mardi 31 décembre 2019

Les avions de combat israéliens lancent une série de raids sur Gaza

Gaza, le 26 décembre 2019, WAFA- Des avions de guerre israéliens ont lancé à l’aube aujourd’hui jeudi et la nuit dernière, une série de raids sur diverses zones de la bande de Gaza, et ont endommagé et détruit les biens des citoyens.
Notre correspondant a rapporté que des avions de combat israéliens du type F-16 ont bombardé avec trois missiles, un site à l'ouest de la ville de Gaza, ce qui a entraîné sa destruction, son incendie et des dommages aux maisons et aux propriétés des citoyens voisins, sans signaler de blessés parmi les citoyens, jusqu’à présent.
Les avions de combat israéliens ont bombardé également un site au nord-ouest de la ville de Gaza avec au moins deux missiles, ce qui a causé des dommages à l'endroit et semé la peur et la panique parmi les enfants.
L’aviation de guerre israélienne a bombardé aussi un site à l'ouest de la ville de Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, avec deux missiles, qui ont fait des ravages et endommagé les biens des citoyens voisins
À Khan Younes, au sud de la bande de Gaza, des avions de combat israéliens ont lancé cinq missiles sur un site à l'ouest de la ville et l'ont complètement détruit, sans faire de blessés.
La nuit dernière, les forces d'occupation israéliennes ont bombardé un site dans la ville de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza.
Notre journaliste nous a informé selon des témoins, que les forces d’occupation israéliennes avaient visé par un missile, au moins la région-ouest de la ville.
Des ambulances se sont précipitées dans la zone ciblée, aucun blessé n'a été signalé.
Notre correspondant a ajouté que des explosions avaient été entendues entre-temps dans les zones occidentales de Khan Younes, au sud de la bande de Gaza.
L'armée israélienne d'occupation a prétendu qu'un obus local avait été tiré de Gaza vers les colonies adjacentes à la bande.

lundi 30 décembre 2019

Plus de 150 personnes à l’inauguration de notre local de campagne !

Il y a plus d’une année, nous démarrions la campagne des municipales : nous étions animés dès le départ d’une volonté de rassembler les forces de gauche et toutes celles et ceux désirant que soit poursuivie une politique municipale au service des habitantes et des habitants. Avec des orientations marquées notamment par la solidarité, la lutte contre les inégalités, la défense des services publics de proximité…
Ce mercredi 18 décembre, nous avons marqué une nouvelle étape de notre campagne. Plus de 150 personnes se sont retrouvées pour l’inauguration du local ! De nombreux élu·e·s, militantes et militants politiques et syndicalistes, dirigeant·e·s et bénévoles du monde associatif, sportif, culturel et solidaire, commerçant·e·s, citoyennes et citoyens engagé·e·s dans la vie de Fontaine ont répondu à l’invitation de Fontaine notre planète Commune.
Nous pouvons déjà remercier l’ensemble des personnes qui ont participé à l’aménagement et à la décoration du local et à tous les bénévoles qui se sont déjà engagé·e·s dans la campagne, à travers la communication, la mise sous enveloppe de la lettre de Jean-Paul Trovero aux Fontainoises et aux Fontainois, les collages d’affiches…
Ce fut un plaisir pour Gérard Brion, directeur de campagne, Willy Pepelnjack, secrétaire de la section du PCF, Amélie Amore, secrétaire de la section du PS et première des socialistes de Fontaine pour les élections municipale, et Jean-Paul Trovero, Maire et tête de liste que de prendre la parole au cours de cette soirée pour accueillir l’ensemble des personnes présentes.
Un plaisir pour toute l’équipe de Fontaine notre planète Commune d’accueillir autant de monde dans un local chaleureux, où toutes celles et tous ceux qui le veulent sont déjà les bienvenus pour devenir acteurs dans cette campagne qui s’annonce intense !
Ce local de campagne est désormais à la disposition de toutes celles et ceux qui rejoindront la campagne de notre équipe. Il sera l’outil, le point de ralliement, la plateforme de travail mais aussi un lieu de convivialité où nous aurons le plaisir de continuer à construire ensemble notre démarche citoyenne. Situé au cœur de Fontaine, à l’articulation de nos quartiers, de nos polarités commerciales et administratives, à quelques pas du tramway et proche de notre maison commune, l’hôtel de ville.
Nous aurons très vite l’occasion de tous nous rencontrer après les fêtes de fin d’année au cours d’une réunion de lancement de notre campagne. Ce sera le jeudi 9 janvier prochain à 18h00, à la salle Emile Bert du centre social Romain Rolland. Soyons nombreuses et nombreux pour continuer et développer la belle dynamique populaire et rassembleuse de Fontaine notre planète Commune !

