1. Pas un mois sans que le ministre des finances, le banquier Macron ne fasse la démonstration qu'il ne comprend rien au monde réel : « Il faut des jeunes français qui aient envie de devenir milliardaires », « Le travail du dimanche, c'est plus de liberté », « Si j'étais chômeur, je n'attendrais pas tout de l'autre »… et maintenant « Le statut des fonctionnaires n'est plus adapté au monde tel qu'il va ».
2. Ces déclarations ne se font pas au hasard. Le gouvernement Valls, aux abois et coupé du peuple, braconne sur les terres de droite. Il utilise ces déclarations démagogiques et mensongères pour justifier sa politique, qui s'attaque aux droits des salariés du privé (le code du travail), comme ceux du public !
3. Les fonctionnaires font un bouc-émissaire de plus pour les populistes de tous poils, ceux qui pointent au gouvernement comme ceux de droite ou d'extrême droite. Pourtant, les salaires des agents publics sont gelés depuis 5 ans. Et on demande toujours plus aux hospitaliers, aux fonctionnaires de police, aux enseignants,… car ils sont le service public, celui qui protège et travaille au bien commun.
4. Prétendre, au nom de l'égalité, niveler par le bas les droits des salariés en s'attaquant au statut des fonctionnaires va-t-il solutionner un seul problème ? Quel bénéfice le pays, l'économie et les foyers français tireraient d'un tel recul ? Aucun, au contraire, c'est un pas de plus vers la précarité. Le gouvernement ferait mieux de s'attaquer aux vrais tabous, la fraude et l'évasion fiscale, le pouvoir de la finance...
Emmanuel Macron : mais pourquoi est-il aussi ringard ?
Décidément, pour l'ex-banquier d'affaires chez Rotschild, devenu Ministre de l'économie et des finances par la divine volonté présidentielle, enfiler des clichés de droite est devenu une activité à temps plein. Et gare aux « illettrés » qui se rebelleraient devant ses poncifs.
Récemment, il s'en était pris une fois de plus aux 35 77heures, devant un parterre de patrons béats d'admiration : « La gauche a cru que la France pourrait aller mieux en travaillant moins ». C'est beau comme du Sarkozy !
Macron ce n'est pas que des petites phrases, c'est une loi rétrograde !
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mardi 29 septembre 2015
"Maisons de
Services Publics, de quoi avons-nous besoin ?"
Poste, énergie, transports, santé, services sociaux, etc …
les MSP, une solution d'avenir pour nos communes ?
Telles sont les questions autour desquelles le collectif
départemental de défense du service public postal en Isère vous invite à
débattre
le samedi 3
octobre, de 9h à 13h
à Renage, salle
polyvalente Jean Aluigi
(à
côté de la mairie)
où nous serons
accueillis par la municipalité de Renage.
Après une évocation du contexte et du projet original de
la municipalité de Renage, les participants seront invités à travailler en 4 ateliers
thématiques :
-
quels services ?
lister les services, en se posant la
question de la réponse aux besoins des usagers, des élus, …
-
quels personnels ?
quel(s) statut(s), quel(s) employeur(s), nombre d'emplois,
quelle polyvalence et quelle formation pour quelle qualification ?
-
quelle gestion ?
quelle instance de gestion, quel rôle des usagers, quels
financements et quels moyens ?
-
quels principes ?
quelles valeurs, quelle éthique (celles
du service public ?), quel maillage territorial, quels liens avec les
collectivités territoriales ?…
Chaque atelier abordera également les
questions suivantes,
considérées comme transverses :
1) quels horaires d'ouverture au public, qui en décide ?
2) quelle prise en compte des besoins des populations ?
Quels moyens pour les mesurer ?
3) quel degré d'automatisation dans la mesure où sera
affirmé le rôle de ces structures vis à vis du lien social ?
4)
comment éviter que des opérateurs privés tirent profit de financements
provenant des collectivités territoriales ?
L'objectif
de cette initiative
Les
réflexions des 4 ateliers seront transmises à l'ensemble des participants.
Par le
débat entre élus locaux, usagers, syndicalistes, citoyens, nous chercherons
ensemble à définir les conditions d'acceptation
de la mise en place de telles structures afin qu'elles participent à la
dynamisation économique et sociale des territoires, en répondant aux besoins
des populations et en respectant les conditions de travail des personnels.
La matinée se terminera autour d'un apéritif convivial.
Nous vous
attendons nombreux le 3 octobre à Renage !
jeudi 24 septembre 2015
Régionales : Le PCF appelle tous les communistes à amplifier la campagne
DECLARATION DU Comité exécutif du PCF
Réuni le 21 septembre, le Comité exécutif national du PCF appelle tous les communistes du pays à amplifier leur engagement dans la campagne des élections régionales des 6 et 13 décembre prochains. Comme l'a souligné Pierre Laurent lors de la fête de l'Humanité, ces élections auront une grande importance pour l'avenir des régions aux pouvoirs renforcés, et pour l'avenir politique du pays, au moment où le gouvernement Valls-Macron intensifie son offensive contre les droits du travail.
Les objectifs fixés par le Conseil national de juin sont plus actuels que jamais. Nous voulons écarter le risque grandissant d'une victoire généralisée de la droite et de l'extrême-droite, dont les conséquences seraient désastreuses pour le pays et les politiques publiques en région. Nous voulons, d'un même mouvement, contribuer à l'élection de majorités régionales porteuses de choix de gauche pour des politiques publiques sociales, solidaires, écologiques, résistant aux logiques d'austérité et les faisant concrètement reculer. Il y a beaucoup à perdre si nous ne menons pas la bataille. Il y a beaucoup à gagner si nous la menons : des élus utiles aux populations, des mesures concrètes qui amélioreront la vie au quotidien, des forces supplémentaires pour reconstruire une alternative politique dans le pays.
Ces objectifs sont à nos yeux indissociables. Ils seront rendus possibles à la condition que des listes du Front de gauche, associées au maximum de citoyens et de forces partout où c'est possible, réalisent des percées significatives au premier tour, et marquent de leur empreinte les fusions auxquelles les listes de gauche devront procéder entre les deux tours pour l'emporter.
Les possibilités de réaliser de telles percées sont réelles, mais il ne doit y avoir de temps perdu. C'est donc une campagne active et rassembleuse des communistes et du Front de gauche qui est maintenant urgente.
La victoire face à la droite et à l'extrême-droite, la mobilisation et le rassemblement du peuple de gauche ne passent pas par le référendum artificiel imaginé par Jean-Christophe Cambadélis pour éviter le débat sur le contenu des politiques régionales et nationale. Elles passent par l'unité populaire la plus large possible pour que l'argent, dans les régions, serve à répondre aux besoins populaires et que reculent les politiques d'austérité qui les entravent. Nous voulons aussi réorienter l'argent des régions pour permettre les politiques de gauche en direction des quartiers populaires et des villes et villages en difficultés. Le bon résultat de nos listes est le meilleur chemin vers l'unité qui battra la droite et l'extrême-droite.
Le CEN invite les communistes, leurs directions départementales et régionales à intensifier leurs efforts dans les jours qui viennent pour que toutes les listes dans lesquelles nous nous engageons soient au plus tard en ordre de bataille et présentées publiquement dans la semaine du 5 octobre.
D'ici là, les orientations, les choix d'alliance, l'architecture des listes doivent être partout arrêtés, en organisant les consultations nécessaires des communistes.
Dans toutes les régions, à l'exception de deux où le PG a choisi un accord séparé derrière EELV et où les communistes continuent à bâtir une liste du Front de gauche la plus large possible, les forces du Front de gauche travaillent à finaliser des listes communes. Dans plusieurs régions, des accords entre le Front de gauche et EELV sont en discussion, et dans deux régions, PACA et Midi Pyrénées Languedoc Roussillon, en voie d'être finalisés. Dans d'autres régions, le MRC est partie prenante.
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Réuni le 21 septembre, le Comité exécutif national du PCF appelle tous les communistes du pays à amplifier leur engagement dans la campagne des élections régionales des 6 et 13 décembre prochains. Comme l'a souligné Pierre Laurent lors de la fête de l'Humanité, ces élections auront une grande importance pour l'avenir des régions aux pouvoirs renforcés, et pour l'avenir politique du pays, au moment où le gouvernement Valls-Macron intensifie son offensive contre les droits du travail.
