mercredi 31 octobre 2018

QUAND MICHEL-EDOUARD LECLERC PREND LES FRANÇAIS POUR DES COURGES

Au-delà de la publicité à la télévision, Michel-Edouard Leclerc fait savoir, via un dépliant disponible auprès des caisses dans ses magasins, que sa chaîne de distribution « transforme l’électricité en courgettes ». Puisque n’importe quelle entreprise semble désormais pourvoir vendre de l’électricité sans en produire du tout, Leclerc estime avoir trouvé le bon filon pour faire augmenter la fréquentation de ses magasins. Voici comment fonctionne son mode opératoire.

Près des caisses dans les magasins Leclerc, un dépliant indique désormais au client potentiel la chose suivante: «20% de votre conso transformés en pouvoir d’achat et de l’électricité verte ». Le stratagème est relativement simple. Primo, le prix du KWH vendu par Leclerc est le même que le tarif régulé d’EDF. Ce n’est donc pas là que l’on gagne de l’argent. Secundo, Leclerc promet de ristourner à ses abonnés l’équivalent de 20% de la valeur de leur consommation électrique sous forme de bons d’achats sur des marchandises. Elles doivent être achetées chez Leclerc, et les bons sont réservés à tous les clients possesseurs de la carte fidélité Leclerc. Les carburants et les livres sont exclus de la liste des produits. Puis vient une présentation écologique séduisante mais mensongère: « De l’électricité verte, votre moyen de paiement préféré, un service client dévoué, 100% made in France. Pour vivre votre pouvoir d’achat à 100% ». 

Un mensonge injecté en quantité équivalente  à la crédulité du client

On trouve au bas de ce dépliant publicitaire une série de notes qui vont de 1 à 6. Elles sont rédigées en touts petits caractères. Derrière les mots « Electricité verte », la note numéro 3 nous dit ceci: « Nous garantissons que de l’électricité d’origine renouvelable a été produite et injectée sur le réseau électrique en quantité équivalente à la consommation de nos clients». Mais chaque opérateur privé utilise cet argument sans que la quantité totale d’électricité vendue par les uns et les autres ne garantisse ce résultat, malgré l’utilisation prioritaire sur le réseau de ces énergies renouvelables fortement subventionnées par les contribuables. 

mardi 30 octobre 2018

HYDROCARBURES. TOTAL FAIT MAIN BASSE SUR LES EAUX GUYANAISES

En dépit de plus de 7 000 avis défavorables, le pétrolier français a obtenu l’autorisation de forer au large de la Guyane. Les opposants s’organisent.
Et donc, Total pourra forer : le pétrolier français a obtenu, en début de semaine, l’arrêté préfectoral lui permettant de commencer les exploitations dans les eaux territoriales de Guyane. Et il entend bien ne pas traîner à s’en saisir. « Nous sommes mobilisés pour préparer la campagne de forage que nous souhaitons démarrer d’ici à la fin de l’année », expliquait, mercredi, une porte-parole du groupe interrogée par l’AFP. Visé, au plus tard début 2019 : le forage d’un puits d’exploration dans la partie centrale de son permis, dit permis Guyane maritime. D’autres suivront. De même que d’autres l’ont précédé.
Cinq recherches avaient déjà été réalisées entre 2012 et 2013 dans la partie sud-est de cette même zone d’extraction, sans grand succès. Total fonde à présent ses espoirs sur la zone centrale de la partie nord-ouest du périmètre, qui n’a, quant à elle, jamais été explorée.

«Les risques de pollution liés aux forages sont nombreux »

Le pétrolier croit cependant savoir qu’elle s’affiche prometteuse. « Les études menées par Total entre 2014 et 2015 permettent de mettre en évidence un potentiel d’exploration intéressant dans la zone centrale du permis », notait, fin septembre, le rapport d’une commission d’enquête publique relative à cette nouvelle demande d’ouverture de travaux miniers offshore. Ce n’était cependant pas son seul constat. Au cours de l’enquête conduite en juillet et en août dernier, elle avait pu recueillir 7 183 avis, soit « un record en matière d’enquête publique en Guyane », notait-elle. Mais le vrai record se niche surtout dans le résultat obtenu : 2 de ces avis seulement s’affichaient favorables à ces nouveaux forages en mer, contre 7 173 – 99,8 % – qui s’y disaient défavorables.
Le 24 septembre, malgré tout, la commission d’enquête avait émis un avis favorable à cette demande de campagne de forages, l’accompagnant, toutefois, de trois recommandations visant à renforcer les contrôles et cahiers des charges pour limiter les risques de pollution.
Rien de convaincant aux yeux des organisations environnementales. « Cette décision est incompréhensible ! » s’indigne ainsi Greenpeace dans un communiqué, taclant « un gouvernement soi-disant champion du climat » et notant qu’« entre fuites d’hydrocarbures, boues de forage toxiques et marée noire, les risques de pollution liés aux forages sont nombreux » à proximité de l’écosystème pourtant vulnérable qu’est le récif de l’Amazone.