dimanche 29 décembre 2019

Ces affaires qui ternissent le quinquennat Macron

Deux députés LREM et UDI demandent des comptes à Ségolène Royale sur son activité en tant qu'Ambassadrice des pôles et sur ses dépenses afférentes.
C'est une belle chose que les députés LREM sortent de leur hibernation vis-à-vis des questions de probité du personnel politique.
Du coup, on peut donc très certainement s'attendre à ce que la commission d'enquête de l'Assemblée nationale reprenne ses travaux sur l'affaire Benalla et se penche sur le dossier Richard Ferrand.
La commission d'enquête de l'Assemblée nationale avait dû suspendre de manière urgente et mystérieuse ses travaux et avait indiqué qu'elle ne publierait pas de rapport dans le cadre de l'affaire Benalla. On peut les comprendre, c'était un 1er août, les vacances c'est quand même important. Mais là, comme le cas Ségolène Royale semble suffisamment urgent pour que deux députés se penchent dessus entre la dinde de Noël et le champagne du Nouvel an, on peut supposer qu'est en train de fleurir une motivation renouvelée et intransigeante pour lutter contre la corruption publique. Il faut le saluer !
Je suis intimement convaincus que ces mêmes députés En Marche sont impatients de savoir comment et pourquoi M. Alexandre Benalla a pu obtenir un badge lui permettant d'entrer selon son bon vouloir dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale (pour rappel seuls y sont autorisés les députés, les huissiers et quelques personnels administratifs triés sur le volet - même les assistants parlementaires ne peuvent prétendre à ce badge). D'autant que la réponse initiale de l'intéressé étant rentrée dans les anales du foutage de gueule envers une commission d'enquête de l'Assemblée nationale (A. Benalla avait répondu que c'était pour accéder à la salle de sport de l'Assemblée), je suis convaincu que ces vertueux députés n'auront de cesse de laver cet insupportable affront.
Et ça c'est pour l'entrée, au plat de résistance il y a tabassage de manifestants, usage abusif de tenues et de matériel de police, des passeports diplomatiques bizarres, du barbouze au Tchad, des disparition de coffre fort et d'armes, etc., etc.
Concernant M. Richard Ferrand, on comprendrait que ce souffle de probité qui balaient des rangs des députés En Marche, les incitent à agir avec célérité. En effet, ce serait quand même ballot de découvrir, en pleine réforme des retraites - dont l'objectif final, rappelons-le, est la mise en place d'un système de retraite par capitalisation au profit des fonds de pension et des multinationales des assurances - que le président de l'Assemblée nationale serait en délicatesse dans une sombre histoire de "prise illégale d’intérêts" dans l’affaire immobilière des assurances "Mutuelles de Bretagne".
On comprendrait pleinement que les députés LREM ne souhaitent pas une telle tâche sur leur honneur collectif. Mieux vaut prévenir que guérir...

samedi 28 décembre 2019

Dans la Vienne, des syndiqués CGT rétablissent le courant pour une dizaine de foyers privés d'électricité

Plusieurs syndiqués CGT énergie ont volontairement rétabli le courant pour une dizaine de foyers coupés d'électricité dans la Vienne durant les fêtes, faute de paiement des factures. Par cette action, le syndicat cherche à dénoncer une précarité énergétique grandissante.
Dans le sud-Vienne, le Montmorillonnais ou encore le Civraisien... Le courant a été rétabli pour une dizaine de foyers privés d'électricité un peu partout dans la Vienne durant la période des fêtes. Des syndiqués CGT énergie ont en effet trafiqué plusieurs compteurs afin de les faire passer en heures creuses, des heures de basse consommation énergétique, pour rétablir le courant. 

Les "Robins des Bois" de Noël

De nombreuses familles privés d'électricité, faute de pouvoir payer les factures, se retrouvaient dans une situation critique. "Il y a des foyers qui n'avaient plus d'électricité, de gaz et même d'eau chaude", selon Sébastien Roumet, le délégué CGT énergie de la centrale de Civaux dans la Vienne. "Certains ont vu des enfants qui étaient tout simplement contents de regarder les dessins animés de Noël. En gros, ils ont un peu fait les Robins des Bois pour que ces foyers puissent passer Noël au chaud."
Il y a des foyers qui allaient passer Noël dans le noir, à la bougie". - Sébastien Roumet, syndiqué CGT énergie. 
Par ces actions, la CGT veut interpeller sur la hausse constante du prix de l'énergie depuis quelques années, qui s'explique en partie par la privatisation progressive du secteur selon le syndicat. Ils réclament également à ce que l'électricité soit reconnue comme un produit de première nécessité, et pour que les coupures de courant forcées cessent. "On comprend bien qu'un foyer avec un seul salaire pour cinq ne puisse pas forcément aujourd'hui payer toutes ces factures, avec tous ces prix qui augmentent", justifie Sébastien Roumet. "Le droit à l'électricité doit être reconnu comme un droit fondamental". 

D'autres actions à venir

Les revendications sont nombreuses, et ces passages de compteurs en heure creuse s'inscrivent également dans la lutte contre le futur projet de loi de réforme des retraites. D'autres actions de ce type sont prévus par la CGT dans les jours à venir. 

vendredi 27 décembre 2019

Plongée aux origines de la multinationale qui a inventé le Nutella

La famille Ferrero, la plus riche d’Italie, a bâti sa fortune grâce au Nutella, devenu le produit phare de sa multinationale. Nous vous emmenons à la découverte des coulisses pas forcément très reluisantes de cette success-story.

mercredi 25 décembre 2019

La CPAM réduit ses horaires à partir du 9 janvier 2020

La fermeture de la CPAM (avenue de Vénéria) avait été annoncée pour 2018. La Ville de Vizille avait voté une motion contre ce projet de la direction de la sécurité sociale tandis que la section locale du PCF s’était largement mobilisée sur le dossier, multipliant les manifestations et courriers. Pour rappel, en 2018, la CPAM a demandé à la municipalité de Vizille des locaux afin de maintenir un point d’accueil et lui permettre de vendre le bâtiment occupé actuellement. La Ville n’en avait pas à disposition. Sur les 15 salariés, seuls deux agents d’accueil sont restés en poste, les autres partant sur Grenoble.
En mars 2018, à force de sollicitations, la directrice de la CPAM, Mme Cardinal a reçu les élus vizillois, le sénateur Guillaume Gontard ainsi que le PCF vizillois, confirmant que les deux salariés seraient maintenus tant qu’une solution n’était pas trouvée. Parce que le risque de fermeture d’une dizaine d’antennes en Isère était toujours d’actualité, le PCF a encore organisé des manifestations localement cette année. Les élus vizillois travaillent quant à eux sur un projet de regroupement de tous les services aux usagers.
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Or, via un communiqué, la CPAM de l’Isère explique qu’elle « a travaillé sur un projet d’évolution et de modernisation de ses accueils dans le département. Ainsi dès le 9 janvier 2020 le point d’accueil de Vizille modifie ses jours et horaires d’ouverture. Il sera ouvert les jeudis et vendredis de 8h à 12h30 et de 13h30 à 16h ». Rappelons qu’actuellement l’antenne accueille les assurés sociaux du lundi au vendredi, matin et après-midi.

