quel malade soigner en priorité.

Telle est la leçon de cette épidémie de grippe, dont la ministre, elle-même, reconnaît qu’il faut déprogrammer des hospitalisations pour libérer des lits, alors que le sommet du pic de contagion n’est pas atteint.
Dans de nombreux endroits, des malades attendent plus de vingt-quatre heures pour se voir affecter un lit, ils sont parqués dans des conditions inacceptables.
Cette situation était prévisible. Chaque année une « surmortalité » est constatée dans la population par l’INSEE (41 000 pour 2015) et nous ne sommes pas à l’abri de situations d’urgence pouvant se cumuler.

Le PCF exige que cela cesse. Les sénatrices et sénateurs du groupe Communiste-Républicain-Citoyen le rediront, ce jeudi, au Sénat à leurs collègues et à Mme la ministre lors du débat qu’ils ont suscité sur l’Hôpital.
Il faut mettre fin à cette course à l’étranglement des services hospitaliers publics par l'austérité et la tarification à l'activité.
Il faut mettre fin au plan d’économie de près de 4 milliards d’euros sur l’Hôpital aboutissant à la suppression de 22 000 emplois.
Il faut mettre fin à cette pression à laquelle sont soumis les personnels soignants et non-soignants.
Il faut mettre fin aux restructurations hospitalières autoritaires dans le cadre des groupements hospitaliers de territoires, décidées arbitrairement par les ARS, aux appétits de promoteurs immobiliers.

Il faut instaurer une vraie démocratie en santé alors que s’élaborent dans la plus grande opacité les Plans régionaux de santé pour 2018.

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