samedi 31 mars 2018

Gaza. Au moins seize morts et 1400 palestiniens blessés

Des dizaines de milliers de Palestiniens, notamment des femmes et des enfants, ont convergé vendredi le long de la barrière frontalière qui sépare la bande de Gaza d'Israël dans le cadre de "la grande marche du retour".
Le face-à-face entre soldats israéliens et manifestants palestiniens devait se poursuivre samedi à la frontière de la bande de Gaza, au lendemain d'une journée parmi les plus meurtrières de ces dernières années, avec 16 Palestiniens tués par des tirs israliens. Ce mouvement de protestation doit durer six semaines pour exiger le "droit au retour" des réfugiés palestiniens et dénoncer le strict blocus de Gaza. Un petit nombre d'entre eux s'est approché à quelques centaines de mètres de cette barrière ultra-sécurisée, régulièrement le théâtre de heurts sanglants entre habitants de l'enclave et soldats. Ces derniers ont répliqué en tirant à balles réelles et en faisant usage de gaz lacrymogène.
Selon le ministère de la Santé dans la bande de Gaza, 16 Palestiniens ont été tués et plus de 1.400 blessés dans les affrontements avec l'armée israélienne. Dans un discours vendredi, le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré qu'il tenait Israël pour pleinement responsable de ces morts.
 
Les Palestiniens ainsi que la Turquie ont dénoncé un "usage disproportionné" de la force. La Ligue arabe, l'Egypte et la Jordanie ont également condamné la riposte israélienne. Washington s'est déclaré pour sa part "profondément attristé par les pertes humaines à Gaza", selon un tweet de Heather Nauert, la porte-parole de la diplomatie américaine, exhortant "ceux impliqués à prendre des mesures pour faire diminuer les tensions".
 
Le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni en urgence vendredi soir, a entendu les inquiétudes quant à une escalade de la violence mais n'est pas parvenu à s'entendre sur une déclaration commune. "Il y a une crainte que la situation puisse se détériorer dans les prochains jours", a mis en garde Taye-Brook Zerihoun, le secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires politiques, appelant à la retenue maximale.  Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont exprimé des regrets quant au calendrier de la réunion - la Pâque juive a commencé vendredi soir - synonyme d'absence de responsables israéliens. En fin de journée, l'armée israélienne a dit avoir frappé trois positions du mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, en représailles à une tentative d'attaque de ses soldats par des manifestants.
La "grande marche du retour" a lieu à l'occasion de la "Journée de la Terre", qui marque chaque 30 mars la mort en 1976 de six Arabes israéliens pendant des manifestations contre la confiscation de terres par Israël. Les Arabes israéliens sont les descendants de Palestiniens restés sur place à la création de l'Etat d'Israël en 1948.
 
Vendredi soir, des responsables politiques de Gaza ont appelé les manifestants à se retirer de la zone frontalière jusqu'à samedi. De façon quasiment inédite, la police israélienne a par ailleurs indiqué avoir eu recours à un drone pour larguer du gaz lacrymogène sur les manifestants. Tôt vendredi, avant le début de "la marche du retour", un agriculteur palestinien de 27 ans a été tué par un tir à l'arme lourde israélien près de Khan Younès, dans le sud de l'enclave. Tandis que l'Etat d'Israël célèbrera en mai ses 70 ans, les Palestiniens attendent toujours la création de leur Etat, qui a rarement paru plus incertaine. Le droit au retour des réfugiés reste une revendication palestinienne fondamentale et, pour les Israéliens, un obstacle majeur à la paix.
Le statut de Jérusalem est également un important point de crispation, encore plus depuis que le président américain Donald Trump a décidé de reconnaître la ville en tant que capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade des Etats-Unis. Des manifestations, moins imposantes que celles de Gaza, ont par ailleurs eu lieu en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël depuis plus de 50 ans.

Ghana : vers un impérialisme américain renforcé

La ratification de l'accord militaire entre le gouvernement du Ghana et les États-Unis d'Amérique est intervenue vendredi 23 mars dernier. Les États-Unis auront le droit de déployer des soldats et du matériel militaire à leur guise. En contrepartie, les forces armées du Ghana devraient toucher un plat de lentilles. En effet il s’agit de vingt millions de dollars, notamment pour la formation et l’équipement de l’armée ghanéenne.
Le parti d’opposition, National Democratic Congress (NDC), a boycotté le vote à l’Assemblée nationale, considérant que cet accord porte atteinte à la souveraineté du pays. L’immense majorité du peuple ghanéen, selon les premières enquêtes d’opinion, rejette cette ratification qui renforce considérablement l’emprise de l’impérialisme américain. Cette ratification intervient également malgré les avertissements sévères de nombreux analystes de sécurité selon lesquels l'accord exposera le Ghana, pays aujourd’hui stable, à des attaques terroristes. L’opposition de gauche annonce également qu'une série d'activités planifiées doivent démarrer avec, comme point d’orgue, une manifestation nationale contre cet accord.
Dans ce contexte, Koku Anyidoho, le Secrétaire général adjoint du NDC a été arrêté et emmené du siège de la police à Accra vers une destination inconnue. Le Parti communiste français appelle au respect des libertés de l’opposition et est solidaire des progressistes ghanéens. Il marque sa préoccupation face à l’évolution de la situation. Le Ghana, terre de Kwame N’Krumah et de Jerry Rawlings, mérite mieux que de se faire vassaliser comme nombre de ses voisins francophones notamment. Les peuples africains ne doivent pas être les pions de politiques de puissances militaires quelle qu’elles soient.