mardi 24 décembre 2019

Quand la grève rend visibles celles et ceux qui sont indispensables à la société

Gel de salaires, coupes budgétaires, baisse d’effectifs, loi travail, et maintenant réforme des retraites... Et si le gouvernement arrêtait de taper sur les métiers d’utilité publique ?

lundi 23 décembre 2019

Communiqué de presse] Les locaux du PCF vandalisés en Savoie

[Communiqué de presse] Les locaux du PCF vandalisés en Savoie

Communiqué de presse du 22 Décembre 2019
 
Les locaux du PCF vandalisés en Savoie
 
Dans la nuit de samedi à dimanche, les locaux chambériens de la fédération de Savoie du Parti Communiste Français ont été vandalisés.
C'est ce dimanche matin, autour de 5h30 que l'un des responsables du PCF s'est rendu compte des dégâts en passant devant les locaux.
Comme l'attestent les photos jointes, les vitres de la porte d'entrée principale ont été caillassées et les serrures engluées, empêchant tout accès aux locaux. Cet acte, est un acte de récidive, puisque le même type de dégradation a déjà eu lieu cet été.
La fédération du PCF Savoie déposera plainte dès lundi matin.‍‍

dimanche 22 décembre 2019

Une grève par la gratuité des transports est-elle possible ?

Le syndicat Sud Rail a proposé de mener la grève en rendant les trains gratuits. Mais face au refus de la direction de la SNCF, les sanctions contre ce type de grève pourraient être lourdes.
« Bloquer les trains [à Noël] n’est pas à la hauteur de l’histoire des cheminots », a martelé le ministre de l’Économie, Bruno Lemaire. Alors que les vacances de fin d’année se profilent, le gouvernement tente de faire basculer l’opinion publique contre le mouvement de grève face à la réforme des retraites.
C’est oublier que des syndicats, en particulier Sud Rail, ont proposé, avant le début de la grève le 5 décembre, une grève par la gratuité. « Concrètement, cela reviendrait à faire circuler normalement les trains, sans faire payer les voyageurs et sans contrôler les billets »explique Sud Rail. Un manière d’associer l’usager à la lutte, sans l’empêcher de se déplacer. Il deviendrait alors impossible pour les éditorialistes ou politiques de parler d’usagers « pris en otage ».
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La première proposition par Sud Rail d’une grève par la gratuité remonte à 2009, soutenue par une fédération d’usagers. Elle s’appuie sur une décision de la Cour européenne des droits de l’homme de 2007, qui a validé la grève par gratuité menée par des agents publics d’un pont à péage en Turquie [1]. En France, être à son poste de travail sans exercer les missions pour lesquelles on est payé est considéré comme une faute lourde, pouvant donner lieu à des sanctions. En 1989, des contrôleurs avaient mis en œuvre « la grève de la pince », c’est à dire qu’ils assuraient leur service – sécurité, renseignement de voyageurs... (notre article sur leurs différentes missions) – mais sans contrôler les billets. Ils s’étaient fait lourdement sanctionnés à travers des retenues sur salaires. Cinq ans plus tard, la cour de cassation avait annulé ces sanctions [2]*. Cet arrêt ne remet néanmoins pas en cause le caractère illicite de cette forme d’action.

« A croire que la SNCF préfère les grèves qui gênent les usagers »

Si Sud Rail continue de faire valoir cette alternative, la direction de la SNCF s’y oppose. « Un ticket, c’est un contrat de transport. S’il y a un accident à bord d’un train, vous pouvez demander des comptes grâce au ticket »expliquait-elle en 2018. Bruno Poncet, secrétaire fédéral de Sud Rail, a une solution : « On peut éditer un billet à zéro euro, ça rejoint notre combat pour la gratuité partout. Dans un monde idéal, on ouvrirait les portiques aux usagers », illustre t-il.
Même Xavier Bertrand, président LR de la région Hauts-de-France s’agaçait, il y a un an, de l’attitude de la SNCF : « Qu’on arrête de nous bassiner avec ces prétextes d’assurances ! Il suffit que M. Pepy [ancien PDG de la SNCF, ndlr] fasse une note interne qui indique que les agents qui la pratiquent ne seront pas sanctionnés et la question est réglée. Quand on veut, on peut ! »
Pour la SNCF, ce type de grève ferait aussi courir un « risque d’incident aux usagers », en raison d’une potentielle ruée vers des trains qui seraient surchargés car devenus gratuits. Les images de ces derniers jours sur les lignes de RER franciliennes montrent que la rareté des trains n’empêche pas la ruée... bien au contraire. « A croire que la SNCF préfère les grèves qui gênent les usagers », résume Sud Rail.
En attendant, l’intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, MNL, FIDL et UNL) appelle « l’ensemble du monde du travail et la jeunesse à poursuivre et renforcer la grève, y compris reconductible là où les salarié-es le décident », dès le 19 décembre et jusqu’à la fin de l’année. « Sans annonce du retrait, il n’y aura pas de trêve. »

samedi 21 décembre 2019

Les communistes isérois très mobilisés contre la fermeture des centres de finances publiques |