Les objectifs fixés par le Conseil national de juin sont plus actuels que jamais. Nous voulons écarter le risque grandissant d'une victoire généralisée de la droite et de l'extrême-droite, dont les conséquences seraient désastreuses pour le pays et les politiques publiques en région. Nous voulons, d'un même mouvement, contribuer à l'élection de majorités régionales porteuses de choix de gauche pour des politiques publiques sociales, solidaires, écologiques, résistant aux logiques d'austérité et les faisant concrètement reculer. Il y a beaucoup à perdre si nous ne menons pas la bataille. Il y a beaucoup à gagner si nous la menons : des élus utiles aux populations, des mesures concrètes qui amélioreront la vie au quotidien, des forces supplémentaires pour reconstruire une alternative politique dans le pays.
Ces objectifs sont à nos yeux indissociables. Ils seront rendus possibles à la condition que des listes du Front de gauche, associées au maximum de citoyens et de forces partout où c'est possible, réalisent des percées significatives au premier tour, et marquent de leur empreinte les fusions auxquelles les listes de gauche devront procéder entre les deux tours pour l'emporter.
Les possibilités de réaliser de telles percées sont réelles, mais il ne doit y avoir de temps perdu. C'est donc une campagne active et rassembleuse des communistes et du Front de gauche qui est maintenant urgente.
La victoire face à la droite et à l'extrême-droite, la mobilisation et le rassemblement du peuple de gauche ne passent pas par le référendum artificiel imaginé par Jean-Christophe Cambadélis pour éviter le débat sur le contenu des politiques régionales et nationale. Elles passent par l'unité populaire la plus large possible pour que l'argent, dans les régions, serve à répondre aux besoins populaires et que reculent les politiques d'austérité qui les entravent. Nous voulons aussi réorienter l'argent des régions pour permettre les politiques de gauche en direction des quartiers populaires et des villes et villages en difficultés. Le bon résultat de nos listes est le meilleur chemin vers l'unité qui battra la droite et l'extrême-droite.
Le CEN invite les communistes, leurs directions départementales et régionales à intensifier leurs efforts dans les jours qui viennent pour que toutes les listes dans lesquelles nous nous engageons soient au plus tard en ordre de bataille et présentées publiquement dans la semaine du 5 octobre.
D'ici là, les orientations, les choix d'alliance, l'architecture des listes doivent être partout arrêtés, en organisant les consultations nécessaires des communistes.
Dans toutes les régions, à l'exception de deux où le PG a choisi un accord séparé derrière EELV et où les communistes continuent à bâtir une liste du Front de gauche la plus large possible, les forces du Front de gauche travaillent à finaliser des listes communes. Dans plusieurs régions, des accords entre le Front de gauche et EELV sont en discussion, et dans deux régions, PACA et Midi Pyrénées Languedoc Roussillon, en voie d'être finalisés. Dans d'autres régions, le MRC est partie prenante.
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Syriza : une victoire de la soumission ou de la résistance ?
Par Clémentine Autain
Le pari d’Alexis Tsipras est gagné. En initiant de nouvelles élections législatives, le leader grec appelait les électrices et électeurs à réaffirmer leur soutien au gouvernement. Alors que Syriza avait été élu pour tenir deux objectifs qui se sont révélés inconciliables – ne pas accepter un nouveau mémorandum ET ne pas sortir de la zone euro –, le peuple grec a validé l’option choisie par Tsipras. Il l’a fait sans l’enthousiasme des précédentes élections et avec une abstention croissante, 56,57 % de participation contre 63,87 % en janvier 2015, soit sept points de moins. Mais il l’a fait, évitant le grand bond en arrière qu’auraient constitué une victoire de la droite et une forte percée d’Aube dorée (lire aussi "Soirée de victoire douce-amère pour Syriza à Athènes").
Union populaire, dissidence de Syriza, pour qui la signature d’un troisième mémorandum était évitable à condition d’assumer la sortie de la zone euro, n’a pas convaincu. L’implication à ses côtés de personnalités telles que Yannis Varoufakis, Zoe Kostantopoulou ou Manolis Glezos n’y a rien fait. Pour UP, la barre des 3% qui permet d’être représenté au Parlement n’a même pas été franchie. Fort de ses 35% des voix, Syriza peut néanmoins écarter l’hypothèse d’une alliance avec le Pasok.
Pas de sortie de l’euro sans soutien populaire
Ce vote des Grecs est-il un vote de résistance ou de soumission ? Il n’est pas simple de répondre à cette question, d’autant que le sens d’un vote n’est jamais univoque. Mais la résistance opposée par Alexis Tsipras à la Troïka constitue sans aucun doute l’une des raisons de sa victoire. Négociant avec un pistolet sur la tempe, héritant d’une situation économique, sociale et financière exsangue dans un pays qui ne pèse que 2% du PIB européen, Alexis Tsipras a tenté. Il a affirmé un autre point de vue sur les solutions à même de redresser le pays et d’endiguer les inégalités. Il a impliqué son peuple par un référendum pour mener le rapport de force.
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Le pari d’Alexis Tsipras est gagné. En initiant de nouvelles élections législatives, le leader grec appelait les électrices et électeurs à réaffirmer leur soutien au gouvernement. Alors que Syriza avait été élu pour tenir deux objectifs qui se sont révélés inconciliables – ne pas accepter un nouveau mémorandum ET ne pas sortir de la zone euro –, le peuple grec a validé l’option choisie par Tsipras. Il l’a fait sans l’enthousiasme des précédentes élections et avec une abstention croissante, 56,57 % de participation contre 63,87 % en janvier 2015, soit sept points de moins. Mais il l’a fait, évitant le grand bond en arrière qu’auraient constitué une victoire de la droite et une forte percée d’Aube dorée (lire aussi "Soirée de victoire douce-amère pour Syriza à Athènes").
Union populaire, dissidence de Syriza, pour qui la signature d’un troisième mémorandum était évitable à condition d’assumer la sortie de la zone euro, n’a pas convaincu. L’implication à ses côtés de personnalités telles que Yannis Varoufakis, Zoe Kostantopoulou ou Manolis Glezos n’y a rien fait. Pour UP, la barre des 3% qui permet d’être représenté au Parlement n’a même pas été franchie. Fort de ses 35% des voix, Syriza peut néanmoins écarter l’hypothèse d’une alliance avec le Pasok.
Pas de sortie de l’euro sans soutien populaire
Ce vote des Grecs est-il un vote de résistance ou de soumission ? Il n’est pas simple de répondre à cette question, d’autant que le sens d’un vote n’est jamais univoque. Mais la résistance opposée par Alexis Tsipras à la Troïka constitue sans aucun doute l’une des raisons de sa victoire. Négociant avec un pistolet sur la tempe, héritant d’une situation économique, sociale et financière exsangue dans un pays qui ne pèse que 2% du PIB européen, Alexis Tsipras a tenté. Il a affirmé un autre point de vue sur les solutions à même de redresser le pays et d’endiguer les inégalités. Il a impliqué son peuple par un référendum pour mener le rapport de force.
mardi 22 septembre 2015
En campagne, pour une région solidaire, écologique et citoyenne
Ce dimanche, sur le marché de Crolles, des militants du Parti communiste et du Front de Gauche ont été à la rencontre des habitants pour informer et débattre de la situation politique et des élections régionales des 6 et 13 décembre prochain.
Alors que les politiques d’austérité minent la société française en produisant toujours plus de chômage et d’inégalités, il est urgent de mettre la région au service de l’égalité et de la solidarité, tout en relevant le défi environnemental et démocratique.
Fidèles à la démarche et aux objectifs du Front de gauche, ils ont décidé de construire une liste pour l’Humain d’abord, avec les actrices et acteurs des luttes sociales, associatifs, syndicalistes, défenseurs des services publics, avec les citoyennes et les citoyens de gauche en les invitant à construire ensemble le rassemblement le plus large.
