Après de mois de lutte exemplaire, le combat a franchi une
étape nouvelle semaine, en effet :
- Mardi 20
décembre 10h, alerté par un voisin, un rassemblement se met en place pour
empêcher l’enlèvement des machines de l’usine Ecopla à St Vincent de Mercuze
dans l’Isère.
- 17h première
Assemblée Générale sur place, il est décidé à l’unanimité de placer l’usine ECOPLA sous PROTECTION. S’organise ainsi la
tenue du « piquet de protection » jour et nuit.
- Ni le
froid, ni la violence du capitalisme, ni l’indifférence du gouvernement n’aura
de pouvoir sur la détermination de ceux et celles qui luttent avec les
Salarié_e_s d’ECOPLA : villageois, élus locaux, travailleurs du
Grésivaudan et d’ailleurs, syndicalistes, militants politiques, associatifs,
étudiants, retraités….Première nuit autour des braseros.
- Mercredi 21
décembre : Menace des forces de police de disperser le mouvement, première
demande d’un huissier de justice de quitter les lieux. Seconde Assemblée générale :
décision de reconduire le « piquet de protection ». Seconde nuit
autour des mêmes braseros.
- Jeudi 22
décembre :
Seconde demande d’une autre Huissier de quitter les lieux. Premier fruit de la lutte : le
ministère propose une rencontre
tripartite à Bercy : Ministère, Cuki (repreneur des machines outil) et
les salarié-e-s d’Ecopla. Ce RV était demandé depuis plus de 2 mois par les
salarié-e-s. C’est bien la mobilisation,
la détermination qui a permis cette première rencontre. Le Ministère s’est
engagé à garantir le maintien de l’outil
de production jusqu’à cette date du 10 janvier.
Troisième Assemblée Générale : en contrepartie
de ce RV, la demande est de laisser les travailleurs envoyés par Cuki entrer
dans l’usine, notre condition reste : aucun enlèvement de machine.
Quatrième assemblée Générale :
décision de maintenir une vigilance jusqu’à la tenue de l’Assemblée Générale du 2 janvier 18h. A ce moment-là nous
déciderons ensemble des suites : piquet de surveillance, manif, tractages…
renforcement des commissions de travail
décidé sur le piquet initial.
Avant le 2 janvier : restons tous vigilant et « connectés ». Suite à
l’Ag du 14 décembre à la bourse du travail, + de 300 n° de téléphone ont été
recensés. Cette base servira à plusieurs d’entre nous pour rassembler tout le
monde en cas de venue des camions.
Une lutte, un combat, une
expérience du processus démocratique, le respect des autres et avant
tout de l’avis des salarié-e-s d’Ecopla : c’est ce que nous avons vécu
ensemble et que nous vous proposons de continuer ensemble.
ECOPLA VIVRA
Grenoble, le 23 décembre 2016