dimanche 15 avril 2018

Pouvoir d'achat. Sept syndicats de la fonction publique appellent à la grève le 22 mai

Sept syndicats de fonctionnaires ont appelé mardi à une nouvelle journée de grève et de manifestations le 22 mai, contre la réforme prévue par le gouvernement et pour le pouvoir d'achat.
Une concertation entre le gouvernement et les organisations syndicales pour "refonder le contrat social avec les agents publics" s'est ouverte le 29 mars. Annoncée début février par le Premier ministre, elle porte notamment sur l'extension du recours aux contractuels, une part plus importante de la rémunération au mérite pour les agents et la mise en place de plans de départs volontaires. Une "attaque contre le statut" de fonctionnaire, dénoncent les syndicats.
L'intersyndicale explique vouloir "inscrire les mobilisations et la grève dans la continuité". Interrogé sur la possibilité d'une grève reconductible, Christian Grolier FO (3e) a précisé  que cette éventualité serait "décidée par les personnels", que les syndicats souhaitent réunir pendant "tout le mois d'avril" et "dans tous les secteurs", notamment lors d'assemblées générales. "Le gouvernement n'a pas suffisamment appréhendé le mouvement social du 22 mars donc, s'il n'a pas compris, on va recommencer", a-t-il tonné. Pour Bernadette Groison (FSU, 5e) cette nouvelle mobilisation est "nécessaire". "On est bien à un tournant dans la fonction publique", a-t-elle estimé.
 
Les relations entre les syndicats de la fonction publique et le gouvernement sont tendues depuis l'arrivée au pouvoir de M. Macron et l'annonce successive de la suppression de 120.000 postes au cours du quinquennat, du report d'un an du plan de revalorisation des carrières des fonctionnaires (PPCR) conclu sous le gouvernement précédent, du gel du point d'indice servant au calcul de la rémunération des agents publics et de la réinstauration du jour de carence (paiement du salaire à partir du deuxième jour d'arrêt maladie). Les annonces du Premier ministre Edouard Philippe début février ont encore aggravé les tensions.
 
Les organisations FO, CGT, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-CGC et FA-FP avaient déjà appelé à la grève le 22 mars pour des revendications identiques. "Les organisations ne partagent pas (...) les objectifs poursuivis par le gouvernement consistant à réduire le périmètre de l'action publique avec la perspective d'abandon, voire de privatisation de missions publiques", écrivent-elles dans un communiqué, réclamant également "une réelle amélioration du pouvoir d'achat pour toutes et tous les agents". Evoquant "un nouvel acte fort de l'intersyndicale", Baptiste Talbot (fédération CGT des services publics, 1er syndicat représentatif) s'est réjoui que cette dernière "affirme son rejet de la politique du gouvernement et sa volonté de mobiliser pour exiger des réformes de progrès". Également présentes mardi, la CFDT (2e) et l'Unsa (4e) n'ont pas rejoint cet appel à la grève. 
 
Cette journée du 22 mai sera la troisième journée de mobilisation des fonctionnaires depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron, après celle du 10 octobre, à l'appel unitaire des neuf syndicats représentatifs de la fonction publique, puis celle du 22 mars, à laquelle avaient appelé cette fois les mêmes sept organisations. Les sept organisations prévoient déjà un autre "temps fort de mobilisation" à la mi-juin, au moment "du rendez-vous salarial" avec le gouvernement. Initialement prévu à l'automne, celui-ci avait été avancé à leur demande. Elles se reverront en intersyndicale le 3 mai prochain.
Les relations entre les syndicats de la fonction publique et le gouvernement sont tendues depuis l'arrivée au pouvoir de M. Macron et l'annonce successive de la suppression de 120.000 postes au cours du quinquennat, du report d'un an du plan de revalorisation des carrières des fonctionnaires (PPCR) conclu sous le gouvernement précédent, du gel du point d'indice servant au calcul de la rémunération des agents publics et de la réinstauration du jour de carence (paiement du salaire à partir du deuxième jour d'arrêt maladie). Les annonces du Premier ministre Edouard Philippe début février ont encore aggravé les tensions.

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