vendredi 30 mars 2018

Mettre fin à l’engrenage de la crise diplomatique avec la Russie

Emmanuel Macron et Jean-Yves Le Drian ont décidé d’expulser quatre diplomates russes suite à l’affaire Skripal. Ils s'engagent dans une spirale diplomatique dangereuse en s’alignant, entre autres, sur les diplomaties des gouvernements ultra-conservateurs états-unien, britannique, polonais ou baltes. Ces États souhaitent une montée des tensions avec la Russie. La diplomatie sur cette question n’honore pas la France quand, dans le même temps, des propos on ne peut plus modérés sont tenus sur l’agression turque contre les Kurdes de Syrie et un silence assourdissant couvre la guerre menée par l’Arabie Saoudite au Yémen.
La France doit rompre avec l’engrenage enclenché, de sanctions en répliques, entre la Russie et l’Occident. Lors d’une crise diplomatique, il y a besoin de diplomates et de maintien des contacts diplomatiques et culturels pour faire baisser la tension.
La diplomatie française serait à la hauteur des enjeux très lourds qui se jouent actuellement si elle prenait une initiative diplomatique qui rompt avec l’engrenage de crise sans fin. Cela ne peut réjouir que les partisans de la rupture absolue entre l’Europe et la Russie. Une telle initiative diplomatique aurait pour objectif de mettre sur la table l’ensemble des éléments de tension et de crise entre Moscou et les capitales européennes, qu’il s’agisse des affaires diverses, de la guerre informationnelle, de l’Ukraine ou encore de la politique agressive de l’OTAN à l’Est de l’Europe.
La voie de la négociation et de la diplomatie est le seul moyen de rompre avec la logique de sanctions, dont le PCF demande la levée immédiate. Il est urgent de changer de ligne diplomatique si l’on veut éviter pire encore.

L’Union européenne en débat avec la section locale du PCF

Samedi, à la Maison de quartier Louis-Aragon, la section locale du Parti communiste français (PCF) invitait les Martinérois à une réunion publique sur le thème de l’Union européenne (UE) avec la participation d’Antoine Bimbeau, économiste et militant communiste.
Dominique Negri, secrétaire de la section a rappelé, en ouverture, « l’importance de la mobilisation de tous contre la volonté du gouvernement actuel de privatiser le transport public ferroviaire ».
Antoine Bimbeau a tout d’abord rappelé l’histoire de l’UE et ses fondements depuis le XIXe  siècle où « la bourgeoisie rêvait déjà d’ouverture des frontières » puis vint Hitler « qui voulait un bloc unifié sous le Reich » avant la création, en 1947, de la Communauté économique du charbon et de l’acier (CECA) suivie par la création de la Communauté économique européenne (CEE) en 1957. L’adoption de l’Acte unique en 1986, scelle la libre circulation des marchandises et des services, des capitaux, des personnes et des entreprises, autrement dit la « liberté de la mise en concurrence dans tous les domaines ». Il y a eu aussi le Traité de Maastricht de 1992 passant de justesse et des statuts de l’UE adoptés en 2007, malgré les votes contre des Français et des Néerlandais.

« Servir les intérêts de la bourgeoisie par tous les moyens »

« C’est une construction destinée à servir les intérêts de la bourgeoisie par tous les moyens, y compris avec un programme d’ajustement structurel (une aide financière contre la suppression de postes de fonctionnaires), quant à la paix, l’objectif affiché, il n’a pas empêché le réarmement et le déplacement des guerres dans d’autres pays. Face à cette UE qui n’a que faire de l’intérêt des travailleurs, notre mot d’ordre est la rupture pour en sortir. Toutefois cela ne veut pas dire qu’il ne faut rien faire en attendant, bien au contraire, il faut mener la bataille à l’intérieur et défendre ce qui nous reste, le rail et les services publics, la Sécurité sociale… », a lancé Antoine Bimbeau.
Dominique Negri a ajouté : « Aucun parti politique n’est vierge dans cette construction et aucun n’ira contre les décisions de l’UE, la mise en application des décisions appartient encore aux États, alors c’est à nous de faire en sorte que le gouvernement ne prenne pas les dispositions ouvrant la voie à la privatisation du transport ferroviaire ».
Le débat pouvait s’ouvrir sur le fond comme sur la forme (lire ci contre).

jeudi 29 mars 2018

Grande chaine humaine au barrage du Sautet


Espagne : Préserver les libertés et droits démocratiques

Les nouvelles décisions prises par le Tribunal Suprême espagnol de placer en détention préventive les principaux dirigeants des partis indépendantistes catalans constituent de graves atteintes aux libertés démocratiques. Toute question politique doit être abordée et résolue par la voie du dialogue et non par une répression judiciaire et policière démesurées.
Cette décision inique intervient alors que, dans le même temps, plusieurs décisions de la justice espagnole qui bafouent la liberté d'expression et les droits démocratiques citoyens, justifieraient que ces questions - comme le demandent les forces de la gauche progressiste espagnole, dont la Gauche Unie et les communistes dans « Unidos Podemos » - puissent déboucher sur « une homologation du Code pénal espagnol aux règlements internationaux et à la jurisprudence européenne » qui doit elle-même être démocratisée.
Le Parti communiste français est en cela solidaire des forces démocratiques de l’état espagnol qui cherchent une réponse unitaire pour mettre fin à l'autoritarisme et à la répression du gouvernement de Mariano Rajoy. Nous demandons la libération des prisonniers politiques, la non extradition de Carles Puidgemont par l'Allemagne et une prise de position de la France en ce sens.