Ce rassemblement populaire, centré sur la réponse aux attentes des populations peut créer les conditions de la dynamique populaire seule à même de mettre en échec la volonté de la droite et de son leader Laurent Wauquiez de faire main basse sur la région pour en faire le laboratoire des politiques les plus anti sociales dont il se veut le champion.
Un bilan de mandat du groupe Front de gauche, actuellement élu au Conseil régional Rhône, a été distribué et apprécié par nombre de personnes. Enfin, le premier document de la campagne « Construisons une Auvergne Rhône-Alpes solidaire, écologique et citoyenne » dont la chef de file est Cécile CUKIERMAN a été proposé aux personnes rencontrées.
Alors que les politiques d’austérité minent la société française en produisant toujours plus de chômage et d’inégalités, il est urgent de mettre la région au service de l’égalité et de la solidarité, tout en relevant le défi environnemental et démocratique.
Fidèles à la démarche et aux objectifs du Front de gauche, ils ont décidé de construire une liste pour l’Humain d’abord, avec les actrices et acteurs des luttes sociales, associatifs, syndicalistes, défenseurs des services publics, avec les citoyennes et les citoyens de gauche en les invitant à construire ensemble le rassemblement le plus large.
Ce rassemblement populaire, centré sur la réponse aux attentes des populations peut créer les conditions de la dynamique populaire seule à même de mettre en échec la volonté de la droite et de son leader Laurent Wauquiez de faire main basse sur la région pour en faire le laboratoire des politiques les plus anti sociales dont il se veut le champion.
Un bilan de mandat du groupe Front de gauche, actuellement élu au Conseil régional Rhône, a été distribué et apprécié par nombre de personnes. Enfin, le premier document de la campagne « Construisons une Auvergne Rhône-Alpes solidaire, écologique et citoyenne » dont la chef de file est Cécile CUKIERMAN a été proposé aux personnes rencontrées.
vendredi 11 septembre 2015
Pierre Laurent : « Le mur de l’austérité n’est pas infranchissable »
A quelques jours de la Fête de l’Humanité, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, estime de « la responsabilité de la gauche anti-austérité de lever les obstacles » à son rassemblement, sous peine d’assister au retour de la droite et à de nouveaux progrès de l’extrême droite.
La rentrée est marquée par le drame que vivent les migrants. François Hollande s’est à nouveau prononcé, hier, pour un « mécanisme de répartition obligatoire et permanent » pour l’accueil de réfugiés avec des contrôles aux frontières. Est-ce la bonne voie ?
Pierre Laurent: La tâche de l’Europe et de la France est tout simplement de répondre à notre devoir d’accueil au niveau du drame actuel et de mettre en application le droit d’asile et l’aide aux réfugiés qui correspondent aux conventions internationales de l’ONU. Il n’y a pas d’autre question à se poser. Depuis des mois, nous avons alerté et demandé que change la politique de la France et de l’Union européenne. J’ai moi-même témoigné en rentrant des camps de réfugiés autour de Kobané il y a un an dans l’indifférence politique et médiatique. Jusqu’à cet été, les seules réponses ont été des murs et des barbelés. Je salue le réveil des consciences et les mobilisations citoyennes qui font sauter les verrous de cet égoïsme. Mais j’attends de la France qu’elle dégage les moyens d’État nécessaires à cet accueil au-delà des paroles.
Le président a annoncé l’accueil de 24 000 réfugiés par la France, est-ce suffisant ?
Pierre Laurent: C’est une avancée. C’est ce que demande, sur deux ans, la Commission européenne à la France. Mais c’est loin des capacités et des traditions d’un pays comme le nôtre. Nous pouvons doubler la capacité des centres d’accueil de réfugiés, et les mettre aux normes du Haut-Commissariat pour les réfugiés. Nous devons créer des dispositifs d’insertion et de scolarisation des enfants en y consacrant les moyens d’État. La France doit soutenir le réseau des villes solidaires qui s’organise à l’échelle de l’Europe et dans lequel les communes que nous dirigeons vont s’investir. Enfin, la France doit changer sa politique dans tout le grand Moyen-Orient pour faire prévaloir des logiques politiques de paix, et non se lancer dans de nouvelles escalades guerrières dont les réfugiés sont les victimes. Quels sont les buts des nouvelles frappes annoncées hier en Syrie par François Hollande ? Le flou demeure total.
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La rentrée est marquée par le drame que vivent les migrants. François Hollande s’est à nouveau prononcé, hier, pour un « mécanisme de répartition obligatoire et permanent » pour l’accueil de réfugiés avec des contrôles aux frontières. Est-ce la bonne voie ?
Pierre Laurent: La tâche de l’Europe et de la France est tout simplement de répondre à notre devoir d’accueil au niveau du drame actuel et de mettre en application le droit d’asile et l’aide aux réfugiés qui correspondent aux conventions internationales de l’ONU. Il n’y a pas d’autre question à se poser. Depuis des mois, nous avons alerté et demandé que change la politique de la France et de l’Union européenne. J’ai moi-même témoigné en rentrant des camps de réfugiés autour de Kobané il y a un an dans l’indifférence politique et médiatique. Jusqu’à cet été, les seules réponses ont été des murs et des barbelés. Je salue le réveil des consciences et les mobilisations citoyennes qui font sauter les verrous de cet égoïsme. Mais j’attends de la France qu’elle dégage les moyens d’État nécessaires à cet accueil au-delà des paroles.
Le président a annoncé l’accueil de 24 000 réfugiés par la France, est-ce suffisant ?
Pierre Laurent: C’est une avancée. C’est ce que demande, sur deux ans, la Commission européenne à la France. Mais c’est loin des capacités et des traditions d’un pays comme le nôtre. Nous pouvons doubler la capacité des centres d’accueil de réfugiés, et les mettre aux normes du Haut-Commissariat pour les réfugiés. Nous devons créer des dispositifs d’insertion et de scolarisation des enfants en y consacrant les moyens d’État. La France doit soutenir le réseau des villes solidaires qui s’organise à l’échelle de l’Europe et dans lequel les communes que nous dirigeons vont s’investir. Enfin, la France doit changer sa politique dans tout le grand Moyen-Orient pour faire prévaloir des logiques politiques de paix, et non se lancer dans de nouvelles escalades guerrières dont les réfugiés sont les victimes. Quels sont les buts des nouvelles frappes annoncées hier en Syrie par François Hollande ? Le flou demeure total.
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« Moi Président » : trois ans de dérégulation du droit du travail et d’augmentation du chômage
Par Thomas Clerget
Le gouvernement s’apprête à « simplifier » le Code du travail. Dans la lignée des lois Macron et Rebsamen avant l’été, de l’Accord national interprofessionnel et du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi auparavant, il s’agit de « libérer » toujours davantage les entreprises. Les protections des salariés sont considérées comme un « coût » pour l’économie, qu’il conviendrait de réduire, et comme un « frein à l’embauche », qu’il faudrait assouplir. Objectif : inverser la courbe du chômage. Mais plus l’exécutif socialiste dérégule, plus le chômage augmente, avec un million de chômeurs supplémentaires depuis l’entrée de François Hollande à l’Élysée. Bilan en trois actes de cette casse sociale.
En 1981, François Mitterrand voulait « changer la vie ». Deux ans plus tard, le gouvernement socialiste dirigé par Pierre Mauroy engageait le « tournant de la rigueur ». Élu sur un programme de rupture avec le libéralisme à tout crin des années Sarkozy, et pour « réorienter l’Europe », François Hollande n’aura pas mis aussi longtemps à plier sous les injonctions du « réalisme » et à renoncer à ses promesses de changement. Exit la grande réforme fiscale, le contrôle de la finance, la renégociation des traités européens. Place, dès novembre 2012, à l’oxymore du « socialisme de l’offre » annonçant – dans un premier temps – les 20 milliards d’euros de réductions d’impôts accordées aux entreprises par le biais du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE).