LES COMMUNISTES ISÉROIS TRÈS MOBILISÉS CONTRE LA FERMETURE DES CENTRES DE FINANCES PUBLIQUES   

– C’était l’une des mesures de l’exécutif en réponse à la crise de Gilets jaunes. Les futures « Maisons France services » vont regrouper les différents services publics. Notamment Pôle Emploi, la caisse d’allocations familiales, l’Assurance maladie, mais aussi les services des finances publiques. Conséquence : la CGT prévoit la fermeture de 23 trésoreries de proximité en Isère ces prochaines années. Des fermetures que les communistes isérois, particulièrement mobilisés sur le sujet, veulent à tout prix éviter.     Au centre, Renzo Sulli, maire d’Echirolles, le 25 novembre 2019. © Manon Heckmann – Placegrenet.fr « On ne postulera pas. » Renzo Sulli, le maire d’Échirolles ne souhaite pas que sa ville se porte candidate pour obtenir une « Maison France service ». Cette mesure est, pour lui, « un transfert sur l’économie ». Autre argument avancé : le coût de prise en charge de ces établissements pour les collectivités locales. Car l’État propose « seulement 30 000 euros la première année, et après on se débrouille… Autant dire qu’avec ça on pourra tout juste payer le chauffage ».     Regroupement des services publics   Emmanuel Macron a en effet annoncé, le 25 avril dernier, le déploiement de 2 000 maisons regroupant les services publics d’ici la fin de son quinquennat. Et, en septembre dernier, le gouvernement a lancé un appel à candidatures aux villes désirant accueillir une « Maison France Service » (MFR).   L’objectif ? Proposer aux Français un socle de services commun. Et donc la possibilité, selon le ministère de la Cohésion des Territoires, d’effectuer des démarches, notamment auprès de « la Caisse d’allocations familiales, des finances publiques, la Caisse nationale d’assurance maladie, Pôle emploi et La Poste ». On devrait y retrouver une dizaine de services publics, en plus d’opérateurs privés.     Le centre des finances publiques d’Échirolles amené à disparaître   L’édile communiste déplore la fermeture du centre des finances publiques de sa ville. Un vœu a d’ailleurs été voté en conseil municipal, le 23 septembre dernier, pour demander le maintien de la trésorerie. Renzo Sulli rappelle, à ce titre, que le centre situé à Échirolles est « le deuxième du département et le troisième en terme d’activité, notamment sur l’étalement de l’impôt ».   Des militants communistes distribuent des tracts à Echirolles pour alerter de la fermeture du centre des finances publiques. © CGT Isère Les communistes isérois sont d’ailleurs particulièrement mobilisés sur le sujet. Ils ont déjà organisé plusieurs distributions de tracts à Échirolles pour interpeller la population et une pétition circule.   Car, Jérémie Giono, le secrétaire du parti en Isère, l’assure, « quand les usagers se mobilisent, on peut gagner… » Et celui-ci de prendre pour exemple, le maintien de deux bureaux de poste menacés de fermeture à Grenoble.     Passage au tout numérique ?   Au total, ce sont donc 23 centres des finances publiques qui vont fermer en Isère. Des fermetures qui seront « progressives, entre 2021 et 2026 », selon Agnès Martin, déléguée CGT Finances publiques de Grenoble.   Le centre des finances publiques d’Echirolles devrait fermer dans les prochaines années. © Thomas Courtade – Place Gre’net Avec à la clé, 347 emplois menacés. Une situation inacceptable pour les agents des finances publiques qui se sont mis en grève à plusieurs reprises.   Ceux-ci dénoncent le plan Darmanin, qui vise à « réduire les points d’accueil physiques, pour passer au tout numérique ». Pour la déléguée CGT, c’est la fin du « conseil, du renseignement technique… L’objectif c’est zéro numéraire ».   Les finances publiques sont « une des dernières administrations ouvertes en permanence ». Or, Agnès Martin l’assure, les gens demandent « ce lien humain ». Car, que ce soit pour gérer les délais de paiement ou l’étalement de l’impôt, Internet risque de « ne pas tout régler ». Autre difficulté à prévoir : les paiements en numéraire, « encore courants ».   À noter enfin : les recettes de plusieurs structures transitent via le centre des finances publiques : centres de loisirs, cantines, activités périscolaires… Selon Jérémie Giono, il existe ainsi un « enjeu de sécurité autour de ces transports de fonds » avec l’application du plan Darmanin. Les agents restent donc mobilisés. Nombreux étaient présents dans les cortèges grenoblois en ce mois de décembre. Et « ce n’est que le début de la mobilisation ! », nous assure-t-on.

Source : article Les communistes isérois très mobilisés contre la fermeture des centres de finances publiques | Place Gre'net - Place Gre'net

vendredi 20 décembre 2019

Réforme des retraites : le mouvement s’intensifie

La mobilisation contre la réforme des retraites a rassemblé plus de 1,8 million de personnes dans la rue mardi 17 décembre.
Deux-cent-soixante-huit cortèges ont été répertoriés à travers la France, celui de Paris comptait plus de 350 000 manifestant·e·s

La mobilisation contre la réforme ne faiblit pas et s’intensifie

L’opinion publique reste favorable au mouvement, malgré le travail de sape et de démobilisation mené par les éditorialistes. Selon un sondage IFOP pour Le Journal du dimanche (JDD), 54 % des Français soutiennent la grève (contre 53 % après la mobilisation du 5 décembre).
Ce mardi 17 décembre, plus d’1,8 millions de manifestant.es étaient dans la rue, c’est 300 000 de plus que le 5 décembre. La grève a aussi été très suivie :
  • dans l’éducation nationale, le taux de grévistes a été de 50 % dans le primaire et de 60% dans le secondaire.
  •  
  • à la SNCF, la mobilisation était en forte hausse avec un tiers des cheminots en grève, contre 11,2 % la veille : 75,8 % des conducteurs, 59,2 % des contrôleurs et 34 % des aiguilleurs étaient en grève.
  •  
  • dans le secteur de l’énergie, des actions ont été organisées, notamment des coupures d’électricité volontaires. Retrouvez l'interview de Sébastien Menesplier, secrétaire général de la CGT Energie sur BFM TV ici.
Philippe Martinez, a rappelé dans une interview donnée à BFM TV qu’« il peut y avoir à quelques endroits des coupures involontaires, mais ceux qui sont ciblés, c’est les entreprises du CAC 40, c’est les grands magasins de distribution, ce sont quelques bâtiments publics, préfectures, etc., en aucun cas on ne cible les citoyens ».