mercredi 28 mars 2018

Philippe Martinez : comment faire pour gagner

« Il y a beaucoup de luttes. Nous devons faire du cousu main », estime le secrétaire général de la CGT dans l’entretien qu’il accorde à l’Humanité, après l’annonce d’une journée nationale interprofessionnelle d’action le 19 avril.
Philippe Martinez : "Aujourd’hui, nous devons faire du cousu main. En 1968, c’est parti comme cela. Il n’y a pas eu d’appel général à la grève, mais un enchaînement de mobilisations qui ont convergé. Le patronat avait le même discours qu’aujourd’hui, or des avancées sociales énormes se sont produites pour le monde du travail." Lire l'intégralité de notre entretien avec le Secrétaire général de la CGT

mardi 27 mars 2018

Le 8 avril, une chaîne humaine au barrage du Sautet


Brésil 2018 : année de luttes et d’élections

L’année 2018 a commencé sur fond de luttes sociales massives dans le monde. D’immenses manifestations ont eu lieu en Iran, remettant en cause la République islamique. En Tunisie, la jeunesse s’est mobilisée contre le chômage et l’austérité. Ces mouvements sociaux illustrent bien la grande instabilité politique qui touche tous les pays.
Au Brésil, la crise du capitalisme s’aggrave. La bourgeoisie brésilienne n’a pas d’autre choix que d’intensifier ses attaques contre les conditions de vie déjà très dures de la majorité des travailleurs. Le taux de chômage, officiellement de 12 %, est en réalité bien plus élevé ; les services publics se dégradent ; les salaires baissent et la violence policière est permanente dans les quartiers populaires. Les travailleurs brésiliens ne supporteront pas cette situation indéfiniment. Début 2017, le Brésil a connu la plus grande grève générale de son histoire, qui n’a été stoppée que par la trahison de la direction du mouvement, effrayée à l’idée d’une confrontation ouverte avec la bourgeoisie.

Lula et le PT

Le gouvernement Temer, ouvertement corrompu, est très impopulaire, et les institutions sont décrédibilisées. Les élections présidentielles d’octobre 2018 approchent, mais la bourgeoisie n’a pas encore trouvé son candidat, alors que les sondages montrent que l’ex-président Lula est toujours populaire. Mais cela ne signifie pas que le Parti des Travailleurs (PT) a regagné la confiance des travailleurs brésiliens, perdue pendant les nombreuses années de politiques d’austérité menées par des gouvernements du PT. Cette popularité est une réponse des travailleurs contre l’offensive générale de la droite. Aujourd’hui, Lula et le PT gardent la même ligne politique réformiste que lorsqu’ils étaient au pouvoir. S’ils reviennent au gouvernement, ils continueront à appliquer servilement la politique que le patronat leur dictera. Cependant, la bourgeoisie veut continuer à gouverner directement, et cherche donc à écraser Lula, en utilisant le système judiciaire pour l’empêcher de se présenter aux élections. Ce faisant, elle pren  d le risque de provoquer les travailleurs.

En finir avec le réformisme

L’année 2018 s’annonce riche en mouvements sociaux et en mobilisations pour les travailleurs du Brésil. Quelle que soit l’issue des élections présidentielles, les révolutionnaires doivent participer aux luttes aux côtés des travailleurs et des jeunes Brésiliens, élever leur niveau de conscience et construire une organisation révolutionnaire. C’est le seul moyen de résoudre la crise de la direction du mouvement social brésilien. C’est le combat d’Esquerda Marxista, notre section brésilienne.

lundi 26 mars 2018

Le 8 avril, une chaîne humaine au barrage du Sautet

Le dimanche 8 avril, la fédération du Parti communiste de l’Isère organisera une “chaîne humaine contre la privatisation des barrages”. D’ici là, des moyens de transport collectif seront organisés (soit des bus soit un système de covoiturage) pour monter jusqu’au barrage du Sautet, dans la commune de Corps. Le secrétaire national du Parti communiste français, Pierre Laurent, devrait être présent lors de cette journée.

La présence annoncée de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

Le mot d’ordre du parti est le suivant : “L’eau est un bien vital pour le développement humain. Sa force motrice est utilisée depuis des millénaires par l’Homme, pour moudre le grain, faire tourner les machines et plus récemment produire une électricité propre et durable.”
“Les barrages hydroélectriques sont une partie essentielle du mix énergétique français, car ils peuvent stocker des réserves et les libérer instantanément en cas de pic de demande. Aujourd’hui, des spéculateurs financiers lorgnent sur cette richesse nationale, potentielle source “gratuite” de profits énormes. Après les autoroutes, Gaz de France, France-Télécom…, ils veulent notre eau, ils veulent nos barrages. Ne les laissons pas s’emparer de nos biens communs.“

dimanche 25 mars 2018

Le PCF chamboule ses habitudes pour « être un parti à l’image du XXIe siècle »

Est-ce une contre-offensive à la “popularité” de la France Insoumise ? Est-ce une façon de faire comprendre aux militants communistes qu’après l’explosion du paysage politique en 2017, certains partis traditionnels peuvent encore résister, à condition toutefois de changer les habitudes de fonctionnement ?
En tout cas, les cadres du PCF 38 semblent regonflés à bloc pour prendre un nouveau virage, plus ouvert, en vue du congrès national de novembre prochain. Les réunions publiques thématiques ont déjà commencé dans notre département, le site internet va bientôt être reboosté, et des mots d’ordre ont été passés pour accentuer le contact de proximité avec les citoyens.

