mardi 30 avril 2019

Prix des carburants : l'essence au plus haut depuis 6 ans, le diesel continue de grimper

RECORD - Rien ne semble vouloir arrêter la hausse des prix à la pompe. Atteignant 1,58 euro/l, le super SP 95 dépasse de 0,67 centime son pic d'octobre, retrouvant des niveaux datant de 2013, selon les données publiées ce lundi par le gouvernement. Le diesel, dépassant désormais 1,48 euro/l, augmente également mais à un rythme plus modéré.
Les prix flambent dans les stations-services : le super SP95 n'a pas été aussi cher depuis mars 2013. La semaine dernière, cette essence s'affichait en moyenne à 1,5802 euro le litre, se renchérissant de 1,69 centime en une semaine, selon les statistiques communiquées ce lundi 29 avril par le ministère de la Transition écologique et solidaire. 

Il faut remonter six ans en arrière pour retrouver des tarifs plus élevés : le litre avait en effet culminé à 1,5994 euro la dernière semaine de mars 2013, avant de perdre quelques dixièmes de centime la première semaine d'avril 2013, puis de ne plus jamais égaler ou dépasser jusqu'à ce jour 1,58 euro. En dépassant désormais cette barre symbolique, ce carburant supplante par la même occasion son plus haut de l'année 2018, observé la deuxième semaine d'octobre (1,5735 euro). Tarif qui avait contribué à faire naître la contestation des Gilets jaunes.

lundi 29 avril 2019

Nathalie Loiseau affirme qu’elle ignorait que LaREM était un parti de droite

Paris – Après les révélations de Médiapart sur sa présence dans sa jeunesse sur une liste d’extrême-droite, Nathalie Loiseau doit désormais se justifier de sa présence sur la liste aux Européennes de La République En Marche, une liste pourtant classée à droite. Reportage.
Elle soutient mordicus qu’elle n’a jamais su que ce parti était de droite. « On m’a toujours dit que La République En Marche n’était pourtant ni de gauche ni de droite, je n’avais aucun moyen d’en douter jusqu’à aujourd’hui » affirme-t-elle. Toujours selon elle, la dérive droitière de ce parti serait le fait d’autres militants et membres du parti comme Christophe Castaner ou Aurore Bergé qui par leurs actions postérieures ont fait évoluer le parti vers un alignement avec une droite dure et identitaire. « Quand je me suis inscrite à En Marche!, c’était par engagement à gauche » souligne-t-elle, ce que réfutent des analystes qui ont suivi l’émergence du parti En Marche, estimant que le parti avait toujours été à droite et ce depuis le début. Durant sa conférence de presse, Nathalie Loiseau a aussi affirmé qu’elle ignorait qu’elle deviendrait députée européenne si elle était élue « Encore une invention perfide d’Edwy Plenel » a-t-elle répété.

dimanche 28 avril 2019

Le safari annuelle de la section PCF du Gresivaudan



Au safari pêche de Crolles avec les camarades du Grésivaudan ! Un moment de fraternité incontournable ! 
Après un bon repas, entre deux moments de pêche, débat avec les gilets jaunes de Crolles ou la discussion fut intense, mais respectueuse.
Tout le monde s'est donnés rdv le 1er Mai à Grenoble

vendredi 26 avril 2019

Une loi d'exception pour reconstruire Notre-Dame : "On est dans une société de l'immédiateté", estime un spécialiste d’architecture

Alexandre Gady, professeur d’histoire de l’art à la Sorbonne, signe une tribune dans "Le Figaro" pour dénoncer le délai trop court de la reconstruction annoncée de Notre-Dame. 
Le gouvernement va préparer une loi d'exception pour accélérer la reconstruction de Notre-Dame. Le texte permettrait notamment de déroger au code du patrimoine, ce qui inquiète Alexandre Gady, professeur d’histoire de l’art à la Sorbonne, spécialiste d’architecture et président de l’association Sites & Monuments, qui publie une tribune dans Le Figaro mardi 23 avril. "On fait une ordonnance avant même de faire le diagnostic", déplore le professeur mardi sur franceinfo. Il dénonce "une société de la surconsommation de l'immédiateté" et défend "les procédures existantes qui ont servi" depuis le 19e siècle.
franceinfo : Le délai de cinq pour reconstruire Notre-Dame vous paraît trop court ?
Alexandre Gady : On fait une ordonnance avant même de faire le diagnostic. Il faut traiter la cathédrale dans son état actuel. C'est malheureusement un état très endommagé, non seulement par l'incendie que tout le monde a vu mais maintenant par les conséquences invisibles et notamment de l'eau qui est entrée par milliers de litres dans les maçonneries. L'eau est un ennemi mortel de l'architecture. En ce moment, on est dans une phase de confortation de ce qui reste, d'enlèvement des parties qui menacent de tomber, d'analyse des maçonneries gorgées d'eau, des joints qui eux-mêmes vont souffrir. Donc dire deux ans, trois ans, dix ans, ça n'a pas de sens. Il faut vraiment donner du temps à l'expertise et laisser le monument parler. Si on ne l'écoute pas, on est sûr de faire une erreur.

Dire cinq ans, ce n'est pas montrer qu'on a une vraie volonté politique ?
Non. On est dans une société de la surconsommation de l'immédiateté. Ce qu'on attendait du président ce n'est pas on va faire faire ça dans cinq ans mais on va faire ça du mieux possible. Ce n'est pas forcément incompatible mais si on commence par dire "il faut se dépêcher d'aller vite et de changer la loi", alors là, on est sûrs qu'on est mal partie.
Qu'est-ce qui vous inquiète ?
On est en train de tailler sur mesure pour Notre-Dame une loi. L'enfer est pavé de bonnes intentions et ça peut paraître une bonne idée. Mais pourquoi court-circuiter toutes les procédures existantes qui ont servi après les deux guerres mondiales, qui ont servi au 19e siècle quand il y a eu aussi des incendies de cathédrales. Tout ce savoir accumulé, tous les services du ministère de la Culture, ils ont été annulés d'une minute à l'autre par la parole présidentielle. C'est un monument qui a été classé au 19e siècle en 1862. Il dépend de la loi sur les monuments historiques. C'est pour ça qu'il y a un architecte des monuments historiques, c'est pour ça qu'il y a une commission des monuments historiques même si elle a changé de nom, c'est pour ça qu'il y a des autorisations. Le problème c'est l'argent or l'argent on l'a. De mémoire de défenseur du patrimoine, c'est la première fois qu'on fait ça et ça m'inquiète parce que là, on est rattrapés par notre époque. Ce n'est pas la première fois que, dans des dispositions qui peuvent toucher à d'autres domaines que le patrimoine, on a une pensée qui est fondée sur l'exception. Alors pourquoi faire des lois si ensuite on fait des lois d'exception, pourquoi donner des règles à tout le monde si ensuite d'autres s'en affranchissent ? Ça ne me paraît pas un très bon signal sur le plan plus largement politique, qui est envoyé. 