Enfin la démission !

La démission du rapporteur du projet de loi Jean-Paul Delevoye, pour avoir dissimulé différents mandats et ses accointances avec le secteur assurantiel, est une première victoire.
Notre organisation, au côté de FO, FSU, Solidaires, Unef, MNL, FIDL et UNL soutenues par une majorité grandissante de la population, demande au gouvernement le retrait total du projet sans délai.
Nous appelons à organiser des actions de grève et de manifestation partout où c'est possible, notamment le 19 décembre par des mobilisations locales et ce, jusqu’à la fin de l’année

jeudi 19 décembre 2019

mardi 17 décembre 2019

lundi 16 décembre 2019

Insultes, violences, velléités de censure : quand certains policiers et élus s’en prennent à la presse

Les intimidations se multiplient contre les journalistes qui filment, photographient ou documentent les violences policières lors des manifestations. Déjà, après Mai 68, des syndicats policiers (...)

dimanche 15 décembre 2019

Les mères de Sélom et Matisse, toujours en quête de vérité face à une affaire « trouble »

Le 15 décembre 2017, Sélom et Matisse, deux jeunes garçons de vingt et dix-huit ans, sont percutés par un train à Lille. Deux ans plus tard, les circonstances du drame, et notamment le rôle de la police, ne sont toujours pas élucidés. Premier volet de notre enquête.

samedi 14 décembre 2019

Le procès en appel des agresseurs de Clément Méric reporté, suite à la défection de plusieurs témoins

Du 9 au 20 décembre devait se tenir à la cour d’assises d’Evry le procès en appel de l’affaire Clément Méric, jeune militant antifasciste mort le 5 juin 2013 après avoir été frappé en pleine rue par des (...)

vendredi 13 décembre 2019

Les Gilets jaunes s’interrogent sur leur place dans la campagne des municipales

Vendredi soir, Action Crolles 38 proposait un débat public dans le cadre de ses ateliers populaires autour de la question : quelle place les Gilets jaunes comptent occuper dans cette campagne des municipales ?
près avoir évoqué lors de précédents ateliers la sécurité sociale, le pouvoir d’achat et la mondialisation libérale, les retraites forcément et récemment le changement climatique et la justice sociale, les Gilets jaunes de Crolles ont débattu, ce vendredi, sur la place qu’ils pourraient tenir à l’échelle d’une commune à quatre mois des élections municipales. Les Gilets jaunes se sont informés et interrogés sur les modes de gouvernance actuels, pour mieux s’inspirer d’autres systèmes politiques comme le municipalisme…
Ce soir-là, le débat a réuni une quarantaine de sympathisants et… d’élus en campagne. La liste Crolles 2020 était bien représentée. Très inspirée par la commune de Saillans qui a su inverser en 2014 la pyramide du fonctionnement classique d’une mairie et instaurer le municipalisme - là-bas, ce sont les citoyens qui font émaner les décisions et pas le maire -, Crolles 2020 voulait sans doute prendre le pouls d’une assemblée en attente de démocratie, disons-le plus participative et directe. Un de leur cheval de bataille…
C’est Joël Marseille, communiste, Gilet jaune et adjoint au maire de Tencin qui animait. Il était accompagné de Luc Gwiazdzinski, géographe, enseignant-chercheur en aménagement et urbanisme à l’Université Grenoble Alpes, Gilet jaune et un peu plus connu depuis qu’il a co-écrit le livre “La vague jaune, l’utopie d’un rond-point”. Un atelier-débat dont le propos invitait à pas mal d’interrogations…
La première, les Gilets jaunes envisageraient-ils de se structurer dans un mouvement politique alors que leur aversion pour les partis reste toujours très présente ? La deuxième, y aura-t-il une liste jaune à Crolles pour ces municipales de 2020 ? Après tout, le rond-point de Crolles n’est-il pas le grand rescapé en Isère de la vague jaune et le dernier à porter les revendications du mouvement ? Enfin, la troisième, à défaut d’une liste, peuvent-ils s’enraciner via les urnes et qui sait intégrer un système qu’ils rejettent en rejoignant une des listes ?
Si la conférence n’avait pas vocation à répondre à l’une d’entre elles, elle a mis en perspective les moyens d’action dont disposent les Gilets jaunes. « En attendant le grand soir - le RIC - il y a le référendum local et le droit de pétition », rappelait Joël Marseille. Et puis il suggérait qu’il n’y a pas que le rond-point « pour faire bouger les lignes de la démocratie locale vers des formes de démocratie directe », comme « investir des lieux de contre-pouvoir, par exemple les associations, les conseils de quartiers ou citoyens… » et pourquoi pas de « se présenter aux élections municipales ! ».
La conclusion de cette soirée : « pour que la démocratie participative fonctionne, on doit s’informer et se former ». Et quoi de mieux qu’un bon atelier populaire !

jeudi 12 décembre 2019

Gilets jaunes : les jours du rond-point de Crolles sont-ils comptés ?

