Les communistes et leurs élus sur le territoire du Grésivaudan analysent la politique et l'actualité locale départementale, nationale, européenne et mondiale
La décision de l’administration américaine de sanctionner par des restrictions de visa des responsables européens et des acteurs associatifs, dont Thierry Breton, en raison de leur rôle dans la régulation du numérique, constitue une ingérence inacceptable dans les choix démocratiques européens.
Sous couvert de défendre la « liberté d’expression », Washington cherche en réalité à protéger les intérêts des grandes multinationales du numérique, en contestant toute tentative de mise en cause de leur pouvoir économique, politique et culturel. Cette offensive vise directement le cadre européen de régulation des plateformes numériques, et notamment le Digital Services Act (DSA).
Le Parti communiste français rappelle que :
la régulation des plateformes numériques est légitime, nécessaire et urgente pour lutter contre la désinformation, la haine en ligne, l’évasion fiscale, l’exploitation des données personnelles et la mise sous tutelle du débat démocratique par les GAFAM ;
aucune puissance étrangère n’a à dicter au peuple français les règles qu’il se donne pour protéger ses droits fondamentaux.
La régulation européenne actuelle demeure insuffisante. Le DSA constitue un premier pas, mais il ne remet pas réellement en cause la domination structurelle des grandes plateformes, ni leur capacité à orienter les contenus, capter la valeur produite et imposer leurs règles aux citoyens comme aux États.
Face à cette situation, le PCF défend la nécessité :
d’aller beaucoup plus loin dans la maîtrise publique et démocratique du numérique ;
de renforcer les obligations des plateformes, en matière de transparence des algorithmes, de respect des droits sociaux et de pluralisme de l’information ;
de construire de véritables alternatives publiques et coopératives aux monopoles privés du numérique.
Les pressions exercées aujourd’hui par l’administration américaine montrent précisément pourquoi une régulation renforcée est indispensable : parce que le numérique est devenu un enjeu de souveraineté démocratique, de libertés publiques et de justice sociale.
Le numérique doit être au service des peuples, et non des intérêts des multinationales ou des stratégies de puissance. Pour cela, le PCF appelle les institutions européennes et le gouvernement français à ne céder à aucune intimidation, à engager une nouvelle étape de régulation ambitieuse, et à se donner enfin les moyens de construire notre destin économique et industriel non plus seulement dans une alliance "occidentale" qui nous place en position vassale vis-à-vis des Etats-Unis d'Amérique, mais bien en coopération avec l'ensemble des peuples du monde.
En avant-première, voici la tribune d'expression politique de notre groupe de la minorité municipale, qui paraîtra dans le journal communal de Domène de Janvier 2026.
Mardi 16 décembre, une nouvelle mobilisation contre la fermeture annoncée du Lycée des Métiers Le Bréda, à Allevard, était programmée devant le CREEFI (l’association gestionnaire de l'établissement et de deux autres lycées isérois), à Grenoble. Une délégation importante de lycéens, enseignants, parents d’élèves et élus locaux - dont Martine Kohly, vice-présidente du département de l’Isère - était présente. Ludovic Lerussi, délégué syndical CGT, a souligné un premier recul, le report du conseil d’administration qui devait décider de la fermeture du lycée et du transfert de ses activités au lycée Bordier, à Grenoble.
Avec les salariés de Teisseire qui se battent pour sauver leur usine fondée en 1720 en Isère.
Carlsberg veut fermer le site historique pour faire toujours plus de profits, tout en touchant des aides publiques et en versant 480 millions d’euros de dividendes cette année.
J’étais à leurs côtés aujourd’hui avec les camarades de Vencorex et STMicroelectronics.
Mon plein soutien à leur lutte !
Je demande qu’ils soient reçus immédiatement à Bercy et que l’État refuse purement et simplement ce plan de licenciements.
Il est grand temps :
- Transparence totale sur les aides publiques par entreprise
- Conditionnement strict des aides publiques
- Remboursement obligatoire en cas de délocalisation ou fermeture
Les lycéens, réunis dans la cour de l'établissement, se sont mobilisés, notamment pour réaliser des affiches et banderoles.
Les lycéens, parents d’élèves et personnels du lycée Le Bréda, à Allevard, ont appris brutalement, le 26 novembre, l’annonce de la fermeture de l'établissement en fin d’année scolaire. Une journée de mobilisation était prévue ce mardi 9 décembre pour défendre le lycée. Et réfléchir à des pistes pour tenter de le sauver.
Le groupe CREEFI est propriétaire de quatre lycées privés, non confessionnels, ayant convention avec l’Éducation nationale, dont Le Bréda (situés à Grenoble, Allevard et Coublevie). Ce groupe annonce être en difficulté et devoir fermer le lycée professionnel d’Allevard. Le Bréda, ce sont, en 2025, cent soixante-deux élèves, vingt-trois enseignants et neuf formateurs, huit salariés.
Mobilisation dans la cour du lycée mardi 9 décembre.
Après l’annonce, fin novembre, de la fermeture prochaine, élèves, enseignants, parents d’élèves, personnels du lycée ont défilé le 4 décembre dans les rues d’Allevard avec en tête du cortège, la maire Christel Mégret et deux élues. Une pétition intitulée « Sauvons le lycée des métiers Le Bréda à Allevard : Non à la fermeture ! » avait par ailleurs déjà recueilli, en date du 9 décembre, plus de 4 000 signatures.
Les lycéen-nes ont mis la main à la pâte.
Ce mardi 9 décembre toujours, le lycée était ouvert à celles et ceux qui souhaitaient venir soutenir l’action de défense de l’établissement. Dès 9 heures, c’était ainsi l’effervescence dans la cour avec accueil de jeunes lycéens·es, tables pour signer la pétition, café, croissants… Mais aussi des espaces de discussion, de dessin ou d’écriture.