Total avait déjà réussi à passer entre les mailles de la loi

Ce n’est pas la première fois que le pétrolier échappe de peu à l’interdiction de forer. L’an dernier, déjà, Total avait réussi à passer entre les mailles de la loi sur l’interdiction des hydrocarbures. Car si le texte, voté en septembre 2017, interdit bien l’attribution de nouveaux permis d’explorer et d’exploiter le pétrole, il ne revient pas sur ceux déjà acquis. Or, Total avait obtenu son permis Guyane maritime en 2001. Renouvelé en 2007 et 2011, celui-ci avait été reconduit une troisième fois… au lendemain de l’adoption de la loi par le Parlement.
À l’époque, Les Amis de la Terre avaient dénoncé la façon dont les lobbys industriels avaient pesé dans la rédaction de cette loi qui, à l’origine, devait prohiber également tout renouvellement de permis. Elle « s’est vue considérablement réduite dans sa portée à la suite d’un avis du Conseil d’État », notait l’ONG en préambule d’un rapport étayé sur le sujet. Lequel Conseil, poursuivait-elle, est devenu « ces dernières années (un des) lieux importants de lobbying pour les milieux économiques ». L’organisation a enchaîné en déposant, au printemps dernier, un recours contre la prolongation même du permis Guyane maritime accordée à Total. L’affaire est en cours. D’autres pourraient suivre. Mardi, les maires d’une quinzaine de villes et plusieurs ONG intimaient au groupe pétrolier Total d’agir pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Faute de quoi ils pourraient l’attaquer en justice.

lundi 29 octobre 2018

BUDGET. LA DETTE, C’EST LA DÉPENSE PUBLIQUE ?

Les sénateurs ont débattu, mercredi, de la pertinence et de l’origine de la dette, que le gouvernement brandit pour s’attaquer à la dépense publique.
La dette, la dette, la dette. Ce mot revient à chaque fois que le gouvernement défend ses choix budgétaires. « C’est un poison pour notre économie et une menace pour les générations futures ! » martèle le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. La dette publique s’approche des 100 % du PIB et la charge des intérêts liés sera de 42 milliards d’euros en 2019, répète la majorité. Avec un objectif : mettre fin à « l’addiction » de la France pour la dépense publique, pointée comme principale cause du déficit. En plein examen par le Parlement du budget 2019 structuré autour de cette question, un débat dédié a été organisé mercredi au Sénat, à l’initiative des élus PCF.

1974, la dette française est de 14,5 % du PIB. 2017, elle est de 99,2 %

C’est le sénateur LaREM Didier Rambaud qui a assuré le service après-vente de la Macronie. Et il n’y est pas allé de main morte. « Cette dette publique correspond au montant que les Français souhaitent dépenser pour un certain niveau de services publics », accuse-t-il. Les coupables, ce sont donc les citoyens. Des irresponsables qui vivent au-dessus de leurs moyens, sans se soucier de marchés financiers qui n’attendent qu’une occasion pour augmenter les taux d’intérêt de la dette. L’heure serait donc à se serrer la ceinture ? C’est un tout autre point de vue que développent les élus PCF : le problème n’est pas celui de la dépense publique, c’est celui des recettes laminées par des années de fiscalité absurde dédiée aux plus riches et de fraude fiscale non combattue (100 milliards d’euros par an en France). Le problème est aussi celui de la pertinence du calcul de la dette. Pourquoi comparer un remboursement sur plusieurs années à un PIB annuel ? « Avec ce calcul, la dette d’un couple gagnant 32 000 euros par an et empruntant 200 000 euros sur vingt-cinq ans pour l’achat d’un appartement représente 625 % de ses revenus d’activité ! » lance Éric Bocquet. De quoi relativiser le montant du déficit, sans oublier qu’un État n’est pas un ménage : il est bien plus solide. Enfin, la nature de la dette publique a, bien sûr, été dénoncée. « En 1973, il fut décidé que l’État pourrait se financer sur les marchés financiers et non plus auprès de la Banque de France », raconte le sénateur du Nord. Le budget de la France n’a plus été équilibré depuis. « Le traité de Maastricht de 1992 a ensuite interdit à la BCE d’accorder découverts et crédits aux États de l’UE. En 1974, la dette française représentait 14,5 % du PIB. Fin 2017, elle avait atteint 99,2 % », poursuit-il. Selon son calcul, si l’État avait recouru à des emprunts auprès des ménages (10 000 milliards d’euros de patrimoine) ou des banques centrales à des taux d’intérêt réels de 2 %, « la dette publique serait aujourd’hui inférieure de 29 points du PIB actuel ».
À cela s’ajoutent une fiscalité inique et aggravante, donc, mais aussi des crises. « Ce sont les segments divers de l’endettement privé qui ont mené les économies occidentales à la crise financière », de l’éclatement de la bulle immobilière en 1992-1993 à la « thrombose des subprimes en 2008 ! » assène Pascal Savoldelli. Deux cas qui ont provoqué une récession, du chômage et une explosion… de la dette publique (de 71 % à 105 % du PIB en dix ans dans les pays développés). La France a mieux résisté que d’autres grâce à des services et une dépense publics créateurs d’activité et de croissance. L’exécutif préfère pourtant s’y attaquer, en plus de baisser l’impôt sur le revenu pour mieux augmenter les taxes qui pénalisent les plus modestes. Or l’endettement des ménages est passé de 53 % de leurs revenus disponibles en mars 2000 à 95 % en 2018. De quoi provoquer une nouvelle crise d’origine privée ? Et une belle occasion de s’attaquer aux finances publiques…

