jeudi 3 mai 2018

Mobilisation. « Coup d’envoi » à ce « beau » mois de mai

À Paris, lundi soir, un meeting unitaire à gauche lançait les semaines de mobilisations à venir.
Une soirée, à la veille du mois de mai, sous forme de « coup d’envoi des mobilisations ». Lundi soir, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, trouvait la formule pour qualifier le meeting unitaire sur une place de la République sous la pluie. Quelque deux cents personnes ont répondu à l’appel de neuf organisations – entres autres PCF, NPA, Ensemble !, Génération. s ou encore EELV –, auteurs d’un tract commun sur la réforme de la SNCF, distribué ce soir-là. Il n’y était pas seulement question de la lutte des cheminots. Salariés de La Poste, de l’AP-HP, de PSA, de Carrefour, d’Air France… les témoignages s’enchaînent, chaque singularité démontrant une certaine cohérence : manque de budgets, profits exorbitants et attaques tous azimuts contre les salariés.
Devant eux, les personnalités politiques sont postées au milieu du public, avant de monter à la tribune. Chacun y pointera la nécessaire unité à gauche pour « désavouer » Emmanuel Macron, selon les mots de Guillaume Balas, remplaçant Benoît Hamon pour Génération.s. Ce même Macron dont « le gouvernement tente de nous sectoriser pour nous diviser », pointe quant à elle Sandra Régol (EELV). Si Jean-Luc Mélenchon, depuis Marseille hier, voit lui aussi que « la jonction des forces est en train de se faire », les insoumis, invités, brillaient par leur absence. « Ceux qui ne comprennent pas que l’unité est essentielle dans ce conflit, ils reviendront de toute façon, parce qu’ils n’auront pas le choix », lâche à leur encontre Olivier Besancenot (NPA).
« Il faut additionner nos forces, nos initiatives et nos énergies (…). Tous ceux qui se mobilisent dans le pays doivent continuer, généraliser les luttes et s’unir pour gagner », estime de son côté Pierre Laurent, qui propose une journée de mobilisation nationale où « tout le monde pourrait converger » contre la politique du gouvernement. Le but : « faire mentir » le chef de l’État qui, aux États-Unis, « parlait du conflit social au passé », avance Olivier Besancenot, pour qui ce mois de mai « sera beau ». Le 3 mai, avec les enseignants et les lycéens, le 5 mai pour la « fête à Macron », ou encore le 22 mai, aux côtés des fonctionnaires et hospitaliers… « Il faut tenir et ils (les grévistes – NDLR) tiennent ! Vous êtes tous des relais et c’est cette semaine que ça se joue », rappelle Fabien Villedieu (SUD rail). Maya, étudiante à l’université Paris-III, dont le site Censier était évacué lundi matin, a donné sa vision d’un « plan B » : « Le mouvement doit se propager vers l’extérieur. Et dans la rue personne ne peut être délogé. »

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