jeudi 25 avril 2019

Safari pêche



Appel intersyndical CGT, FSU, UNSA, SOLIDAIRES, UNEF et UNL

Le 1er mai est la journée internationale des travailleur·euse·s. Depuis 1890, les travailleurs et travailleuses du monde entier manifestent pour exiger de nouvelles conquêtes sociales, pour une société plus juste et solidaire.
Dans la société française, l’intérêt général, notre bien commun, s’est construit au fil de notre histoire au sein de 3 socles essentiels :
  • Le code du travail (statut, convention collective)
  • La protection sociale (Sécu, retraite, famille, perte d’emploi…)
  • Les services publics
Aujourd’hui, ces 3 secteurs sont attaqués de front. Il n’échappe à personne que notre gouvernement a comme projet de transformer notre société en confiant la garantie de notre bien commun au marché, à la
finance, et à ses représentants en individualisant les droits de chacun·e.
Parce qu’il nous faut reprendre le chemin du progrès social et reconquérir des droits pour les salarié·e·s, les retraité·e·s
  • Pour l’emploi
  • Pour l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux
  • Pour la mise à contribution du capital et des plus riches
  • Pour des services publics de haut niveau
  • Pour des moyens qui permettent d’étudier et de se former
  • Pour une protection sociale forte
  • Pour une industrie qui réponde aux besoins
  • Pour une reconquête du droit du travail
  • Pour l’égalité entre les femmes et les hommes
  • Pour les libertés syndicales et le droit de s’organiser
  • Pour l'abrogation des lois sécuritaires qui mettent la France dans un état d'urgence permanent.
  • Pour un accueil digne de tous les migrants et le respect de leurs droits humains
Les régressions sociales que l’on nous impose nécessitent une puissante réaction du monde du travail pour que notre société ne devienne pas demain la loi de la jungle où chacun·e est livré à lui-même.
Nous appelons à faire du 1er mai, journée internationale des travailleur·euse·s, une journée de mobilisation forte contre la haine, pour la solidarité entre les travailleur·e·s, les retraité-es et la jeunesse.

1er MAI 2019 TOU·TE·S EN MANIF !
►10h gare Sncf/Alsace-Lorraine à GRENOBLE
►10h foyer municipal de ROUSSILLON

mercredi 24 avril 2019

Tout savoir sur le salaire et sur sa fiche de paie

Derrière ce simple morceau de papier appelé 'fiche de paie" se cache un certain nombre d'enjeux. La défense de vos droits individuels, bien sûr, mais au delà, c'est aussi le financement de notre protection sociale : Sécurité sociale, retraite... On vous explique tout sur le salaire et sur votre fiche de paie.

Le droit à un salaire

Le salaire est le paiement de la force de travail. Ce dernier comprend deux éléments :
  • Le salaire direct, qui est la somme versée individuellement à chaque salarié : le net de la fiche de paie ;
  • Le salaire socialisé, qui traduit le caractère collectif de la relation travail, gagné grâce aux luttes sociales. Ce sont les prestations auxquelles ont droit les salariés et leurs familles, dont le but est de couvrir les évènements inhérents à l’existence (maladie, accident du travail, chômage, retraite…)
Or, ce sont les cotisations calculées sur les salaires versés aux salariés actifs qui forment le salaire socialisé. Ainsi, toute diminution des cotisations sociales versées par l’employeur s’analyse donc comme une baisse du salaire socialisé et donc du salaire tout court, dont les salariés devront payer les conséquences (réduction des retraites, baisse des remboursements de Sécu …).
De son côté l’employeur doit respecter :
  • Le Smic ;
  • Les salaires minima de branche s’ils sont supérieurs au Smic ;
  • L’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes ;
  • Les majorations pour heures supplémentaires prévues par la loi ou conventionnellement.
Or, malgré le fait que les salaires doivent faire l’objet de négociations au moins une fois par an (art L.2241-1 et L.2242-8 du Code du travail), on observe depuis plusieurs années un tassement des salaires, qui se concentrent vers le bas, du fait niveau croissant des exonérations de cotisations sociales.
De plus, des menaces pèsent sur les salaires, comme l’individualisation des salaires, qui voit la part fixe se réduire au profit d’éléments individualisés tels que les primes. La généralisation de l’annualisation des salaires affaiblit considérablement la garantie du revenu mensuel et constitue la fin des acquis de la mensualisation.

Pour un salaire minimum en France et dans chaque pays européen, lié au niveau de qualification

La CGT revendique un SMIC à 1 800 euros pour répondre aux besoins élémentaires, ainsi que des salaires minimums partout en Europe. En l’espèce, la hausse des salaires contribue à travers la consommation des salariés à la croissance économique, en favorisant le développement de l’activité et de l’emploi.
Pour la CGT, le maintien du pouvoir d’achat passe par des mécanismes d’indexation liés à l’évolution réelle du coût de la vie, permettant de répercuter immédiatement sur les salaires et les primes toutes variations des prix.
La bataille contre le dumping social en Europe et dans le monde doit être engagée, par le développement des luttes et la coopération syndicale. La CGT défend l’établissement des salaires minima dans tous les pays, une convergence par le haut, l’application des droits nationaux aux travailleurs migrants et la lutte contre le travail illégal, seules réponses contre la mise en concurrence des travailleurs.
Enfin, la qualification du salarié doit être reconnue et rémunérée. Cette dernière peut être reconnue dans l’emploi comme dans le salaire, par :
  • l’obtention d’un diplôme ;
  • l’expérience dans un emploi équivalent à un niveau de diplôme ;
  • la validation des acquis ;
  • la formation continue