dimanche 28 octobre 2018

SÉNAT. NOUVELLE ATTAQUE LÉGISLATIVE CONTRE LE DROIT DE MANIFESTER

Une proposition de loi votée en première lecture au Sénat veut durcir les restrictions de participation aux manifestations, prétextant la présence d’éléments violents lors des mobilisations, sans remettre en cause la stratégie policière.
«Le droit d’exception continue de polluer notre droit commun au détriment des libertés publiques. » La sénatrice communiste Éliane Assassi n’est pas la seule parlementaire inquiète de la proposition de loi de droite, votée mardi au Sénat, pour « prévenir ou sanctionner les violences lors des manifestations ». Et pour cause : après une quintuple prorogation de l’état d’urgence, puis une reprise de nombreuses dispositions restrictives de nos libertés dans la loi antiterroriste entrée en vigueur en novembre 2017, ce nouveau texte continue dans la surenchère sécuritaire qui entrave les militants. Cette fois-ci, au nom du « libre exercice du droit de manifester », Bruno Retailleau (LR) et sa proposition de loi « rognent clairement sur les libertés publiques et laissent craindre la mise en place de mesures interdisant toute manifestation », dénonce Éliane Assassi. Dissimuler son visage derrière un foulard pour supporter les gaz lacrymogènes, un geste déjà considéré comme une infraction, devient un délit passible d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. Détenir ou faire usage « sans motif légitime » de fusées d’artifice dans une manifestation est considéré comme un délit, puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Et les personnes interdites de manifester seront répertoriées sur un même fichier national.

« Le contrôle des foules est un procédé liberticide »

« La question du fichage est un véritable problème, estime la sénatrice Esther Benbassa. Notre pays a une histoire où le fichage a mené à des catastrophes, comme le fichier Tulard en 1940, précurseur du registre listant les juifs. C’est aussi un texte inopérationnel : comment voulez-vous que des policiers identifient ou non des black blocs qui entrent dans les manifestations non encagoulés, habillés comme tous les autres jeunes ? » L’élue EELV, qui a voté contre comme les sénateurs PS, PCF et LaREM, s’émeut d’un texte populiste, écrit par des personnes « n’ayant jamais participé à des manifestations, sauf peut-être à la Manif pour tous », qui vise principalement à freiner les actions revendicatives. « Le contrôle des foules est un procédé liberticide. Si nous ne nous opposons pas à une telle mesure répressive, la France pourrait subir une énième condamnation de la Cour européenne des droits de l’homme. » Et la sénatrice de suggérer que la tactique policière, elle, pourrait être revue, pour ne pas attiser la violence, en encadrant par exemple plus discrètement les rassemblements. Tactique et stratégie policière avaient été mises en cause par un rapport d’Amnesty International en 2017, à propos des manifestations contre la loi travail, car elles avivaient « les tensions plutôt que de les faire redescendre ».
Pour Dominique Curis, d’Amnesty International France, ce nouveau texte présenté par Bruno Retailleau revient malheureusement à « un nouveau renforcement du pouvoir administratif dit préventif, contraire à la présomption d’innocence de tout citoyen ». Où l’on présume de la dangerosité d’une personne à partir d’actes non réalisés en interdisant à l’avance la participation. Un scénario de science-fiction que veulent remettre au goût du jour les sénateurs de droite. « On propose de prendre des mesures très restrictives envers des personnes soupçonnées d’aucun crime ni délit, hors du cadre contradictoire d’une procédure judiciaire, analyse Dominique Curis. C’est la restriction du droit fondamental de manifester pacifiquement dans l’espace public. Un droit qui n’est pas anodin, et essentiel de la vie en société. »
Si la proposition de loi s’affiche comme une réponse aux « black blocs » ou autres « casseurs de vitrines », « briseurs de la République », comme les définit le rapporteur LR, les syndicats ne sont pas dupes. La CGT dénonce une « absence totale de contrôle de l’autorité judiciaire de ces mesures » et une attaque « tellement virulente et attentatoire à la liberté de manifester, voire simplement d’aller et venir, que l’on se demande si tout cela est bien sérieux ». Si le texte devrait a priori ne pas passer le vote de l’Assemblée nationale, il pourrait cependant être utilisé pour sonder le débat public. Avant d’inspirer une nouvelle écriture qui, cette fois-ci, pourrait séduire les parlementaires LaREM.

