jeudi 9 novembre 2017

Le plan d'accès aux soins présenté par le gouvernement : démantèlement de la santé

Le plan dit « Egal accès aux soins dans les territoires » présenté par le gouvernement le 13 octobre dernier s’inscrit dans les politiques menées ces dernières décennies. Il consiste à réduire l’offre de soins (numérus clausus, restructuration hospitalière, virage ambulatoire) pour réduire la part des cotisations de l’Assurance Maladie au seul profit du Patronat et du capital.
Il s’inscrit aussi dans la poursuite et l’accélération du démantèlement de la Sécurité Sociale et du service public de santé concrétisées par le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale.
Ce plan est la marque de la négation des besoins de plus en plus grands qui s’expriment dans les territoires et du déni de la démocratie. L’élaboration dans la plus grande opacité et secret des Plans régionaux de santé par les Agences Régionales de Santé (ARS) en est le plus éclatant témoignage, alors que ceux-ci vont s’imposer pour les 5 à 10 prochaines années.
Ce plan est un aveu d’échec des politiques conduites jusqu’alors, mais n’a d’autre ambition que d’éteindre les incendies par des effets d’annonce.
Les communistes réclament un plan d’urgence autour de trois axes :
  • Définir les besoins de santé par bassin de vie, en mobilisant les professionnels de santé, les associations, les organisations syndicales, les élus locaux, afin de travailler aux Plan régionaux de santé.
  • Lancement d’un plan d’urgence de développement du service public de santé avec notamment l’arrêt du déploiement des GHT et des restructurations hospitalières, l’abrogation du numérus clausus et le lancement d’un plan de formation médicale et paramédicale ;
  • Financement d’un plan pour un maillage des territoires de santé, dans chaque bassin de vie ou canton, dont le pivot serait un centre de santé public travaillant en coordination avec un hôpital public de proximité et une maternité associée.
Libérer la Sécurité sociale du carquant imposé par son étatisation et la fiscalisation de ses recettes. Les moyens financiers existent, la remise en cause de l’ISF ou la poursuite du CICE le montre bien.

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