dimanche 21 avril 2019

LE MESSAGE EXCLUSIF DE LULA AUX LECTEURS DE L’HUMANITÉ

Depuis sa prison, l’ancien président nous a fait parvenir ce texte où il remercie les marques de soutien et appelle à poursuivre la mobilisation pour sa libération et pour le respect de la démocratie au Brésil.
Le monde regarde aujourd’hui avec inquiétude et tristesse les graves revers subis au Brésil depuis le coup d’État de 2016 qui a déchiré la Constitution et les votes de 56 millions de Brésiliens, renversant la présidente Dilma Rousseff. Première femme à occuper la présidence du pays, Dilma a été élue en 2010, réélue en 2014 et révoquée deux ans plus tard, sans qu’aucun acte illicite ait été commis.
Depuis lors, le Brésil traverse l’un des moments les plus critiques de son histoire. Le processus de développement avec inclusion sociale initié en 2003, qui a suscité une telle admiration autour de la planète, a été violemment interrompu. Ce pays qui a sauvé des millions de personnes de l’extrême pauvreté, qui s’est sorti de la carte mondiale de la faim pour la première fois en 500 ans, qui a exporté des politiques sociales réussies sur le continent africain, qui entretenait un dialogue égal avec les plus grandes puissances du monde et qui s’est battu pour la paix entre les peuples est aujourd’hui son exact opposé.
Je suis emprisonné depuis le 7 avril 2018, sans aucune preuve d’un quelconque crime commis. Ma vie et celle de ma famille ont été dévastées. Ma résidence a été envahie et retournée par la police. Des années et des années d’enquêtes féroces n’ont pas retrouvé dans mes comptes un centime suspect, dont l’origine ne peut être prouvée, aucune évolution patrimoniale incompatible avec le fruit de mon travail. Pas de yachts, hôtels particuliers cinématographiques, sacs d’argent, comptes secrets : rien. Même après avoir été président, je suis retourné vivre dans le même appartement dépourvu de luxe, dans la région métropolitaine de São Paulo.
J’ai été reconnu coupable et emprisonné pour « des actes non spécifiés », une bizarrerie juridique qui n’existe pas dans le droit pénal brésilien. J’ai présenté une abondance de documents prouvant mon innocence. Mes accusateurs, en revanche, n’ont trouvé aucune preuve contre moi.
Cela fait un an que je suis enfermé en isolement, non autorisé à donner des interviews. On m’a interdit de me présenter à l’élection présidentielle de 2018, lorsque tous les sondages d’opinion indiquaient que j’étais largement en tête. La voie devenait donc ouverte pour la victoire du candidat de l’extrême droite, rendu célèbre par son discours raciste, homophobe et misogyne, ainsi que pour la défense sans compromis de la torture et du régime totalitaire mis en place au Brésil par le coup d’État militaire et civil de 1964.
Le juge de première instance qui avait commis tant d’injustices et qui m’a condamné sans preuve a été promu au poste de ministre de la Justice du nouveau gouvernement. Il est le supérieur hiérarchique de ma prison, ce qui serait impensable dans l’État de droit constitutionnel et démocratique. Le président actuel, élu sur la base de la divulgation massive d’informations mensongères – même tactique récemment utilisée dans d’autres pays – a accéléré le démantèlement de la situation de la protection sociale mise en place depuis l’arrivée du Parti des travailleurs (PT) en 2003.
Les politiques publiques associant développement économique et justice sociale ont été abandonnées. Les droits du travail historiques sont abrogés. Les inégalités sociales se sont creusées. Des millions de personnes ont été poussées dans l’extrême pauvreté. Le nombre de chômeurs dépasse la barre des 13 millions. La faim et la mortalité infantile sont de retour. La recherche du dialogue et de la paix a été remplacée par le discours et la pratique de la haine et de l’intolérance. Le Brésil saigne.
En ce moment de grande douleur, causée non seulement par les injustices commises contre moi, mais surtout par les graves menaces pesant sur la démocratie et les souffrances imposées à notre peuple, je tiens à remercier les expressions de solidarité qui m’arrivent du monde entier. Et réaffirmer que nous n’abandonnerons pas la lutte tant que le Brésil et les Brésiliens ne seront heureux à nouveau.

samedi 20 avril 2019

TRANSITION ÉCOLOGIQUE. VOTRE DÉPUTÉ EUROPÉEN VOTE-T-IL EN FAVEUR DU CLIMAT ?

Alors que le dérèglement climatique devient sujet phare de la campagne des élections européennes, le Réseau Action Climat propose une analyse des votes des députés français et du gouvernement sur les législations clés.
Les élus européens ont-ils défendu des mesures ambitieuses pour engager l’Europe dans la lutte contre le dérèglement climatique ? C’est la question que s’est posée le Réseau Action Climat (RAC) en mettant en ligne un « observatoire climat des élus européens », lequel permet d’évaluer comment ont agi les députés et le gouvernement français lors de la dernière mandature. « Le climat est un sujet abordé par tous les partis. Mais peu de gens savent ce que les élus ont voté. L’objectif, explique Neil Makaroff, responsable des politiques européennes au RAC, est de faire le bilan de leurs décisions sur dix législations clés pour le climat. »
Le moins qu’on puisse dire, c’est que les élus français sont divisés. Si la gauche (Parti socialiste, Europe écologie-les Verts, Parti communiste, France insoumise) a majoritairement voté en faveur des mesures de transition écologique, les plus libéraux («les Républicains », Rassemblement national) ont, en revanche, freiné des quatre fers.
« Aucun parti n’arrive à des actions 100 % conformes à la trajectoire de l’accord de Paris, précise Agathe Bounfour, responsable transports Europe du RAC. Cinquante et un des 74 députés présentent même une moyenne en dessous de 50 % de votes en faveur du climat. » Quant au gouvernement, son bilan s’avère plutôt mitigé : certes, il affiche des objectifs climatiques, mais à long terme, et les actes ne suivent pas la parole. Exemples.
Accord de libre-échange avec le Canada (Ceta)
En 2017, la Commission européenne a soumis au vote des députés européens l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (Ceta). Pour une large coalition de gauche, le rejet a été unanime, fondé sur l’idée que ce texte fait primer l’intérêt des multinationales sur l’intérêt général. L’extrême droite s’est elle aussi positionnée contre, mais au nom de la défense de l’identité nationale et de la souveraineté. Si, au regard des votes de ses parlementaires, la France apparaît comme le pays le plus hostile au traité, son gouvernement ne s’est finalement pas opposé à l’entrée en vigueur provisoire du Ceta, en septembre 2017… alors même qu’une commission diligentée par Emmanuel Macron alertait sur les risques pour la santé, l’alimentation, l’agriculture et le climat.
Marché carbone européen
Pour réduire ses émissions de CO 2 de 40 % au minimum d’ici à 2030, l’Union européenne a réformé le système d’échange européen des droits à polluer. Adoptée en 2017, cette réforme avait pour objectif d’augmenter le prix du CO 2 émis par les industries les plus polluantes. Beaucoup, à l’image des députés LR et du RN, ont souhaité offrir des « permis de polluer » gratuits aux industries les plus émettrices. Les autres groupes – du PCF et de la FI jusqu’aux centristes – ont en revanche soutenu le principe du pollueur payeur.
Limite d’émissions de CO 2 des voitures
La révision des nouvelles limites d’émissions de CO 2 imposées aux voitures neuves a ouvert une intense bataille politique, opposant les partisans d’une ambition renforcée à ceux qui, sous l’influence d’un lobbying de l’industrie automobile, ont rechigné à infliger de réelles contraintes aux constructeurs. « Les Républicains » et le RN se sont ainsi opposés à l’adoption d’objectifs de réduction élevés. Les votes des membres d’EELV, du PS, de LFI et du PCF, soutenus par des députés Modem-UDI, ont cependant permis l’adoption d’un objectif intermédiaire de – 37,5 % en 2030. Le gouvernement français ne s’est, pour sa part, opposé ni à la révision à la baisse de ces objectifs, ni à l’introduction de dérogations importantes pour l’industrie.
Développement des énergies renouvelables
La législation visant à soutenir le développement des énergies renouvelables en Europe a été révisée en 2018. Exceptés les élus RN, tous les partis français ont voté pour, mais le soutien a varié sur l’échiquier politique : les élus de gauche ont soutenu des objectifs élevés afin que près de la moitié de l’énergie consommée en Europe en 2030 soit issue de sources renouvelables (45 %). Faute d’adhésion des groupes conservateurs (LR) et centristes (Modem, UDI), le Parlement européen et les États n’ont, au final, que faiblement rehaussé ces objectifs (32 % en 2030).