samedi 27 octobre 2018

Italie : La Commission européenne légitime le gouvernement d’extrême-droite

La censure du budget italien par la Commission européenne est un magnifique cadeau fait au gouvernement d’extrême-droite. Elle lui offre un puissant vecteur de légitimation en remettant en cause la souveraineté populaire, celui de chaque pays et de chaque parlement à pouvoir choisir en toute souveraineté ses orientations budgétaires. Elle s’en prend aux mesures qui donnent l’impression de vouloir rompre avec les politiques néo-libérales en portant sur l’abaissement de l’âge de départ à la retraite et sur le revenu « de citoyenneté » minimum.

Dans le même temps, la Commission européenne ne critique absolument pas d’autres mesures budgétaires qui s’inscrivent parfaitement dans le cadre libéral : amnistie fiscale, flat tax, privatisations… 
Cette censure montre à quel point la Commission européenne est aveuglée dans son adoration du veau d’or libéral, austéritaire et autoritaire qui fait le fondement de la construction capitaliste de l’Union européenne actuelle et quels sont les intérêts de classe qu’elle défend. La poursuite de cette politique et des dégâts sociaux qu’elle génère fait le lit de l’extrême-droite ethniciste. 
Empêcher cette extrême-droite de prospérer en Europe implique de rompre avec de telles politiques. Il est urgent de rompre le corset autoritaire et austéritaire qui étrangle les peuples et les nations d’Europe, en remettant en cause le pacte budgétaire européen. C’est la condition nécessaire pour ouvrir la voie à d’autres coopérations entre les peuples européens, alliant respect de la souveraineté populaire et mise en commun de politiques quand cela sert les intérêts du plus grand nombre. C’est la vision d’une union des peuples et des nations souveraines et solidaires que défend le PCF.

vendredi 26 octobre 2018

Catastrophe de l'Aude : l’État est au pied du mur

Le président de la République est, ce lundi, dans l'Aude afin de constater les dégradations dues à ce nouvel événement climatique particulièrement catastrophique pour la population.
On dénombre à ce jour 14 morts, 75 blessés, 126 communes impactées, des milliers de personnes touchées dans leurs conditions d'existence. Des centaines de millions de travaux seront nécessaires pour tout remettre en état. Les chantiers sont multiples, l’État est au pied du mur.
Nous adressons aux familles, aux citoyen·ne·s et aux élu·e·s des commune concernées, aux agents des services publics et bénévoles mobilisés l'expression de notre solidarité

Les raisons de ce nouvel épisode pluvieux cévenol sont bien connues. Tout indique qu'avec le réchauffement climatique de tels phénomènes risquent de se reproduire avec des intensités et des rythmes plus importants. De très nombreuses études scientifiques soulignent en effet un réchauffement plus marqué de la Méditerranée confirmant cette hypothèse.
Entre 2003 et 2018, la France a connu 25 épisodes de vigilance rouge. Sur les vingt dernières années, cela a coûté plus de 48 milliards d'euros.

Le gouvernement Macron / Philippe avec sa politique d'austérité ne répond pas à l'enjeu voire aggrave la situation. Il est donc grand temps de prendre les décisions qui s'imposent :

  • L'aménagement du territoire ne peut être laissé aux mains des acteurs du marché et de la finance. Cet abandon par l’État a entraîné des constructions parfois anarchiques jusque dans des zones connues pour être inondables. L’État doit reprendre le contrôle de cette politique, sur la durée et en lien avec la transition écologique.
  • Afin de lutter contre le ruissellement incontrôlé des eaux en cas de grandes crues, une politique publique d'aménagement du territoire doit conduire à la réduction drastique de l'artificialisation des sols, leur « désimperméabilisation », à favoriser la végétalisation des toitures, à débétonner  tous les espaces publics et privés possibles, à contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l'émergence de nouvelles pratiques agricoles afin d'augmenter la capacité drainante des champs et ainsi faciliter la pénétration des eaux en profondeur.
  • Les élu·e·s locaux des petites communes doivent pouvoir bénéficier d'un accompagnement des services publics d’État dans l'élaboration de leur Plan de prévention des risques d'inondation (PPRI) et de moyens pour l'entretien des rives et berges des cours d'eau qui traversent leurs communes…
  • Pour cela, il faut en finir avec l'austérité budgétaire et la réduction des effectifs des fonctionnaires dans les services publics dédiés à l'environnement [Météo France, pompiers, services régionaux et départementaux de l’État, Office national de l'eau et des milieux aquatiques (ONEMA), les Voies navigables de France…]. Le gouvernement doit stopper son projet de suppression de 1300 agents au ministère de l'Environnement, prévu au budget 2019 et doit cesser le racket financier annuel sur les Agences de l'eau.
  • Les indemnités des assurances augmentent considérablement et sont essentiellement compensées sur le montant des primes des particuliers. Nous considérons que les principaux producteurs d'émissions de gaz à effet de serre doivent contribuer plus fortement à la solidarité en cas de catastrophes naturelles.