Acte 1 : « Il faudra qu’il y ait moins de chômeurs » en 2014
L’expression est emblématique du virage politique engagé par la nouvelle majorité. Tournant le dos à la culture keynésienne qui imprégnait les partis sociaux-démocrates depuis la Seconde guerre mondiale, le socialisme de l’offre incarne le ralliement – quasi – assumé du PS à une politique économique néo-libérale. Il s’agit de créer un environnement favorable aux directions d’entreprise – donc défavorable aux salariés – et surtout au monde des affaires – donc potentiellement néfaste à l’intérêt général. Directions d’entreprises et investisseurs sont, pour le gouvernement, les moteurs supposés du « retour de la croissance », une priorité sans cesse martelée. Là où les keynésiens voulaient stimuler la demande par une hausse des salaires et de l’investissement public, les adeptes de la politique de l’offre parlent « réduction des charges », « compétitivité » et plus grande « flexibilité du marché du travail ».
Scène 1 : moins d’impôts et licenciements facilités
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Le gouvernement s’apprête à « simplifier » le Code du travail. Dans la lignée des lois Macron et Rebsamen avant l’été, de l’Accord national interprofessionnel et du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi auparavant, il s’agit de « libérer » toujours davantage les entreprises. Les protections des salariés sont considérées comme un « coût » pour l’économie, qu’il conviendrait de réduire, et comme un « frein à l’embauche », qu’il faudrait assouplir. Objectif : inverser la courbe du chômage. Mais plus l’exécutif socialiste dérégule, plus le chômage augmente, avec un million de chômeurs supplémentaires depuis l’entrée de François Hollande à l’Élysée. Bilan en trois actes de cette casse sociale.
En 1981, François Mitterrand voulait « changer la vie ». Deux ans plus tard, le gouvernement socialiste dirigé par Pierre Mauroy engageait le « tournant de la rigueur ». Élu sur un programme de rupture avec le libéralisme à tout crin des années Sarkozy, et pour « réorienter l’Europe », François Hollande n’aura pas mis aussi longtemps à plier sous les injonctions du « réalisme » et à renoncer à ses promesses de changement. Exit la grande réforme fiscale, le contrôle de la finance, la renégociation des traités européens. Place, dès novembre 2012, à l’oxymore du « socialisme de l’offre » annonçant – dans un premier temps – les 20 milliards d’euros de réductions d’impôts accordées aux entreprises par le biais du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE).
Acte 1 : « Il faudra qu’il y ait moins de chômeurs » en 2014
L’expression est emblématique du virage politique engagé par la nouvelle majorité. Tournant le dos à la culture keynésienne qui imprégnait les partis sociaux-démocrates depuis la Seconde guerre mondiale, le socialisme de l’offre incarne le ralliement – quasi – assumé du PS à une politique économique néo-libérale. Il s’agit de créer un environnement favorable aux directions d’entreprise – donc défavorable aux salariés – et surtout au monde des affaires – donc potentiellement néfaste à l’intérêt général. Directions d’entreprises et investisseurs sont, pour le gouvernement, les moteurs supposés du « retour de la croissance », une priorité sans cesse martelée. Là où les keynésiens voulaient stimuler la demande par une hausse des salaires et de l’investissement public, les adeptes de la politique de l’offre parlent « réduction des charges », « compétitivité » et plus grande « flexibilité du marché du travail ».
Scène 1 : moins d’impôts et licenciements facilités
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jeudi 10 septembre 2015
Video - Le film accablant sur le déclin organisé de la SNCF
Qualité empêchée, souffrance au travail, perte de sens pour les salariés...
Retards, annulations de trains, accidents pour les usagers...
Tous les travers de la privatisation du rail anglais, que le réalisateur britannique Ken Loach dénonçait en 2001 dans son film The Navigators, deviennent une réalité quotidienne en France.
Il y a un an, la réforme ferroviaire votée à l’Assemblée Nationale (4 août 2014) avait été l’occasion d’une vaste campagne de manipulation de l’opinion publique orchestrée par le gouvernement de Manuel Valls, la direction de la SNCF et les médias réunis main dans la main.
Face à ce qu’on peut bien appeler une opération de propagande, les milliers de grévistes et les syndicats opposés à cette réforme ont eu bien du mal à exposer et à faire connaître leurs arguments.
Mais force est de constater que l’emploi du mot propagande ne va pas de soi pour un grand nombre de citoyens, voire de cheminots soumis régulièrement à une communication dont les moyens sont considérables. La petite musique libérale et dérégulatrice conditionne à force d’être martelée.
C’est dans ce contexte que le cabinet Emergences et le comité d’établissement régional SNCF Nord-pas-de-Calais m’ont proposé de réaliser un film qui renverse ces logiques de communication. Car les représentants syndicaux et les salariés savent de quoi ils parlent, mais ont du mal à exposer une autre parole dans un espace public cadenassé.
De cette rencontre est né le documentaire Vérités et mensonges à la SNCF qui redonne justement la parole à ceux qui se battent pour le maintien d’un réel service public ferroviaire.
- Gilles Balbastre, journaliste et réalisateur
Addendum : Alors que se préparent les élections régionales, un lecteur attentif nous transmet une remarque qui ne manque pas d'intérêt au sujet de la réforme ferroviaire adopté l’an dernier par le Parlement.
"Dans cette période très tendue avec EELV, il manque une précision : les écolos ont voté Pour (http://www.assemblee-nationale.fr/14/scrutins/jo0840.asp)... Rien de surprenant par ailleurs mais il serait bon de le dire."
Rapport Combrexelle : « Le chômage n'a rien à voir avec l'épaisseur du code du travail »
Poursuivant une campagne sur la baisse du « coût du travail » - sous entendu la baisse des salaires et des prestations sociales - qui serait un obstacle à la compétitivité de nos entreprises, on assiste depuis plusieurs semaines, à une nouvelle surenchère. C'est maintenant haro sur le code du travail orchestré par la publication de différents livres et rapports (Badinter- Lyon-Caen, Institut Montaigne, fondation Terra Nova et aujourd'hui le rapport de Jean-Denis Combrexelle). Tous dénoncent avec vigueur un code du travail, trop épais, trop complexe, qui limiterait le nécessaire dialogue social, et constituerait un obstacle à la reprise de l'emploi. Il faudrait dès lors permettre aux accords collectifs de déroger à la loi quitte à revenir sur tous les acquis obtenus par les travailleurs et leur inscription dans le code du travail. A force de devancer ses fantasmes ultra libéraux les plus fous, c'est le Medef qui va finir par être mis au chômage technique par ce gouvernement !
Le chômage n'a rien à voir avec l'épaisseur du code du travail. Proférer de telles balivernes ne grandit pas ceux qui se risquent à de tels raisonnements aussi indigents. Pour permettre à chacun de voir son droit au travail reconnu, il est urgent de sortir des politiques d'austérité menées en France comme dans toute l'Europe, de réduire à 32 heures la durée légale du travail et d'accroître les investissements indispensables pour orienter notre économie dans la transition énergétique nécessaire pour lutter contre le réchauffement climatique.
Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF
Le chômage n'a rien à voir avec l'épaisseur du code du travail. Proférer de telles balivernes ne grandit pas ceux qui se risquent à de tels raisonnements aussi indigents. Pour permettre à chacun de voir son droit au travail reconnu, il est urgent de sortir des politiques d'austérité menées en France comme dans toute l'Europe, de réduire à 32 heures la durée légale du travail et d'accroître les investissements indispensables pour orienter notre économie dans la transition énergétique nécessaire pour lutter contre le réchauffement climatique.
Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF
lundi 7 septembre 2015
Réduire le temps de travail : personne n’a encore fait mieux pour combattre le chômage
Par Rachel Knaebel
A en croire Emmanuel Macron et les grands patrons, les 35 heures seraient devenues le handicap économique absolu. Or, aucun dispositif n’a contribué à créer autant d’emplois. Alors que le chômage et la recherche d’emploi concerne 5,4 millions de personnes, plusieurs syndicats, collectifs et élus appellent à relancer le débat autour du partage du temps de travail et de ses revenus, en abordant aussi les problèmes que cela pose auprès des salariés. D’autant qu’en France les salariés travaillent davantage qu’en Scandinavie et en Allemagne. Un débat indispensable si l’on veut vraiment faire de la lutte contre le chômage et les inégalités une priorité.