Un an après le début du mouvement lancé le 17 novembre 2018, le rond-point du Rafour à Crolles reste un symbole de la lutte en jaune en Isère. Aussi parce que les gilets jaunes de Crolles font partie des derniers des Mohicans. N’est-il pas l’un des derniers ronds-points à être encore debout ? Mais pour combien de temps encore ?
ci, l’Insoumis François Ruffin et le réalisateur Gilles Perret, dans le cadre de leur tour de France des ronds-points, ont garé leur Kangoo, tendu le micro et capté dans un documentaire militant “J’veux du soleil”, la parole brute et la fierté des manifestants aux gilets jaunes.
Ici encore, deux universitaires grenoblois, Bernard Floris et Luc Gwiazdzinski, ont pris le temps de se poser sur ce rond-point pour recueillir leurs témoignages. De cette longue immersion est sorti un ouvrage, “Sur la vague jaune – l’utopie d’un rond-point”.
Ici encore, c’est le début d’un mouvement qui ne se revendique d’aucun parti, qui ne veut surtout pas entendre parler des politiques et qui n’est pas près de suivre un syndicat. Ici toujours, dans l’espoir d’un grand soir, les gilets jaunes de Crolles restent mobilisés. Samedi dernier, l’acte 56, ils l’ont passé sur le Rafour et si on ne les a pas évacués d’ici là, ils y seront encore pour le 57e  !
La pression monte d’un cran sur la libération du rond-point
Mais aujourd’hui, cette présence illégale et indéterminée sur le rond-point dérange et agace le préfet, qui aimerait que cette occupation de l’espace public cesse. Dans un courrier, il demande au maire Philippe Lorimier de faire respecter la loi et donc de faire cesser cette occupation.
Le préfet évoque des problèmes de sécurité, un risque pour les usagers (il n’y a eu aucun accident depuis le début du mouvement, NDLR). Ensuite à la veille des fêtes de fin d’année, il craint un nouvel impact sur l’activité commerciale alentour.
Bien sûr, Philippe Lorimier a répondu au préfet et lui a fait remarquer que depuis un an, il n’a jamais cessé de les rencontrer, de les écouter. Il les a aussi pas mal invités à se questionner et les incite depuis plusieurs mois à faire société : « Ils doivent aujourd’hui entrer dans une logique de droit commun. Le droit c’est la majorité, pas la minorité. Ils ne peuvent pas continuer à rester hors de cette société », explique le maire. Il leur a mis à disposition une salle communale pour qu’ils puissent y tenir leurs assemblées et ateliers populaires.
Mais combien de temps encore cet accord informel va-t-il pouvoir tenir, si le préfet demande de faire respecter la loi ? La Préfecture n’ayant pas encore reçu et pris connaissance du courrier du maire de Crolles, elle n’a pas souhaité le commenter.
Reste donc en suspens, la question de l’évacuation par la force publique. On voit mal les gilets jaunes quitter les lieux de leur plein gré. On voit mal un maire marqué à gauche prendre seul la décision d’appeler les gendarmes alors qu’il continue de penser que ce lieu « à une vraie vocation sociale ». Et on voit mal ce symbole tomber, sans une répercussion pour le coup nationale.

mercredi 11 décembre 2019

Les femmes seront encore les grandes perdantes de la réforme des retraites

L’actuelle réforme des retraites profiterait aux femmes, c’est l’un des arguments du gouvernement. Sauf que le projet risque d’aggraver encore leur situation, alors que les retraitées sont déjà (...)

mardi 10 décembre 2019

À la SNCF, la sous-traitance coûte très cher, y compris en termes de sécurité

Pour réduire sa masse salariale, la SNCF multiplie le recours à la sous-traitance. Et ce sont les grandes multinationales privées du BTP – Eiffage, Bouygues et Vinci en tête – qui raflent le gros des contrats.

dimanche 8 décembre 2019

Propositions du PCF pour une réforme des retraites digne du 21e siècle

La réforme proposée par le gouvernement est certainement la pire de ces 30 dernières années. Tout le monde serait perdant : tous les secteurs d’activités, du privé comme du public, les ouvriers comme les cadres, les femmes, les précaires, les jeunes, les salariés affiliés au régime général comme ceux dépendant de régimes spéciaux et les non-salariés.
Un objectif : satisfaire l’avidité du grand capital financier en bloquant les ressources affectées aux retraites publiques par répartition à 14 % du PIB alors que les besoins de financement, liés à l’allongement de la durée de la vie et à l’augmentation du nombre de retraités, sont croissants.