vendredi 19 avril 2019

IAN BROSSAT : TROIS RUPTURES POUR SAUVER L'EUROPE

Alors que l’élection européenne a lieu le 26 mai, entretien avec la tête de liste de la liste PCF, Ian Brossat.
Ian Brossat, tête de liste communiste pour l’élection européenne, sillonne la France depuis plusieurs mois. Mais c’est le débat à 12 sur France 2, le 4 avril, qui l’a fait connaître du grand public. Claires, précises, concrètes, ses interventions et ses propositions lors de cette soirée l’ont imposé dans le paysage politique. Rencontre.
Après des mois de campagne, qu’est-ce que vous retenez de vos multiples rencontres ?
Ce qui me frappe le plus, c’est l’ampleur des mobilisations un peu partout dans notre pays sur l’enjeu des services publics. La question des maternités qui ferment, celles des hôpitaux, des bureaux de poste, des lignes de train qui disparaissent sont devenues un enjeu qui anime un nombre très important de nos concitoyens et qui permet de mesurer concrètement les conséquences des politiques d’austérité qui ont été appliquées depuis une vingtaine d’années dans notre pays. Et tout l’enjeu maintenant, c’est de faire le lien entre cette réalité vécue par des millions de gens et ces politiques d’austérité appliquées à l’échelle de l’Europe et de la France depuis trop longtemps.
Pour l’instant, ce lien ne se fait pas forcément, quand on voit le taux d’abstention qui s’annonce, comment mobiliser notamment les classes populaires ?
La première chose à rappeler, c’est que la règle des 3 % au maximum de déficit public qu’on nous a imposée depuis le traité de Maastricht conduit directement à la disparition des services utiles au quotidien. Moins de dépense publique, c’est moins de services publics.
Je rencontre aussi beaucoup de Français qui sont également dégoûtés par le cours actuel de l’Union européenne, mais se disent que c’est le combat de David contre Goliath et que le rôle du Parlement européen est assez dérisoire. Or la réalité, c’est que toutes les dispositions prises à l’échelle de l’Europe passent par un vote majoritaire au Parlement européen. Le rapport de forces à l’intérieur même du Parlement européen est absolument décisif. Un exemple : le traité budgétaire qui avait été négocié par Sarkozy et Merkel puis ratifié par François Hollande, contrairement à ses engagements de campagne, en 2012, avait une validité de cinq ans. Il est désormais caduc. Il sera à nouveau soumis au Parlement européen. Ce sera l’un des premiers votes sur lequel les futurs eurodéputés se prononceront.
Ce traité budgétaire sanctuarise les politiques d’austérité puisqu’il nous impose la fameuse règle d’or : pas plus de 0,5 % de déficit structurel. S’il est adopté, ce sera donc une nouvelle cure d’austérité. Une question concrète se pose donc : y aura-t-il des députés européens demain pour s’y opposer ? Y aura-t-il une majorité au Parlement européen pour rejeter ces politiques d’austérité en France ?
Au vu des critiques contre l’UE, pourquoi ne pas en sortir ?
Les règles actuelles de l’Union européenne ne nous conviennent pas. Cela dit, l’expérience britannique et les premiers pas vers le Brexit ne nous encouragent pas à emprunter une voie qui consisterait à sortir de l’Union européenne. Évidemment, il faut respecter le vote des Britanniques. Mais leur difficulté à sortir de l’UE témoigne du fait que les liens entre nos États sont si puissants qu’on n’en sort pas sans casse. Pour autant, il faut s’interroger sur les raisons qui font que les peuples d’Europe éprouvent de plus en plus de défiance vis-à-vis de l’Union européenne. Elle est devenue au fur et à mesure des années une gigantesque machine à produire de la régression sociale et à pourrir la vie des peuples. L’Union européenne ne pourra de toute façon pas continuer comme aujourd’hui. Soit elle change, soit elle mourra parce que le divorce entre les peuples de l’Union européenne sera tel qu’elle ne s’en remettra pas.
Face à la montée de l’extrême droite, pourquoi ne pas répondre à l’appel de la majorité à s’unir contre elle ?
Tout simplement parce que le nationalisme est l’enfant des politiques libérales. Ce sont les politiques libérales imposées à coups de latte par nos dirigeants européens qui conduisent les peuples à se tourner vers les nationalistes.
Il est par ailleurs mensonger de nous faire croire que l’extrême droite serait une alternative « sociale » aux libéraux. Il est temps de mener une opération vérité sur le vrai programme de l’extrême droite. Quand on regarde les positions défendues par Mme Le Pen en France, on s’aperçoit qu’elle est contre l’augmentation du Smic et qu’elle est contre l’augmentation de l’ISF.
Quand on regarde les votes des députés du Rassemblement national au Parlement européen, on s’aperçoit qu’ils ont défendu la directive sur le secret des affaires qui protège les multinationales contre les investigations, notamment celles des journalistes qui enquêtent sur la fraude fiscale. Leurs amis autrichiens ont mis en œuvre la semaine de 60 heures de travail et leurs amis italiens, Salvini en tête, grands patriotes devant l’Éternel, viennent de vendre le port de Gênes et le port de Trieste aux Chinois ! Et l’extrême droite voudrait nous faire croire que c’est avec eux qu’elle va, demain, construire l’Europe sociale et défendre la souveraineté des peuples ?
On voit là tout le danger qu’il y aurait à limiter le débat européen à un affrontement entre l’extrême droite et les libéraux.
Quelles propositions principales faites-vous pour changer cette Europe-là ?
Je dirais d’abord qu’il y a une logique globale avec laquelle il faut rompre. Aujourd’hui, l’Union européenne fonctionne à partir de deux dogmes. Le premier, c’est l’austérité et la fameuse règle des 3 % de déficit public à laquelle il est interdit de déroger, faute de quoi on peut être sanctionné. La deuxième, c’est la concurrence libre et non faussée. C’est d’ailleurs une drôle d’idée d’avoir créé une Union dans laquelle les peuples et les États ne sont pas là pour se serrer les coudes, mais dans laquelle ils passent le plus clair de leur temps à se tirer dans les pattes. Donc, il faut rompre avec les traités européens. Et c’est pour nous une exigence absolument majeure parce que ces traités européens portent en eux un ADN libéral.
Et concrètement, sur quels thèmes faut-il agir ?
D’abord, nous souhaitons que les travailleurs d’Europe puissent enfin vivre de leur travail. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas puisque, depuis dix ans, le taux de travailleurs pauvres en Europe est passé de 7 % à 10 %. Alors même que le produit intérieur brut au sein de l’Union européenne est passé de 15 000 milliards d’euros à 17 000 milliards d’euros. Nous avons produit plus des richesses et, dans le même temps, nous nous sommes appauvris.
Nous faisons une proposition très simple : un Smic européen fixé à 60 % du salaire moyen de chaque pays, ce qui reviendrait à un Smic français à 1 400 euros net. On est très loin de la proposition de Mme Loiseau qui, elle, reviendrait à établir le Smic français à 900 euros ! Notre volonté, c’est de construire une Europe dans laquelle on tire les travailleurs vers le haut.
Ensuite, nous voulons une Europe dans laquelle les services publics se développent, au lieu d’être en permanence sacrifiés. C’est la raison pour laquelle nous proposons une clause de non-régression sociale. La France avait développé, après la Seconde Guerre mondiale, un secteur public puissant, adossé à des entreprises publiques qui disposaient d’un monopole. C’était le cas dans le secteur de l’énergie, dans le secteur des transports, dans le secteur des télécoms. Tout cela a été sacrifié parce qu’on nous a imposé des directives de libéralisation. C’est un pan de notre identité nationale qui a été saccagé. On nous a imposé un moule libéral qui ne correspond ni à nos traditions, ni à nos valeurs.
