La communauté internationale a condamné vertement la concrétisation du « plan de conquête » de l’enclave palestinienne promu par Israël et son allié trumpiste, sans qu’aucune sanction ne soit envisagée. Cette accélération met en péril les négociations sur un éventuel cessez-le-feu avec le Hamas. Donald Trump se rendra en visite officielle au Moyen-Orient, du 13 au 16 mai.
Le dessein colonial et génocidaire du gouvernement israélien sur la bande de Gaza se matérialise dangereusement et en face, l’impéritie de la communauté internationale domine. C’est que les promoteurs de ce carnage ne se cachent même plus : « Gaza sera totalement détruite », a lancé mardi le ministre israélien des Finances et suprémaciste juif, Bezalel Smotrich, interrogé à l’occasion d’un colloque dans la colonie d’Ofra, en Cisjordanie. Cette déclaration tonitruante intervient au lendemain de l’annonce officielle par Israël d’un « plan de conquête » et de « contrôle » de l’enclave palestinienne, soit le « plan Trump » promu par les États-Unis et son leader nationaliste.
Outre la déportation massive des Gazaouis dans les mois à venir vers « des pays tiers » – procédé qualifié de « départ volontaire » par son principal instigateur, le premier ministre Benyamin Netanyahou -, « l’opération inclut une attaque de grande envergure », a prévenu sans ambages un porte-parole de l’armée israélienne. Au service de cet agenda mortifère, plusieurs dizaines de milliers de réservistes ont reçu, le week-end dernier, un ordre de mobilisation.
Condamnations mais toujours aucunes sanctions
Et c’est pour la même raison que l’administration Netanyahou tente actuellement de prendre le contrôle de l’acheminement de l’aide humanitaire à l’intérieur de Gaza, ce alors que la famine grandit parmi la population palestinienne, notamment chez les enfants. Une énième infamie amplifiée par le blocus total de toutes denrées alimentaires imposé depuis le 2 mars.
Pour l’heure, aucun pays n’a évoqué de possibles sanctions contre Israël. En France, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a « très fermement » condamné mardi ce scénario d’invasion imminente « en infraction avec le droit humanitaire ». Même opposition à la poursuite des opérations militaires du côté de la Chine.
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