Emmanuel Macron n’apprécie pas vraiment les 35 heures. Il l’a encore fait savoir au Medef, fin août : « La gauche a longtemps cru que la France pourrait aller mieux en travaillant moins. C’était des fausses idées », lançait-il au patronat. Voilà qui devait clore une discussion à peine esquissée avant l’été, quand Christiane Taubira faisait part de son « rêve » d’une semaine de travail de 32 heures. Mais, avec 5,4 millions de personnes inscrites à Pôle emploi en France, dont 3,5 millions sans aucune activité [1], n’est-ce pas précisément le moment de relancer le débat sur la répartition du travail ? Quoi qu’en dise le ministre de l’Economie et des Finances, en 40 ans, il n’y a jamais eu autant de création d’emplois que lorsque cette « fausse idée » a été mise en oeuvre. Emmanuel Macron ferait bien de jeter un oeil aux courbes de l’Insee.
C’est en tous cas l’avis de la CGT. À peine élu à la tête de la Confédération, Philippe Martinez affirmait en début d’année son soutien à une nouvelle réduction collective du temps de travail vers une semaine de 32 heures. « La réduction du temps de travail fait partie des éléments qui peuvent recréer de l’emploi, de la croissance, et une dynamique de négociation telle qu’on les a connus au moment des 35 heures, estime Mohammed Oussedik, secrétaire confédéral à la CGT. Nous pensons aussi que cela peut réduire les inégalités. Car en situation de crise, la réduction du temps de travail est bel et bien utilisée, mais par des temps partiels imposés, des contrats courts et du chômage partiel. Elle est subie pour les salariés et choisie pour les entreprises. Il est temps de remettre ce débat au centre du dialogue social et d’en faire un sujet de négociation. Nous voulons un grand débat public et allons faire des propositions concrètes. Nous visons une loi sur les 32 heures qui serait évidemment économiquement viable et profitable à tous. »
35 heures, pacte de responsabilité, emplois d’avenir : quel bilan ?
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A en croire Emmanuel Macron et les grands patrons, les 35 heures seraient devenues le handicap économique absolu. Or, aucun dispositif n’a contribué à créer autant d’emplois. Alors que le chômage et la recherche d’emploi concerne 5,4 millions de personnes, plusieurs syndicats, collectifs et élus appellent à relancer le débat autour du partage du temps de travail et de ses revenus, en abordant aussi les problèmes que cela pose auprès des salariés. D’autant qu’en France les salariés travaillent davantage qu’en Scandinavie et en Allemagne. Un débat indispensable si l’on veut vraiment faire de la lutte contre le chômage et les inégalités une priorité.
Emmanuel Macron n’apprécie pas vraiment les 35 heures. Il l’a encore fait savoir au Medef, fin août : « La gauche a longtemps cru que la France pourrait aller mieux en travaillant moins. C’était des fausses idées », lançait-il au patronat. Voilà qui devait clore une discussion à peine esquissée avant l’été, quand Christiane Taubira faisait part de son « rêve » d’une semaine de travail de 32 heures. Mais, avec 5,4 millions de personnes inscrites à Pôle emploi en France, dont 3,5 millions sans aucune activité [1], n’est-ce pas précisément le moment de relancer le débat sur la répartition du travail ? Quoi qu’en dise le ministre de l’Economie et des Finances, en 40 ans, il n’y a jamais eu autant de création d’emplois que lorsque cette « fausse idée » a été mise en oeuvre. Emmanuel Macron ferait bien de jeter un oeil aux courbes de l’Insee.
C’est en tous cas l’avis de la CGT. À peine élu à la tête de la Confédération, Philippe Martinez affirmait en début d’année son soutien à une nouvelle réduction collective du temps de travail vers une semaine de 32 heures. « La réduction du temps de travail fait partie des éléments qui peuvent recréer de l’emploi, de la croissance, et une dynamique de négociation telle qu’on les a connus au moment des 35 heures, estime Mohammed Oussedik, secrétaire confédéral à la CGT. Nous pensons aussi que cela peut réduire les inégalités. Car en situation de crise, la réduction du temps de travail est bel et bien utilisée, mais par des temps partiels imposés, des contrats courts et du chômage partiel. Elle est subie pour les salariés et choisie pour les entreprises. Il est temps de remettre ce débat au centre du dialogue social et d’en faire un sujet de négociation. Nous voulons un grand débat public et allons faire des propositions concrètes. Nous visons une loi sur les 32 heures qui serait évidemment économiquement viable et profitable à tous. »
35 heures, pacte de responsabilité, emplois d’avenir : quel bilan ?
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vendredi 4 septembre 2015
L'Europe et la France doivent arrêter de multiplier les entraves à l'accueil des réfugiés
La photo du corps de Aylan, un garçon de 3 ans, retrouvé échoué mort sur une plage de Turquie dans le naufrage d'un bateau où avait embarqué sa famille dans l'espoir de rejoindre la Grèce provoque un électrochoc dans toute l'Union européenne. Les 20.000 morts depuis le début d'année pour avoir fuit la guerre, la faim ou les dictatures ont désormais un visage et il est insoutenable.
A présent beaucoup disent leur révolte. Tant mieux. La France que nous aimons n'est pas celle des Lepen, Estrosi ou Ciotti et consorts qui n'ont que des paroles de haine à l'encontre des migrants. Mais les déclarations de bonnes intentions ne suffiront pas.
L'Europe et la France doivent arrêter de multiplier les entraves à l'accueil de personnes qui fuient pour sauver leur vie et celle de leur famille. La situation faite aux réfugiés de Vintimilles est à cet égard accablant pour les autorités françaises.
La France doit modifier profondément sa politique internationale et européenne. Pour lutter contre les passeurs et les trafics, il est urgent de créer des routes légales et sûres, de permettre la liberté de circulation. Enfin pour répondre aux urgences humanitaires, il est urgent de créer des lieux d'accueil adaptés, y compris à l'accueil des enfants et des personnes les plus fragilisées. Plus que jamais, l'heure est à la mobilisation en faveur d'une politique sociale, juste, solidaire pour une Europe de paix, de coopération et de justice.
Olivier Dartigolles, porte parole du PCF
A présent beaucoup disent leur révolte. Tant mieux. La France que nous aimons n'est pas celle des Lepen, Estrosi ou Ciotti et consorts qui n'ont que des paroles de haine à l'encontre des migrants. Mais les déclarations de bonnes intentions ne suffiront pas.
L'Europe et la France doivent arrêter de multiplier les entraves à l'accueil de personnes qui fuient pour sauver leur vie et celle de leur famille. La situation faite aux réfugiés de Vintimilles est à cet égard accablant pour les autorités françaises.
La France doit modifier profondément sa politique internationale et européenne. Pour lutter contre les passeurs et les trafics, il est urgent de créer des routes légales et sûres, de permettre la liberté de circulation. Enfin pour répondre aux urgences humanitaires, il est urgent de créer des lieux d'accueil adaptés, y compris à l'accueil des enfants et des personnes les plus fragilisées. Plus que jamais, l'heure est à la mobilisation en faveur d'une politique sociale, juste, solidaire pour une Europe de paix, de coopération et de justice.
Olivier Dartigolles, porte parole du PCF
Essayer d’être communiste
Par Jean Ortiz
Je suis paraît-il rétro-ringard-archaïque ! Oui je crois en la révolution (ce gros mot), je crois - encore - au communisme.
Est morte une perversion du « vieux rêve qui bouge », pas l’idée communiste elle-même. Le certificat de décès est celui d’une caricature de nos valeurs ; les aspirations qui sous-tendent notre engagement n’ont pas été invalidées par le fiasco historique. L’idée communiste continue à travailler le monde malgré la débâcle du « socialisme réel » : les crimes, les camps, les baillons, l’arbitraire, le parti-Etat, mais aussi une certaine égalité sociale, du travail pour tous, la santé et l’éducation gratuites, les services publics... Si la perversion est morte et enterrée (paix à son âme !), le deuil sera long. Très long. Il va peser longtemps encore contre les révolutionnaires. « Changer la vie » a produit le meilleur et le pire... Mais l’alternative reste bien encore et toujours : « socialisme ou barbarie ».