Ils nous ont expliqué à l’époque que les usagers, désormais appelés « clients », bénéficieraient de cette libéralisation. Aujourd’hui, nous avons suffisamment de recul pour faire le bilan de ces directives de libéralisation. Et nous constatons que, par exemple, dans le domaine de l’énergie, cela a conduit à une hausse des tarifs de 70 %.
Confrontés à ce type de disposition, nous devrions pouvoir faire valoir une forme de droit de veto, une clause de non-régression. L’Union européenne doit accepter qu’en son sein puissent coexister des modèles économiques différents. Je suis persuadé que d’autres peuples, d’autres États européens profiteraient d’une telle disposition.
Vous évoquez régulièrement le rôle de la BCE…
Il faut en effet une troisième rupture sur la question de l’argent et de la répartition des richesses. La BCE, a versé depuis dix ans 3 000 milliards d’euros aux banques privées, sans la moindre condition. Cet argent-là serait beaucoup plus utile s’il allait vers les services publics, vers le bien-être des populations et vers la transition énergétique.
Par ailleurs, nous souhaitons une politique de fermeté absolue vis-à-vis de l’évasion et de la fraude fiscales, qui représentent 1 000 milliards d’euros à l’échelle de l’Europe. Il est temps que le Luxembourg, les Pays-Bas, Malte et l’Irlande, tous ces États qui nous pillent en nous privant de nos recettes fiscales, figurent sur la liste des paradis fiscaux établie par l’Union européenne. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas.
Quel rôle doit, selon vous, jouer l’Europe sur le plan international ?
L’UE nous a été vendue comme un moyen de faire face à la mondialisation libérale. Aujourd’hui, elle est devenue un accélérateur de cette mondialisation. Notamment en multipliant ces fameux traités de libre-échange qui conduisent à ouvrir nos frontières à n’importe quel produit, dans n’importe quelle condition sociale et environnementale. Donc, l’Union européenne serait utile si précisément elle remplissait sa promesse et si elle nous permettait, au contraire, de faire valoir un autre modèle que le modèle libéral défendu par les États-Unis.
Nous nous opposerons, comme nous l’avons toujours fait, aux traités de libre-échange. Nous proposons au contraire de relocaliser les activités en instituant une clause de proximité dans les marchés publics. Ce qui peut être produit en France doit être produit en France, et la commande publique doit y contribuer.
L’Europe, ça devait être également la paix. Aujourd’hui, c’est l’inverse : c’est la course aux armements. L’Union européenne impose aux États membres de consacrer 2 % de leur produit intérieur brut aux dépenses militaires. C’est bien la seule fois d’ailleurs que l’Union européenne nous fixe un objectif de dépenses. Jusqu’à présent, elle nous fixait essentiellement des objectifs d’économies dans le domaine de l’éducation ou de la santé, par exemple !
D’autre part, la fameuse défense européenne indépendante des États-Unis… est une vaste supercherie. La réalité, c’est que c’est Trump qui nous demande d’augmenter les dépenses militaires. Nous, nous sommes cohérents. Nous voulons l’indépendance. Et donc, la rupture avec l’Otan.
La droite a fait du refus de l’accueil des migrants son cheval de bataille…
L’Union européenne passe son temps à ériger des frontières et dépense des sommes colossales pour empêcher les migrants d’y entrer. En revanche, elle laisse les frontières grandes ouvertes aux fraudeurs fiscaux. Je propose l’inverse. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La fraude fiscale coûte 100 milliards d’euros par an en France. L’immigration nous rapporte 4 milliards d’euros par an. Car les étrangers présents en France travaillent, paient des impôts et des cotisations. Ce que je veux, c’est qu’on ferme les frontières aux fraudeurs fiscaux qui se comportent en parasites.
En revanche, pour ce qui est des humains, en l’occurrence des réfugiés, je considère que notre devoir est de les accueillir. Pas n’importe comment, pas de manière anarchique, mais de manière organisée, avec une clé de répartition à l’échelle de l’Union européenne.
Il n’est pas acceptable qu’un pays comme la Pologne, qui touche 12 milliards d’euros cash de l’Union européenne chaque année, puisse se dérober à toute forme de solidarité et laisse les pays du Sud gérer seuls une situation comme celle-là. Donc, oui. Il faut accueillir, il faut héberger. Il faut s’organiser pour cela.
Les électeurs de gauche sont dubitatifs devant la multiplication des listes et craignent que tout le monde ne soit perdant, qu’en pensez-vous ?
Je regrette cette dispersion. Le Parti communiste a tendu la main aux autres forces politiques de la gauche anti-austérité. Je regrette que cela n’ait pas abouti. Nous n’avons pas réussi le rassemblement par le haut. Nous avons donc cherché à construire un rassemblement par le bas. Nous avons décidé d’ouvrir très largement notre liste à des figures du mouvement social et associatif, puisqu’un tiers des membres de notre liste n’ont pas leur carte au Parti communiste. Ce sont des gilets jaunes, des cols bleus, des blouses blanches, des stylos rouges, des hommes et des femmes engagés dans le mouvement social.
Il faut néanmoins avoir l’honnêteté de reconnaître que toutes ces listes de gauche ne disent pas la même chose et n’ont en tout cas pas dit ou fait la même chose sur les enjeux européens. Le Parti communiste a ce grand atout dans cette campagne d’être constant et cohérent. Nous sommes une force politique qui, sur cette question, n’a jamais menti, ni jamais trahi, jamais fait croire à personne que nous construirions l’Europe sociale avec des traités ultralibéraux.
L’élection européenne, ce n’est pas non plus la fin de l’histoire. Une fois l’élection passée, il faudra bien que la gauche se reparle, si nous voulons construire une alternative à Macron et Le Pen. Il va bien falloir retrouver le chemin de l’unité et du rassemblement.
Après le premier débat télévisé, le 4 avril, que vous avez réussi selon tous les observateurs, sentez-vous une nouvelle dynamique sur le terrain ?
Je sens que depuis ce débat, il y a plus de monde dans les meetings, une mobilisation de terrain qui s’accroît, des sondages qui commencent à s’améliorer. Il va cependant falloir déployer une mobilisation puissance 10 d’ici le 26 mai, car beaucoup de Français vont se décider dans les derniers jours. Depuis 1979, il y a toujours eu des députés communistes au Parlement Européen et ils ont fait la preuve de leur utilité. Ils ont joué un rôle indispensable de lanceurs d’alerte.
Sans eux, le projet de Constitution européenne n’aurait jamais été diffusé dès 2003, soit deux ans avant le référendum victorieux. Sans eux, qui aurait relayé la mobilisation des dockers en 2003 et 2006 pour faire échec aux directives de libéralisation des services portuaires ? Sans eux, le programme européen d’aide alimentaire qui profite à 3 millions de Français aurait été purement et simplement supprimé. Et si nous avions été un peu plus nombreux, nous aurions fait échec au quatrième paquet ferroviaire, adopté à seulement 24 voix près, qui a abouti à la funeste loi sur la SNCF et à la fermeture des petites lignes. Il faut donc jeter toutes nos forces dans la bataille pour renforcer notre présence au Parlement européen.