« Le PCF ne tournera pas le dos à son histoire »

« On est à nouveau présents dans les réunions de quartier, on va sur les marchés. Et bien sûr, on est toujours très présents sur les manifestations. On va discuter avec la population, chez qui nous sentons monter la colère contre la politique libérale de Macron », explique la secrétaire départementale et ancienne sénatrice Annie David. Le but : recueillir de la matière afin de bâtir les textes qui remonteront jusqu’au national, pour ensuite construire la feuille de route du parti pour les trois années qui suivront.
Dominique Di Pardo, coordinateur de la commission iséroise de préparation du congrès, nous explique : « On change nos habitudes, et ce n’est pas évident pour certains de nos adhérents [qui sont au nombre de 2000 en Isère, NDLR], mais c’est nécessaire pour proposer un communisme à l’image du XXIe  siècle. Autrefois, les textes étaient faits par les dirigeants de notre parti et les militants devaient les voter. Là, on inverse le processus : des textes seront fournis dans les départements et envoyé à Paris qui en fera la synthèse. » Mais attention, le PCF ne tournera pas le dos à son histoire pour autant. « On est un parti solide et structuré, dit Laurent Jadeau, cadre de la fédération. Et c’est sûrement aussi pour cela, malgré les dizaines de fois où certains ont annoncé sa fin, que le Parti communiste est toujours debout. » Et d’ailleurs, alors que les tractations en vue des municipales de 2020 ont déjà un peu commencé, c’est ce savoir-faire que le PCF avance : « On souhaite mettre notre “orga” au service de la convergence des luttes, pour le rassemblement de toute la gauche de transformation. Car nous voulons nous ouvrir plus largement à d’autres formations pour construire ensemble un projet commun », conclut Annie David.
Par Ève MOULINIER | Publié le 25/03/2018

États-unis. Marche géante des ados attendue à Washington « pour nos vies »

Le 14/mars dernier, tout juste un mois après la tuerie, des étudiants des écoles de la région de Washington se réunissaient devant le Capitole, pour exhorter le Congrès à prendre des mesures contre la violence armée. M. Wilson/Getty Images/AFP
Le « plus jamais ça » exprimé par les jeunes du lycée de Parkland après la dernière tuerie de masse en établissement scolaire et leur revendication pour une vraie législation sur le contrôle des armes rencontrent un écho national.
Tous les signes annonciateurs d’un mouvement d’ampleur historique sont là. Washington attend ce samedi 24 mars des centaines de milliers de lycéens, d’adolescents à « la Marche pour nos vies », qui répond à l’appel des jeunes du lycée de Parkland, en Floride, où a eu lieu la dernière en date des tueries de masse en milieu scolaire (17 morts). Il faut se donner les moyens de mettre fin à cette sinistre ritournelle qui alimente la chronique du pays. « Plus jamais ça », ont lancé les élèves, ulcérés par la mort si insupportablement absurde de leurs camarades. Le poignant « J’accuse » de l’une d’entre eux, Emma Gonzalez, contre la National Rifle Association (NRA), le puissant lobby qui défend la vente libre des armes à feu, et des politiciens de tous bords complices, dont le président Trump, a fait le tour du monde.
Cette détermination des ados de Parkland s’est vite transmise dans les lycées et les facs de tout le pays. Ce qui augure une manif monstre dans la capitale fédérale. Au point que les services publics des transports de la ville ont pris des dispositions spéciales, conseillant notamment aux participants d’acheter leurs tickets de transport par avance pour éviter des « engorgements ingérables » aux guichets. Comme lors du rassemblement des femmes contre Trump l’an dernier au moment de l’intronisation du sexiste magnat de l’immobilier. On attend en effet jusqu’à 500 000 personnes sur Pennsylvania Avenue, la très large artère qui relie la Maison-Blanche au Capitole. Et le rassemblement de Washington ne laissera voir vraisemblablement qu’une petite partie de la mobilisation nationale, puisque pas moins de 800 «marches jumelles » sont programmées dans d’autres cités du pays.

Donald Trump et les partisans des armes à feu sont sur la défensive

Le 14 mars, tout juste un mois après la tuerie, tous les établissements scolaires du pays s’étaient déjà arrêtés pendant 17 minutes pour rendre un hommage aux 17 victimes de Parkland. C’est donc sans doute à plusieurs millions de voix que s’exprimera cette « révolte des ados », comme l’a baptisé une bonne partie de la presse outre-Atlantique. « J’ai été suffoqué par la capacité de ces très jeunes gens à s’organiser eux-mêmes », souligne Brian Young, dirigeant d’Action Network, une ONG progressiste de Washington.
Face à cette détermination et à l’émotion qui submerge l’opinion publique, Donald Trump et les partisans des armes à feu sont sur la défensive. En Floride, le gouverneur républicain, Rick Scott, a relevé de 18 à 21 ans l’âge légal ouvrant droit à l’achat d’un flingue. Le locataire de la Maison-Blanche a d’abord fait mine de vouloir légiférer de façon analogue au niveau fédéral avant de se raviser en prétextant qu’il n’y aurait « pas de majorité au Congrès » pour un tel changement et en précisant qu’il faudrait, de toute façon, « attendre le verdict de la justice », puisque la NRA a porté plainte contre la disposition prise par l’État de Floride. Ainsi donc, l’unique réponse du président pour éviter que ne se reproduise pareille tragédie se limite-elle à « distribuer des primes » aux profs pour qu’ils viennent armés au travail.
L’argument n’a pas convaincu les professeurs, qui n’ont pas vocation, souligne Randi Weingarten, la présidente de la Fédération des enseignants, à se transformer « en vigiles dans des établissements bunkérisés ». Des syndicats de profs, des associations de parents d’élèves ne s’en laissent pas compter et relayent l’appel à participer aux marches des ados. Quant à l’opinion, elle se prononce désormais majoritairement pour un contrôle des armes.
Toutefois les jeunes savent qu’il leur faudra tenir dans la durée pour obtenir « un vrai changement ». Eux qui ont mûri très vite en politique à la faveur de ce mouvement regardent avec beaucoup de circonspection cette sorte de consensus « pro-contrôle des armes » qui émerge désormais étonnamment jusque dans les médias les plus conservateurs. « Il va falloir maintenir la pression si on veut éviter l’adoption de fausses solutions, comme de se contenter de relever la majorité pour posséder une arme à 21 ans », souligne Fiorina Gottfried (18 ans), qui marchera « pour la vie » dans l’Oregon. Un autre rendez-vous national est déjà fixé au 20 avril. Anniversaire de l’un des plus emblématiques massacres en milieu scolaire, à Columbine dans le Colorado, il y aura exactement dix- neuf ans.

samedi 24 mars 2018

L’économie mondiale roule vers l’abîme

Malgré toutes les déclarations euphoriques de Trump ou de Macron sur la reprise économique actuelle, celle-ci est très fragile, comme les journées noires sur les marchés boursiers l’ont signalé début février. Ce 5 février, le cours de la bourse américaine a subi sa plus grande chute en six ans. Le Dow Jones (le CAC 40 américain) a perdu plus de 800 points en une dizaine de minutes. L’attaché de presse de Trump a minimisé la gravité de la situation : « les marchés fluctuent à court terme, [...] mais les bases de l’économie sont très stables. » Pareille rhétorique n’est pas nouvelle : on l’entend avant chaque effondrement.