Pensons à Rosa, à tous ceux qui « se levèrent avant l’aube » pour contribuer à ce « monde meilleur », à nos libertés, à nos acquis sociaux... pensons à ces morts qui ne meurent jamais, anonymes ou célèbres, communards, mineurs et vignerons insurgés, résistants de la première heure, FTPF, MOI-istes, militants anticolonialistes, métallos grévistes, syndicalistes réprimés, assassinés, internationalistes altruistes, Brigadistes d’une patrie d’idéal, « passeurs » antifranquistes, martyrs de Charonne, de « l’Affiche rouge », communistes solidaires de l’Algérie, du Vietnam, de Lumumba, de Cuba, du Chili, de Mandela, des Palestiniens... Leurs doigts montraient la lutte... Regardons la lutte. Inscrivons nos pas dans le chemin, à la fois à poursuivre et à inventer, ENSEMBLE. Avec lucidité, enthousiasme, et sans nostalgie de ce qui a échoué... même si la vraie nostalgie peut être un rêve d’avenir.
La chute du mur de Berlin n’a pas invalidé notre idéal, cet horizon d’humanité réhumanisée, l’exigence du bien commun, des biens communs, du partage, du collectif, de la socialisation, du bonheur individuel et collectif, « de l’horizon d’un homme à l’horizon de tous » (Paul Eluard). La « question sociale », essentielle, reste à résoudre. Elle est désormais imbriquée, intrinsèquement liée, à la « question écologique ». On ne résoudra pas l’une sans l’autre... « Socialisme (écosocialisme) ou barbarie ». Le capitalisme porte en lui un ordre prédateur et cannibale de l’homme et de l’environnement, de la nature, des écosystèmes, un mode suicidaire de produire, de consommer, de croître... L’ordre injuste et violent du monde est délibérément, volontairement organisé par les classes dominantes. Il ne constitue pas un état naturel à subir, donné à tout jamais, intouchable. 1% de la richesse de 229 familles les plus riches de la planète suffirait à assurer l’eau potable à chaque être humain. Question de volonté politique...
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Je suis paraît-il rétro-ringard-archaïque ! Oui je crois en la révolution (ce gros mot), je crois - encore - au communisme.
Est morte une perversion du « vieux rêve qui bouge », pas l’idée communiste elle-même. Le certificat de décès est celui d’une caricature de nos valeurs ; les aspirations qui sous-tendent notre engagement n’ont pas été invalidées par le fiasco historique. L’idée communiste continue à travailler le monde malgré la débâcle du « socialisme réel » : les crimes, les camps, les baillons, l’arbitraire, le parti-Etat, mais aussi une certaine égalité sociale, du travail pour tous, la santé et l’éducation gratuites, les services publics... Si la perversion est morte et enterrée (paix à son âme !), le deuil sera long. Très long. Il va peser longtemps encore contre les révolutionnaires. « Changer la vie » a produit le meilleur et le pire... Mais l’alternative reste bien encore et toujours : « socialisme ou barbarie ».
Pensons à Rosa, à tous ceux qui « se levèrent avant l’aube » pour contribuer à ce « monde meilleur », à nos libertés, à nos acquis sociaux... pensons à ces morts qui ne meurent jamais, anonymes ou célèbres, communards, mineurs et vignerons insurgés, résistants de la première heure, FTPF, MOI-istes, militants anticolonialistes, métallos grévistes, syndicalistes réprimés, assassinés, internationalistes altruistes, Brigadistes d’une patrie d’idéal, « passeurs » antifranquistes, martyrs de Charonne, de « l’Affiche rouge », communistes solidaires de l’Algérie, du Vietnam, de Lumumba, de Cuba, du Chili, de Mandela, des Palestiniens... Leurs doigts montraient la lutte... Regardons la lutte. Inscrivons nos pas dans le chemin, à la fois à poursuivre et à inventer, ENSEMBLE. Avec lucidité, enthousiasme, et sans nostalgie de ce qui a échoué... même si la vraie nostalgie peut être un rêve d’avenir.
La chute du mur de Berlin n’a pas invalidé notre idéal, cet horizon d’humanité réhumanisée, l’exigence du bien commun, des biens communs, du partage, du collectif, de la socialisation, du bonheur individuel et collectif, « de l’horizon d’un homme à l’horizon de tous » (Paul Eluard). La « question sociale », essentielle, reste à résoudre. Elle est désormais imbriquée, intrinsèquement liée, à la « question écologique ». On ne résoudra pas l’une sans l’autre... « Socialisme (écosocialisme) ou barbarie ». Le capitalisme porte en lui un ordre prédateur et cannibale de l’homme et de l’environnement, de la nature, des écosystèmes, un mode suicidaire de produire, de consommer, de croître... L’ordre injuste et violent du monde est délibérément, volontairement organisé par les classes dominantes. Il ne constitue pas un état naturel à subir, donné à tout jamais, intouchable. 1% de la richesse de 229 familles les plus riches de la planète suffirait à assurer l’eau potable à chaque être humain. Question de volonté politique...
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mercredi 2 septembre 2015
Cécile Cukierman: 3 septembre 19H30 Réunion Publique Fontaine - Tavel
Jeudi 3 Septembre 2015, dans le cadre des 1 000 rencontres au niveau de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Cécile Cukierman, cheffe de file des candidats communistes terminera sa journée dans l'Isère par une Réunion Publique à 19H30, Salle Marguerite Tavel à Fontaine (arrière de l'école des Balmes), arrêts de tram " Hôtel de ville, la Source"
Avant cette Réunion Publique, elle visitera la Source à 19H, participera à une assemblée départementale, à la fédération de l'Isère du PCF 22 rue Emile Gueymard Grenoble, à 18H précises; à 15H30, elle ira à la rencontre des habitantes et habitants du quartier de la Villeneuve de Grenoble; à 13H30, elle rencontrera les organisations syndicales à la fédération du PCF.
10H30 Mairie d'Echirolles – RDV avec Renzo Sulli
11H00 Gare SNCF d’Échirolles
12H00 Point Presse à la Fédération
12H30 Rencontre avec des personnalités non-communistes à la Fédération
Venez nombreuses et nombreux dialoguer avec elle ainsi qu’avec les militant-e-s communistes pour exprimer vos attentes et vos propositions.
Nous voulons construire avec vous le plus large rassemblement possible de citoyen-ne-s, des salarié-e-s, des militant-e-s syndicalistes et associatifs ainsi que des forces politiques qui s’opposent à l’austérité.
Notre objectif est d’obtenir une région qui s’engage beaucoup plus pour l’égalité, la solidarité et les services publics de proximité.
Pour cela, nous devons nous rassembler et agir en faveur de l’emploi, de l’essor des transports publics, de l’éducation et de la culture.
Nous souhaitons également promouvoir l’égalité entre les territoires et les collectivités locales, la coopération plutôt que la mise en concurrence.
La réponse à vos besoins doit être au coeur des décisions des futurs conseillers régionaux. Pour cela nous avons besoins de vous, de votre participation active pour bâtir une liste de candidat-e-s et des propositions pour redonner du sens à l’engagement politique et permettre à tous les citoyens, de se faire entendre et gagner des droits et des moyens nouveaux pour vivre dignement .
Avant cette Réunion Publique, elle visitera la Source à 19H, participera à une assemblée départementale, à la fédération de l'Isère du PCF 22 rue Emile Gueymard Grenoble, à 18H précises; à 15H30, elle ira à la rencontre des habitantes et habitants du quartier de la Villeneuve de Grenoble; à 13H30, elle rencontrera les organisations syndicales à la fédération du PCF.
10H30 Mairie d'Echirolles – RDV avec Renzo Sulli
11H00 Gare SNCF d’Échirolles
12H00 Point Presse à la Fédération
12H30 Rencontre avec des personnalités non-communistes à la Fédération
Venez nombreuses et nombreux dialoguer avec elle ainsi qu’avec les militant-e-s communistes pour exprimer vos attentes et vos propositions.
Nous voulons construire avec vous le plus large rassemblement possible de citoyen-ne-s, des salarié-e-s, des militant-e-s syndicalistes et associatifs ainsi que des forces politiques qui s’opposent à l’austérité.
Notre objectif est d’obtenir une région qui s’engage beaucoup plus pour l’égalité, la solidarité et les services publics de proximité.
Pour cela, nous devons nous rassembler et agir en faveur de l’emploi, de l’essor des transports publics, de l’éducation et de la culture.