mardi 23 octobre 2018

Assassinat de Jamal Khashoggi : mettons un terme à toute complicité tacite avec le régime saoudien

L'assassinat à Istanbul du journaliste Jamal Khashoggi, homme du sérail saoudien mais opposant au prince héritier Mohammed Ben Salman, soulève la nausée. Il aura fallu 18 jours pour que le régime admette publiquement les faits, tout en tentant de se dégager de toute responsabilité de ce crime abject. 
Cet événement jette une lumière crue, si cela était encore nécessaire, sur la brutalité d'un régime qui réprime et exécute les dissidents politiques ou religieux, les intellectuels, les militants des droits humains et les féministes, n'hésitant pas à rendre public une liste noire de personnalités à abattre. 
Cette tyrannie conduit aussi une guerre meurtrière au Yémen, organise le blocus du Qatar, procède à l'enlèvement du premier ministre libanais Saad Hariri et exacerbe, conjointement avec Israël, les tensions avec son rival régional, l'Iran. 
En ces temps où les despotes prospèrent, d'Erdogan à Poutine, le cynisme de Donald Trump et la discrétion première des dirigeants français et européens sont éloquents. Obnubilés par leurs alliances stratégiques au mépris des principes et droits humains, et par les juteuses ventes d'armes – pourtant utilisées dans les massacres de civils et répressions, le gouvernement français ne s'est pas distingué ces 15 derniers jours. Tous contribuent à laisser les peuples du Proche et Moyen-Orient aux prises avec les pires violences, injustices et humiliations. 
Le PCF considère que la suspension des accords militaires avec l'Arabie Saoudite sont à l'ordre du jour de même qu'un embargo sur les ventes d'armes. Il s'agit de revoir fondamentalement une action diplomatique en la mettant au service, sous égide multilatérale, de politiques de paix, de désarmement et de développement humain, social, écologique et démocratique au bénéfice des peuples de la région tout entière. 

Parti communiste français,

Paris, le 22 octobre 2018.

lundi 22 octobre 2018

Loi d’Orientation sur les Mobilités sans aucun moyen : la montagne accouche d'une souris

Le gouvernement a présenté la Loi d’Orientation des Mobilités pendant plus d’un an comme une très grande loi, « historique », à l’échelle de la LOTI de 1982. Au vu de l’avant-projet rendu public, la montagne accouche d’une souris.
Alors que l’urgence du réchauffement climatique est toujours plus forte, ce projet de loi réussit l’exploit de ne proposer aucune nouvelle recette pour développer les transports collectifs. Zéro moyen nouveau, il fallait le faire.
Le programme d’investissements sur 5 ans est comme prévu à minima, et amènera de fait à arrêter un certain nombre d’investissements structurants. Les crédits consacrés aux réseaux routiers sont bien en-deçà des 1,3 milliard annuels nécessaires, les crédits pour le réseau ferré sont trop faibles. Et pour le vélo, les 50 millions annuels sont très loin des 500 millions qui permettraient de rattraper le retard accumulé par la France en la matière.
La loi offre la possibilité aux autorités organisatrices de la mobilité de développer de nouvelles actions, mais sans moyens.
Seule « innovation », la généralisation de la possibilité de créer des péages urbains. Ou comment réserver l’accès des centre-villes aux plus aisés.
Le PCF et ses parlementaires proposeront des mesures permettant une réelle transition énergétique, avec des recettes nouvelles pour investir et faire fonctionner les transports collectifs et le réseau ferré, pour développer les aménagements cyclables et la pratique du vélo. Déplafonnement du versement transport, taxe locale sur les bureaux et sur les parkings d’hypermarchés : les solutions ne manquent pas pour trouver les 5 milliards annuels nécessaires pour développer les réseaux et avancer vers la gratuité des transports collectifs.

