mardi 24 avril 2018

Face à Macron, nous sommes de toutes les mobilisations

Les mobilisations et les colères sociales s'étendent dans le pays contre les politiques d'austérité et d'injustice du gouvernement Macron, contre son arrogance et son autoritarisme. Les communistes sont de toutes ces mobilisations, dans le droit fil des votes de nos parlementaires à l'Assemblée nationale et au Sénat contre les lois et les budgets qui provoquent aujourd'hui tant de rejet. La journée d'action interprofessionnelle du 19 avril a marqué une nouvelle étape de l'extension de ces luttes. Des centaines de milliers de femmes et d'hommes participent désormais aux grèves et à de multiples actions pour leurs revendications, pour l'avenir des service publics, pour améliorer leurs conditions de vie et de travail, pour défendre leurs emplois, leur pouvoir d'achat, le droit aux études, pour  stopper les logiques libérales et conquérir de nouveaux droits.
Dans ces mobilisations multiples, un climat nouveau est en train de grandir. Dans les AG, les manifestations, dans les entreprises et sur les marchés, les débats s’aiguisent et la recherche de convergences, de solutions plus justes pour le plus grand nombre et d'idées alternatives aux logiques  de la finance capitaliste est mise en débat. Le mouvement peut et doit encore beaucoup grandir pour faire reculer le pouvoir Macron. Celui-ci ne s’y trompe pas en utilisant la force. Procédé connu, que nous condamnons fermement pour faire casser les mouvements en cours. C'est donc le moment d'intensifier nos actions, de populariser arguments et solutions nouvelles, d'unifier ces luttes car toutes se heurtent aux mêmes logiques d'austérité et de déréglementation sociale.
Emmanuel Macron et ses ministres trustent les médias, qui relaient quotidiennement les arguments du pouvoir. La bataille d'idées fait rage. Nous invitons les communistes, aux côtés des syndicalistes, à riposter pied à pied en portant des propositions alternatives pour financer les services publics, l'emploi, le pouvoir d'achat, les universités et l'éducation, et pour en finir avec les privilèges accordés à la finance, aux actionnaires, aux grandes fortunes. Dans cette bataille d'idées, les communistes  peuvent largement diffuser l'Humanité, l'Humanité Dimanche, la presse régionale progressiste, comme La Marseillaise, l’Echo. Ils peuvent également relayer, via les réseaux sociaux, toutes les luttes en cours, toutes les propositions et les argumentaires alternatifs développés par celles et ceux qui sont en lutte, et notamment les  vidéos argumentaires, les cahiers d'acteurs émanant du PCF, de ses parlementaires et élus·e·s. Nous pouvons inonder la toile si chacune et chacun les partage. Au-delà des réseaux sociaux, nous appelons à multiplier les réunions publiques et points de rencontre pour mettre en débat les propositions alternatives à la politique de Macron, afin que le pays s'empare de cette idée : "oui, d'autres choix sont possibles". 
Nous appelons l'ensemble des communistes à initier et à investir partout où ils vivent, où ils travaillent, les mobilisations, et à participer à tous les rassemblements, débats, manifestations, du local au national.
Dans tout le pays, préparons désormais un très grand 1er mai 2018 de mobilisations et de convergences qui aura une couleur particulière cette année. La vente militante du muguet par les communistes doit être ce jour là l'occasion d'un débat à grande échelle dans tout le pays.
Nous appelons les communistes à être présents et actifs, avec leurs propositions, dans tous les rendez-vous d'ores et déjà annoncés et dans ceux qui le seront dans les jours à venir, pour faire d'avril, mai et juin trois mois de luttes généralisées dans le pays : aux côtés des cheminot.e.s et des électriciens et gaziers, dans chacune de leurs journées de grève ; le 25 avril aux manifestations des chômeuses et chômeurs ; au meeting unitaire de la gauche et des écologistes du lundi 30 avril, Place de la République à Paris, et dans les initiatives unitaires de la gauche dans le pays ; le 3 mai avec les enseignant.e.s et les lycéen.ne.s contre la sélection ; le 5 mai à la manifestation « pot-au-feu : la fête à Macron » ; le 22 mai avec les fonctionnaires et les hospitaliers; le 9 juin pour la  « Marche sur l’Élysée » des « oublié.e.s de la République » ; le 14 juin avec les retraité.e.s ; le 23 juin à l' initiative nationale à l'appel de la Convergence des services publics et à toutes les autres initiatives qui continuent de se construire.
Le Parti communiste fera tout, au cœur de ces mois de luttes, pour que la convergence professionnelle, syndicale et des forces de gauche se renforce. Il agira pour qu'une date nationale de mobilisation réunissant l'ensemble de ces forces permette au pays de montrer son unité et sa force face au mépris du pouvoir. Il travaillera à la construction d'une plate-forme de convergence commune au maximum de ces forces.
Au service de cette dynamique, nous mettons sur la table la proposition d'une votation citoyenne nationale sur l'avenir du service public ferroviaire et de tous les services publics dont l'organisation serait à co-construire avec toutes les organisations, les citoyen.ne.s, les élu·e·s locaux qui le souhaitent.
Nous appelons à organiser la solidarité concrète avec les grévistes, mais aussi avec toutes celles et ceux qui souffrent et ont besoin de protection.
Nous proposons également d'organiser dans tout le pays des chaînes humaines pour protéger nos biens communs que sont les services publics et les emplois menacés dans les entreprises en lutte.

Le Comité exécutif national du Parti communiste français

Paris, le 22 avril 2018

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