Une fermeture « motivée par la rentabilité »
Parmi les présents, Justin Jay Allemand, chef de file d’une liste (issue du collectif « les Allevardins ») aux municipales, à Allevard : « Je suis évidemment inquiet et en colère de voir cette fermeture s’annoncer, motivée par la rentabilité propre au fonctionnement privé. C’est pourtant un lycée qui fonctionne bien, qui est un rouage important en matière de justice territoriale, étant le seul lycée professionnel entre Grenoble et Chambéry, notamment pour la filière des ‘3e prépa métier’, c’est un outil d’égalité des chances. »
Justin Jay-Allemand, tête de liste pour le collectif citoyen Les Allevardins aux municipales 2026.
Selon le candidat, « si ce lycée disparaissait, ce ne serait pas seulement un établissement qui fermerait, mais une porte que l’on claquerait au visage de dizaines de jeunes auxquels on avait enfin permis de croire que tout était à nouveau possible dans leur parcours scolaire ».
Selon la CGT, « aucune étude pour envisager d’autres scénarios »
Une rencontre s’est ensuite tenue, vers 10 heures, autour de Ludovic Lerussi, enseignant et délégué syndical CGT des établissements du groupe CREEFI. Ne nous y trompons pas, dit la CGT, « c’est bien aujourd’hui l’ensemble de l’association CREEFI qui est en situation d’alerte économique ! Les trois établissements sont concernés et sont solidaires les uns des autres dans la comptabilité. À ce jour, aucune étude économique n’a été réalisée pour évaluer le coût et les gains potentiels d’un tel projet. Personne ne peut affirmer si les économies réalisées suffiront à sauver le CREEFI et les autres établissements. »
Ludovic Lerussi, enseignant et délégué syndical CGT des établissements du groupe CREEFI.
De même, à ce stade, « aucune étude n’a été réalisée pour envisager d’autres scénarios. Reprise par l’État du Lycée, par un repreneur ? Maintien des activités et vente du bâtiment pour location ? Autres reprises ? », égrène le syndicat. La CGT a en tout cas réaffirmé son engagement total pour la défense des emplois, la protection des élèves et la sauvegarde de l’offre éducative sur le territoire. Ludovic Lérussi a en outre lu une lettre adressée par l’avocat conseil de la CGT à la direction du CREEFI pour entrave à la loi. Laquelle exige en effet la consultation des salariés avant l’annonce de fermeture d’un établissement.
La maire promet de « tout faire » pour garder le lycée ouvert
De son côté, Christel Mégret, maire d’Allevard, a elle aussi répondu au Travailleur alpin. « Je suis extrêmement déçue de cette situation. Très inquiète car je connais un certain nombre d’élèves et de professeurs. Je suis choquée », avoue l’édile. Et de promettre : « On fera tout jusqu’au dernier moment pour que ce beau lycée reste ouvert. C’est un maillage territorial précieux. Rien d’autre n’a été imaginé que la fermeture ! Je connais beaucoup de jeunes, de conditions modestes, pour qui c’était une deuxième chance, qui n’iront pas à Grenoble. »
La maire d’Allevard Christel Mégret assure de sa détermination à sauver le lycée Le Bréda.
À 11 heures, enseignants, parents d’élèves et lycéens tenaient conférence de presse. Vincent, enseignant, explique que le personnel a été informé le 26 novembre d’un projet de fermeture du lycée Le Bréda. Avec, en guise d’explications, quelques chiffres peu fiables (bilans annuels au rouge, trésorerie au rouge) et l’annonce d’un audit d’experts comptables en cours.
Enseignants, parents d’élèves et lycéens se sont exprimés devant la presse.
Pour information, l’établissement est le seul lycée professionnel entre Grenoble et Chambéry. À ce jour, lycée privé non confessionnel, Le Bréda n’a ni le soutien des établissements d’enseignement catholique ni celui du rectorat. Le tour de table fait apparaître une forte inquiétudes des parents d’élèves et lycéens qui n’imaginent pas vivre une future scolarité ailleurs du fait notamment des difficultés de transport.
« L’établissement de la seconde chance »
Un autre élément marquant des témoignages est celui du statut de l’établissement qui se caractérise « pour un tiers des lycéens comme l’établissement de la seconde chance ». « Ma fille a été en échec scolaire, cet établissement a été une chance, affirme ainsi un parent. Ma fille est contente d’aller en cours. »
Aloïs, lycéen, évoque quant à lui « un virage de vie complexe : dépression, décrochage, déscolarisation. J’ai trouvé ici une étincelle à la suite d’une opération porte ouverte. Je réussis ici », se félicite-t-il. Même témoignage d’Anaïs : « J’ai retrouvé confiance ici. J’ai été bien accueillie par professeurs et élèves, assure-t-elle. Dès que j’ai une note en dessous de 15, je suis dégoutée. » La lycéenne cite également son voyage de classe en Pologne : « On a visité Auschwitz. Ce voyage a été magique ! »
Aloïs et Anaïs, lycéen-nes au Bréda, expliquent en quoi l’établissement leur a redonné confiance.
Les parents d’élèves précisent que les conditions sont particulièrement bonnes dans cet établissement avec 18 élèves par classe, des équipes très attentives au parcours de chaque lycéen. En fin de rencontre, il est fait état de la construction en cours de deux hôtels à Allevard, lesquels sont un atout supplémentaires pour les lycéens qui y trouveront des stages. Les soutiens du lycée Le Bréda, nombreux, ont d’ores et déjà fixé leur prochain rendez-vous : ce sera le mardi 16 décembre, date de réunion du conseil d’administration du CREEFI.