Nous souhaitons également promouvoir l’égalité entre les territoires et les collectivités locales, la coopération plutôt que la mise en concurrence.
La réponse à vos besoins doit être au coeur des décisions des futurs conseillers régionaux. Pour cela nous avons besoins de vous, de votre participation active pour bâtir une liste de candidat-e-s et des propositions pour redonner du sens à l’engagement politique et permettre à tous les citoyens, de se faire entendre et gagner des droits et des moyens nouveaux pour vivre dignement .
Parti travailliste de Grande-Bretagne : « Voter Corbyn ! Lutter pour le socialisme ! »
Suite à sa défaite cinglante aux élections législatives de mai dernier, en Grande-Bretagne, Ed Miliband a démissionné de la direction du parti travailliste. L’élection du nouveau chef du Labour est en cours ; les résultats seront communiqués le 12 septembre.
En l’espace de quelques semaines, Jeremy Corbyn, député de la circonscription d’Islington, au nord de Londres, est passé du statut de parfait outsider à celui de favori, avec 43 % des intentions de vote. Dans ses discours, il attaque les politiques d’austérité et le « New Labour » de Tony Blair et Gordon Brown, cette prétendue « troisième voie » visant à liquider l’héritage socialiste du parti. Il propose de mettre fin aux politiques d’austérité et de développer des services publics gratuits et de qualité, notamment dans les domaines de la santé et l’éducation. Ce faisant, Corbyn a gagné le soutien des principaux syndicats affiliés au parti ainsi que de larges couches d’adhérents et sympathisants, dont de nombreux jeunes.
Panique des « blairistes »
Cet enthousiasme pour la candidature de Corbyn a semé la panique chez les dirigeants « blairistes », à commencer par les trois autres candidats : Andy Burnham, Yvette Cooper et Liz Kendall. Corbyn ne mâche pas ses mots. Il a même proposé de traduire Tony Blair en justice pour avoir soutenu la guerre en Irak, en 2002. A la Chambre des Communes, Corbyn a systématiquement rejeté les consignes de vote du groupe parlementaire du Labour – par exemple lorsque ce dernier (dominé par l’aile droite) appelait à voter la contre-réforme du système de santé adoptée par le gouvernement conservateur de Cameron. Corbyn est aussi le seul candidat qui propose d’en finir avec la monarchie.
Une Sainte-Alliance s’est alors formée, appuyée par les grands médias, pour tenter de discréditer à la fois Corbyn et ses supporters. Outre les condamnations pour « irréalisme politique » auxquelles a droit, en Europe, tout candidat qui s’oppose aux politiques d’austérité, Corbyn a été accusé d’antisémitisme, de sympathies pour le Hezbollah et de passivité face à un scandale de pédophilie dans sa circonscription – entre autres.
« En fait de calomnies, tout ce qui ne nuit pas sert à celui qui est attaqué » : les dirigeants actuels du Parti travailliste devraient méditer cette phrase du Cardinal de Retz. Plus les critiques sont virulentes, plus Corbyn monte dans les sondages et plus les soutiens affluent. Se fiant à leur expérience passée, les gens se disent que si Tony Blair est contre telle ou telle proposition de Corbyn, c’est qu’elle doit être bonne. Sur internet et les réseaux sociaux, de nombreuses parodies ont fleuri qui tournent en ridicule les attaques grotesques contre Corbyn.
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En l’espace de quelques semaines, Jeremy Corbyn, député de la circonscription d’Islington, au nord de Londres, est passé du statut de parfait outsider à celui de favori, avec 43 % des intentions de vote. Dans ses discours, il attaque les politiques d’austérité et le « New Labour » de Tony Blair et Gordon Brown, cette prétendue « troisième voie » visant à liquider l’héritage socialiste du parti. Il propose de mettre fin aux politiques d’austérité et de développer des services publics gratuits et de qualité, notamment dans les domaines de la santé et l’éducation. Ce faisant, Corbyn a gagné le soutien des principaux syndicats affiliés au parti ainsi que de larges couches d’adhérents et sympathisants, dont de nombreux jeunes.
Panique des « blairistes »
Cet enthousiasme pour la candidature de Corbyn a semé la panique chez les dirigeants « blairistes », à commencer par les trois autres candidats : Andy Burnham, Yvette Cooper et Liz Kendall. Corbyn ne mâche pas ses mots. Il a même proposé de traduire Tony Blair en justice pour avoir soutenu la guerre en Irak, en 2002. A la Chambre des Communes, Corbyn a systématiquement rejeté les consignes de vote du groupe parlementaire du Labour – par exemple lorsque ce dernier (dominé par l’aile droite) appelait à voter la contre-réforme du système de santé adoptée par le gouvernement conservateur de Cameron. Corbyn est aussi le seul candidat qui propose d’en finir avec la monarchie.
Une Sainte-Alliance s’est alors formée, appuyée par les grands médias, pour tenter de discréditer à la fois Corbyn et ses supporters. Outre les condamnations pour « irréalisme politique » auxquelles a droit, en Europe, tout candidat qui s’oppose aux politiques d’austérité, Corbyn a été accusé d’antisémitisme, de sympathies pour le Hezbollah et de passivité face à un scandale de pédophilie dans sa circonscription – entre autres.
« En fait de calomnies, tout ce qui ne nuit pas sert à celui qui est attaqué » : les dirigeants actuels du Parti travailliste devraient méditer cette phrase du Cardinal de Retz. Plus les critiques sont virulentes, plus Corbyn monte dans les sondages et plus les soutiens affluent. Se fiant à leur expérience passée, les gens se disent que si Tony Blair est contre telle ou telle proposition de Corbyn, c’est qu’elle doit être bonne. Sur internet et les réseaux sociaux, de nombreuses parodies ont fleuri qui tournent en ridicule les attaques grotesques contre Corbyn.
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mardi 1 septembre 2015
D'EELV au Front de gauche, les anti-austérité parviendront-ils à s'unir dans les urnes ?
Dérive libérale du gouvernement, crise démocratique, écologique, sociale... D’EELV au Front de gauche en passant par certains socialistes, nombreux sont ceux qui cherchent à construire une alternative à « la gauche d’accompagnement ». Alors, où en est l’alliance des forces anti-austérité ? Point d’étape.
Qui, voici un an et demi, aurait parié sur un possible rassemblement de toutes les forces de la gauche alternative, du Front de gauche (FG) à Nouvelle Donne, en passant par des socialistes déçus et les Verts qui comptaient alors plusieurs ministres ? Aujourd’hui, malgré les appels du pied de Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, au rassemblement sur le seul mot d’ordre du « danger FN », le PS n’apparaît plus comme un parti à même de rassembler la gauche. Et le constat d’une impasse absolue de la politique menée est désormais partagé très largement, y compris jusque dans certains rangs socialistes. Ainsi, Liêm Hoang Ngoc, ancien député européen, a quitté le PS et créé la Nouvelle Gauche socialiste (NGS) pour se joindre aux voix alternatives. La crise grecque et le diktat imposé à Alexis Tsipras ont également rapproché les points de vue : même si les méthodes peuvent diverger, cette gauche est d’accord sur un point : il faut mettre fin à l’austérité.
Julie Meunier, membre du conseil national du PCF, rappelle l’enjeu : « Démontrer aux citoyens, en étant rassembleurs, qu’un autre projet politique est possible. » Convergences Car petit à petit, l’idée s’impose donc que les défis de transformation sociale et écologique sont intimement liés. Pour Marie- Pierre Vieu, membre de l’exécutif du PCF, le rôle du FG a été de « remettre dans le débat public les questions de redistribution sociale, écologique, la question de la VIe République, la réorientation de la construction européenne » : autant de points de convergence avec les autres formations de gauche. Les élections municipales puis départementales avaient déjà été l’occasion de roder ces alliances et de nouer des liens entre FG, écologistes et Nouvelle Donne. Dans 395 cantons, un ticket entre EELV et tout ou partie du FG avait obtenu un bon score : 13,7 % en moyenne. Les élections régionales de décembre peuvent donc être une nouvelle étape de ce rassemblement.