Parti communiste français,
Paris, le 19 octobre 2018.

dimanche 21 octobre 2018

Conférence de section du Grésivaudan



Samedi 20 octobre 2018, la section PCF du GRESIVAUDAN a tenu sa conférence dans le cadre de la préparation du 38ième congrès du parti. Merci aux camarades de m'accorder de nouveau leur confiance, et de m'avoir réélu pour ce 3ième mandat, en tant que secrétaire de section, qui sera le dernier.
Les membres du bureau sont :
Annie DAVID, Danièle BOYAT, Helene SAEZ, Marie Françoise BABOU, Pierre Jean CRESPEAU, Joel MARSEILLE, Jean Pierre Dominoni,
Apres l’élection du nouveau bureau et de son secrétaire les communistes ont travaillés sur le texte de la base commune pour notre congrès du 23 au 25 novembre, le débat fut très riches ou plusieurs amendement seront apportés au congrés Départemental dans quinze jours.

Percée du PTB aux élections communales et provinciales belges : réaction du PCF

Le PCF félicite et salue chaleureusement les résultats obtenus par le Parti du Travail de Belgique, qui a réalisé une percée électorale historique dans toute la Belgique lors des élections communales de ce 14 octobre 2018. Une réussite majeure, d’abord à Bruxelles où il s’impose en nombre en passant de 2 à 36 élus, mais également en Flandre et en Wallonie avec des scores importants, dépassant même parfois les 20% dans certaines communes de la région liégeoise. Au niveau fédéral, le PTB multiplie par trois son nombre d’élus locaux en passant de 50 à 156 élus.

Ces résultats confirment la place du PTB comme force politique avec laquelle il faut compter en Belgique en lui donnant un ancrage local renforcé. Ils sont le fruit d’un travail militant considérable qui a permis d’imposer dans le débat public les thématiques sociales, écologiques et démocratiques.

Les membres du PCF résidant en Belgique ont été nombreux à voter pour le PTB, voire à accompagner la campagne dans certaines localités. Le PCF poursuit le dialogue et l’échange avec le PTB, notamment à travers la construction de solidarités entre les élus communistes français et les élus PTB.

Ce résultat marque en outre une étape dans la crise politique belge. Les libéraux du premier ministre Charles Michel essuient un échec. La percée du PTB, avec celle des Verts, s’accompagnant d’un important recul du PS, redessine le paysage de la gauche belge. La droite radicale et l’extrême droite, même après le récent scandale ayant révélé les liens entre la N-VA, parti membre du gouvernement fédéral, et une organisation étudiante néo-nazie, consolide ses positions en Flandre. Cela montre que la construction d’une perspective combative de gauche à vocation majoritaire reste plus que jamais urgente et nécessaire.

samedi 20 octobre 2018

La France est un Etat de droit : Liberté pour Georges Ibrahim Abdallah

Dirigeant du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), Georges Ibrahim Abdallah, aujourd'hui âgé de 62 ans, a été arrêté en 1984 en France et condamné une première fois en juillet 1986 pour "faux et usage de faux" puis, en 1987, pour complicité d'assassinat.
Il est libérable depuis 1999 mais toutes les demandes de remise en liberté ont été rejetées ou cassées en seconde instance après que des pressions politiques soient exercées pour le maintenir en détention au motif qu'il n'a pas "exprimé de regrets" pour les faits imputés.
La peine de prison effectuée par Georges Ibrahim Abdallah équivaut à plus du double d'une peine de sûreté de 15 ans.
Son maintien en détention obéit à l'évidence à des motifs politiques. Les autorités israéliennes et étasuniennes sont chaque fois intervenues pour l'exiger des gouvernements français successifs transformant la justice française en instrument de vengeance, contraire à tout principe de droit dans notre pays.
Georges Ibrahim Abdallah est, à ce jour, le plus ancien prisonnier politique d'Europe et il est incarcéré en France, à la prison de Lannemezan.
A la veille de la manifestation du 20 octobre devant la prison de Lannemezan et de la semaine de mobilisation du Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, le Parti communiste français (PCF) exige une nouvelle fois sa libération immédiate en respect et application des règles de droit et de la défense de la justice française.

vendredi 19 octobre 2018

Percée du PTB aux élections communales et provinciales belges : réaction du PCF

Le PCF félicite et salue chaleureusement les résultats obtenus par le Parti du Travail de Belgique, qui a réalisé une percée électorale historique dans toute la Belgique lors des élections communales de ce 14 octobre 2018. Une réussite majeure, d’abord à Bruxelles où il s’impose en nombre en passant de 2 à 36 élus, mais également en Flandre et en Wallonie avec des scores importants, dépassant même parfois les 20% dans certaines communes de la région liégeoise. Au niveau fédéral, le PTB multiplie par trois son nombre d’élus locaux en passant de 50 à 156 élus.

Ces résultats confirment la place du PTB comme force politique avec laquelle il faut compter en Belgique en lui donnant un ancrage local renforcé. Ils sont le fruit d’un travail militant considérable qui a permis d’imposer dans le débat public les thématiques sociales, écologiques et démocratiques.

Les membres du PCF résidant en Belgique ont été nombreux à voter pour le PTB, voire à accompagner la campagne dans certaines localités. Le PCF poursuit le dialogue et l’échange avec le PTB, notamment à travers la construction de solidarités entre les élus communistes français et les élus PTB.