mercredi 17 avril 2019

L’ACCÈS À L’ÉLECTRICITÉ RENDU PLUS CHER PAR LA CONCURRENCE

Alors que les membres du gouvernement en font des tonnes sur la réduction de la pression fiscale à la suite de la sortie du grand débat, le même gouvernement augmente la pression fiscale sur la production d’électricité. Pour les ménages elle atteint désormais 36 % du prix facturé. La hausse de 5,9 %, prévue d’ici à l’été, va encore accentuer cette pression fiscale que dénonce la commission énergie du PCF dans une note d’analyse.
Les têtes de liste des partis politiques font campagne pour avoir des députés au Parlement européen ces cinq prochaines années. Mais combien seront-ils, au cours de cette campagne, à se demander ce qui ne va pas dans l’Europe de l’énergie avec la mise en concurrence de tous contre tous ? D’autant qu’il s’agit d’un secteur dont le bon fonctionnement appelle au contraire de la régulation et une vision de long terme. Cette question mérite d’être débattue pour de nombreuses raisons. L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié le 4 avril une étude qui nous dit qu’en France, « entre 1960 et 2016, la dépense des ménages en électricité a progressé beaucoup plus rapidement que leur consommation totale… ». Les prix « ont nettement augmenté depuis le début des années 2010, mais, en 2016, ils demeurent inférieurs de 20 % à la moyenne européenne », précise l’Insee. Mais on nous annonce une hausse de 5,9 % d’ici au début de l’été.
De ces informations, il convient de tirer deux conclusions. Grâce à la place prise dans la production électrique par les centrales nucléaires et par les barrages, nous payons encore l’électricité un peu moins cher que nous voisins européens. L’Insee le dit en ces termes : « En standard de pouvoir d’achat, un ménage français en moyenne paie son électricité un cinquième moins cher que dans l’ensemble de l’Union européenne et pratiquement moitié moins qu’un ménage allemand. Ces prix bas sont dus à la spécificité du mix énergétique français (…). La production d’électricité d’origine nucléaire est donc prépondérante dans son mix électrique : en 2016, malgré une baisse de 4,2 % par rapport à 2015, elle représente 72 % de la production totale d’électricité. Par ailleurs, la production électrique d’origine renouvelable représente 18 % du mix énergétique français. »

Ne pas sortir du nucléaire comme on sort de sa douche

Mieux vaut donc avoir ces éléments en tête avant d’aller voter pour des listes comme celle de Yannick Jadot, de Benoît Hamon, ou de Manon Aubry pour la France insoumise, qui proposent aux Français de sortir du nucléaire comme on sort de sa douche. Il ne faut pas davantage faire confiance à la liste LaREM, conduite par Nathalie Loiseau, pas plus qu’à celles de la droite et de l’extrême droite, quand le gouvernement d’Édouard Philippe et d’Emmanuel Macron veut privatiser les barrages pour enrichir des capitalistes. Or, ces barrages, gérés par EDF, produisent le courant le meilleur marché dans notre pays. Sur l’énergie électrique comme sur beaucoup d’autres sujets, le vote le plus cohérent sera celui en faveur de la liste conduite par le communiste Ian Brossat.
Toujours à propos de l’électricité, la note de l’Insee indique qu’elle est montée en 2016 à 28 milliards d’euros pour l’ensemble des ménages français, soit une dépense moyenne annuelle de 960 euros par ménage. L’Institut ajoute que, « depuis 1960, la dépense des ménages en électricité a progressé en valeur de 9 % en moyenne par an, contre 7,3 % pour l’ensemble de leur consommation ». Cette note nous indique aussi que « la hausse de prix se répercute davantage sur les personnes âgées de 70 ans, ou plus, que sur l’ensemble de la population ». Pour des raisons toutes simples mises en exergue dans cette note en ces termes : « Elles passent plus de temps dans leur logement, ce qui tend à augmenter leur consommation d’électricité. »

L’ouverture à la concurrence est un facteur d’inflation

La semaine dernière, la commission énergie du Parti communiste français a publié une note sur le sujet. Elle montre que « l’ouverture à la concurrence » ne se traduit pas par une baisse des prix pour les usagers. Elle nous indique que le prix payé par les ménages a augmenté de 27 % entre 2010 et 2016. Sans l’augmentation des taxes, la hausse n’aurait été que de 11 % durant ces années-là. La loi Nome, obéissant à une directive de la Commission européenne, oblige EDF à fournir le quart de sa production électrique d’origine nucléaire aux nouvelles entreprises concurrentes – qui souvent ne produisent rien – au prix de 42 euros le MWh.
Il faut ici se souvenir que le projet de François Hollande visant à ramener la place du nucléaire à 50 % de notre mix énergétique en 2025 résultait en 2011-2012 d’un accord politicien passé avec les dirigeants d’Europe Écologie-les Verts. La condition était que ces derniers investissent par leur vote militant la candidature d’Eva Joly au détriment de Nicolas Hulot. Ce choix devait permettre à Hollande de faire un meilleur score au premier tour. Ce qui fut fait, avec Yannick Jadot à la manœuvre avec Cécile Duflot. En échange, les Verts eurent droit à une soixantaine de circonscriptions sans candidat socialiste aux législatives de juin 2012. Mais ce n’est pas ainsi que l’on met en place une politique énergétique durable et faiblement émettrice de CO 2.C’est tellement vrai que le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot fut amené à dire avant de démissionner que l’engagement pris par Hollande de ramener le nucléaire à 50 % de notre mix énergétique en 2025 n’était pas tenable, sauf à augmenter considérablement nos émissions de CO 2. C’est d’ailleurs ce qui se passe en Allemagne depuis que ce pays s’est engagé à fermer toutes ses centrales nucléaires d’ici à 2022.

Une facture alourdie de 36 % par les taxes

La note de la commission énergie du PCF indique que notre facture d’électricité est alourdie de 36 % par les taxes dont plus du tiers au titre de la « contribution au service public de l’électricité ». Cette contribution sert à subventionner les éoliennes et d’autres formes d’énergies renouvelables. Subventionnées par le bas prix auquel l’État oblige EDF à leur vendre de l’électricité, les compagnies privées fonctionnent comme de firmes parasitaires à grand renfort de publicité pour tenter d’enlever des parts marché à l’opérateur public. D’où ce commentaire de la note du PCF : « Cette manne électrique qui spolie EDF a eu pour effet l’émergence d’un grand nombre de fournisseurs alternatifs, qui, en fait, sont des négociants qui spéculent sur le marché de l’électricité, tout cela sur le dos des usagers. »
Voilà pourquoi le PCF s’oppose à « toute ouverture de la concurrence des concessions hydrauliques exigée par Bruxelles ». Plus généralement, le PCF propose de « revenir à une réelle maîtrise publique du secteur de l’énergie par la création d’un pôle public qui permettrait de coordonner et fédérer toutes les entreprises du secteur, permettant, ainsi, la mise en œuvre d’une politique énergétique visant le progrès social et répondant aux défis écologiques posés en ce début de troisième millénaire ». Il demande aussi l’amélioration du dispositif « chèque énergie » et l’arrêt de coupures de courant pour les ménages les plus précaires.