Le rôle du crédit

Ces « petites » crises boursières s’expliquent par la crainte des investisseurs d’un durcissement à venir des politiques monétaires, alors qu’ils se sont habitués à l’argent facile des politiques monétaires « souples ». Suite à la crise de 2008, les gouvernements américains et européens – entre autres – ont déversé des quantités colossales d’argent dans les coffres des banques et des grandes multinationales, de différentes manières. Par exemple, les taux d’intérêt directeurs du crédit, qui sont fixés par les Banques centrales, ont été maintenus à des niveaux très bas – et parfois même nuls ou négatifs, au regard de l’inflation. Par ailleurs, les Banques centrales ont eu recours à « l’assouplissement quantitatif » : elles ont racheté des centaines de milliards d’euros (ou de dollars) de titres pourris et d’obligations d’Etat, ce qui revient à faire tourner la planche à billets. Les grands capitalistes ont placé cet argent dans des opérations spéculatives juteuses – d’où la hausse des marchés boursiers, ces dernières années – plutôt que dans la production. En d’autres termes, les gouvernements et les Banques centrales ont regonflé la bulle spéculative qui avait éclaté en 2008. Alors, forcément, quand les taux d’intérêt menacent de repartir à la hausse, les investisseurs paniquent, car ils redoutent qu’un resserrement des politiques monétaires fasse éclater la bulle.

Surproduction

Fait significatif : malgré l’abondance exceptionnelle de liquidités bon marché (voire gratuites), l’inflation est restée très faible, ces dernières années. L’explication en est simple : l’économie mondiale est toujours embourbée dans une crise de surproduction ; les économistes bourgeois parlent, eux, de « surcapacité », mais c’est la même chose. C’est d’ailleurs la cause fondamentale de toute crise du capitalisme. Ce système est en effet soumis à un paradoxe : les patrons maximisent leurs profits au détriment des salariés (austérité, gel ou baisse des salaires réels), mais ils doivent vendre leurs marchandises à ces mêmes salariés, qui constituent l’essentiel de la demande (la consommation des ménages). Or, les salariés ne peuvent pas racheter l’ensemble des marchandises qu’ils ont produites. Le recours massif au crédit, sous différentes formes, permet de repousser artificiellement et temporairement les limites du marché, mais au prix d’une aggravation de la crise, lorsqu’elle éclate. En regonflant la bulle qui a commencé à éclater en 2008, les classes dirigeantes ont préparé une nouvelle crise, encore plus sévère. Ainsi, aucun des problèmes qui ont mené à la crise de 2008 n’a été résolu.

Tempête à l’horizon

Le FMI a revu à la hausse ses prédictions de croissance mondiale pour 2018, à 3,9 %. Mais nombre d’analystes restent plus circonspects. Ils soulignent que l’amélioration de la situation économique, fin 2017, n’est pas due à une amélioration des fondamentaux de l’économie, mais à un phénomène cyclique, qui ne durera pas. En effet, même lors d’une crise organique du capitalisme mondial, le cycle économique n’est pas aboli. Simplement, les phases de reprise sont faibles et de courte durée.
Les marchés boursiers ne sont pas un reflet fidèle de l’économie réelle, mais une crise boursière peut jouer un rôle de catalyseur dans le déclenchement d’une crise majeure. Or, face à une nouvelle crise de grande ampleur, les capitalistes seraient démunis, car toutes les mesures classiques utilisées pour repousser une crise ont déjà été utilisées depuis 2008. Avec un endettement public mondial de près de 275 % du PIB, les Etats ne peuvent pas rouvrir massivement les vannes du crédit, comme ils l’ont fait après 2008. Dans le même temps, les politiques d’austérité ont miné la consommation des ménages et ont favorisé la radicalisation politique des masses. L’instabilité politique est une source d’inquiétude croissante, sur les marchés.
Il est impossible de dire si les récentes chutes des marchés boursiers sont les premiers signaux d’une crise majeure à court terme. Mais le fait est que le capitalisme a atteint ses limites : il est engagé dans une crise organique, et pas seulement cyclique. Tôt ou tard, une crise éclatera et brisera tout espoir de stabilité économique et politique. Les beaux jours sont finis sur les marchés : préparez-vous à une tempête !