Le grand enjeu de cette réforme est donc la mobilisation des ressources, des richesses, et de l’inventivité du corps social pour répondre à cet immense progrès de civilisation qui est l’allongement de la durée de la vie et donc de dégager les moyens financiers pour ce grand défi. Nous voulons nous adresser à la jeunesse et construire avec elle un système solidaire par répartition digne de ce siècle.
Le financement est le cœur de la réforme des retraites. Une réforme de progrès de la retraite pose trois questions.
La première : Le partage des richesses, comment nous produisons les richesses, et comment nous les partageons et les utilisons pour satisfaire les besoins de la population ?
La deuxième : Les entreprises, comment les responsabiliser pour qu’elles développent l’emploi et les salaires et non l’inverse ?
La troisième : Comment l’allongement de la durée de la vie devient un apport à la société au lieu d’être vu comme un coût ?
Mais le président Macron est décidément beaucoup plus à l’écoute des compagnies d’assurance et des fonds de pension qu’à l’écoute des citoyen·ne·s.
Macron-Delevoye et Édouard Philippe sont tous d’accord sur une chose : il faudrait travailler plus. C’est une véritable tartufferie pour ne pas parler des richesses à créer et à partager, tartufferie alors que le chômage est massif, et le nombre des contrats précaires aussi .
Transparence ? La réforme Macron c’est ignorer ce qu’on touchera tout en sachant bien ce qu’on paie. Car la clé de voûte du système, c’est qu’un comité technocratique pourra changer chaque année la valeur du point.
Égalité ? Oui, tous égaux pour toucher moins. Le plus grand nombre touchera une retraite bien plus faible, même si le minimum retraite sera peut-être rehaussé pour les plus pauvres.
Universalité ? La réforme va inciter à multiplier des régimes spéciaux, par capitalisation, par entreprise ou par branche, générant des inégalités renforcées, des complications , contrairement à l’objectif prétendu de simplification.
Le système présenté aurait comme conséquence un effondrement généralisé du niveau des pensions (sauf pour les très pauvres), comme cela s’est produit dans d’autres pays, notamment en Suède. Il réintroduirait l’incertitude du lendemain et l’insécurité sociale puisque le montant des pensions pourrrait diminuer d’une année sur l’autre, qu’elles aient été liquidées avant ou après la réforme.
Sans compter la remise en cause des pensions de réversions, alors que 90 % de celles-ci sont perrçues par des veuves ayant déjà de petites pensions, ce qui aboutirait à discriminer les femmes en rendant leurs conditions de vie encore plus précaire.
« A quel âge pourrai-je partir ? Avec combien ? »
A À ces deux questions, le Président de la République répond : vous allez devoir travailler plus longtemps, pour moins de pension ... alors qu’en plus le chômage et la précarité sont massifs. Il s’agit donc d’une machine à remonter le temps, avant 1945, avant Croizat, d’une machine à faire repasser les générations futures sous le seuil de pauvreté après une vie de travail.
Pourtant, vivre plus longuement est une chance pour chacune et chacun d’entre nous, pour la société toute entière.
Nous voulons nous adresser à la jeunesse qui est la première concernée. Nous voulons lui dire : oui, une retraite garantie, c’est possible ! Oui, une vie digne de bonheur après une vie de travail, c’est possible !
Tous ces hommes et ces femmes qui prennent leur retraite après une vie au travail ont encore de belles années à vivre. Il nous revient donc de relever ce défi et d’imaginer la société qui nous permettra de profiter pleinement de toutes ces années et en bonne santé. Nous voulons favoriser un rôle actif des retraité·e·s dans les solidarités (auprès des enfants, des jeunes en formation ou des jeunes précaires) et encourager un nouvel accomplissement personnel avec le développement de services publics à la personne plutôt que d’imaginer une « silver economy » et la marchandisation des serrvices aux aînés.
Nous proposons les lignes directrices d’une réforme progressiste des retraites pour relever ce défi de société, un choix de civilisation, pour faire vivre les valeurs de solidarité entre les générations et de progrès social pour toutes et tous.
À l’opposé du projet Macron/Delevoye, nous proposons un système de retraites « à prestations définies », s’engageant sur un niveau de pension connu dès le début de carrière, à un âge de départ déterminé et garantissant la solidarité dans toute la société.
Un système de retraite unifié, en progrès sur l’actuel et plus juste.
Pour un système des retraites du 21e XXIe siècle, nous proposons une retraite dès 60 ans avec un nouveau socle de droits pour toutes et pour tous.
Cette réforme a l’ambition de porter un progrès social et démocratique, tenant compte de la société d’aujourd’hui comme des changements opérés dans les besoins des retraités comme des actifs. Il doit s’attaquer aux principaux obstacles : la financiarisation de l’économie, la délocalisation de l’emploi et une production non écologique.
Des droits nouveaux
La mise en œuvre d’une réforme basée sur la sécurisation de l’emploi et de la formation avec prise en charge des périodes de précarité, chômage, études… permettrait à Chacune et chacun doit pouvoir faire valoir ses droits à une retraite à taux plein à 60 ans, avec un revenu de remplacement net équivalent à 75 % du revenu net d’activité (primes incluses), calculé sur la base des dix meilleures années primes comprises, et indexé sur les salaires.
Pour une vie digne, aucune pension ne doit être inférieure au SMIC. Nous proposons d’ouvrir ce droit sans autre condition que d’avoir une carrière complète (hors pénibilité et carrière longues), qui sera reconnue comme telle dès lors qu’elle ne comporte, entre la fin du lycée, du secondaire et l’âge de 60 ans, que des périodes d’activité, de formation initiale ou continue, de chômage ou d’implications familiales.
Le système prendrait en compte la pénibilité au travail et les sujétions de service public avec alors des départs anticipés dès 55 ans. Le système serait intégralement financé par la cotisation sociale, piloté et administré par des représentant·e·s élu·e·s des travailleurs. Le système offrirait aussi une réelle liberté pour celles et ceux qui voudraient partir plus tôt ou plus tard.
Comment s’y prendre ? Le PCF propose :
Une réforme progressiste des retraites c’est possible si nous nous engageons pour la mise à contribution des revenus du capital (1), pour l’augmentation des salaires et la modulation des cotisations (2), l’emploi (3) et pour l’égalité salariale femme-homme (4).
Agir résolument sur ces quatre leviers, c’est créer les conditions d’une nouvelle innovation sociale et démocratique pour les retraites.
Deux leviers concernent directement notre proposition de réforme du système de retraites, les deux autres concernent le besoin de changer l’ensemble de la politique économique de ce pays.
1. La fin des régimes spéciaux ... pour les revenus du capital.