mardi 16 avril 2019

ÉLECTIONS EUROPÉENNES. À GAUCHE, UN SCÉNARIO PAS ÉCRIT D’AVANCE

Un mois après la candidature de Raphaël Glucksmann ou l’entrée en campagne de Jean-Luc Mélenchon, le paysage n’est pas figé. Avec 3,5 %, Ian Brossat y marque des points.
À gauche, la donne en vue du scrutin européen de mai est plus mouvante que jamais. Une dizaine de jours après le débat des 12 candidats sur France 2, qui a sonné l’entrée médiatique en campagne, le paysage est loin d’être figé. Parmi ceux qui se sont fait remarquer à cette occasion, la tête de liste communiste, Ian Brossat, longtemps donné à 2 % des intentions de vote par l’Ifop, atteint désormais 3,5 % dans la dernière livraison de l’institut, ce vendredi. Un cap de passé, celui fixant le remboursement de la campagne, dont se félicite le secrétaire national du PCF. « On sent, à travers l’affluence dans nos meetings et le frémissement positif dans les sondages, qu’il se passe quelque chose, affirme Fabien Roussel. Les idées que nous mettons en avant depuis dix mois portent leurs fruits. Une dynamique se met en place tout doucement. » S’il devance pour l’heure Génération.s (3 %) – avec qui, malgré des « discussions » jusque ces derniers jours, une alliance a capoté –, la prochaine marche pour le PCF est celle des 5 %, soit le seuil qui permet d’envoyer des députés au Parlement européen. Pour la gravir, la formation compte se faire entendre sur la question sociale, en écho à la « colère populaire » contre la politique Macron.

« En votant pour nous, chaque voix comptera », estime le PCF

Ce week-end, Ian Brossat fustigeait dans une tribune, la proposition de « Smic à 900 € » de la candidate LaREM, défendant une version européenne « à au moins 60 % du salaire moyen », soit en France 1 400 euros net. La liste mise aussi, outre des « meetings quasi quotidiens », sur des initiatives qui frappent les esprits. Étape suivante, après la présentation de son programme dans les prochains jours, à la frontière franco-belge, le 4 mai, avec le PTB pour dénoncer l’évasion fiscale. « Les prochaines semaines vont être déterminantes, il nous manque un peu plus d’un point pour aller chercher les 5 %. Il nous faut convaincre les abstentionnistes de gauche. En votant pour nous, chaque voix comptera, pas seulement pour gagner un député mais quatre », rappelle Fabien Roussel.
Le paysage n’en est pas moins morcelé et l’ordre d’arrivée n’est pas donné d’avance. En tête de la gauche, la France insoumise et Europe Écologie-les Verts sont au coude-à-coude. Après l’entrée dans l’arène de Jean-Luc Mélenchon à Caen – le député de Marseille assurant au moins un meeting par semaine depuis –, la FI a repris la première place avec 8,5 % des intentions de vote, selon le même sondage Ifop, devançant d’un point EELV, mais très loin de LaREM ou du RN à plus de 20 %. Pour progresser, les insoumis, dont la tête de liste, Manon Aubry, participait à un nouveau sommet du plan B à Stockholm ce week-end, ont enclenché une nouvelle opération. Après celle des « holovans », les personnalités du mouvement ont investi hier un site dédié et les réseaux sociaux sur le thème « #Sortirdestraités ». De son côté, en revanche, Raphaël Glucksmann n’a pas observé le décollage espéré, avec une liste PS-Place publique donnée entre 5 % et 5,5 % depuis le 1er avril. « Je n’ai jamais pensé qu’il y aurait un effet Glucksmann en deux semaines », a tenté de tempérer l’intéressé ce week-end. La moitié des 22 membres fondateurs de PP l’auraient quitté, rapporte l’AFP, les uns dénonçant trop de verticalité, les autres l’alliance avec le PS. Chez ce dernier, l’ambiance n’est pas plus rose, les proches de Stéphane Le Foll dénonçant une « erreur stratégique ». Au total, avec LO crédité de 1 %, les six listes de gauche atteignent les 29 % d’intentions de vote.

lundi 15 avril 2019

Les communistes du Grésivaudan sur le terrain

PCF section du Grésivaudan - Distributions de tracts sur le marché de Crolles le dimanche 14 avril 2019
Des militants communistes de la section du Grésivaudan étaient présents sur le marché de Crolles pour distribuer un tract sur les élections européennes programmées le 26 mai 2019, tract pour présenter Ian Brossat candidat tête de liste du PCF à ces élections et quelque propositions du PCF.