Droit à l’IVG en danger : solidarité avec les femmes polonaises

Le 19 mars dernier, la commission de la Justice et des Droits Humains du Parlement polonais a donné une opinion favorable au projet de loi « stoppons l’avortement ». Celui-ci mènerait à la fin du droit à l’avortement, puisqu’il interdirait les IVG en cas d’atteintes graves et irréversibles de fœtus, ce qui représente presque tous les avortements légaux en Pologne. Ce projet, particulièrement grave, pour les droits des femmes et leur liberté de choix, a reçu le soutien des évêques polonais.
La Pologne, déjà l’un des pays les plus restrictifs concernant le droit à l’IVG en Europe, irait donc jusqu’à l’interdiction. Outre les conséquences en matière de liberté, de santé publique, cette loi aurait des conséquences sociales lourdes. Elle créerait, en effet, des inégalités immenses, puisque nous savons que les femmes qui en ont les moyens pourront aller avorter dans d’autres pays, quand les plus démunies devront mener à terme une grossesse non désirée.
Partout, les conservateurs tentent de faire reculer les droits des femmes. Nous devons nous mobiliser pour demander au contraire une extension de ces libertés, avec un avortement libre et gratuit partout en Europe et une constitutionnalisation de ces droits afin qu’ils ne puissent plus jamais être remis en question.
Tout droit conquis dans un pays est un point d’appui pour toutes celles et tous ceux qui se battent pour le conquérir dans son propre pays.
Le Parti Communiste Français est solidaire de toutes les luttes pour la liberté de choix des femmes polonaises, comme de toutes les femmes.
Dans cet esprit, nous appelons à participer nombreuses et nombreux, vendredi 23 mars à 17h, au rassemblement devant l’ambassade de Pologne pour le droit à l’IVG partout !
Laurence Cohen et Hélène Bidard, Responsables nationales aux Droits des femmes et au Féminisme au PCF

vendredi 23 mars 2018

Fonction publique: Manifestation importante le 22 mars 2018 à Grenoble

Il y a longtemps que nous n'avions pas vu une manifestation d'une telle ampleur dans les rues de Grenoble.
Plus de 10 000 personnes de la jeunesse aux retraité-e-s s'étaient donnés rendez-vous à la gare et sur l'Avenue Alsace-Lorraine pour partir en cortège jusqu'à la Place de Verdun (trop petite pour contenir la totalité des femmes et des hommes présents pour la défense du Service public).
Les 60 cheminots qui avaient réservé leurs places en TGV pour se rendre à la manifestation parisienne, ont été privés de train par la direction, en même temps que les autres usagers du rail.
La participation de nombreux élu-e-s, dont Guillaume Gontard, Sénateur de l'Isère.
Comme l'écrivait la fédération de l'Isère du Parti communiste français dans son communiqué de soutien à cette journée de mobilisation, il faut mettre un coup d'arrêt aux politiques dévastatrices du gouvernement Macron/Philippe.
Ce sont des décennies de conquêtes sociales, de progrès humains qui sont menacées d'être balayées par le rouleau compresseur ultra-libéral en place depuis le printemps 2017. Le contenu réel de ces réformes éclate au grand jour : c'est une politique tout entière au service des puissances de l'argent.
Mais les luttes actuelles portent un avenir de progrès pour notre pays. Le PCF appelle les forces de gauche opposées à la politique de Macron à mettre en débat leurs propositions alternatives à la politique de Macron et à agir en complémentarité avec les forces syndicales, associatives et les citoyen.ne.s mobilisé.e.s pour le développement des luttes sociales.

De grandes victoires sont possibles !
Michel Barrionuevo

jeudi 22 mars 2018

Les 12 heures pour une Europe des transports !

La casse du service public, en France comme en Europe, continue de toucher toujours plus sévèrement nos modèles de société et ceux qui en paient le prix le plus cher, sont toujours les plus pauvres et les plus dominés.


Quand la GUE a lancé les 12h pour les transports publics, c’était avec un double objectif: le premier était de favoriser l’échange d’expériences des acteurs sociaux et politiques qui se battent au quotidien pour des transports publics, le deuxième de se donner de la force à l’échelle européenne pour faire reculer les politiques de libéralisation.
Le rapport Spinetta et la journée d’action du 22 confèrent une importance accrue à ce rendez vous pour donner une perspective politique aux luttes qui vont se développer.

Rdv le 24 à Montpellier salle sud de France, 417 rue Morse. Venez nombreux.

mercredi 21 mars 2018

Affaire Skrypal : la France doit faire entendre sa voix originale

La crise diplomatique majeure entre le Royaume-Uni et la Russie à propos de l’affaire Skrypal et d’autres décès considérés comme suspects s’inscrit dans une longue suite de crises successives entre l’Europe et Moscou. Emmanuel Macron a déclaré « annoncer dans les prochains jours les mesures » qu’il compte prendre, et affiche avec Berlin, Londres et Washington un bloc atlantiste sur cette question.
Si toute la lumière doit être faite concernant l’affaire Skrypal, Macron commettrait une faute politique lourde s’il annonçait des sanctions supplémentaires, assorties éventuellement d’expulsions de diplomates voire d’une suspension des rencontres bilatérales, comme vient de le faire le Royaume-Uni. Cela ne ferait que réjouir les ultranationalistes à Moscou, dans le contexte de l’élection présentielle russe, et s’inscrirait dans une logique de blocs mortifère.
La France doit rompre avec l’engrenage des sanctions et des contre-sanctions. Le PCF demande un changement de ligne diplomatique. Il soutient la levée des sanctions, qui ne solutionnent rien et encouragent les partisans d’une dégradation encore plus forte des relations entre l’Europe et la Russie, qui se font entendre à Moscou comme en Europe. Il appelle à la tenue d’une conférence diplomatique entre la Russie et les pays membres de l’Union européenne afin de mettre sur la table l’ensemble des éléments de tension et parvenir à un règlement global. Porter la proposition d’une seconde conférence d’Helsinki grandirait la voix de la France en Europe et dans le monde.

mardi 20 mars 2018

Déclaration unitaire : Défendons tous les services publics ! Solidarité avec les cheminots et les cheminotes !