Dans certaines régions, un rassemblement « rouge-vert » peut espérer être en tête de la gauche au soir du premier tour. Cette hypothèse, pas incongrue en PACA et en Nord-Pas-de-Calais- Picardie, est assez crédible en Auvergne-Rhône-Alpes et en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées où le cumul FG et EELV frôlait les 20 % en 2010. Dans cette dernière région, un sondage donne les candidats FG et EELV à respectivement 9 % et 7 %, quand le PS dépasse difficilement les 20 %. Si le rassemblement s’opère, tout est possible, car le leadership à gauche pourrait ouvrir la voie à une victoire. mouvement de fond Lors des journées d’été d’Ensemble, une des composantes du FG, la porte-parole Myriam Martin a réitéré son appel au rassemblement, « de manière large et unitaire, d’une gauche de combat qui doit affronter les politiques libérales et d’austérité ».
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Qui, voici un an et demi, aurait parié sur un possible rassemblement de toutes les forces de la gauche alternative, du Front de gauche (FG) à Nouvelle Donne, en passant par des socialistes déçus et les Verts qui comptaient alors plusieurs ministres ? Aujourd’hui, malgré les appels du pied de Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, au rassemblement sur le seul mot d’ordre du « danger FN », le PS n’apparaît plus comme un parti à même de rassembler la gauche. Et le constat d’une impasse absolue de la politique menée est désormais partagé très largement, y compris jusque dans certains rangs socialistes. Ainsi, Liêm Hoang Ngoc, ancien député européen, a quitté le PS et créé la Nouvelle Gauche socialiste (NGS) pour se joindre aux voix alternatives. La crise grecque et le diktat imposé à Alexis Tsipras ont également rapproché les points de vue : même si les méthodes peuvent diverger, cette gauche est d’accord sur un point : il faut mettre fin à l’austérité.
Julie Meunier, membre du conseil national du PCF, rappelle l’enjeu : « Démontrer aux citoyens, en étant rassembleurs, qu’un autre projet politique est possible. » Convergences Car petit à petit, l’idée s’impose donc que les défis de transformation sociale et écologique sont intimement liés. Pour Marie- Pierre Vieu, membre de l’exécutif du PCF, le rôle du FG a été de « remettre dans le débat public les questions de redistribution sociale, écologique, la question de la VIe République, la réorientation de la construction européenne » : autant de points de convergence avec les autres formations de gauche. Les élections municipales puis départementales avaient déjà été l’occasion de roder ces alliances et de nouer des liens entre FG, écologistes et Nouvelle Donne. Dans 395 cantons, un ticket entre EELV et tout ou partie du FG avait obtenu un bon score : 13,7 % en moyenne. Les élections régionales de décembre peuvent donc être une nouvelle étape de ce rassemblement.
Dans certaines régions, un rassemblement « rouge-vert » peut espérer être en tête de la gauche au soir du premier tour. Cette hypothèse, pas incongrue en PACA et en Nord-Pas-de-Calais- Picardie, est assez crédible en Auvergne-Rhône-Alpes et en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées où le cumul FG et EELV frôlait les 20 % en 2010. Dans cette dernière région, un sondage donne les candidats FG et EELV à respectivement 9 % et 7 %, quand le PS dépasse difficilement les 20 %. Si le rassemblement s’opère, tout est possible, car le leadership à gauche pourrait ouvrir la voie à une victoire. mouvement de fond Lors des journées d’été d’Ensemble, une des composantes du FG, la porte-parole Myriam Martin a réitéré son appel au rassemblement, « de manière large et unitaire, d’une gauche de combat qui doit affronter les politiques libérales et d’austérité ».
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Ces villages qui choisissent, tant bien que mal, d’accueillir les migrants
Par Olivier Favier
De janvier à juillet 2015, 340 000 migrants sont arrivés aux frontières de l’Union européenne, tandis que des milliers d’autres personnes disparaissaient en mer. Une situation inédite pour les pays européens, tentés de stigmatiser davantage ces réfugiés qui fuient le fondamentalisme islamique ou la répression des régimes autoritaires du Moyen-Orient, la pauvreté ou les sécheresses en Afrique. Sur les côtes italiennes, des villages ont choisi de leur ouvrir leur porte et d’organiser, tant bien que mal, leur accueil. Reportage à Riace, en Calabre, où un habitant sur cinq est un réfugié récemment débarqué. Si les conditions de vie y sont bien meilleures que dans les camps improvisés, tout n’est pas rose.
La fortune récente de Riace, modeste commune de Calabre, tout au sud de l’Italie, à quelques kilomètres de la mer Ionienne, est liée à deux naufrages. Le premier eut lieu durant l’Antiquité et porta vers ses côtes deux grands guerriers de bronze redécouverts en 1972. Parfaitement conservés, ils sont exposés aujourd’hui au musée national de la Grande-Grèce, à Reggio Calabria. Le second se produit en 1998, emmenant plus de 200 réfugiés kurdes sur la plage. À l’époque, les habitants se portent spontanément au secours des naufragés. Quelques années plus tard, en 2004, ils élisent pour maire Domenico Lucano, personnalité de la gauche alternative italienne. Il a fait de sa commune le « village d’accueil des migrants ». Il poursuit aujourd’hui son troisième mandat.
La commune a beaucoup changé durant le dernier demi-siècle. Le village immobile, Riace Superiore, perché sur les derniers contreforts des Apennins, ne compte plus guère aujourd’hui que 600 habitants. La partie touristique, Riace Marina, de création récente, en rassemble quant à elle 1200. C’est une modeste station balnéaire parmi d’autres, à 80 kilomètres de la petite capitale régionale, Catanzaro.
L’image d’un village multiculturel
Lorsqu’on y entre par la route littorale, pancarte et mobilier urbain font la promotion des lieux d’une manière pour le moins inédite. « Riace, village d’accueil », peut-on lire sur le panneau d’entrée de la ville. Sur un autre, le mot bienvenue est écrit dans une dizaine de langues, dont une majorité sont non européennes.
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De janvier à juillet 2015, 340 000 migrants sont arrivés aux frontières de l’Union européenne, tandis que des milliers d’autres personnes disparaissaient en mer. Une situation inédite pour les pays européens, tentés de stigmatiser davantage ces réfugiés qui fuient le fondamentalisme islamique ou la répression des régimes autoritaires du Moyen-Orient, la pauvreté ou les sécheresses en Afrique. Sur les côtes italiennes, des villages ont choisi de leur ouvrir leur porte et d’organiser, tant bien que mal, leur accueil. Reportage à Riace, en Calabre, où un habitant sur cinq est un réfugié récemment débarqué. Si les conditions de vie y sont bien meilleures que dans les camps improvisés, tout n’est pas rose.
La fortune récente de Riace, modeste commune de Calabre, tout au sud de l’Italie, à quelques kilomètres de la mer Ionienne, est liée à deux naufrages. Le premier eut lieu durant l’Antiquité et porta vers ses côtes deux grands guerriers de bronze redécouverts en 1972. Parfaitement conservés, ils sont exposés aujourd’hui au musée national de la Grande-Grèce, à Reggio Calabria. Le second se produit en 1998, emmenant plus de 200 réfugiés kurdes sur la plage. À l’époque, les habitants se portent spontanément au secours des naufragés. Quelques années plus tard, en 2004, ils élisent pour maire Domenico Lucano, personnalité de la gauche alternative italienne. Il a fait de sa commune le « village d’accueil des migrants ». Il poursuit aujourd’hui son troisième mandat.
La commune a beaucoup changé durant le dernier demi-siècle. Le village immobile, Riace Superiore, perché sur les derniers contreforts des Apennins, ne compte plus guère aujourd’hui que 600 habitants. La partie touristique, Riace Marina, de création récente, en rassemble quant à elle 1200. C’est une modeste station balnéaire parmi d’autres, à 80 kilomètres de la petite capitale régionale, Catanzaro.
L’image d’un village multiculturel
Lorsqu’on y entre par la route littorale, pancarte et mobilier urbain font la promotion des lieux d’une manière pour le moins inédite. « Riace, village d’accueil », peut-on lire sur le panneau d’entrée de la ville. Sur un autre, le mot bienvenue est écrit dans une dizaine de langues, dont une majorité sont non européennes.
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