mercredi 4 avril 2018

Accord entre la majorité du Sénat et le gouvernement pour la casse du service public ferroviaire

, Eliane Assassi (groupe CRCE Sénat) dénonce la proposition de loi Maurey qui" témoigne de la course contre la montre, engagée par la majorité sénatoriale, pour être la première chambre à entériner l’ouverture à la concurrence et les changements de statut au sein de l’entreprise publique SNCF, engageant sa vente à la découpe."
Après la téléphonie, l’énergie, le fret ferroviaire, ce sont maintenant les transports voyageurs ferroviaires qui sont visés par la libéralisation pour permettre aux entreprises privées de faire des profits, comme ce fut le cas avec la privatisation des autoroutes, explique la sénatrice de Seine-Saint-Denis.
Aux yeux des sénateurs du groupe communiste, le fer reste un outil puissant de désenclavement des territoires, de lien entre les territoires et les hommes.
Le train relève de l’intérêt général et nécessite un système d’exploitation unifié sur un réseau unique pour garantir une offre cohérente et performante, une péréquation à l’échelle nationale.
Les sénateurs du groupe CRCE ont donc voté contre cette proposition de loi.
Ils ont annoncé qu’ils seront si le gouvernement poursuit dans la voie des ordonnances, les plus farouches opposants à ces projets funestes pour le service public ferroviaire, les principaux opposants à cette balkanisation de l’entreprise historique, à la concurrence mortifère et des opposants au changement de statut de l’entreprise historique, prélude comme à chaque fois, de la privatisation et de sa soumission aux impératifs des marchés financiers contre l’intérêt des peuples.
Des opposants enfin, à la suppression du statut des cheminots, qui ouvre le piège du tous contre tous. Ils affirment que l’harmonisation sociale doit se faire par le haut. Alors que la politique mise en œuvre par le Président Macron est une politique de classe au service des plus riches, ils n’acceptent pas la mise en cause des agents du service public et l’idée que ce seraient eux les privilégiés.

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