dimanche 14 avril 2019

BRÈVE HISTOIRE DES ONDES GRAVITATIONNELLES

Prédites par la théorie de la relativité générale, les ondes gravitationnelles sont détectées un siècle plus tard. C’est l’aboutissement, montre Édouard Brézin, d’une révolution conceptuelle et d’avancées technologiques qui ouvrent de nouvelles étapes pour la connaissance de l’Univers.
En février 2016 les physiciens de la collaboration internationale Ligo-Virgo ont annoncé qu’ils avaient observé la fusion de deux trous noirs (1) d’environ 30 masses solaires chacun. Cet événement a été observé grâce aux ondes gravitationnelles émises lors des derniers instants du processus fusionnel. Il s’est produit à environ 1,3 milliard d’années-lumière de nous. L’énergie émise sous forme d’ondes de gravitation lors de cette brève fusion a dépassé celle de la lumière rayonnée par l’ensemble de toutes les étoiles observables.
Cet événement, qui a été suivi depuis par quelques autres observations d’une nature semblable, était une première à plus d’un titre. Première observation terrestre d’ondes de gravitation, prédites par la nouvelle théorie de la gravitation d’Einstein de 1915. Première observation directe de trous noirs (jusque-là on observait indirectement la présence de trous noirs supermassifs – plus de 4 millions de fois plus massifs que le Soleil pour le trou noir qui est au centre de notre Voie lactée – par leur effet sur les trajectoires des étoiles voisines). Enfin, première observation d’un système binaire de deux trous noirs.
Cette découverte était en fait l’aboutissement de plus d’un siècle d’efforts. Pour en comprendre la genèse et la portée, il faut remonter à 1865 : l’Écossais James Maxwell publie la théorie unifiée de l’électricité et du magnétisme (à la suite notamment des travaux d’Ampère et de Faraday). Il comprend alors que la lumière est une onde de vibration des champs électrique et magnétique, dont il calcule la vitesse de propagation, retrouvant bien celle qui est mesurée. Mais la théorie de Maxwell prédit de surcroît que toute charge électrique accélérée, comme par exemple une charge oscillante dans un matériau conducteur, produit de telles ondes. Il fallut attendre l’expérience de Hertz en 1886 (Maxwell n’était plus de ce monde) pour mettre en évidence le transfert de l’énergie d’un circuit oscillant à un autre circuit distant de plusieurs mètres, sans aucun fil conducteur pour les connecter.
Ces expériences devaient avoir un impact inégalé sur nos vies, aujourd’hui plongées dans un univers de télécommunications – radio, télévision, téléphones cellulaires, etc. – fondé sur ces résultats. Mais elles furent aussi la source de problèmes conceptuels qui ne purent se résoudre qu’en modifiant tous les concepts classiques sur l’espace et l’écoulement du temps. En effet les équations de Maxwell ne sont pas compatibles avec la conception de l’espace et du temps héritée de Galilée et Newton.
De plus, les ondes usuelles, celles engendrées par un caillou lancé dans une eau calme ou celles qui entraînent le son, ont un support matériel pour se propager, l’eau et l’air dans ces deux exemples. Fallait-il imaginer un milieu matériel, un hypothétique éther, pour propager l’onde lumineuse ? Lorsque Maxwell calcule la vitesse de propagation de l’onde lumineuse, il s’agit de vitesse par rapport à quoi, le Soleil, la Terre ? Si cet éther était immobile par rapport au Soleil, alors la Terre subirait-elle un « vent d’éther » ?
C’est en 1905 que le jeune Albert Einstein, modeste employé d’un bureau de brevets à Berne, comprend que s’il existe une vitesse limite de propagation d’un signal, si cette vitesse maximale est la même pour tous les observateurs, alors temps et espace doivent être intimement mêlés : l’écoulement du temps n’est pas le même pour deux observateurs en mouvement relatif. Le problème n’est pas uniquement celui d’une contradiction entre les équations de Maxwell et la vision classique, il est universel : la théorie de la relativité restreinte est née.
Il est clair ??? pour ??? lorsque aucune théorie classique ne saurait résister à la modification impliquée par la relativité. Il en est ainsi de la théorie newtonienne de la gravitation, qui introduit une force de gravitation qui fait tomber les pommes et tourner la Lune au-dessus de nos têtes. Newton lui-même était très mal à l’aise avec l’idée qu’un corps pouvait agir sur un autre sans un intermédiaire pour transmettre l’interaction. A fortiori, la relativité restreinte interdit d’accepter que l’effet d’une perturbation sur un corps en mouvement puisse instantanément se transmettre à un corps distant du premier. Poincaré fait l’hypothèse, dès 1905, que la transmission de la gravitation se fait par l’intermédiaire d’ondes de gravitation, de même que les ondes électromagnétiques transmettent l’effet de charges accélérées.
Mais Einstein va emprunter un chemin différent ; après une période éprouvante faite de dix ans de réflexions intenses, de travail harassant, hésitant, imparfait jusqu’à la solution de 1915. Il fera du principe d’équivalence le sésame de la nouvelle physique : imaginons-nous quelques instants – pas bien longtemps, certes – dans un ascenseur en chute libre. Si une pièce de monnaie s’échappe alors de ma poche, elle flottera à mes côtés, comme s’il n’y avait pas de gravitation au sein de l’ascenseur. Dès 1907, Einstein affirme l’équivalence physique entre un champ de gravitation et une accélération du système de référence. Progressivement il dégagera l’idée que les corps se meuvent dans l’espace et le temps de manière aussi économique que possible. Si aucune masse n’influence cet espace-temps, il s’agit bien du mouvement en ligne droite ordinaire, mais il ajoute que les masses des corps déforment l’espace-temps. De même qu’une boule peut déformer un maillage élastique et une bille se déplacer ensuite sur ce tissu distendu, la ligne droite est remplacée par le trajet le plus court dans cet espace-temps déformé, la géodésique de l’espace-temps. Les masses sont source de courbure de l’espace-temps et elles se déplacent elles-mêmes le long des géodésiques de cet espace-temps courbé.
Cette nouvelle théorie de la gravitation, la relativité générale, n’aura pendant longtemps qu’un tout petit nombre de conséquences expérimentales. Einstein réussira à expliquer ainsi une légère anomalie de la trajectoire de la planète Mercure. Eddington en 1919 montrera, lors d’une éclipse totale du Soleil, que les rayons lumineux passant près du disque solaire se courbent exactement comme prédit par les équations d’Einstein (qui calculent la déformation de la géodésique induite par le Soleil).
Mais de nos jours la relativité est sans cesse mise en œuvre ; c’est ainsi que le GPS serait inutilisable si l’on ne tenait pas compte du mouvement par rapport à nous des satellites qui envoient le signal électromagnétique (effet de relativité restreinte) et de l’écoulement du temps qui est plus lent dans le satellite soumis à une pesanteur terrestre inférieure à celle que nous subissons (relativité générale).
Cette théorie d’Einstein prédit de surcroît que les interactions gravitationnelles sont médiées par des ondes de déformation, de vibration, de l’espace et du temps qui se propagent dans le vide à la même vitesse que la lumière. Les progrès de la précision des détecteurs ont relancé la possibilité de détecter ces ondes de gravitation, longtemps considérée comme un rêve impossible par Einstein lui-même.
Les physiciens américains ont construit deux grands interféromètres laser (dans les États de Washington et de Louisiane), appelés Ligo, et les Européens un interféromètre du même type près de Pise, Virgo. Chaque interféromètre consiste en deux grands bras perpendiculaires de plusieurs kilomètres de long. Un rayon laser est divisé entre les deux bras ; après un nombre considérable d’allers-retours entre des miroirs, on les recombine et on observe si leurs parcours, éventuellement modifiés par une perturbation qui affecterait préférentiellement l’un des bras, ont induit des déplacements des franges d’interférence. La sensibilité de ces interféromètres est vertigineuse : une modification de la longueur d’un des bras, inférieure à un dix millièmes de la taille d’un proton, induit un déplacement mesurable des franges d’interférence. Les Européens achèvent de construire une source « avancée » de sensibilité accrue, mais ils ont participé avec les Américains à la découverte en août 2017 des ondes gravitationnelles issues de la fusion de deux étoiles à neutrons. Plusieurs instruments de même nature sont aujourd’hui en construction dans le monde.
Le prix Nobel 2017 a été attribué aux trois physiciens américains à l’origine de la découverte de la fusion des trous noirs par Ligo fin 2015. Alain Brillet, qui a joué un rôle essentiel dans la réalisation expérimentale de Virgo, et Thibault Damour, théoricien qui a analysé la fusion de deux trous noirs, se sont partagé la médaille d’or du CNRS en 2017.
La cosmologie, c’est-à-dire l’histoire de l’Univers, depuis le big bang il y a 13,8 milliards d’années, est née elle aussi de la relativité générale. C’est aujourd’hui une science expérimentale très active. La fréquence d’évènements tels que la fusion de trous noirs ou d’étoiles à neutrons et les progrès à venir des appareils de détection permettent d’envisager que la détection des ondes gravitationnelles devienne une technique majeure d’observation de l’histoire de l’Univers.
(1) Un trou noir est une région de l’espace-temps déformée sous l’effet de la gravitation, au point que tout corps, corps massif ou lumière, qui franchit son horizon ne peut s’en échapper – d’où le nom. Bien que la relativité générale interdise tout échange de matière ou d’information entre l’intérieur d’un trou noir et un observateur externe, Stephen Hawking a montré que la mécanique quantique autorisait des déviations, quoique infimes et inobservées, par rapport à cette règle stricte.