Voilà des années que les gouvernements successifs ont fait le choix de la privatisation des transports contre le climat, l'égalité et le social : sous-investissement dans le rail et investissement massif vers autoroutes et autocars, privatisés qui favorisent notamment l’explosion du trafic de marchandises par poids lourds.
Depuis 1997 et la création de RFF, la SNCF est toujours plus segmentée, pour casser le corps social cheminot et poursuivre les privatisations préconisées par les « directives » européennes. Aujourd’hui, Macron pousse au bout la logique de l’éclatement de la SNCF. Partout en Europe, les recettes qu’il veut appliquer produisent la disparition de lignes, l’explosion des prix, la vétusté des installations et des trains, la disparition du fret. C'est toute la population qui paie triplement l'addition : financièrement, par l'inégalité territoriale induite, par sa santé altérée et par la pollution générée.
Après 20 ans d'une libéralisation amplifiée, l'empilement des directives européennes poussant dans ce sens, Macron propose d’achever le service public ferroviaire par ordonnances avec des conséquences dramatiques pour les usagers et l’aménagement des territoires. Pour y arriver, Il accable les cheminot.tes, les faisant passer pour des privilégié.es qui, comme les retraité.es, les étudiant.es ou les chômeurs.ses, ruineraient la France. La réalité est tout autre : ils et elles se battent pour sauver l'emploi des générations qui viennent.
Le train n’est pas qu’un moyen de locomotion, c’est un service public, un outil essentiel à la transition écologique et il est insupportable qu’il puisse s’arrêter aux portes des grandes métropoles. La bataille du service public ferroviaire est d’abord une bataille pour l’égalité.
Face à ce gouvernement, qui veut parachever la transformation d’un service public censé être guidé par l’intérêt général en une entreprise du CAC 40, les cheminots et les cheminotes ne sont comptables de rien. Pas plus que les étudiant.es qui perdent une partie de leurs APL, les retraité.es qui voient la CSG augmenter, les personnels de soins, les enseignant.es, les chômeurs.ses ou l'ensemble des fonctionnaires. Pas plus que les migrant.es qui subissent une politique indigne.
Macron et Philippe veulent en faire des bouc-émissaires ? Nous affirmons collectivement qu’ils et elles sont les victimes des politiques libérales menées depuis tant d’années, qui expliquent la montée de l'extrême-droite partout en Europe.
Ils nous veulent désunis ? Nous répondons que nous serons dans la rue le 22 mars pour défendre l’accès au service public, à commencer par le ferroviaire, les cheminot-e-s, mais aussi l’ensemble des fonctionnaires et l’intérêt des usager-e-s.

Alternative Libertaire ; Europe Écologie - les Verts ; Ensemble ; Gauche Démocratique et sociale ; Génération.s ; Groupe Parlementaire France Insoumise ; Nouveau parti Anticapitaliste ; Nouvelle Donne ; Parti communiste Français ; Parti communiste ouvrier Français ; Parti de Gauche ; République et socialisme

lundi 19 mars 2018

Le Parti communiste renoue avec son loto

Le dernier loto organisé par le PCF (Parti communiste français) remontait à plus de vingt ans. La section du PCF Sud-Isère a en effet souhaiter reconstituer ses groupes d’animations. Cette première manifestation de loisirs a rassemblé, vendredi, de nombreux adhérents, et surtout des passionnés de jeux de loto. Au foyer municipal, plus de 130 personnes de toutes générations ont passé une soirée conviviale. Les bénéfices aideront à l’organisation de la Fête du travailleur alpin et à l’édition de son journal.

Russie. La continuité, seul grand vainqueur du scrutin présidentiel

Plus de 107 millions d’électeurs russes étaient appelés aux urnes ce dimanche. Photo AFP.
Vladimir Poutine a été réélu hier président, pour un quatrième mandat de six ans. La participation semble avoir été relativement importante.
Au 23, rue Olympiskiï De-revni, des petits groupes discutent devant un établissement scolaire. Le bureau de vote connaît une affluence correcte, ce dimanche. « Nous sommes venus voter avec les enfants pour aller ensuite profiter du soleil et faire de la luge », nous raconte Macha, la quarantaine.
Dehors, l’une des responsables sortie pour fumer a connu trois présidentielles. Elle nous assure que la participation est similaire, cette fois-ci. Le large banquet, les cadeaux attirent aussi un électorat intéressé. Pour Macha, cependant, « ici, elle devrait être moins forte. Plusieurs de (ses) amis n’iront pas voter ». En mars 2012, la participation à Moscou et à Saint-Pétersbourg avait été moins forte qu’ailleurs, 64 %. Dans la capitale, Vladimir Poutine y avait enregistré son plus mauvais score (48 %, contre 63 % au niveau national), ce qui illustrait les conséquences d’une crise politique débutée en 2011. À l’occasion des législatives, Medvedev et Poutine avaient échangé leur place sur le tandem du Kremlin entre chef de l’État et chef du gouvernement, provoquant d’importantes protestations. « Les jeunes issus des milieux aisés, les couches moyennes supérieures avaient sanctionné cette permutation. Même si le contexte est différent, le décalage entre ces deux grandes cités et le reste de la Russie continue », analyse Denis, journaliste au quotidien Novaïa Gazeta.
Au sovkhoze Lénine, l’effervescence retombe petit à petit. L’ancienne ferme d’État se replonge dans son activité première : l’agriculture. « On va se reposer et retrouver notre métier », nous confie Anastasia après plusieurs mois à jongler entre la campagne et le sovkhoze. Pour le candidat du Parti communiste (PCFR), du Leviï Front (Front de gauche) et d’autres formations de gauche, « ce n’est en rien une fin ». Au contraire, pour Pavel Groudinine, « une campagne s’achève mais une autre débute. Car nous défendons un changement de régime afin que le peuple retrouve des droits : accès aux soins, à l’éducation, à la culture »… Dans la course à la seconde place entre les sept autres candidats, Pavel Groudinine paraissait très bien placé, hier soir. Mais il devrait faire moins bien que Guennadi Ziouganov, candidat du PCFR en 2012 qui avait alors atteint les 17 %. Sachant que les thèmes de son programme, « 20 pas vers une vie digne », relatent une réalité sociale et économique que Vladimir Poutine prétend cerner comme l’un de ses principaux défis.