Alors que les revenus du travail sont mis à contribution, il doit en être de même pour les revenus du capital qui bénéficient d’un régime spécial auquel il faut mettre un terme. D’après l’INSEE, en 2018, les revenus financiers perçus par les entreprises et les banques se sont élevés à 298,8 milliards d’euros ! Alors que les salaires et pensions sont soumis à la CSG, à la CRDS, à la CASA, à l’impôt sur le revenu.
Nous proposons que les revenus financiers soient assujettis aux même taux que les salaires. Le taux de cotisation employeur étant de 10,45 %, ce prélèvement pourrait rapporter, dans un premier temps, 31 milliards d’euros à la branche vieillesse de la Sécurité sociale. Son produit serait appelé à diminuer avec le temps puisqu’il viserait avant tout à dissuader les entreprises de placer leurs profits sur les marchés financiers, et à les pousser à les investir pour créer des emplois et pour former les salariés.
2. Moduler le taux de cotisation sociale pour augmenter la masse salariale et contrer les suppressions d’emploi, soutenir les investissements en faveur de la relocalisation et pour l’environnement.
Le taux de cotisation dite « patronale » serait alourdi pour les entreprises qui délocalisent ou précarisent l’emploi, rationnent les salaires et les dépenses de formation. À l’inverse, les entreprises qui fondent leur efficacité sur l’embauche et la formation de salarié·e·s qualifié·e·s, tiennent leurs objectifs écologiques et de parité salariale seraient encouragées, avec une progression moindre de leur taux, mais sur une assiette en croissance. Cette modulation apporterait 70 à 90 milliards supplémentaires au bout de 5 ans.
Il faut ainsi changer les critères qui président aux choix de production, d’investissement, d’embauches, de formation, de recherche, de financement de l’économie. La même logique inspire notre proposition d’une modulation de l’impôt sur les sociétés en fonction des mêmes critères.
Dans cet esprit, les exonérations de cotisations appliquées actuellement (CICE, exonération Fillon) seront annulées et mises au service de cette nouvelle politique en faveur de l’emploi, de la formation, de la révolution écologique.
Plus fondamentalement, l’augmentation des salaires est indispensable pour vivre dignement. Nous demandons une hausse de 20 % du salaire minimum et une conférence nationale des salaires pour permettre une hausse générale des salaires, dans le privé comme dans le public.
Plus généralement, il faut aussi changer la politique économique.
3. L’emploi
Le pouvoir s’attaque aux chômeurs et non au chômage de masse. Au contraire, la création d’emplois augmenterait les richesses créées et les possibilités immédiates de financement des retraites.
La révolution écologique, la relocalisation de l’industrie, le développement de service public sur tout le territoire permettent d’envisager la création au minimum de 3 millions d’emplois supplémentaires, en 5 ans, soit 10 % de la population active. Et des emplois bien formés et bien qualifiés !
C’est autant de salarié·e·s qui créent des richesses et cotisent à notre système de protection sociale. Trois millions de personnes c’est plus de 100 Md€ de salaires bruts, soit environ 30 Md€ de cotisations sociales supplémentaires, sans compter les économies sur les allocations chômage et minima sociaux. Cet objectif de création d’emplois est atteignable en développant la formation initiale et continue, en reconnaissant mieux les qualifications, en développant les investissements grâce à des taux bancaires que nous voulons très bas et donc en s’opposant au dogme de la rentabilité financière comme guide des décisions des entreprises et des banques.
4. Tout aussi nécessaire, mais révolutionnaire, l’égalité salariale femmes-hommes apporterait aujourd’hui plus de 6 milliards d’euros supplémentaires pour le financement des retraites. Après 13 lois en 40 ans, les femmes gagnent toujours moins que les hommes, à travail de valeur égale. Nous nous fixons d’aboutir à une égalité réelle en deux ans, avec une loi contraignante.
Vers un régime unifié
Quant à l’aspiration très majoritaire à une simplification de l’architecture du système des retraites, attendue par plus de 85 % de la population, elle pourra être obtenue en mettant en place un régime unifié, pour faire converger vers le haut les droits à la retraite de l’ensemble de la population et garantir au minimum 75 % du meilleur revenu d’activité dès 60 ans, tout en prenant en compte les spécificités professionnelles, en particulier en matière de service, de missions de service public, de travail posté et de pénibilité. Cette première étape ouvrirait à la voie à une unification de l’ensemble des régimes de retraites.
Une gestion par les intéressé·e·s
Cette question essentielle concerne l’ensemble de la protection sociale (retraites, maladie, accidents du travail, allocations familiales).
C’est aux assuré·e·s eux-mêmes, donc en premier lieu aux salarié·e·s, d’assurer la responsabilité de la gestion. N’oublions pas en effet que ce sont elles et eux qui créent les richesses sur lesquelles est fondé le système. L’ensemble des cotisations, y compris la part patronale, est le fruit de leur travail.
La composition des Conseils d’administration des Caisses de retraite devrait donc être revue dans ce sens.
Il faut dans ce sens rétablir les élections aux Caisses de Sécurité sociale et créer les conditions de la participation des travailleuses et travailleurs à celles-ci.
Ces mesures ont pour objet de venir appuyer les luttes sociales pour imposer une création de richesses plus dynamique et plus efficace.
À l’horizon de cinq ans, cette nouvelle logique économique viserait à augmenter de 10 points la part de la valeur ajoutée disponible pour les salaires, la Sécurité sociale et les services publics, en faisant reculer d’autant la part des profits.
Ces mesures permettraient de dégager, au bout de 5 ans, 70 à 90 milliards d’euros annuels pour le financement des retraites, augmentant ainsi de 10 points la part des richesses consacrées à la séécuuriité sociale, aux salaires et aux retraites, aux services publics.
Relancer l’emploi, soutenir les investissements d’une révolution industrielle et écologique nécessite de revoir le rôle des banques dans le financement de l’économie.
C’est pourquoi nous demandons une nouvelle politique du crédit bancaire pour faire baisser l’influence des marchés financiers et faire diminuer le coût du capital qu’elle fait peser sur les enntreeprises. Nous encouragerons ainsi le financement de projets répondant à des critères précis en matière économique, sociale et écologique.
Une réforme progressiste des retraites est donc possible si elle met en cause la domination du capital sur les choix d’embauche, d’investissement, de formation, de recherche, de financement des entreprises et au coût qu’elle fait peser sur la société. Il faut une « part du gâteau » plus grande pour les retraites. Et il faut une autre recette pour le gâteau, sociale et écologique, pour faabriquer un gâteau plus sain et plus nourrissant !
Elle emmènerait les entreprises sur un chemin d’efficacité, plutôt que dans la logique de la rentabilité capitaliste qui inspire de part en part la réforme Macron-Delevoye.