Ce résultat marque en outre une étape dans la crise politique belge. Les libéraux du premier ministre Charles Michel essuient un échec. La percée du PTB, avec celle des Verts, s’accompagnant d’un important recul du PS, redessine le paysage de la gauche belge. La droite radicale et l’extrême droite, même après le récent scandale ayant révélé les liens entre la N-VA, parti membre du gouvernement fédéral, et une organisation étudiante néo-nazie, consolide ses positions en Flandre. Cela montre que la construction d’une perspective combative de gauche à vocation majoritaire reste plus que jamais urgente et nécessaire.

jeudi 18 octobre 2018

Turquie : La dictature s'amplifie. Amplifions la solidarité internationale

La dictature du président R.T. Erdogan vient de procéder à une nouvelle vague d'arrestations au sein du Parti démocratique des peuples (HDP) et du Congrès pour une Société Démocratique (DTK). Plus de 200 dirigeants de ces formations, essentiellement des Kurdes mais aussi des journalistes, sont désormais derrière les barreaux parce qu'ils s'opposent démocratiquement à la politique répressive de l'AKP qui a placé le pays sous le joug de la terreur et au bord du gouffre économique. Dans la perspective des élections municipales de mars 2019 le pouvoir veut étouffer la contestation qui grandit et éliminer le HDP. Cette violence est vouée à l'échec car les démocrates de Turquie poursuivent avec détermination leur combat courageux pour la liberté. R.T. Erdogan n'est pas parvenu à briser leur résistance.
Le PCF exprime sa solidarité avec les 6000 dirigeants kurdes incarcérés et appelle à leur libération. Il condamne cette violence répressive et appelle la France et l'Union européenne à cesser leur complicité coupable avec ce régime qui piétine les droits humains.

mercredi 17 octobre 2018

Massacre du 17 octobre 1961 : L'heure est à la reconnaissance officielle de ce crime d’État indissociable du colonialisme

Le 57e anniversaire du massacre du 17 octobre 1961 intervient à quelques semaines de la reconnaissance officielle par le président Macron de la responsabilité de l’État dans l'enlèvement, la torture et l'assassinat de Maurice Audin, mathématicien, militant communiste engagé aux côtés du peuple algérien dans sa lutte pour l'indépendance.
La mise à mort, ce 17 octobre 1961, par la police française d'au moins 200 manifestant-e-s algérien-ne-s venu-e-s défiler, souvent en famille, protestant pacifiquement contre le couvre-feu imposé par le préfet de police, Maurice Papon, pour la paix et pour l'indépendance de l'Algérie a été couverte et encouragée par les plus hautes autorités de l’État.
Comme si la mort violente de près de 300 morts en 3 mois de répression policière en région parisienne ne suffisait pas, les événements du 17 octobre, les morts et les rafles et 11 000 arrestations de même que ces 3 mois de terreur ont été sciemment occultés pendant des décennies tout comme les massacres de Sétif (8 mai 1945), les massacres de 1947 à Madagascar, et Charonne (février 1962) par un État colonial prêt à utiliser toute la violence possible pour réduire à néant l'aspiration à une Algérie libre, indépendante et souveraine. De même, la connivence de l’État et de l'OAS qui organisa attentat sur attentat à Paris et Alger a été délibérément minorée au cours des années suivantes.
Rendre hommage aux victimes du 17 octobre c'est pour la France reconnaître par la voix de ses plus hautes autorités d'aujourd'hui son entière responsabilité dans la guerre coloniale et les crimes d’État commis contre le peuple algérien.
C'est contribuer à restaurer la dignité des victimes et la dignité de la République, c'est prendre en considération la douleur des victimes brisées, civiles ou militaires, la douleur des familles et répondre à l'exigence de vérité et de justice des Algérien-ne-s et Français-es de 2018.
Le Parti communiste français, avec ses militant-e-s et représentant-e-s élu-e-s, participera comme chaque année aux hommages et commémorations des victimes du massacre du 17 octobre 1961 qui se dérouleront demain mercredi, et appelle la population à se joindre en nombre aux cérémonies organisées en France.

lundi 15 octobre 2018

Droits de l’homme. Quand l’Europe tente de torpiller un traité sur les multinationales