Risque de coupes budgétaires dès l’automne

Pour son quatrième mandat, le président sortant a promis de « diviser par deux le taux de pauvreté » (14 %) et « d’atteindre une croissance autour de 4 % » grâce à d’importants investissements. Pour l’heure, cependant, si les prévisions de croissance varient autour de 2 % pour 2018 et 2019, plusieurs élus du PCFR sont inquiets et pensent que des coupes budgétaires auront lieu à l’automne. « C’est là tout le paradoxe de cette élection, constate, pour l’Observatoire France-Russie, Jean Radvanyi. La majorité des Russes sont fiers de leur président, mais demeurent inquiets quant au fond sur l’avenir du pays. »
Sans surprise, poutine l’emporte haut la main
À la fermeture des bureaux de vote, hier soir, au moins 70 % des 109 millions de Russes sont allés voter pour le premier tour de la présidentielle. La participation a été plus importante qu’en 2012 dans plusieurs régions. Néanmoins, plusieurs irrégularités ont été recensées. À la sortie des urnes, Poutine arrivait largement en tête, avec 71 % des voix. Pour la deuxième place, parmi les sept autres candidats, Pavel Groudinine (KPRF, 8,5 %) arrivait légèrement, devant Vladimir Jirinovski (LDPR, extrême droite, 6,8 %). Les cinq autres se tenaient en moins de 1 % : Boris Titov (Parti de la croissance), Grigori Iavlinski (Iabloko), Ksenia Sobtchak, Sergueï Babourine et Maxime Souraïkine (Communistes de Russie).

Poutine IV : un nouveau mandat pour quoi faire ?

Les Russes votent, dimanche, pour élire leur président. Le chef de l’État semble assuré de l’emporter.
Cent neuf millions de Russes sont appelés aux urnes, dimanche. Ils voteront pour départager les huit candidats à la présidentielle : Vladimir Poutine, Pavel Groudinine, Vladimir Jirinovski, Ksenia Sobtchak, Grigori Iavlinski, Boris Titov, Sergueï Babourine et Maxime Souraïkine. L’extrême popularité du président sortant, Vladimir Poutine, devrait lui assurer une réélection dès le premier tour. La seule interrogation demeure la participation massive ou non des Russes, et sa succession en 2024, quand le chef de l’État achèvera son quatrième et dernier mandat de six ans. Son arrivée au pouvoir en mars 2000, propulsé par l’ancien dirigeant Boris Eltsine et son clan au terme de huit années de présidence, marque une rupture. « Une partie de sa popularité actuelle s’explique par les orientations prises lors de ses premières années au pouvoir, comme la reconstruction d’un État et d’une économie qui redistribue ses richesses. Les classes moyennes et populaires lui en sont toujours reconnaissantes », constate Naum Kleiman. Lire la suite

dimanche 18 mars 2018

Fermeture de la CPAM : le PCF fait le point

Ce vendredi 16 mars, la section vizilloise du Parti communiste français (PCF) a organisé, en partenariat avec la CGT, une conférence de presse pour faire le point sur leur résistance, soutenue par de nombreux élus locaux, face à la fermeture du centre de la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) de Vizille.
Bernard Ughetto-Monfrin a rappelé que la COG (Convention d’objectifs et de gestion) 2018-2021 prévoit la disparition dans sa forme actuelle du centre CPAM de Vizille. D’abord annoncée pour janvier 2018, cette disparition est finalement prévue pour la fin de ce mois.
La CPAM a demandé à la municipalité de Vizille des locaux afin de maintenir un point d’accueil et lui permettre de vendre le bâtiment occupé actuellement.
Mais lors d’un rendez-vous, ce mardi 13 mars, Françoise Audinos, 1e adjointe, a confirmé au PCF qu’aucun local n’était disponible. Aujourd’hui, sur les 15 salariés qui travaillaient dans les bureaux et les trois agents d’accueil, seuls restent les agents d’accueil. Les autres salariés ont été rapatriés sur Grenoble ou font du télétravail.

Une rencontre avec la directrice de la CPAM le 23 mars

La section du PCF a sollicité par l’intermédiaire du sénateur Guillaume Gontard un rendez-vous avec la directrice de la CPAM, Hélène Cardinal. Elle a finalement accepté de recevoir les élus puis une délégation d’usagers le 23 mars. À cette occasion, le PCF souhaite apporter les revendications des usagers. Pour Bernard Ughetto-Monfrin, il s’agit « du maintien d’un centre d’accueil de la CPAM qui soit respectueux des droits des assurés sociaux avec le droit à la confidentialité (et non pas un accueil “hall de gare”), et le droit à des réponses aux questions posées apportées par du personnel CPAM, qui doit disposer des codes d’accès aux dossiers individuels ». Ceci pour raccourcir les délais de traitements. Aujourd’hui, il est nécessaire de prendre un rendez-vous pour que l’agent d’accueil dispose de ces codes d’accès.

Les communistes du Grésivaudan à la rencontre des Goncelinois.e.





Samedi matin malgré la pluie les militants de la section du Grésivaudan étaient présents étaient à la rencontre des habitants de la cité HLM du Grand Pré.
Résumé des discussions :
Le jardin de la cité entretenu par les habitants est une belle réalisation qui renforce le lien social.
Le dernier train depuis Chambéry pour Goncelin est à 19h27, horaire jugé trop tôt. Beaucoup de trains ne s'arrêtent pas à Goncelin alors qu'il y a du monde à emprunter la ligne depuis cette gare.
L'orientation au lycée pose question. L'augmentation de la CSG est dénoncée par les retraités.
Un espoir partagée de voir aboutir la contestation contre la politique de casse sociale de Macron et de son gouvernement.

Prochain rendez-vous à Crolles aux Ardillais le 21 avril, une semaine avant le safari pêche organisé par la section du Grésivaudan.