mercredi 18 octobre 2017

Alstom et General Electric : Le scandale d'état continue

Le groupe GE est extrêmement rentable. Ces activités présentent un taux de marge élevé en regards des entreprises de mêmes domaines. Le problème étant que GE a pris des engagements de reversement de dividendes incompatibles avec la réduction du périmètre du groupe suite à la vente du secteur bancaire. Résultat, GE verse plus de dividendes à ses actionnaires que ses activités dégagent de résultat opérationnel. Plutôt que de revenir sur ses promesses, la direction s’apprête à un nouveau tour de vis. Une réorganisation de grande ampleur est annoncée. Afin de produire du cash immédiatement, tout est à vendre. Soit en partie, soit en totalité. Même la juteuse Healthcare. Après la vente des activités Industrial Solution et Water, c’est le tour de Lighting d’être mise en vente. L’activité Oil & Gas s’échappe partiellement de GE au travers de la création de la co-entreprise avec Backer Hughes. Demain à qui le tour ? Ce dépeçage ne doit pas avoir lieu ! Ces opérations financières ne satisfont que l’actionnariat Elles fragilisent le groupe. A travers les 345 postes menacés à Hydro Grenoble, c’est une attaque sans précédent contre l’ensemble de la filière Renouvelable. Cette entreprise centenaire, concentre une expertise irremplaçable. Ses salariés ont pendant des décennies créés l’infrastructure hydraulique française. L’un des leaders mondiaux sur les équipements de barrage, ils ont contribué au développement d’une filière d’avenir. Nous n’accepterons pas que les entreprises historiques, ancrées sur le territoire national soient sacrifiées au nom d’un système mortifère. Elle semble bien loin l’époque, où Jeff Immelt, agissait en VRP de luxe brandissant des engagements sur une politique redistributrice et créatrice de 1000 emplois nets. Au fur et à mesure que les informations tombent sur le projet d'absorption d'ALSTOM par SIEMENS, les masques tombent !!! Le gouvernement, a prétendu à travers les co-entreprises (Hydro, Grid, Nucléaire) garantir la pérennité de la filière industrielle énergétique. Son acceptation des plans sociaux à répétitions initiés par GE, comme l’acceptation de la dissolution programmée des dîtes co-entreprises ; sont autant de trahison de l’intérêt collectif. Le scandale d’état continue ! Pour la CGT, les salariés qui s’insurgent contre une politique tournée vers le seul actionnariat et sa course aux dividendes ont raison de revendiquer :  - Des investissements dans leurs outils de productions respectifs,  - Des moyens pour la transition énergétique, - Pour que la population tant nationale que mondiale ait accès à l’énergie, à la santé et au transport, etc. pour vivre dignement. Sans ces enjeux-là, quel sens à donner aux rencontres trimestrielles entre le Président de la république et la Direction de GE ? La CGT ne se contente pas de demander l’abandon des projets de restructuration chez Hydro. L’état doit reprendre la main. Il a avalisé la création des co-entreprises et il doit maintenant racheter les parts détenus par ALSTOM. Cette prise de contrôle partielle, doit s’accompagner d’une réelle exigence industrielle. C’est seulement à ce prix, que sera assuré la mise en œuvre des engagements pris lors de la COP 21. Notre organisation syndicale poursuit ses actions en vue d’une rencontre des fédérations, qui prolonge les mobilisations intersyndicales au sein des entreprises du groupe. Ensemble, nous sommes plus fort !  

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