Deux rapports d’ONG pointent l’obstruction des diplomates de l’UE, au moment où s’ouvre à Genève un nouveau cycle de négociations de l’ONU pour en finir avec l’impunité des grandes entreprises qui violent les droits humains et environnementaux.
Loin, très loin des projecteurs de l’actualité, sur les bords du tranquille lac Léman, une bataille diplomatique insoupçonnée va faire rage toute la semaine pour tenter de favoriser l’adoption d’un traité de l’ONU sur les multinationales. Un texte juridiquement contraignant – et c’est là toute la nouveauté –, qui pourrait de ce fait être considéré comme historique. Genève accueille à partir d’aujourd’hui, et jusqu’au 19 octobre, la quatrième session annuelle du groupe de travail intergouvernemental, du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDH), chargé d’élaborer ce document visant à réguler les activités des multinationales en matière de droits humains et environnementaux.
Aux diplomates des 47 pays du CDH (un système de rotation est utilisé entre les 193 membres de l’ONU), se sont joints, en Suisse, plus de 100 ONG et mouvements sociaux du monde entier pour en finir avec l’impunité dont jouissent actuellement les sociétés mères et donneuses d’ordres en raison de la complexité de leur structure juridique et de l’absence de mécanismes judiciaires efficaces au plan international.
La tragédie du Rana Plaza a sans doute été celle de trop. L’effondrement, le 24 avril 2013, de cet immeuble pas aux normes de sécurité de la banlieue de Dacca, au Bangladesh, qui abritait les ateliers de confection des sous-traitants de groupes internationaux de l’habillement, fit plus de 1 000 morts et 2 000 blessés sans qu’aucune de ces grandes marques ne soit à ce jour inquiétée. Six mois après, plus de 140 organisations de la société civile formaient l’Alliance pour le traité (Treaty Alliance), pour l’adoption d’un texte contraignant. Et le 26 juin 2014, le CDH de l’ONU adoptait la résolution 26/9 demandant la création d’un groupe de travail sur ce sujet.
Ce n’est pas un hasard si c’est l’Équateur qui a présenté cette résolution. Le pays bataille depuis des décennies (voir page 6) dans les tribunaux contre le pétrolier Chevron, dont la filiale Texaco a pollué une partie de l’Amazonie. Les deux premières sessions de la CDH, en 2015 et en 2016, ont été qualifiées de « très réussies » par l’Alliance pour le traité. Mais celle de 2017 a bien failli être la dernière. En novembre 2017, l’Union européenne souhaitait tout stopper, avant de se rétracter face au tollé suscité.
« Nous comprenons que la résolution 26/9 du CDH ne prévoit que trois sessions du groupe de travail intergouvernemental à composition non limitée », écrivait l’Union européenne. « Selon (cette dernière), la résolution de 2014 ne préciserait que la tenue des trois premières sessions. Estimant qu’elles ont déjà eu lieu, l’UE prétend que le groupe intergouvernemental de négociation n’aurait plus de mandat », dénonçait alors l’association Sherpa. « L’Europe, principal obstacle sur la route d’un traité international contre l’impunité des grandes entreprises ? » s’interrogeait l’Observatoire des multinationales.

Deux rapports d’ONG pointent le rôle négatif de l’UE

Un an après, l’heure n’est plus aux interrogations mais aux certitudes. Deux rapports d’ONG publiés à l’occasion de cette réunion à Genève pointent clairement le rôle négatif joué par l’Union européenne. Rédigé par le CCFD-Terre solidaire, le premier s’intitule : « Une stratégie de diversion ». Ce document recense toutes les manœuvres dilatoires de l’UE pour faire échouer le futur traité.
Ce rapport rappelle que l’ensemble des pays européens siégeant au CDH ont rejeté, avec les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud, la résolution du 26 juin 2014 présentée par l’Équateur. L’UE a ensuite boycotté la session de 2015, puis a assisté de manière passive à celle de 2016, avant de vraiment se mêler aux débats en 2017. Puis l’UE, face aux avancées des discussions, a obtenu de l’Équateur l’organisation de pas moins de cinq réunions informelles entre mai et juillet 2018. À chaque fois, « l’Union européenne n’a eu de cesse de remettre en question le mandat du groupe de travail intergouvernemental et de l’opposer aux principes directeurs des Nations unies ! » s’insurgent les auteurs du document. Adoptés par l’OCDE, ces principes sont des recommandations non contraignantes, que les gouvernements adressent aux entreprises multinationales afin de respecter les droits humains et environnementaux. « L’Union européenne, via son service européen pour l’action extérieure, SEAE, a failli à soutenir ce processus de négociation historique », conclut le CCFD-Terre solidaire.
Le titre du deuxième rapport, réalisé par les Amis de la Terre, l’Observatoire des multinationales, le Cetim et TNI, est encore plus explicite : « Impunité “made in Europe”. Les liaisons dangereuses de l’Union européenne et des lobbies contre un traité contraignant sur les multinationales ». « Dans ces négociations à l’ONU, l’Union européenne dit exactement la même chose – avec les mêmes arguments et parfois les mêmes mots – que les lobbies des multinationales », dénonce Juliette Renaud, des Amis de la Terre France. Après quatre années de vaines obstructions, l’UE demande désormais que les entreprises transnationales soient associées aux négociations. Une nouvelle bataille en perspective.
Damien Roustel